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 Avoir un personnage principal détestable

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Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Pour un éclairage sur le sujet, je conseille la lecture des Dan Fante. Ses personnages principaux sont de vrais pourritures, pourtant étrangement je les trouve super attachants ! Je n'ai jamais su m'expliquer ce sentiment avec précision, mais si je devais bégayer une explication, c'est je pense parce qu'en dépit de leur part d'ombre, ses personnages sont extrêmement sensibles et ont des faiblesses très humaines. Et aussi, qu'est ce que c'est bien écrit ^^.
 
Aconitum
   
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Aconitum  /  Tycho l'homoncule


Chimère a écrit:
Aconitum a écrit:
J'ai écrit un livre avec un personnage principal ultra colérique. Il y avait des gens que cela dérangeait, et d'autres qui au contraire trouvaient ce déversement de colère permanent assez cathartique.

Ça pique la curiosité !

Aaaah, merci :flower:

La version finale est relativement récente, et c'est mon premier roman terminé. Je te tiendrai au courant si je parviens à convaincre un éditeur (je suis actuellement en attente de réponses). study

Mais du coup, si jamais c'est publié, on pourra justement voir si un livre écrit par une nobody où l'héroïne est constamment à 21 de tension trouve son public, haha
 
MBG
   
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MBG  /  Pour qui sonne Lestat


J'ai eu le " problème" dans une romance de Noël... Un de mes personnages est une ancienne sportive sans empathie, élevée à la gagné et rarement remise en question. Le but du roman est de la faire changer... Certains lecteurs m'ont dit avoir du mal avec l'histoire car ils ont du mal à s'y attacher. D'autres ne l'ont pas perçue de cette manière...
J'avoue ne pas savoir comment me positionner. Je l'ai créée ainsi mais si pour finir beaucoup peinent à s'identifier, c'est que je suis peut-être à côté... Je réfléchis encore...
 
hodobema
   
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hodobema  /  Six-Cent-Team


Citation :
- il a du charisme / il titille parfaitement la curiosité
- il est indiqué (par la narration et / ou le comportement des autres personnages) qu'il est effectivement détestable, ne permettant pas le doute de "est-ce que l'auteur.e l'encourage / le valide ?" au lecteur
- Il obtient une forme de punition en réponse à ses méfaits ou bien, si on suit ce type de personnage "très gris voire noir, mais classieux et culotté" du style Artemis Fowl ou Tony Stark cités plus haut, il parvient à une certaine apothéose délicieuse qui justifie son comportement borderline. Bien sûr, ce type d'anti-héros n'est appréciable que s'il ne dépasse pas la ligne rouge (pas de viol ni de meurtres décomplexés de petites choses innocentes, ect...)
- S'il est bien écrit. Ça reste la base, comme dans tout trope.

Alors, il n'a pas de charisme selon Nillac x)
Par contre oui, j'ai indiqué qu'il était détestable
Il n'a pas de punition
Et je ne pense pas qu'il soit bien écrit sinon ça n'aurait pas gâché la lecture x)

Citation :
c'est je pense parce qu'en dépit de leur part d'ombre, ses personnages sont extrêmement sensibles et ont des faiblesses très humaines.
Je pense que c'est ce qui manque à mon personnage, une humanité. Il est très arrogant etc, mais il manque de sensibilité

Citation :
J'avoue ne pas savoir comment me positionner. Je l'ai créée ainsi mais si pour finir beaucoup peinent à s'identifier, c'est que je suis peut-être à côté... Je réfléchis encore...
Tout pareil ! Je l'aime bien comme il est mais si les gens décrochent c'est pas la peine quoi
 
Aventador
   
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   Pensée du jour  :  "J'ai pris l'habitude de ne jamais être satisfait ; c'est une position confortable qui me permet de ne pas en changer." J.P.Melville
   Date d'inscription  :  26/06/2012
    
                         
Aventador  /  Iphigénie in a bottle


Ce topic est très intéressant parce que lorsque j'ai commencé l'écriture de mon roman "Les condamnés", je me suis demandé si l'histoire d'un condamné à mort, sans aucun doute sur sa culpabilité, allait intéresser de potentiels lecteurs ou si ça n'allait pas les rebuter en bloc.

Car même si tout au long de mon roman, on comprend mieux les rouages psychologiques et circonstanciés qui l'ont conduit à commettre un double meurtre (et un viol corollaire), l'entrée en matière ou le postulat pourrait refroidir dès le départ et inciter le lecteur à passer son chemin.

Et de fait, c'est assez perturbant dans tout le processus d'écriture, d'autant que si je donne nombre d'éléments à "décharge" ou pouvant être considérés comme circonstances atténuantes, j'écris majoritairement de son point de vue (donc de façon très subjective) et ne prends pas parti en temps qu'auteur, laissant ainsi le lecteur se faire sa propre opinion sur le jugement et la sentence réservés à mon personnage.

Mais sa mise en ligne sur 2 sites communautaires d'écrivains (dont JE) m'a rassuré : c'est un bon test, la majorité des retours ayant été plutôt positifs, même si j'ai eu quelques retours du style "non, moi je ne pourrais jamais lire/adhérer à ce type d'histoire avec ce genre de perso". Car lorsque c'était le cas, c'était argumenté et ces commentaires étaient très minoritaires.

Au-delà de ça, mon propos était une réflexion sur la peine de mort 40 ans après son abolition en France et sa mise en perspective implicite avec des criminels d'aujourd'hui (mon perso s'appelle Maxime Duval, dont le nom de famille est très proche de Daval, dont on jugeait le féminicide au moment même où j'écrivais mon bouquin), coupables de crimes semblables à celui de mon perso, mais qui ne connaîtront jamais le même sort puisque ne pouvant plus encourir la peine capitale. Et pour exposer ce propos de réflexion, il me fallait un criminel fictif pour porter mon histoire toute aussi fictive afin d'alimenter mon propos dans le sens de mon intention d'auteur.

Donc, je ne regrette pas du tout d'être allé au bout avec mon perso, avec une scène finale très forte, même si je conçois tout à fait que cela puisse être lourd à porter pour l'écrivain, et que cela puisse poser question. Reste à déterminer la manière dont ce dernier veut aborder l'écriture : écrire pour se conformer aux attentes d'un certain lectorat ou écrire pour raconter l'histoire qu'il a envie de raconter de la façon dont il en a envie. Perso, je suis plutôt de ceux qui écrivent ce qu'ils ont envie comme ils en ont envie (c'est ce qui m'a conduit, avec ma co-auteure, à rompre à l'amiable, en 2018, un contrat d'édition pour mésentente sur le manuscrit final avec la ME car nous ne souhaitions pas dénaturer notre roman sur l'autel du marketing pour nous conformer aux attentes d'un certain lectorat).

Cela étant, il m'est déjà arrivé, en tant que lecteur, d'être dérangé dans ma lecture par le caractère ou la psychologie d'un personnage principal. Ca a été le cas pour "Le coeur d'une autre" de Tatiana de Rosnay. Au départ, le type est très rustre, macho etc... Très caricatural, comme s'il cumulait tous les poncifs masculins, et je me languissais de le voir enfin changer (ce qui finit par arriver lorsqu'on lui transplante le coeur d'une femme). Je l'ai lu jusqu'au bout et ai au final apprécié l'histoire, mais sans cette évolution du perso, j'aurais probablement stoppé ma lecture...
http://raphaelcoleman.canalblog.com/
 
Tengaar
   
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   Pensée du jour  :  CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même
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Tengaar  /  (de Dunkerque)


Il me semble également qu'il y a une différence quand le personnage principal est sensé être détestable (dans l'exemple d'Aventador, dès la lecture de la 4e de couverture, on sait sur quel type de personnage on va tomber, il n'y a pas de mystère, il est forcément antipathique par construction donc si le lecteur n'est pas intéressé, il ne prendra juste pas le livre) ou si les tropes font que d'habitude on a un personnage lisse (l'exemple de Laurieantoine, les héroines de romances sont rarement jamais antipathiques puisqu'elles doivent permettre la projection de la lectrice et la lectrice ne veut pas se projeter dans un personnage antipathique).
La difficulté à accepter un personnage antipathique sera d'autant plus grande que ce personnage vient en contradiction des attendus.

Et comme j'ai dit dans un autre topic, la différence entre un bon personnage antipathique et un mauvais personnage antipathique, c'est la qualité de la plume Laughing
 
Sarashina
   
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Sarashina  /  Tapage au bout de la nuit


Aventador a écrit:
Ce topic est très intéressant parce que lorsque j'ai commencé l'écriture de mon roman "Les condamnés", je me suis demandé si l'histoire d'un condamné à mort, sans aucun doute sur sa culpabilité, allait intéresser de potentiels lecteurs ou si ça n'allait pas les rebuter en bloc.

Car même si tout au long de mon roman, on comprend mieux les rouages psychologiques et circonstanciés qui l'ont conduit à commettre un double meurtre (et un viol corollaire), l'entrée en matière ou le postulat pourrait refroidir dès le départ et inciter le lecteur à passer son chemin.

Tiens ça me fait penser à "De sang froid" (In Cold Blood: A True Account of a Multiple Murder and Its Consequences) de Truman Capote ta description, sauf que là c'était sur une affaire réelle qui s'est passée en Amérique en 1959 et que  l’œuvre sortie en 1966 était donc un roman non fictionnel.  Ce fut un énorme succès (c'est devenu un classique), la preuve que ce genre d'histoire a un public.
(Je n'ai pas lu le livre mais j'ai vu le film qui raconte comment Capote a été amené à l'écrire, passant beaucoup de temps avec les assassins qui avaient été arrêtés et condamnés à mort. J'ai adoré le film, je lirai surement le livre un jour).
 
   
    
                         
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