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 La prédominance des traductions vs la littérature francophone (surtout en SFFF)

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Redornan
   
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Redornan  /  Tapage au bout de la nuit


Je me suis inscrit aussi, c'est très intéressant.
Par contre je suis curieux de savoir sur quoi tu vas pour suivre les sorties en AE et voir ce qui pourrait t'intéresser ? Juste avec le résumé ?
 
Sarashina
   
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Sarashina  /  Tapage au bout de la nuit


Citation :
En France, on aime beaucoup consommer en français dans le texte (livres, films, …). En Europe, la plupart des pays vont consommer des produits culturels directement dans la langue de Shakespeare, sans passer par l’étape traduction. En ce sens je me demande si la propension française à traduire n’est pas tant à voir comme une moins value pour les auteurs français (relativement à, disons, leurs compères danois ou allemands) qu’une plus-value pour leurs traducteurs.

On est pas les seuls, en tout cas au niveau des films/séries qui sont doublés, c'est la norme en Italie, Espagne, Allemagne et sans doute d'autres pays. ( https://jbilocalization.com/italian-dubbing-growing-industry/ et https://jbilocalization.com/spain-dubbing-country/ et https://www.dw.com/en/film-dubbing-as-high-art-in-germany/a-48862319 )

Pour ma part je lis sans souci en anglais et je regarde films et séries en vo (quelle que soit la langue), des fois même avec des sous titres anglais quand les sous titres français n'existent pas (pour les films indiens surtout).
Malheureusement je me suis rendue compte que d'être aussi plongée autant que ça dans l'anglais, ça joue de façon négative sur mon écriture en français ! Je me suis mise à faire des anglicisme malgré moi et, parfois,je peine à trouver le bon mot français alors que j'ai tout de suite le mot anglais qu'il faut ! Et pourtant j'ai toujours été très bonne en français alors que j'étais nulle en anglais jusqu'à mes 20-25 ans. J'ai pas mal voyagé et par la force des choses, je suis devenue bonne en anglais.
Depuis quelques mois je me suis remise à lire des traduction (tout en lisant encore pas mal en anglais) pour entretenir mon français et donc je pense que la traduction est une bonne chose parce que si tout le monde se met à lire les livres en anglais, je crains que ça n'ait des conséquences pour beaucoup sur leur niveau d'orthographe et de grammaire. Pour donner un autre exemple, une amie qui discute souvent avec des québecois et sur des sites bourrés d'anglicismes, utilise désormais tous ces mots dans presque tous ses post sur les réseaux sociaux et ça pique les yeux !  La prédominance des traductions vs la littérature francophone (surtout en SFFF) - Page 4 1f615
Donc imaginons que tout le monde devienne bon en anglais et que ce ne soit plus rentable de traduire puisque les gens pourraient acheter ces livres directement comme ça, laissant en apparence plus de place aux auteurs français, moi je crains que les gens se contentent de lire les romans anglophones sans se soucier davantage des auteurs français et en prime, gâtent leur français sans s'en rendre compte ! Surtout pour ceux qui ont un niveau faible à la base.
 
Cervidé Grognon
   
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Cervidé Grognon  /  Pour qui sonne Lestat


Page de Bâtons a écrit:
Je vais surtout promouvoir ça sur Booktok, mais si jamais ça vous intéresse aussi (jugez pas trop mon site j'ai tout fait de mes blanches mains profanes  La prédominance des traductions vs la littérature francophone (surtout en SFFF) - Page 4 1f62a) : c'est ici.

Je n'arrive pas à trouver où s'inscrire à ta newsletter sur ton site Sad

lula_mae a écrit:
Oh, merci du partage Page de Bâtons ! (c'est moi la traductrice en question Shocked ).

Merci pour ton post insta que j'ai trouvé très intéressant !
Par contre, j'avoue que les chiffres que tu avances me choquent un peu. Pas que tu ne les mérites pas hein, j'ai parfaitement conscience que tu fournis un énorme travail qui mérite bien entendu salaire. Mais au final, ben ça met surtout en lumière qu'un traducteur est payé plus qu'un auteur (d'ailleurs si quelqu'un a le prix d'une correction pour un roman de taille moyenne, ça m'intéresse aussi, histoire de pouvoir comparer là encore !)

On en revient d'ailleurs au fameux graphique que tout le monde connait, et ça me troue toujours de voir que sur tous les acteurs du livre, c'est l'auteur - la base de la base donc - qui va toucher le moins, alors que sans le bouquin il n'y a plus personne (et ne parlons même pas des diffuseurs/distributeurs qui se gavent quand même).

Bluepulp a écrit:
Avec ce calcul, 2M€ de CA, c'est le minimum vital pour ne pas couler, en faisant 0€ de bénéfice.

Sauf qu'encore une fois, des petites ME tournent parfaitement en ne sortant que des auteurs francophones, donc c'est bien la preuve que c'est parfaitement possible. Après c'est sûr qu'elles ne sont sûrement pas millionnaires, mais je doute qu'il faille forcément toucher des millions pour tourner correctement.

D'ailleurs si on y réfléchit bien, je trouve que cette conversation dévoile un truc encore pire (je mets dévoile parce que je n'avais pas connaissance avant des chiffres du lula_mae ) : éditer un roman américain (qui peut quelque fois être une sacrée bouse d'ailleurs), ça revient finalement très cher. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi des ME comme celles citées préfèrent balancer des trad' sans se soucier de la qualité du bouquin, alors que si elles décidaient de mettre le paquet sur des auteurs francophones (bonne correction, bonne com'...), elles s'en tireraient pour moins cher et dénicheraient très certainement des pépites aussi bonnes si ce n'est bien supérieure à tous ces bouquins américains.
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Cervidé a écrit:
Sauf qu'encore une fois, des petites ME tournent parfaitement en ne sortant que des auteurs francophones, donc c'est bien la preuve que c'est parfaitement possible. Après c'est sûr qu'elles ne sont sûrement pas millionnaires, mais je doute qu'il faille forcément toucher des millions pour tourner correctement.

Oui, tu as raison. Mon calcul était un exemple spéculatif en se basant sur des chiffres sortis de mon chapeau magique. Une petite ME avec juste un éditeur qui s'emploie aura beaucoup moins de frais qu'une moyenne ou grosse ME avec dix, vingt ou trente employés, et aura besoin de beaucoup moins de recettes pour survivre.
Je mettais juste en garde contre le fait de s'extasier devant des chiffres qui nous semblent gros en tant que particulier (plusieurs M€) mais qui à l'échelle d'une boîte ne sont pas forcément impressionnants.
 
Raphael_B
   
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Raphael_B  /  Petit chose


De fait, en France, la littérature de genre est assez peu valorisée par la monde littéraire qui préfère la littérature blanche ou le nouveau roman. Les genres sont considérés comme de la sous-littérature, même le fantastique, même si cela se vend.
Ce n'est pas le cas dans d'autres pays, notamment anglo-saxons, où ces catégories sont promues et pour lesquelles il y a une production.
Je pense qu'en France, on s'intéresse surtout à ces genres pour faire des ventes pour rentabiliser les ME, donc on visera des catalogues qui ont déjà pu marcher ou avec, déjà, une bonne force de frappe commerciale.
Pour écrire dans le genre fantastique (et pas fantasy), je vois d'une part cette vision dépréciative des ME généralistes, mais également une petite guéguerre avec tellement de sous-genres (dans la fantasy, entre Urban, young, young adult, etc) qu'il n'y a pas la place pour tout, les petites ME se spécialisent sur des sous-sous-genres parfois très pointus.

C'est donc, je pense, un problème à la fois très Français (dévalorisation artistique des genres) et de sur multiplication des genres qui font que les cases deviennent si petites qu'elles sont vite saturées.
 
K.Holmes
   
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K.Holmes  /  Autostoppeur galactique


Cervidé Grognon a écrit:

Par contre, j'avoue que les chiffres que tu avances me choquent un peu. Pas que tu ne les mérites pas hein, j'ai parfaitement conscience que tu fournis un énorme travail qui mérite bien entendu salaire. Mais au final, ben ça met surtout en lumière qu'un traducteur est payé plus qu'un auteur (d'ailleurs si quelqu'un a le prix d'une correction pour un roman de taille moyenne, ça m'intéresse aussi, histoire de pouvoir comparer là encore !)

Ça a toujours été le cas ça, non ? Dites-moi si je me trompe mais je crois que le traducteur ne touche pas de royalties sur le livre ? Auquel cas, c'est totalement normal qu'il gagne ce qu'il gagne puisqu'il est facturé plus ou moins à la mission.

Cervidé Grognon a écrit:

On en revient d'ailleurs au fameux graphique que tout le monde connait, et ça me troue toujours de voir que sur tous les acteurs du livre, c'est l'auteur - la base de la base donc - qui va toucher le moins, alors que sans le bouquin il n'y a plus personne (et ne parlons même pas des diffuseurs/distributeurs qui se gavent quand même).
À part une très incroyable révolution il y a peu de chance que ca change. Il faudrait quelque chose comme le fait que tout le monde passe à la lecture numérique et non plus au papier. Ou encore que le monde de l'auto-édition écrase l'édition classique qui soit obligé de faire des changements. Mais en l'état naturel des choses c'est partie pour rester comme ça encore 1000 ans lol.


Cervidé Grognon a écrit:

Sauf qu'encore une fois, des petites ME tournent parfaitement en ne sortant que des auteurs francophones, donc c'est bien la preuve que c'est parfaitement possible. Après c'est sûr qu'elles ne sont sûrement pas millionnaires, mais je doute qu'il faille forcément toucher des millions pour tourner correctement.
Honnêtement, je vois beaucoup de gens dire ça sur le forum ou sur ce sujet mais, tout ça me rend curieux.[/quote]
Qu'est-ce que vous appelez "petite ME" ?
À partir de quand est-ce qu'une maison passe de petite à moyenne ?
Et que veux dire exactement "tourner parfaitement" ? Est-ce que au moins ça veut dire que les acteurs de la ME ne vivent que de leurs activités dans la ME ?
Ce sont de réelles questions que je me pose pour être sûr que je comprends bien chacun des messages que je lis. N'hésitez pas à me répondre svp.
https://www.amazon.fr/L-E-Metan/e/B07NCKV7J2/
 
lula_mae
   
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lula_mae  /  Autostoppeur galactique


Cervidé Grognon a écrit:
Merci pour ton post insta que j'ai trouvé très intéressant !
Par contre, j'avoue que les chiffres que tu avances me choquent un peu. Pas que tu ne les mérites pas hein, j'ai parfaitement conscience que tu fournis un énorme travail qui mérite bien entendu salaire. Mais au final, ben ça met surtout en lumière qu'un traducteur est payé plus qu'un auteur (d'ailleurs si quelqu'un a le prix d'une correction pour un roman de taille moyenne, ça m'intéresse aussi, histoire de pouvoir comparer là encore !)

Ben disons que là je donne des tarifs corrects (14,50€ le feuillet de 1500 signes traduits, espaces comprises, soit ceux que j'ai chez J'ai Lu / Flammarion, en toute transparence) mais un(e) traducteurice confirmé(e) pourra demander raisonnablement bien plus (19€ le feuillet) et certaines maisons peu scrupuleuses paient à coup de lance-pierre (j'ai moi même commencé avec l'une d'entre elles pour faire ma bibliographie et mes armes et...12€ les milles MOTS, et non caractères, ben je peux te dire qu'heureusement que j'avais encore le chômage à côté). J'ai de la chance d'avoir d'aussi eu accès de bons contrats assez rapidement dans ma jeune carrière, j'en ai conscience, mais c'est aussi normal comme tu dis car on passe longtemps sur un roman, avec des périodes de creux entre les contrats. Mais je suis d'accord avec toi, on a de la chance d'être considérés, contrairement aux auteurices, comme des personnes qui "travaillent vraiment" et méritent donc salaire.  Sad
Et pour la correction, je me suis basée sur les tarifs d'une connaissance correctrice, indiqués sur son site ! (0,012centime le mot, tu peux faire le calcul, ce sera le même prix pour une correction de traduction ou de roman fr pour le coup).

Cervidé Grognon a écrit:
D'ailleurs si on y réfléchit bien, je trouve que cette conversation dévoile un truc encore pire (je mets dévoile parce que je n'avais pas connaissance avant des chiffres du lula_mae ) : éditer un roman américain (qui peut quelque fois être une sacrée bouse d'ailleurs), ça revient finalement très cher. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi des ME comme celles citées préfèrent balancer des trad' sans se soucier de la qualité du bouquin, alors que si elles décidaient de mettre le paquet sur des auteurs francophones (bonne correction, bonne com'...), elles s'en tireraient pour moins cher et dénicheraient très certainement des pépites aussi bonnes si ce n'est bien supérieure à tous ces bouquins américains.

Je suis d'accord et sans avoir d'éléments de réponse concrets, je pense que c'est moins risqué pour les ME, en un sens, si elles ont espoir de transposer les chiffres de vente US à l'échelle française ou simplement parier sur des archétypes, des tropes, des types d'histoires ou d'univers qui se vendent... J'ai tristement l'impression que certains éditeurs vont faire leur course sur le marché US, plutôt que de parier sur des plumes françaises.

K.Holmes a écrit:
Ça a toujours été le cas ça, non ? Dites-moi si je me trompe mais je crois que le traducteur ne touche pas de royalties sur le livre ? Auquel cas, c'est totalement normal qu'il gagne ce qu'il gagne puisqu'il est facturé plus ou moins à la mission..

Alors, ça dépend ! Sur tous mes contrats, j'ai choisi si je voulais être payé en BNC (bénéfice non commerciaux, donc avec facture et entreprise individuelle nécessaire, je crois) ou avance sur droits d'auteurs (mon choix, car affilié à l'AGESSA, et car toutes les déclarations sont faites par les ME, qui me virent du net et pas du brut, après déduction). Dans ce second cas, celui que je connais du coup, on touche des avances en effet énorme au vue des droits d'auteurs auxquels ont a effectivement droit (1 à 2% du prix de vente du livre en moyenne). Donc contrairement à un(e) auteurice, on a une grosse avance qui a valeur de salaire, mais peu de chance de toucher au final des droits d'auteurs plus tard, quand l'avance aura été "remboursée" par les ventes du livre... sauf bien sûr si on traduit le prochain Harry Potter. king
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Lylle
   
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Lylle  /  Barge de Radetzky


Le fait que les "bouses" US prennent le pas sur les bons romans FR, ça a choqué mon homme quand je lui ai dit Very Happy
Et en discutant ensemble, on en est arrivé à une conclusion.
Prenons deux romans US (le genre importe peu, faisons général) :
- Le premier a d'excellentes notes sur Goodreads, les gens sont fans MAIS il a 200 commentaires. En gros, il est très bon mais très peu lu.
- Le second est bof MAIS il a 20 000 commentaires qui se font la guerre pour dire qu'il est bon/mauvais/jecomprendspasquonaimeuntrucpareil/cestlemeilleurbouquindemavie.

Devinez qui va se faire traduire en France ? Le second. Uniquement parce qu'il a un lectorat plus nombreux et donc il n'y aura qu'à surfer sur la "hype".
Ça m'a rendu bien triste Sad mais c'est la dure réalité du consumérisme...

Pour les traducteurs/trices ici présent(e)s, vous faites uniquement anglais > français ou il vous arrive de faire l'inverse ? C'est pour savoir si je dois mettre des sous de côté durant environ 10 ans pour vous appeler un jour ou pas Very Happy

PS : je ne suis pas si surprise que cela par les CA des ME, ils réinvestissent énormément dans leur boîte. Il ne faut pas oublier que les bénéfices, ça se taxe si c'est reversé aux actionnaires ou aux employés, donc le mieux pour une entreprise c'est de réinjecter tout l'argent et de se retrouver à 0 à la fin du bilan comptable. Ensuite, j'ai pas épluché tous les liens, j'avoue, peut-être qu'il y a d'autres explications, comme des campagnes promotionnelles ou des avances qui ne seront rentables que l'an prochain.
 
lula_mae
   
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lula_mae  /  Autostoppeur galactique


Lylle a écrit:
Devinez qui va se faire traduire en France ? Le second. Uniquement parce qu'il a un lectorat plus nombreux et donc il n'y aura qu'à surfer sur la "hype".
Ça m'a rendu bien triste Sad mais c'est la dure réalité du consumérisme...

En effet ça se tient, c'est un calcul cynique mais qui semble logique si on raisonne ainsi... Tient, à titre d'exemple, je suis allée re checker le roman que je traduis en ce moment : 3.71 / 5 sur Goodread, pour plus de 8 000 notes, ça tombe dans ce tu décris.  pale

Lylle a écrit:
Pour les traducteurs/trices ici présent(e)s, vous faites uniquement anglais > français ou il vous arrive de faire l'inverse ? C'est pour savoir si je dois mettre des sous de côté durant environ 10 ans pour vous appeler un jour ou pas Very Happy

La prédominance des traductions vs la littérature francophone (surtout en SFFF) - Page 4 200.gif?cid=a9c9a183qz8f4rooeg2aqzbpva80nu8ttm1s9dsxo4c9hdy0&ep=v1_gifs_search&rid=200

Ahaha THE question qui rend les traducteurices folles (enfin moi Laughing ). L'éthique veut qu'on traduise toujours d'une langue source (donc l'anglais, par exemple) vers sa langue natale (le français, dans mon cas). TOUJOURS. Sinon, on prendra plus longtemps qu'un native speaker anglophone pour produire un rendu de qualité moindre. On considère que les automatismes qu'on a dans sa langue natale permettent une meilleure adaptation idiomatique du texte. Je parle très bien anglais, j'ai passé des certif à la fac qui atteste de mon niveau et je peux me dire fièrement bilingue, mais quand j'ai 10 options pour dire un truc en français, j'en aurais trois en anglais. Bref, c'est un gros non pour moi, il faudra débaucher un traducteur français/anglais anglophone. :flower:
(edit ; je parle bien de la traduction littéraire, c'est différent dans la trad technique ♥)
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lula_mae a écrit:
En effet ça se tient, c'est un calcul cynique mais qui semble logique si on raisonne ainsi... Tient, à titre d'exemple, je suis allée re checker le roman que je traduis en ce moment : 3.71 / 5 sur Goodread, pour plus de 8 000 notes, ça tombe dans ce tu décris.  pale

En réalité, les notes, c'est un peu une vision biaisée de la qualité. Sur les 3.71 du livre que tu traduis, il y a peut-être une grosse partie de 4 ou 5 mais il suffit d'une quantité moindre de 0 ou 1 pour faire tout baisser. Mais ça donne quand même une certaine perspective, quand ça commence à tirer en dessous du 4 / 3.9, il faut s'attendre à des surprises, et pas dans le bon sens du terme Mad
(dommage que tu ne puisses pas nous donner ton avis sur ce que tu traduis ou as déjà traduit, tu as dû en voir des belles Very Happy)

lula_mae a écrit:
Ahaha THE question qui rend les traducteurices folles (enfin moi Laughing ). L'éthique veut qu'on traduise toujours d'une langue source (donc l'anglais, par exemple) vers sa langue natale (le français, dans mon cas). TOUJOURS. Sinon, on prendra plus longtemps qu'un native speaker anglophone pour produire un rendu de qualité moindre. On considère que les automatismes qu'on a dans sa langue natale permettent une meilleure adaptation idiomatique du texte. Je parle très bien anglais, j'ai passé des certif à la fac qui atteste de mon niveau et je peux me dire fièrement bilingue, mais quand j'ai 10 options pour dire un truc en français, j'en aurais trois en anglais. Bref, c'est un gros non pour moi, il faudra débaucher un traducteur français/anglais anglophone. :flower:
(edit ; je parle bien de la traduction littéraire, c'est différent dans la trad technique ♥)

J'adore en apprendre tous les jours Very Happy J'étais persuadée que vous pouviez le faire, puisque, justement, vous connaissez parfaitement les tournures de phrases francophones, donc vous êtes plus à même de les transcrire en anglais. Mais je me fourvoie souvent en ce moment x)

(oui oui, j'arrête de digresser (gresser), promis !)
 
K.Holmes
   
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Lylle a écrit:
Le fait que les "bouses" US prennent le pas sur les bons romans FR, ça a choqué mon homme quand je lui ai dit Very Happy
Et en discutant ensemble, on en est arrivé à une conclusion.
Prenons deux romans US (le genre importe peu, faisons général) :
- Le premier a d'excellentes notes sur Goodreads, les gens sont fans MAIS il a 200 commentaires. En gros, il est très bon mais très peu lu.
- Le second est bof MAIS il a 20 000 commentaires qui se font la guerre pour dire qu'il est bon/mauvais/jecomprendspasquonaimeuntrucpareil/cestlemeilleurbouquindemavie.

Devinez qui va se faire traduire en France ? Le second. Uniquement parce qu'il a un lectorat plus nombreux et donc il n'y aura qu'à surfer sur la "hype".
Ça m'a rendu bien triste Sad mais c'est la dure réalité du consumérisme...

Après les notes sur internet c'est vraiment tout et n'importe quoi ça ne veut pas dire grand-chose. Cependant, une bonne excellente oeuvre demande un investissement cognitif pour la lire, la comprendre et l'aimer. Donc c'est juste logique que dans l'ensemble, ces oeuvres seront moins représentés (déjà dans leur pays) et traduite pour les mêmes raisons.
Souhaiter toucher le plus grand publique implique presque systématiquement de ne pas visé une lecture demandante cognitivement.
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Il y a un autre phénomène aussi, un livre relativement peu populaire va avoir peu d'évaluations et sans doute beaucoup de bonnes notes, parce que sa publicité se fait de bouche à oreille, et seuls les ultra-fans du genre, ou ceux qui ont un ami leur ayant dit "je l'ai lu, connaissant tes gouts tu vas adorer", le lisent. Alors que si un livre devient ultra-populaire, les gens qui ne lisent pas habituellement ce genre de livre vont mettre la main dessus, "mais c'est quoi ce livre dont tout le monde parle ?" et beaucoup vont être déçus voire carrément détester.

C'est comme ça qu'on retrouve (en SF) des monuments comme Farenheit 451 à plusieurs millions d'évaluations et une note de 3,9/5 ("j'ai dû le lire pour l'école, j'ai détesté", "je ne comprends pas pourquoi on parle autant de ce livre, faut dire j'aime pas trop la SF"), tandis que des bouquins franchement niche comme Axiomatique de Greg Egan (un bouquin que j'adore mais que je ne recommanderais pas aux néophytes, loin de là) dépasse allègrement les 4,25 / 5 pour quelques milliers d'évaluations seulement par des fans de SF la plus hardcore ("extraordinaire, malgré mon bagage scientifique j'ai eu du mal à tout comprendre").

Et si moi je devais adapter au cinéma ou à la télé un des deux textes, lequel je choisirais ? Farenheit 451, bien sûr, malgré ses moins bonnes notes. Parce que jamais le grand public ne regardera Axiomatique.
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Lylle
   
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K.Holmes et Fabiend, je vous répondrais en une fois puisque vos réponses coïncident un peu dans ma propre réponse ^^

Il est clair que la hype ou le bouche à oreille joue énormément sur les notes, le truc avec ce système, c'est qu'il y a des sous-couches, un peu comme les oignons.

Dans un même genre, il y a des sous-catégories, où les lecteurs se divisent en fonction de leurs préférences, or parfois, un livre apparaît, sans particulièrement se catégoriser dans une sous-branche, c'est les lecteurs qui vont faire ce constat là.

"Pour un roman d'épouvante, j'ai vraiment pas compris où je devais avoir peur ! Mais ça fait un bon polar, à la limite. Pour ceux qui aime avoir peur comme moi, passez votre chemin..."
"Je n'ai pas dormi de la nuit ! Comment peut-on ne pas avoir peur en lisant ce livre ! C'est le plus terrifiant de ma collection !"

Deux lecteurs amateurs du même genre, mais qui n'auront absolument pas la même vision.

A ce moment-là, comment on décide que la note (qu'on dira moyenne pour continuer dans l'analogie qu'on tire depuis quelques posts :p) est réellement celle que "mérite" le livre ?
Et aussi, peut-on dire que la hype qui amène des non-connaisseurs est réellement la cause de cette note ?

Ensuite, les livres qui valent le coup d'oeil sont effectivement engloutis par les centaines de titres qui sortent chaque mois et qui les noient sous une masse inconséquente. Sauf qu'on ne peut pas non plus se baser sur le peu de commentaires, même avec une excellente note, pour se décider.

J'ai l'impression que le système de notation, quelque soit le domaine, ne nous mène vraiment nulle part. Un peu comme cet épisode de Black Mirror dont je n'ai plus le nom, vous savez, avec la jeune femme accro à son système d'étoiles qui cherche à en amasser le plus et finit... no spoil :p

Finalement, voir les ME s'emparer de livres anglo-saxons aux notes moyennes mais aux lecteurs plus que nombreux, c'est encore plus triste, parce qu'il est évident que si elles se mettaient à lire un peu mieux les arguments des lecteurs mécontents, je suis persuadée qu'on aurait un peu plus de chance, nous les francophones ^^
 
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Je reviens donner quelques chiffres intéressants !

Le podcast C'est plus que de la SF a interviewé Jérôme Vincent suite à la liquidation judiciaire d'ActuSF.

L'hôte lui pose la question du choix de faire ou pas des traductions, est-ce que cela aurait boosté ses ventes. Jérôme Vincent mentionne à quel point la traduction coûte beaucoup plus cher (5000/6000 le coût d'un roman francophone, 10/12000 une trad - on rentre dans les mêmes chiffres relevés par Lula !) sans forcément vendre beaucoup plus (il mentionne 500 exemplaires en plus), donc pour eux, c'était pas forcément rentable...

Et quand il parle de Bragelonne et DeSaxus, il mentionne qu'ils ont eu en gros la chance d'avoir de gros titres qui ont explosé (le Prieuré pour DeSaxus, Légende pour Bragelonne à l'époque), qui ont permis de financer le reste. Je me demande donc si c'est pas une question de "chance" aussi qui a permis à ces deux mastodontes de dominer le marché, en plus des questions de "la trad fonctionne-t-elle vraiment mieux" qu'on a évoqué plus haut.
https://www.sachamorage.com/newsletter-autrice/
 
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Mais alors... Pourquoi ?
 
   
    
                         
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 La prédominance des traductions vs la littérature francophone (surtout en SFFF)

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