PortailAccueilRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant
 

 Pourquoi la fantasy française se vend mal ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 
Kal'
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  4329
   Âge  :  34
   Localisation  :  
   Date d'inscription  :  23/04/2008
    
                         
Kal'  /  Der grüne Fennek


Je me demande si de 2017 à 2023 y'aura pas eu un changement, quand même, parce que j'ai cru comprendre que chez les jeunes lectrices la fantasy arrive en force et qu'en 2017 elles n'avaient pas les sous de s'acheter des livre elles même. Moi j'ai de l'espoir, même si ça fait peur de voir que la fantasy adulte est reléguée derrière les policiers ou au dernier étage des librairies, bien planquée, quand la fantasy YA est en plein milieu de ma route à Cultura en mode ACHETE MWA.
 
Jdoo
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  5073
   Âge  :  57
   Localisation  :  Paris
   Pensée du jour  :  Three blinds rabbits.
   Date d'inscription  :  05/11/2017
    
                         
Jdoo  /  Maîtrise en tropes


j'ai regardé pour les années 2020 etc.. mais ils mettent pas le détails de la répartition de la littérature. Et il y a un poste jeunesse à coté de littérature (mais je crois que c'est vraiment les tous petits). Mais tout confondu, le poste littérature ça aurait tendance à baisser.
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
Joyo
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  604
   Âge  :  56
   Pensée du jour  :  Misanthrope humaniste
   Date d'inscription  :  17/04/2013
    
                         
Joyo  /  Hé ! Makarénine


fabiend a écrit:
Je suis sûr que tu connais au moins le petit chaperon rouge (dont la trace la plus ancienne est française), Barbe Bleue (qui est inspiré d'un fait divers médiéval) et le petit poucet (pareil, l'histoire a des origines multiples, mais sous ce nom elle est française si ma mémoire est bonne). Et tu as aussi sans doute entendu parler de Gargantua (qui n'est pas qu'un roman de Rabelais même s'il a popularisé le personnage) et du roman de Renart (tellement célèbre qu'il a donné son nom moderne au goupil).
Tu as aussi dû entendre parler de la quête du graal. Eh oui, même si la légende arthurienne est d'origine anglaise, la table ronde et le graal sont des inventions françaises (merci Chrétien de Troyes).

On a une tradition orale énorme en France.

Il y a plusieurs définitions, et la définition anglo-saxonne est beaucoup plus vaste que la nôtre. La définition anglo-saxonne c'est "toute histoire qui inclut du surnaturel / de la magie". Les histoires avec des animaux qui parlent peuvent rentrer dans la définition. Philémon aussi.

En France, on a exclu le fantastique du champ de la fantasy, ce qui rend le genre plus difficile à appréhender, surtout quand après on dit "on devrait appeler la fantasy médiéval fantastique" (ce qui est complètement absurde, j'y reviendrai) pour bien simplifier les choses. Une définition purement francophone du genre que j'ai lue pour différencier SF / fantasy / fantastique c'est : imagine que tu as un chat qui parle.

Si le chat parle suite à des manipulations génétiques ou suite à un appareil qui permet de convertir les signaux cérébraux du chat en paroles -> SF (puisque l'explication est scientifique ou au moins pseudo-scientifique).

Si le chat parle et c'est un peu flippant parce qu'on sait tous que les chats ne parlent pas, est-ce que je suis en train de devenir fou ? Est-ce pire que ça ? -> fantastique (une disruption dans le monde normal).

Et si le chat parle parce que tout le monde sait que dans ce monde les chats parlent et les licornes vomissent des arc-en-ciel -> fantasy.

Merci pour ces précisions et informations intéressantes.
 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  823
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


J’essaie de répondre ci-dessous à certaines de vos interrogations :

1) Revenons sur les définitions :

Pour ceux qui passeraient par là et ne savent pas ce qu’est le genre littéraire de la fantasy, je vous explique ça très très vite là-dessous :

Spoiler:

Un livre liste les sous-genres de la fantasy, je vous les mets pour ceux qui connaissent pas :

Spoiler:

D'après : Chapitre IV
La fantasy après Tolkien de J Baudou dans La Fantasy (2005), pages 50 à 68


2) Quel est le top des ventes fantasy cette semaine ? Quels sont les auteurs français qui s'y situent ?

Pour répondre à ceux qui douteraient que les auteurs de fantasy français se taillent la part du lion chez nous, j’ai fait une enquête très simple : je me suis rendue aujourd’hui sur le site de la FNAC, section meilleures ventes de Fantasy SF Fantastique et terreur de la semaine :
Meilleures ventes Fantasy SF Fantastique et terreur, sur le site la Fnac, le 14/7/2023

Spoiler:

Basé, sur cette liste, on remarque qu’aucun auteur/rice français.e n’est dans le top des ventes cette semaine.

Quant aux nationalités, on a : 20% Britannique, 10% Israelienne, 10% polonais, 50% usa, 10% canadien.ne
Donc une forte dominante anglosaxonne, ce qui va dans le sens des statistiques citées de l’article. On peut remarquer que d’autres nationalités s’exportent (ici : israel ou polonais) pour répondre à ceux qui se questionnaient par rapport aux autres nationalités traduites. En SF, j’ai supprimé une autrice chinoise/new-zélandaise qui était dans le top 10 SF/fantastique/fantasy/horreur. Petite note sur l'autrice israelienne : elle vit aux USA et écrit en anglais, ce n'est pas une traduction d'une oeuvre israelienne.

Quant à la répartition homme/femme, les femmes dominent cette semaine avec 7 autrices dans le top des ventes contre 3 hommes.

3) La mauvaise considération de la fantasy par les médias français

Rappelons que l’article du point (poste #1 de la discussion) citait 0.3% des médias.

Pour ce que ça intéresse, France Culture en parle ici : Imaginaire : un "mauvais genre" littéraire à haut potentiel

Voici le début de l’article : « "L'imaginaire est peu considéré en France." Pour Stéphane Marsan, directeur des éditions Bragelonne, le constat est sans appel. La littérature "imaginaire", souffre d'une mauvaise réputation. "En France, la légitimité littéraire va au réalisme. On n'imagine pas une œuvre d'imaginaire remporter le prix Goncourt par exemple", ajoute l'éditeur.

Pour rassembler plusieurs sous-genres sous même étiquette, les éditeurs ont créé il y a quelques années l'appellation "imaginaire". "Le terme 'imaginaire' recouvre l'ensemble de ces 'mauvais genres' que sont la science-fiction, la fantasy, le fantastique, de même que diverses fusions de ces genres", soulignent les jurés du Grand prix de l'Imaginaire. »

Ce qui répond d'ailleurs à nos questions de ce qu’est l’imaginaire, pourquoi ce terme.

Cet article se scinde en 4 points intéressants que je résume très brièvement, je vous renvoie à l'article entier pour plus de détails :

Spoiler:

Jdoo a écrit:

Est-ce que la fantasy allemande ou italienne, se vendent bien ?

Je ne reviens pas sur la fantasy en Allemagne ou en Italie, ce n’est pas le point développé ici. Je reste focus sur la France, c’est ce qui m’intéresse car je ne compte pas faire traduire mon livre en allemand ou en italien, le marché n’est pas assez gros de l’autre côté.[/quote]



Jdoo a écrit:

Est-ce qu'il n'y a pas non plus coté USA un biais du survivant, c'est à dire 3 auteurs qui se vendent bien, contre des milliers qui galèrent ?

Quant au marketing du roman, oui en effet pour 2-3 gros succès, tu dois avoir de nombreux échecs, mais ça concerne tous les genres de romans au final. C'est le cas partout.

Mais en terme de nombre de romans (pas en pourcentage) que tu retrouves en grande surface ou en librairie dans les pays anglo-saxons, ça se ressent. En France, on en a peu de nos auteurs de fantasy à la Fnac. Pour ma part, j’ai vécu en Australie et je peux te dire que le rayons fantasy/SF était immense, équivalent à la litté blanche. Dans la librairie où j’allais, c’était un étage en soi. Donc tous les livres de fantasy anglo-saxons ne sont pas des succès planétaires, mais un grand nombre arrive tout de même au supermarché, contrairement à chez nous, où seuls les fantasy anglo-saxonnes y sont. Donc on ne peut pas parler de biais d'analyse ici. La différence est réelle.


Jdoo a écrit:
Donc la fantasy, c'est tout de même pas bésef (ni même la SF d’ailleurs.

Je vais essayer de trouver des chiffres plus récents, mais en effet, faut pas s’attendre à des ventes folles.


Dernière édition par Mika le Ven 14 Juil 2023 - 18:44, édité 2 fois
En ligne
 
Jdoo
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  5073
   Âge  :  57
   Localisation  :  Paris
   Pensée du jour  :  Three blinds rabbits.
   Date d'inscription  :  05/11/2017
    
                         
Jdoo  /  Maîtrise en tropes


j’ai vécu en Australie et je peux te dire que le rayons fantasy/SF était immense, équivalent à la litté blanche. Dans la librairie où j’allais, c’était un étage en soi. => oui j'avais aussi remarqué ça en Angleterre, ils marketent à fond, par exemple les bouquins ont des couvertures hyper clinquante. Mais c'est aussi vrai que c'est SF et Fantasy. Cela dit je n'ai pas trouvé de chiffre de vente par genre dans les pays anglo-saxon.
Et je trouve que ça serait aussi intéressant d'avoir une idée pour les autres pays, ce que je voulais dire c'est que la difficulté de s'imposer pour la fantasy, ne me semble pas être un problème que Français. Vu de ma fenêtre ça ressemble plutôt à un match anglo-saxon reste du monde. Et ça me semble être tout bonnement un problème d'habitude de consommation de la littérature et que cela n'a pas grand chose à voir avec l’acceptation de l'imaginaire, comme je l'ai vu avancé comme argument, car finallement, la fiction, fantasy ou pas ça reste toujours de l'imaginaire.
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  823
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Jdoo a écrit:

Et je trouve que ça serait aussi intéressant d'avoir une idée pour les autres pays, ce que je voulais dire c'est que la difficulté de s'imposer pour la fantasy ne me semble pas être un problème que Français. Vu de ma fenêtre ça ressemble plutôt à un match anglo-saxon reste du monde.

Je peux te donner mon avis par rapport au Japon où je vis : le fantastique y est roi, comme la litté blanche chez nous. La fantasy y est très populaire et pas du tout dépréciée. Donc en tout cas le problème de la France ne concerne pas le Japon, l'Australie, l'Angleterre et les USA. 

Édit : un article dans l'Actualitté d'il y a quatre jours qui dit que le secteur du livre se porte mal en ce moment : En Allemagne, de moins en moins d'acheteurs de livre
On peut trouver des articles qui vont dans le même sens que ce qui se passe en France, avec une prédominance des auteurs de fantasy anglo-saxons. En revanche, on connaît tous au moins un grand best-seller de fantasy allemande : l'Histoire sans fin de Michael Ende.

Edit 2 : Wolfgang Holbein, auteur de fantasy, est une véritable star en Allemangne, l'équivalent d'un Stefan King. Il écrit notamment La Chronique des Immortels publié chez nous par L'Atalante qu'on m'a conseillé plusieurs fois de lire d'ailleurs.

Pour les autres pays, faudrait se renseigner, mais savoir que la fantasy se vend mal en Pologne par exemple ne nous avancera pas beaucoup pour notre problème français. Je me pose la question par rapport à nous, au nombre de ventes possibles en fantasy en France de notre roman. De ce que j'en lis, c'est peau de chagrin et ça ne motive pas trop à continuer à écrire dans ce style. Enfin à écrire si, mais pas à chercher d'éditeur. Ou alors faut bifurquer en YA (ou romantasy cette année  Pourquoi la fantasy française se vend mal ?  - Page 2 1f600). Mais tant qu'à faire, autant partir sur de la blanche non ?

Édit 3 : je reviens sur ce que j'ai dit plus haut. La fantasy n'est pas arrivée en France dans les années 80, mais dans les années 70 avec Eric le Necromantien publié en 1969 par les éditions Opta. J'ai réédité plus haut. Voir : La Fantasy en France, Le Cairn, 2005
En ligne
 
Jdoo
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  5073
   Âge  :  57
   Localisation  :  Paris
   Pensée du jour  :  Three blinds rabbits.
   Date d'inscription  :  05/11/2017
    
                         
Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Oui il me semble bien que la fantasy soit un truc d'anglo-saxon, avec cette dimension littérature = divertissement, contre littérature = quelque chose de sérieux pour les autres pays (cela dit sans jugement de valeur). Après je dis ça sans savoir si cela a une base.

Après je suis d'accord avec ton analyse, au vue des chiffres la SF/fantasy se vend mal en France (que ça soit des auteurs étrangers ou Français d’ailleurs, donc le peu qui se vend, ça doit être trusté par les best seller du genre ?).

Il semblerait bien que si tu veux faire de la thune avec un livre en France, vaudrait mieux partir sur de la blanche,romance peut être voir un manuel de cours ou de cuisines ! ça à l'air de mieux se vendre. Par contre ce qui est marrant (ou pas) c'est que sur le forum, la fantasy soit sur représentée. (me trompe-je ?)
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
Mariolo
   
    Autre / Ne pas divulguer
   Nombre de messages  :  371
   Âge  :  38
   Date d'inscription  :  16/12/2021
    
                         
Mariolo  /  Tapage au bout de la nuit


Le débouché pour le médiéval fantastique en France, c'est plutôt la BD je pense. Ds les rayons BD adultes, une bd sur deux c'est de la SF, une autre BD sur deux c'est un truc de médiéval fantastique et les autres BD sur deux c'est des trucs sur la WW2 ou les batailles Napoléonnienes.
 
fabiend
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  1026
   Âge  :  44
   Localisation  :  Lens
   Pensée du jour  :  Ce canard est trop lourd ou corrompu
   Date d'inscription  :  30/09/2014
    
                         
fabiend  /  Effleure du mal


Mika a écrit:

Toutefois, le terme « fantasy » englobe chez nous les œuvres dérivées du conte merveilleux ou de l’épopée, alors que dans les pays anglo-saxons, le terme couvre également la science-fiction et le fantastique, ce qui en fait l’appellation globale des "littératures de l’imaginaire" dont on parle souvent ici sur le forum.

Non, ce n'est pas vrai, science fiction et fantasy sont deux genres clairement distincts dans le monde anglo-saxon.

Citation :
Cela dit je n'ai pas trouvé de chiffre de vente par genre dans les pays anglo-saxon.

C'est difficile à trouver, mais voici ce qu'un écrivain américain m'avait dit. En fait on a un peu le même classement qu'eux.

1. Romance
2. Policier & thrillers
3. Fantasy
4. SF
5. Romans historiques
6. Horreur
7. Littérature blanche

Oui, chez nous la littérature blanche est souvent présentée comme étant le genre le plus vendeur, mais je crois que c'est très trompeur et un peu malhonnête parce qu'en fait c'est une méga catégorie romance / feel good / littérature générale / littérature savante. Quand on regarde le top des ventes en littérature blanche sur le site de la fnac ou d'amazon, en vrai, 80% de ces livres sont des romances ou des romans feel good. Très peu de littérature "sérieuse", j'entends par là celle dont vous pourriez parler à votre prof de Français sans qu'il lève les yeux au ciel. Les seuls trucs sérieux qui se vendent bien, c'est : les auteurs morts récemment (coucou Kundera) et les auteurs au programme du collège / lycée qui sont achetés par des tonnes d'élèves qui ne le font pas forcément pour le plaisir, mais contraints et forcés.
https://fabiendelorme.fr
 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  823
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


fabiend a écrit:
Mika : Toutefois, le terme « fantasy » englobe chez nous les œuvres dérivées du conte merveilleux ou de l’épopée, alors que dans les pays anglo-saxons, le terme couvre également la science-fiction et le fantastique, ce qui en fait l’appellation globale des "littératures de l’imaginaire" dont on parle souvent ici sur le forum.

Non, ce n'est pas vrai, science fiction et fantasy sont deux genres clairement distincts dans le monde anglo-saxon.

Ça dépend des sources, mais dans les faits, sur le terrain, tu as raison. Il y a des rayons SF et fantasy dans les pays anglo-saxons. Ça doit être des considérations de chercheurs universitaires en littérature.

fabiend a écrit:
Et si le terme « fantasy » n'était lui-même pas le bon, s'interroge de son côté l'écrivain Fabien Cerutti

Non, car justement le médiéval fantastique, ce n'est qu'une petite facette de la fantasy. Harry Potter ce n'est pas du médiéval-fantastique mais c'est évidemment de la fantasy. Idem avec "Buffy contre les vampires", c'est indiscutablement de la fantasy (urbaine), certainement pas du médiéval fantastique. Idem encore avec des romans de Neil Gaiman comme Neverwhere ou American Gods.

Et je pense que justement le genre souffre d'être trop étroitement lié au sous-genre "histoire qui se passe dans un moyen-âge fantasmé avec des mages et des dragons", alors que ce n'en est qu'une petite partie (et une partie qui ne m'intéresse pas du tout, ce qui est d'autant plus frustrant).

Perso j'adore le médieval-fantastique mais en effet, ça n'englobe pas toute la diversité de la fantasy et pour ma part, je ne suis pas ce Monsieur Cerutti sur ce point non plus.

fabiend a écrit:

Oui, chez nous la littérature blanche est souvent présentée comme étant le genre le plus vendeur, mais je crois que c'est très trompeur et un peu malhonnête parce qu'en fait c'est une méga catégorie romance / feel good / littérature générale / littérature savante. Quand on regarde le top des ventes en littérature blanche sur le site de la fnac ou d'amazon, en vrai, 80% de ces livres sont des romances ou des romans feel good. Très peu de littérature "sérieuse", j'entends par là celle dont vous pourriez parler à votre prof de Français sans qu'il lève les yeux au ciel.

Je suis mitigée par rapport à ce regard sur la litté blanche. Elle est plutôt variée, elle comporte des sous-genres dont certains puisent d'ailleurs dans l'imaginaire (voire sont des romans de l'imaginaire maquillés en blanche). 

La romance est en effet beaucoup traitée en blanche, mais elle ne possède pas les mêmes codes que "la romance" (le genre), assez pour les différencier à mes yeux. Sur le topic "écriture féminine/masculine" du forum, je disais que je n'aimais pas la romance, car le trope était une femme qui tombe amoureuse et rêve d'un homme, ce qui sera sa poursuite sur tout le livre. Je trouve ça même sexiste et dépréciateur envers les femmes. En tout cas moi, je ne m'y reconnais pas du tout et plus jeune, je m'énervais presque contre (pas parce que c'est un genre féminin, mais contre les thèmes qui y sont développés et qui à mes yeux ramènent la femme à son rôle clef dans l'amour, la famille, la domesticité). Quelqu'un disait que c'était fait pour rêver, mais moi ça me donne froid dans le dos, car j'ai jamais aimé dragué ou courir après un mec. Donc autant le trope des romances ne me convient pas, autant j'aime bien le regard plus critique apporté là-dessus par la litté blanche. On y décrit ce qui se passe après la mise en couple : le couple, la famille, les enfants, les soucis, tout ça. C'est plus intéressant et ça me touche plus. Mais c'est très personnel.

Jdoo a écrit:
Il semblerait bien que si tu veux faire de la thune avec un livre en France, vaudrait mieux partir sur de la blanche,romance peut être voir un manuel de cours ou de cuisines ! ça à l'air de mieux se vendre.

Tu vas rire mais je suis en train d'écrire un livre de blanche en vrai 🙂

Les styles que je lis le plus sont les suivants : fantasy, SF, historique et blanche, donc ça me tente toujours d'écrire dans l'un ou l'autre genre.

Allez, j'avoue : je ne suis pas uniquement intéressée par les tunes, mais quand tu penses à l'édition, c'est quand une part très importante. Pourquoi être édité sinon ? Pour une question de légitimité ? Pour me flatter ? Comment le pourrais-je si je réalise 100 ventes dont la plupart seront à mes proches ? L'autre envie en pensant édition est de trouver un public et ça me semble tout aussi important que l'argent (et les deux vont de pair). Sinon, jusque là j'écrivais dans mon coin sans penser à l'édition, et c'est sympa aussi. Du côté de l'auteur, c'est d'ailleurs le même processus en fait, car tu touches une trentaine de personnes qui te lit et attendent tes prochains écrits, comme dans l'édition à petite echelle, les emmerdes en moins 🙂

Jdoo a écrit:


Par contre ce qui est marrant (ou pas) c'est que sur le forum, la fantasy soit sur représentée. (me trompe-je ?)

Clair et pas qu'ici !

De mon côté, comme la fantasy est peu diversifiée en France, je suppose que la majorité de ceux qui aiment la fantasy ne trouve pas ce qu'ils aiment dans les rayons et se disent qu'ils vont écrire le roman qu'ils aimeraient lire. (Ça a été mon cas)

Mariolo a écrit:
Le débouché pour le médiéval fantastique en France, c'est plutôt la BD je pense. Ds les rayons BD adultes, une bd sur deux c'est de la SF, une autre BD sur deux c'est un truc de médiéval fantastique et les autres BD sur deux c'est des trucs sur la WW2 ou les batailles Napoléonnienes.

Tu as trop raison. Je développe ce point ci-dessous :


Le genre fantasy domine en BD en France


C'est d'autant plus choquant que la BD fantasy se vend très bien, comme tu le dis.

Allez, je me prête au même jeu que pour les romans et j'ai examiné le top des ventes BDs cette semaine, cette fois-ci tous genres confondus. Pour ce faire, je suis allé sur le site BD Gest que j'ai l'habitude de consulter. C'est parti :

Spoiler:


Le peu de diversité des sous-genres de fantasy dans les romans comparé à la BD en France

Perso, en tant que lecteur fantasy, je lis beaucoup de BDs. J'en ai plus de 3000 chez moi. Elles sont tellement diverses comparées au roman, c'est fou. En plus, on y retrouve vraiment une touche à la francaise, des persos typiquement français, des réflexions politques françaises/europeennes.

Par exemple, les méchants y sont souvent des prêtres ou des religieux, c'est très amusant quand tu compares aux héros anglo-saxons, les Américains étant pour la'plupart très religieux. Mais c'est aussi le cas dans les jeu vidéos français. J'ai fini cette année "A Plague Tale : Innocence" (élu meilleur jeu français en 2019) et le méchant, c'est aussi le religieux. Par exemple, ça montre qu'en général, les français ne voient pas la religion d'un bon oeil (ce qui est corroboré par les stats). Aussi, les heroines y sont souvent tétues et colériques (héroines lancées à l'époque par des Cixi, des Pélisse, des Isabeau qui n'ont pas leur langue dans leur poche !), elles envoient chier les mecs, rien à voir avec l'héroïne typique à l'anglo-saxonne non plus. Parfois l'intrigue se passe dans un Paris déglinguée. Enfin moi j'adore tout ça et je m'attendais à retrouver cette ambiance dans les romans !

C'est aussi pour cette raison, parce que la BD fantasy se porte si bien, que j'ai été ébahie de découvrir que le roman fantasy français se situait tout en bas des ventes. En épluchant le catalogue des maisons, j'ai été choquée par le peu de sous-genres présents. On a des maisons d'édition qui demandent quasi toutes la même chose (YA et romance) ! Sauf exception, la hard fantasy français n'existe pour ainsi dire presque pas. Le médieval-fantastique (un sous-genre de la hard fantasy), presque pas non plus, quand bien même notre période médiévale était longue et riche (plus de 1000 ans), une source d'inspiration certaine. Idem pour la fantasy humoristique. Je ne vous parle même pas de la fantasy contemporaine, on compte les romans français sur les doigts de la main (j'ai commencé à en écrire une d'ailleurs, une fantasy contemporaine, tout en sachant pertinemment qu'elle ne sera jamais publiée. Quel éditeur s'intéresserait à ça ?! Aussi, le genre "populaire historique" très lié à la fantasy et dont s'inspire la plupart des auteurs de fantasy comme Martin n'existe pas non plus. Les amateurs de fantasy n'ont d'autres choix que de se rabattre sur le YA... ou plutôt sur les romans anglo-saxons s'ils ont passé l'age. Quant à la majorité des écrivains, ils ne peuvent qu'espérer vendre 1000 exemplaires, adieu les bonnes ventes et le rêve de percer 😔

Faire une BD plutôt qu'un roman ?

Pour coller à l'univers fantasy à la française que j'aime, mon rêve initial n'etait pas d'écrire un roman, mais des BDs. En ce moment, je travaille justement sur un livre pour enfants (fantasy), pour apprendre à réaliser le découpage et les dessins, avec un projet plus simple qu'une BD. J'ai presque fini. Il me reste deux dessins. Une BD, c'est vraiment un savoir faire que je qualifierais d'artisanat. C'est long et difficile et la concurrence y est féroce. Mais un jour, je le ferai ! (dis-je en levant mon petit point)

Et la BD anglo-saxonne dans tout ça ?

Perso, j'aime beaucoup les BD fantasy, SF, les BDs historiques, les BDs de guerre, et aussi les BDs romans graphiques. C'est mes préférées mais j'en ai pleins d'autres aussi. Pour le coup, je trouve la BD anglo-saxonne (les comics) moins intéressants, même s'il y en a de très bonns, dites "underground" - c'est ce qui désigne là-bas les BDs type franco-belges. Donc pour le coup, c'est bien les anglo-saxons qui s'inspirent des français (petit hiphip cocorico tout de même, après n'avoir que nos yeux pour pleurer, rapport à tout ce qui est dit plus haut : en fantasy, mauvaise vente, mauvaise considération, infantilisation du genre, peu d'éditeurs, peu de variétés etc) 🙂
En ligne
 
Jdoo
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  5073
   Âge  :  57
   Localisation  :  Paris
   Pensée du jour  :  Three blinds rabbits.
   Date d'inscription  :  05/11/2017
    
                         
Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Par contre si la SF/fantasy représente un faible % de ce qui se vend au total en France, ça représentent tout de même 5 millions d'exemplaires vendus  par an, pour un CA de 28 Millions  (sur la totalité de ce qui est vendu qui représente 400 millions (env aussi en France/an), donc on peut tabler sur du 2,5 à 2 millions de "pur" fantasy, donc vu comme ça, ça laisserait tout de même une bonne bande passante (la littérature contemporaine c'est 10 fois plus, et qui ne prend pas en compte la littérature savante,technique,scolaire,philo,essais,poésie,théatre comme ont l'air de le croire certain) donc je ne sais pas si on peut dire que ça se vend mal, ou juste que ça se vend moins bien que la littérature blanche. Et comme quelque part, les catégorisations peuvent être trompeuses... (en tout cas  je pense qu'il vaut mieux prendre les chiffres de la SNE que ceux de la FNAC ou Amazon pour se faire une idée,ça serait comme regarder le seul résultat d'un département pour savoir qui a été élu président de la république).

Par contre ce que précise l'article du Point mis en ref par Mika, c'est que ce sont en grosse majorité des auteurs anglo-saxon, l'article précise qu'aucun Auteur Français n'ont  dépassé les 100 000 exemplaires sur l'année en cours (ce qui est peut être à titre personnel pas si mal) , Martin, toutes années confondues trust tout de même 4 Millions d'exemplaires, ce qui relativise furieusement les 2 à 2,5 millions d'exemplaires vendues par année toutes œuvres confondues et qu'effectivement vu comme ça on peut dire que c'est un genre qui se vend pas si bien que ça, sauf exception trusté par quelques grands auteurs.

Après les auteurs français de fantasy se vendent mal, certes, mais ça veut pas dire qu'un jour il y en aura pas un qui cartonnera pas. Finalement, vendre un livre, c'est comme vendre des savonnettes, c'est question de marketing avant tout.  

La BD, c'est 61 Millions d'exemplaire (tout genre confondu, ils se cassent même pas le cul à donner le détail, tellement ça n'a pas l'air d'être significatif), dont une petite moitié, pour les mangas et comics.Donc c'est difficile de dire que le genre fantasy y est majoritaire.

Pour ce classement de vente étrangère présenté par Fabiend qui serait (un peu ?) le même qu'en  France, alors  je suis vraiment ennuyé, car ce n'est vraiment pas ce que disent les chiffres de la SNE, puisqu'ils mettent la littérature blanche (enfin ils disent contemporain) en premier. Et que la Fantasy/SF/Horreur sont dans la même rubrique (donc des genres très peu significatifs entre eux en terme de vente) :

1. Romance
2. Policier & thrillers
3. Fantasy
4. SF
5. Romans historiques
6. Horreur
7. Littérature blanche

J'avoue que ça me laisse perplexe. D'autant que la source en serait "un auteur que je connais" (sic !). Très, très curieux. Peut être faudrait-il se méfier de ses ressentis personnels ?


Dernière édition par Jdoo le Sam 15 Juil 2023 - 14:08, édité 1 fois
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
fabiend
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  1026
   Âge  :  44
   Localisation  :  Lens
   Pensée du jour  :  Ce canard est trop lourd ou corrompu
   Date d'inscription  :  30/09/2014
    
                         
fabiend  /  Effleure du mal


Jdoo a écrit:
la littérature contemporaine c'est 10 fois plus, et qui ne prend pas en compte la littérature savante,technique,scolaire,philo, essais comme ont l"air de le croire certain

Ce que j'appelle littérature savante, c'est toute la littérature expérimentale type nouveau roman, surréalisme, les travaux de l'oulipo, etc, bref tous ces genres où la littérature est vue comme une fin en soi et un terrain d'expérimentation formelle plutôt qu'un moyen de raconter des histoires. Malgré tout le respect que je peux avoir pour Queneau, Soupault ou Robbe-Grillet, ces choses-là se vendent très mal, et mettre ces romans dans la même catégorie fourre-tout que les romans de Virginie Grimaldi et Mélissa da Costa peut donner la (très) fausse impression que pour avoir du succès en France il vaut mieux écrire du nouveau roman que de la fantasy.

C'est pour ça que les chiffres du SNE sont à prendre avec des pincettes, leurs catégories sont beaucoup trop vastes pour qu'on puisse analyser quoi que ce soit.

Citation :
D'autant que la source en serait "un auteur que je connais" (sic !).Très, très curieux. Peut être faudrait-il faire attention à ses ressentis personnels ?

De toute façon c'est raccord avec ce qu'on peut trouver un peu partout sur le web, je peux te donner des liens si tu veux, mais enfin tu trouveras ça très facilement. Le constat reste le même : dès qu'on retire tout ce qui est romance et feel-good en général de la catégorie "divers", d'un seul coup le classement de ce qu'il reste de la catégorie s'effondre.
https://fabiendelorme.fr
 
Jdoo
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  5073
   Âge  :  57
   Localisation  :  Paris
   Pensée du jour  :  Three blinds rabbits.
   Date d'inscription  :  05/11/2017
    
                         
Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Je comprend bien que la catégorisation ça soit casse gueule mais je ne vois pas en quoi l'une serait plus pertinente qu'une autre. Après le fait est que la SF/fantasy ça représente 1 % de toute ce qui est vendu en France comme livre (nouveau et ancien titre inclus). Donc au mieux la fantasy doit représenter 0,5% et dans ces 0,5% ce n'est pas en majorité des auteurs Français nous dit l'article du Point. Pour les 1% c'est effectivement la SNE qui le rapporte et je ne vois trop pourquoi ce chiffre ne serait pas le reflet de la réalité (après dire que ça se vend pas bien ou mal, ça restera un jugement de valeur que je n'ai personnellement pas envie de débattre).

Par contre, il ne faut pas se tromper de débat, peu importe si ça se vend mieux on moins bien que tel ou tel genre. Ce n'est pas parce que l'on écrira un roman de littérature blanche qu'il se vendra mieux, ni que si l'on écrit de la fantasy que ça ne se vendra pas. Très vraisemblablement ce que l'on écrira se vendra peu quelque soit le genre (car on sait tous que pour se faire de l'argent, la littérature ce n'est pas le meilleur moyen qui existe). Là dessus les stats n'aident pas forcément à savoir où s'orienter.
https://julesallea92.wixsite.com/image En ligne
 
fabiend
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  1026
   Âge  :  44
   Localisation  :  Lens
   Pensée du jour  :  Ce canard est trop lourd ou corrompu
   Date d'inscription  :  30/09/2014
    
                         
fabiend  /  Effleure du mal


Pour le dire encore autrement : le nombre de ventes en blanche est colossal, mais c'est aussi dans cette catégorie qu'il y a le plus de romans, de très loin, parce que cette catégorie a été conçue pour englober 80% de la production littéraire de fiction (j'ai bien dit production, pas ventes). Et il y a aussi une très forte disparité, entre quelques ultra-best-sellers et une tonne de livres qui se vendent à quelques dizaines d'exemplaires.

Si on regardait le nombre moyen de ventes par catégorie (plutôt que la somme), on aurait sans doute une vision bien différente. Si on regardait le nombre médian, on en aurait encore une autre (parce qu'alors la poignée de best-sellers ne pourrait plus tirer les chiffres vers le haut).

Je me doute bien que le SNE a aussi ces chiffres, et que c'est à dessein qu'il ne les communique pas et qu'il a construit ses catégories à la truelle. Une étude de marché détaillée, ça se vend, ça ne se donne pas, tandis que des chiffres très généraux, on peut les publier gratuitement : personne ne pourra rien en tirer de pertinent, si ce n'est quelques grandes lignes dans la presse spécialisée.

Les chiffres anglo-saxons souffrent du même défaut d'ailleurs, la seule différence c'est que leur truelle est un peu moins épaisse.
https://fabiendelorme.fr
 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  823
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Je vous suis là-dessus, les chiffres sont difficiles à trouver et parfois contradictoires.

Si on regarde le site Statistica Genres lus au cours de 12 derniers mois
on voit que la littérature blanche (classée comme "autre genre de romans" ici je pense. Au passage, je crois que c'est une bonne definition : est littérature blanche tous les romans qui ne sont pas des romans de genre) arrive juste devant les policiers, mais après les livres pratiques/loisirs et livres d'histoire. La BD se taille une bonne part. Et la fantasy/SF/horreur arrive vers la fin de la liste, mais devant la romance (alors que j'avais vu des chiffres différents, mais ils ont aussi rassemblé des catégories ensemble de manière différente à d'autres enquêtes).

Je pense en effet que ce que l'article du Point voulait dire (du moins je le comprends ainsi), ce n'est pas que la fantasy se porte mal tout court, mais c'est que la fantasy française, elle, se porte mal. En gros, on vend bien moins bien en fantasy comparé à d'autres genres comme la litté blanche et le policier, on est d'accord au vu des chiffres cités, mais des titres anglo-saxons comme Trône de Fer, Witcher etc, se vendent très bien en France (cf mon exemple avec le top des ventes fantasy cette semaine où il n'y a pas un seul auteur français), alors qu'un ponte de la fantasy comme Jaworski tourne à 60,000 ventes (et n'est jamais invité sur aucun plateau télé ni n'a un article dans de grands journaux type Le Monde, Lire etc). Y a quand même un soucis de mise en avant ou de réception de nos propres livres de fantasy made in France quoi.
En ligne
 
   
    
                         
Contenu sponsorisé  /  


 

 Pourquoi la fantasy française se vend mal ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 9Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des Jeunes Écrivains :: Dépendances :: Discussions générales-