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 Création d'un ME qui appartiendrait à ses auteurs... Et pourquoi pas ?

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op.interligne
   
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op.interligne  /  Pour qui sonne Lestat


Bonjour tous,

En préambule, ceux qui me connaissent un peu savent que je ne sais pas faire “court”. Je ferai mon maximum pour rester concis et je n’en voudrai à personne si en cours de lecture, il y a des abandons. Être bref implique de trier parmi les détails alors il sera toujours possible de revenir à postériori sur les questions qui seront posées.

J'ignore si le sujet de ce post suscitera la curiosité.
J’ai exposé ce projet à plusieurs personnes et les réactions me bouleversent un peu.
Je m’explique.

Comme beaucoup d’entre nous, ici sur ce forum, j’ai écrit un roman et même commencé un deuxième. Certes il y a des imperfections dans ces premiers jets et même du travail à fournir, encore, pour envisager une publication qui serait “de qualité” et j’entends par là à compte d’éditeur… Un vrai compte d’éditeur.

Mais voilà ! Sortir du lot pour un premier roman quand on ne s’appelle pas Nabila ou qu’on n’est pas un politicien déchu relève parfois de la loterie, de la chance, ou de je ne sais quelle opération Divine, et tout ça n’augure pas nécessairement de la qualité de sa production.
Quoi ?! J’apprends que Nabila a écrit des livres... Ou bien qu’on a écrit des livres pour elle !
Alors tout est possible.

Le souci majeur du monde de l’édition aujourd’hui, c’est le nombre de manuscrits qui parviennent aux éditeurs. Pour avoir parcouru en détail beaucoup de sites et de forums, le tri ne peut pas être effectué selon des critères objectifs de qualité. Les Maisons d’Édition (ME) sont des entreprises commerciales, avec des charges, des salariés, des objectifs financiers, et quand elles choisissent de publier un jeune auteur inconnu, elles prennent un risque.
Alors il faut arrêter de se mentir ! Les ME ne publient pas le meilleur. Elles publient ce qui présente le meilleur ratio risque/ventes, et la composante qualité intervient, évidemment, mais le choix initial repose malgré tout sur la rentabilité.

Personnellement, je suis issu du monde de l’entreprise. Dirigeant d’une petite structure depuis 20 ans. Le monde de l’entreprenariat, les embauches, la rentabilité, les emmerdes, la comptabilité... je connais. Alors, dans l’ensemble, je comprends les ME et je ne peux pas leur jeter la pierre ! Il s'agit de maintenir une activité économique et pas de la créer (ce qui fait toute la différence) et de mettre à la disposition de talents d'auteur, des compétences organisationnelles, structurelles, pour 10, 20, 30 auteurs et plus encore. Tout cela représente un coût pharamineux. Et faire tourner une telle boîte implique de ne pas trop se gourer au moment des choix éditoriaux.

Donc que reste-t-il aux jeunes autrices et auteurs, qui, au grand nombre échappent à la sélection ? Il leur reste l’édition à compte d’auteur, l’édition à compte d’auteur déguisé, ou encore l’auto-édition.
Mais voilà ! Si l’idée est d’avoir de la suite dans les idées et de produire d’autres romans (je me cantonne au roman pour l’instant), avoir été estampillé “à compte d’auteur” ou “auto-édité”, sauf exception (on en trouvera toujours... et j’entends déjà que ça rouscaille dans certains rangs), cela nuit franchement aux projets suivants surtout si le but est de décrocher enfin le sésame de l’édition à compte d’éditeur. À moins d’avoir sorti 2000 exemplaires en librairie, les ME détourneront autant leur regard si ce n'est plus.
Pourtant, de très beaux projets se mènent en auto-édition ou à compte d’auteur. Mais cela implique un investissement financier (réduit certes), mais surtout de la communication, des actions sur les réseaux sociaux, de la visibilité.

J’en viens à mon projet, mais avec une digression qui a son importance pour la compréhension.
Dans le monde de la musique, les compositeurs fonctionnent un peu comme les écrivains. Il y a un grand marché d'œuvres qu’elles soient destinées à la scène, au cinéma, à la variété… bref.
Au milieu de tout ça, il y a là aussi des ME qui font travailler des musiciens référents, connus pour leur production ou leurs qualités d’interprètes et percer auprès des “clients” sans ces ME est pour ainsi dire impossible quand on n’est pas repéré par une structure. Alors que font ces musiciens ? Ils créent leur ME. Petite, mais suffisante pour y déposer leur production et avoir le label Maison d’Édition Tartempion, voire Tartempion & Co s’ils se sont mis à plusieurs.
Et là ! Ça change tout !
Pourquoi ?
Bah ! Tout simplement, car ils ne sont plus considérés comme “jeunes compositeurs” dès lors qu’ils ont produit des morceaux dont la publication s’est faite par une structure professionnelle. Et bim !!!
Ils n’ont pas plus de clients pour autant. Tout reste à faire en termes de diffusion et de commercialisation. Mais sur le marché, ils n’ont plus l’étiquette “indépendant”. Si leur production et leur travail sont de qualité, ils auront leur chance. Et si ça veut rigoler un peu, ils n’abandonneront pas tous les fruits de leur travail et de leur créativité au profit d’une Major.

Au niveau de l’écrivain, il y a peu de différence.

Alors moi, seul contre tous les éléments que m’oppose la conjoncture de l’édition, je propose de mener une réflexion entre personnes motivées et intéressées par un projet de création de ME.
J’ai lu ici et là, beaucoup de choses qui m’ont véritablement plu et qui ne sont pas publiées… Je pense que nous pouvons sérieusement envisager la mise en commun de certaines bonnes volontés et mener à bien un projet différent, ambitieux, mais à petite échelle et surtout motivant.
Traitez-moi de fou si vous le voulez. Je propose une réflexion initiale et ensuite, une mise en pratique si les astres s'alignent. J’ai déjà beaucoup réfléchi au modèle économique (c’est un peu mon rayon) et en s’appuyant sur toutes les options qui s’offrent à celles et ceux qui se lancent dans l’auto-édition, on peut envisager la constitution d’une structure simple, qui portera le nom “Maison d’Édition”, qui sera administrée par ses créateurs qui seront aussi ses auteurs.

Il y a des prérequis :
- Trouver un équilibre juste entre les créateurs implique ne pas être trop nombreux. 3 auteurs est le bon nombre selon moi.
- Ne ruiner personne. Aucun risque financier, aucun investissement si ce n’est celui de s’engager à mettre dans le projet 3 romans par auteur. Le modèle économique que je propose pourra être présenté aux curieux sérieux.
- S’entendre sur la ligne éditoriale à 3 (ne pas être trop différents est important). Cela implique que chaque auteur apprécie les écrits des 2 autres. La validation en interne est primordiale.
- S’impliquer dans le projet pour le roman de chacun autant qu’on s’implique pour son propre roman.
- Avoir plusieurs cordes à son arc, un peu de réseau, offrir un peu de son temps… Bref ! Être motivé.

Il y a des barrières physiques et mentales à briser :
- Pas besoin d’être voisins. À l’heure des visios, presque, tout est possible sans qu’il y ait de connexions physiques fréquentes. De surcroît, l’éparpillement géographique peut être un atout. Je m’en expliquerai plus tard.
- Créer une entreprise simple n’est pas compliqué et ne coûte pas cher.
- L’édition est un métier. Certes ! Mais les auto-édités passent par toutes les étapes, et arrivent aussi à publier leur roman et certains sont très réussis. Un peu plus lentement, c’est vrai, en tâtonnant, mais ils y arrivent.
- À moins de vendre 20.000 exemplaires de son roman, vouloir vivre de ses écrits est une gageure. Je ne propose ni la richesse ni le succès. Je propose d’exister en tant que romancier au travers d’ouvrages véritablement édités, en rayon dans les librairies et sur les grands sites de distribution.
- Il n’y aura pas de prise en otage ! Le modèle économique que je propose tient dès lors que 2 projets par auteur (romans) sont investis dans le process. 3 c’est bien aussi. Plus ? À ce jour, je ne saurais me prononcer.


Je m’arrête ici, car je pourrais en écrire encore beaucoup. Le principe est de susciter un intérêt, une curiosité et de mener une réflexion constructive.

On peut discuter ici… ou en MP.

Bon week-end du 1er mai à tous.

Moi, c’est Olivier, 52 ans… toutes mes dents et de la motivation à revendre.
 
Camusso
   
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Camusso  /  Gloire de son pair


Si j'ai bien compris, le principe c'est que 3 auteurs se soutiennent mutuellement et forment une sorte de vitrine commune (les romans estampillés d'un même logo par ex) ?
 
op.interligne
   
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op.interligne  /  Pour qui sonne Lestat


Dans un premier temps, il faut mener une réflexion et envisager plusieurs cas de figure. Je ne détiens aucune vérité et rien ne sortira sans une concertation constructive.
Mais oui... En gros, il s'agirait de créer un label sous la forme d'une réelle maison d'édition ; une structure aux allures professionnelles, un outil au service de ses auteurs.

Le modèle ne tient pas si les volontés sont trop éloignées. Il faut une fédération des ambitions et une communauté autour d'un projet simple, celui de faire vivre son propre roman et celui de 2 autres auteurs.

Pourquoi 3 ?
Car à 3 les décisions se prennent plus facilement qu à 4 ou plus et que si des avis s'opposent, la règle du 2 contre 1 l'emporte. C'est un prérequis à accepter. Cela implique forcément une écoute et une collaboration.

Est ce facile ?
Pas pour tout le monde. Les egos sont à ménager mais de grands projets aboutissent quand les acteurs savent s'écouter et se comprendre.


Dernière édition par op.interligne le Dim 30 Avr 2023 - 19:06, édité 1 fois
 
op.interligne
   
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op.interligne  /  Pour qui sonne Lestat


J'insiste sur le fait qu'il s'agit d'une création.
C'est important. Car une structure existante aurait un passif comptable qui pourrait cacher un besoin de financement. Là, ce n'est pas du tout le cas.

Pas d'emprunt. Pas de risque personnel.

Je cherche juste 1 auteur dans un premier temps puis nous choisirons à deux un troisième auteur ensuite.

N'hésitez pas à me questionner en MP si quelque chose vous semble nébuleux.
 
Lilia
   
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Lilia  /  Tapage au bout de la nuit


Je suis désolée si ma réponse paraît déprimante et tout, mais je vais être honnête.
Ton message démontre un manque profond de connaissance du le milieu éditorial et véhicule beaucoup d'idée reçues.

Première idée reçue : Sortir du lot quand on est inconnu, c'est difficile

Sortir du lot quand on est un primo auteur, oui, c'est difficile. Mais pas parce qu'on est inconnu : uniquement parce qu'un jeune auteur n'est pas toujours assez "bon", assez expérimenté. Parce qu'il faut accepter que ce premier livre, parfois les suivants, ne soient pas "bons". Tout comme un illutrsteur n'est pas payé dès son tout premier dessin. Alors oui, la qualité, c'est subjectif, mais j'ai bêta lu des romans destinés à être envoyé en ME et nombre de mes amies sont ou ont été dans des comités de lecture. Crois-moi, la majorité des textes sont refusés parce qu'ils ne sont tout simplement pas publiables. Viser les plus grandes et les plus prestigieuses ME, c'est difficile mais à mes yeux, écrire de la qualité et être publier dans de petites ME, c'est possible et même très possible. Je l'ai fait, et plusieurs de mes copines l'ont fait aussi (si, si, et je peux donner des noms !) parfois dès le premier roman, parfois un peu plus tard.
Alors, oui, il y a ce qu'on appelle le "biais du survivant", j'ai aussi connu des personnes dont les textes étaient refusés. Ecoutez les retours des éditeurs, écoutez les retours des personnes en comité de lecture. Beaucoup de ME recherchent activement de nouveaux auteurs. Pas pour rien que les concours pour primo auteur se multiplient. Pas pour rien qu'on dit souvent qu'il est plus difficile à placer un deuxième roman qu'un premier.

Deuxième idée reçue : Les ME ne publient pas le meilleur.

Oui,  la qualité n'est pas le seul critère, toutes les ME ont aussi une ligne éditoriale. Ton livre peut être aussi "bon" que possible à tes yeux, si tu proposes une fin déprimante à une ME qui aime les fins optimistes et les livres un peu feel good, bah, tu t'exposes à un refus.
Une ME sérieuse fait un travail éditorial poussé sur les romans qu'elle reçoit, elle cherche vraiment à publier le meilleur.
Sans compter que je trouve personnellement un peu arrogant que cette réflexion sur la qualité des romans publiés  sous-entend que quelqu'un sans expérience du milieu édito puisse faire mieux (en terme de "qualité") avec des auteurs sans expérience et avec aucune sélection dans les manuscrits...

Idée reçue n°3 : Elles publient ce qui présente le meilleur ratio risque/ventes

Oui... Mais c'est plus compliqué que ça. Parce qu'une ME ne sait jamais ce qui va marcher ou faire un flop.
Publier ce qui est "à la mode", c'est s'assurer une petite rentrée d'argent, mais c'est aussi noyer ses titres dans la masse. Publier "original", c'est prendre les risques d'un flop, mais potentiellement avoir de très belles ventes quand ça marche. Le choix dépend bien sur du goût du risque des éditeurs, mais aussi... de la ligne édito. Certaines ME ont une ligne édito hyper précise : les lecteurs savent ce qu'ils viennent chercher quand ils y vont et sont content de trouver ce qu'ils voulaient. D'autres ME ont une ligne édito différentes : publier des livres qui cassent les codes ; leur lecteur viennent chercher de l'inattendu et sont contents de trouver ce qu'ils y cherchaient (ex : La Volte). Et aucun jugement sur ces lignes édito différentes.
Sans compter que question risque, de plus en plus de petites ME s'orientent vers du POD (print on demand). Donc sans stock à payer en avance, beaucoup moins de risques financiers. Donc plus de liberté dans le choix des livres ! Après, oui, ils n'empêchent qu'elles publient ce qui correspond à leur ligne éditoriale, hein. Toujours dans l'idée de plaire à leurs lecteurs.
(Après, est-ce qu'un livre qui ne plaira quasi à personne peut-être qualifié de "bon" ? Vous avez 4 heures)

Idée reçue n°4 : Avoir auto-édité nuit à la carrière de l'auteur publié.

Alors, oui, être édité à compte d'auteur, ça nuit. Parce que c'est notoirement reconnu comme de l'arnaque, et que publier à compte d'auteur, c'est montrer qu'on ne connait pas du tout, mais pas du tout le monde éditorial. Bref, ça ne fait pas pro.
En revanche, même si l'AE souffre d'une mauvaise image, il n'y a pas l'étiquette "pigeon" collé au front de son auteur. Soit le livre AE marche, l'auteur a déjà des lecteurs, une commu et c'est du bonus pour la ME. Soit son livre a été un flop et la ME juge l'auteur comme un primo auteur : sur la base de son manuscrit soumis.
D'ailleurs, les auteurs hybrides sont de plus en plus fréquents.

Idée reçue n°5 : Il est possible de créer une ME sans aucun risque financier

Quand je vois le nombre de ME qui peinent à exister, qui cumulent les pb de trésoreries, dont les éditeurs, bénévoles, s'endettent pour voir fonctionner leur rêve de ME, cette assertion me fait un peu sourire.
Sortir un livre, ça demande du travail... et de l'argent.
Mettons que vous vous passiez d'un éditeur pro pour le travail éditorial (après tout, beaucoup de ME commencent sans éditeurs pro), mettons que vous appreniez à faire du maquettage et que tout se passe bien du premier coup (pas besoin de réimprimer quoi que ce soit...), mettons que vous choisissiez de faire du POD pour éviter de payer du stock et mettons que vous nous n'envoyiez en SP que des ebooks...
Quid de la correction orthographique ? (Compter dans les 1200€ pour un roman de 600k sec, même si les prix sont très variables).
Quid de la couverture ? (Ok, vous déciderez peut-être de ne pas payer un illustrateur pro (tarifs expliqués ici, mais mettons que vous ne choisissiez que des premades pas trop cher. Partons sur 100€)
Quid des salons, avec le prix du stand, du stock à acheter, des déplacements, des nuits d'hôtel... ?

Travailler correctement, ça a toujours des coûts.

Voilà, ça, c'était ma partie sur les idées reçues. Pour la partie création de ME pour faire de l'AE à plusieurs, j'ai rien à dire. Je sais que ça se fait. Avec des retours variables, selon l'implication et le sérieux des auteurs.
Et si ce projet voit le jour, j'espère que ça serait fait avec toute connaissance de cause : sans que ça ne soit un pis-aller, sans cracher sur l'édito tradi ou l'AE, et surtout sans l'idée que ça ne coûtera rien.
 
Fred Dee
   
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Fred Dee  /  Hé ! Makarénine


Je passe par là et je pense surtout à des conversations que j'ai eu cette semaine.

Je reconnais une démarche sérieuse de la part d'OP qui ne part pas en mode idéaliste et rêveur "on va faire la révolution dans l'édition".

Certains contre-arguments ont été donnés. Mais je vois surtout qu'on n'a pas encore parlé d'un maillon dans tout ça (ou alors assez implicitement, et presque comme si leur avis ne comptait pas encore à ce stade) : les libraires.

J'en ai rencontré quelques-uns cette semaine. Parce que je suis édité dans une jeune ME, qui préfère ne pas prendre le risque de payer un distributeur (ça coûte cher !), qui ne peut pas démarcher toutes les librairies, alors quand je passe quelque part et qu'il y a une librairie, je vais leur parler de mon livre et de ma ME. Et presque tout le temps, ils sont très frileux (pour ne pas dire réfractaires) à l'idée de bosser avec une jeune ME qui n'a pas de contrat avec réseau de distribution.

Parce qu'un distributeur (c'est-à-dire l'entreprise qui va faire l'intermédiaire entre la ME et les commerces), c'est aussi des facilités : le tarif est fixé et parfois avantageux pour les libraires en termes de livraisons et retours. Pour les retours, c'est aussi spécifié dans le contrat : les livres qui ne se vendent pas, ne stagnent pas et repartent via le réseau de distribution.

A contrario, certaines ME indés compliquent ce système (pour plein de raison : pas assez pros, pas envie/pas les moyens de payer le retour, pas envie que leurs livres quittent la boutique). Et il suffit qu'une seule (peut-être la mauvaise élève de la liste) fasse ça pour qu'il y ait blocage dans les librairies, même les indés qui ont eu à un moment l'envie de privilégier la passion au commerce (mais ça ne dure pas, ce sont des commerces quand même). Et que dire des grandes enseignes...

Voilà, je précise tout ça pour que ça rentre bien dans la réflexion. Je n'invalide pas le projet d'OP (je n'ai pas tellement les compétences pour le faire) mais il faut prévoir aussi que ces livres ne trouvent pas leur place là où ils doivent se vendre et donc que ce soit beaucoup d'investissement pour très peu de ventes.
 
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op.interligne  /  Pour qui sonne Lestat


Merci Lilia pour ces éléments et cette réflexion.

Je constate malgré ce que tu donnes pour "méconnaissance" que tu me rejoins sur pas mal des points que j'ai soulevés. Tes "oui" en attestent par eux mêmes et merci pour tes précisions.
Je n'ai pas pris le temps de développer comme tu l'as fait mais globalement je rejoins la plupart de tes argumentations. Ces démonstrations alimentent mon point de vue.

D'autre part, ma présentation de ce projet n'est absolument pas chargée de mépris à l'encontre des ME. Je leur reconnaît dans l'ensemble, une véritable passion pour les auteurs et leurs écrits.... surtout les petites qui se mouillent pour des débutants.

Je ne dis certainement pas que les ME ne publient que le "facile" ni qu'elles évacuent tous les primo-auteurs. Comme tu le soulignes justement, le choix de la maison, la ligne éditoriale, le thème etc... sont des éléments qui définissent (qui devraient définir) d'emblée le choix.
De surcroît, j'entends bien que les premiers jets sont rarement publiables en l'état. Indéniablement, la maturité d'un texte se travaille...
Mais force est de reconnaître (chiffres à l'appui... j'invite chacun à faire un point sur ce détail) qu'une ME est une entreprise commerciale (ça a été mon activité toute ma vie alors je ne remets absolument pas cela en cause) et qu'elle doit nourrir son activité par la production d'ouvrages qui, au final et ce n'est pas une grossièreté, produiront un bénéfice par leur vente.
Donc se lancer dans l'édition d'un texte qui assurera des rentrées certaines est de fait, une priorité pour les ME qui doivent financer un fond de roulement (fdr) pour éviter de se retrouver sur la paille.
La place pour les auteurs inconnus est plus difficile à trouver, mais elle existe.

Moi, je propose d'aborder  le sujet non sans professionnalisme, mais avec un implication financière différente.
Et je mets tout de suite les pieds dans le plat, en disant que de ce projet, personne ne sortira riche !

Je peux détailler rapidement.
Un roman de 300 pages format 147*205, coûte en HT 3100€ à produire (devis à l'appui, et oui, il faut parler en HT).
Correction par un professionnel, maquette, impression... 1000 exemplaires mais l'économie pour fonctionner en POD n'est finalement pas si intéressante. Mais on arrive dans des détails qui ne sont pas de l'ordre de cette première réflexion.
Il se vendrait aujourd'hui, compte tenu de l'augmentation catastrophique du prix du papier, 21€TTC = 19.9€ HT.

La bêta lecture doit se faire entre auteurs "associés". C'est une économie et surtout, ça fédère autour du projet. On a ainsi 2 bêtalecteurs...

Sans présomption, un projet de cette envergure, qui engagerait 3 auteurs volontaires peut se financer par les ventes des 200 premiers exemplaires (sans intermédiaire et pour prévoir un peu large). C'est accessible.
Au delà, il faut prévoir les frais de distribution, ce qui ampute le prix de vente de la marge du distributeur et du libraire. Le prix du tombe alors à 12€HT à peu près. Moins selon certains distributeurs.

De la même façon, il s'agit de mener une réflexion. Mais il ne faut pas perdre de vue que rien ne se fera sans investissement personnel de promotion, de salon, de signature en librairie. Il s'agit de mettre à contribution les bonnes volontés des auteurs associés... et surtout, les uns pour les autres.
C'est mon côté mousquetaire Bisounours.

Quant à l'investissement initial, disons 12.000 euros pour 3 romans (1 par auteur associé), il doit fonctionner sur le principe du compte courant d'associé. L'apporteur en capital devient la dette.
Qui apporte ?
Moi par exemple, si les conditions prévoient que la société me rembourse mon compte courant d'associé en priorité dès les premières ventes. Il y a une économie fiscale de surcroît liée à l’investissement dans les entreprises.

Quid des surplus ?
2 cas de figure :
1) On choisit de continuer et d'engager le projet sur un autre roman par auteur associé. Alors la trésorerie de la société donnera le moment à partir duquel la production d'un second ouvrage pourra se faire. Il faudra bien sûr qu'il ait été écrit, bêtalu, pré-corrigé et validé par tous les auteurs associés au préalable.
Et si un ouvrage se vend plus que les deux autres, il vient appuyer le projet global de tous. Là, ça peut grincer... mais c'est le jeu.
-2) On choisit d'arrêter par mésentente. La société s'éteint comme elle est née.

Concernant les droits d'auteur.
Dès que les frais de la société sont couverts, ils sont reversés sous forme de dividendes.
Si, pour reprendre mon exemple, 500 exemplaires (soyons ambitieux) par roman sont vendus, 200 servent à couvrir l'investissement initial, 200 couvrent l'investissement secondaire, 100 viennent en rémunération de l'auteur. Soit dans ce cas 20% de droits d'auteurs sous forme de dividendes
1000 exemplaires vendus (wow... !) ça ferait 60%... mais je ne vends pas de rêve. C'est pour expliquer la mécanique.
Mais au delà de la plaisanterie, il faut trouver un mix entre dividendes et droits d'auteurs de façon à ne pas nuire au sentiment de retour sur implication créatrice.

Mais une fois de plus. Il s'agit d'une réflexion autour d'une hypothèse.
Elle implique de croire au projet, de croire en sa production mais aussi que les auteurs associés soient eux mêmes convaincus.
Il n'y a pas de salaires à verser, pas de locaux à louer, pas de véhicules à entretenir.
Le modèle économique est simple mais il a aussi ses limites. L'équité ne pourra pas être respectée pendant des lustres. 3 romans par auteur associé et ce sera déjà le bout du monde.

Je parle donc d'une ME qui serait certes éphémère, mais qui pourrait être une jolie aventure.

Le process économique est bien évidemment plus complexe que ce que je l'ai rapidement détaillé. Mais c'est pour donner une idée approximative.


Dernière édition par op.interligne le Lun 1 Mai 2023 - 12:55, édité 6 fois
 
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Fred Dee a écrit:
Je passe par là et je pense surtout à des conversations que j'ai eu cette semaine.

Je reconnais une démarche sérieuse de la part d'OP qui ne part pas en mode idéaliste et rêveur "on va faire la révolution dans l'édition".

Certains contre-arguments ont été donnés. Mais je vois surtout qu'on n'a pas encore parlé d'un maillon dans tout ça (ou alors assez implicitement, et presque comme si leur avis ne comptait pas encore à ce stade) : les libraires.

J'en ai rencontré quelques-uns cette semaine. Parce que je suis édité dans une jeune ME, qui préfère ne pas prendre le risque de payer un distributeur (ça coûte cher !), qui ne peut pas démarcher toutes les librairies, alors quand je passe quelque part et qu'il y a une librairie, je vais leur parler de mon livre et de ma ME. Et presque tout le temps, ils sont très frileux (pour ne pas dire réfractaires) à l'idée de bosser avec une jeune ME qui n'a pas de contrat avec réseau de distribution.

Parce qu'un distributeur (c'est-à-dire l'entreprise qui va faire l'intermédiaire entre la ME et les commerces), c'est aussi des facilités : le tarif est fixé et parfois avantageux pour les libraires en termes de livraisons et retours. Pour les retours, c'est aussi spécifié dans le contrat : les livres qui ne se vendent pas, ne stagnent pas et repartent via le réseau de distribution.

A contrario, certaines ME indés compliquent ce système (pour plein de raison : pas assez pros, pas envie/pas les moyens de payer le retour, pas envie que leurs livres quittent la boutique). Et il suffit qu'une seule (peut-être la mauvaise élève de la liste) fasse ça pour qu'il y ait blocage dans les librairies, même les indés qui ont eu à un moment l'envie de privilégier la passion au commerce (mais ça ne dure pas, ce sont des commerces quand même). Et que dire des grandes enseignes...

Voilà, je précise tout ça pour que ça rentre bien dans la réflexion. Je n'invalide pas le projet d'OP (je n'ai pas tellement les compétences pour le faire) mais il faut prévoir aussi que ces livres ne trouvent pas leur place là où ils doivent se vendre et donc que ce soit beaucoup d'investissement pour très peu de ventes.

Oui tu as raison.
Je suis également allé visiter les libraires.
Pour la plupart, les invendus sont repris sans frais. Même immédiatement parfois car ils selon les accords, ils reçoivent des lots dépareillés et dont le détail est rarement à leur goût.
As tu pensé au dépôt vente et à proposer une matinée de signature ?
il faut leur proposer 30 ou 35% de marge (ces sont les marges habituelles).

Le principe de cette réflexion est d'entretenir une certaine envie chez celles ou ceux qui se sentiraient complètement dépassés par les refus des ME.
Savoir qu'il est possible de produire son roman dans de bonnes conditions en s'entourant, non sans frais mais en ne ruinant personne, de professionnels, de pouvoir en vendre quelques exemplaires et surtout de ne pas le faire seul, moi je trouve ça motivant.

Et à la fin, on a un roman qui sort d'une ME... une vraie ME, même petite et éphémère. Et malgré tout, ça fait la différence avec l'auto-édition ou le compte d'auteur.

 
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Et puis si on ne rêve pas, on ne projette pas.

"Si vos rêves ne vous font pas peur, c'est qu'ils ne sont pas assez grands."
Ellen Johnson Sirleaf
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MBG  /  Pour qui sonne Lestat


Je me permets d'apporter ma pierre à l'édifice.
J'aborderais simplement le sujet de l'éditeur également auteur. J'ai eu des proposition de ME dont l'éditeur publie ses propres romans. Après m'être fait mal à la tête à force d réflechir, j'ai refusé. Signer en ME, c'est aussi se faire conseiller, bénéficier d'une expertise. Quand tu lis le roman de ton éditeur et que tu n'aimes pas particulièrement, ça ne met pas en confiance.
J'ai eu la chance d'avoir la proposition d'une plus grosse maison d'édition ensuite, mais je ne sentais vraiment pas la proposition...
 
Lul de Faltenin
   
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Lul de Faltenin  /  Autostoppeur galactique


Bonjour,

Je suis novice 5 étoiles à tous propos concernant ce forum donc je vous remercie par avance de m'orienter et m'aider si je dis des bêtises.

Tout d'abord, l'idée est belle et l'entrepreneuriat, c'est bien.

Je me pose justement des questions sur le positionnement (AE vs ME (moui... En étant accepté déjà, il faut rester réaliste...)). Merci d'ailleurs à Lilia qui m'apporte des pistes intéressantes de réponses.

J'ai imaginé aussi la création d'une ME. L'écueil me semble être la distribution.

Dans ton projet, la vente se ferait par une boutique internet et des déplacements sur des salons et dans des librairies assortis de dédicaces, c'est cela ? Cela ressemble aux mêmes moyens qu'en AE (arrêtez-moi si je dis une bêtise, merci)?

La force du projet serait donc surtout dans la partie précédent la mise en vente ?
 
Radischat
   
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Radischat  /  Guacamole de radis rouges


Je passe l'éponge sur les doubles-posts (à éviter, lorsqu'ils sont si rapprochés) pour continuer la discussion et ajouter à ce que Lilia a déjà dit. Même si tu as de l'expérience en tant que commerçant, ceci ne veut pas dire que tu comprends tous les tenants et les aboutissants d'une activité d'éditeur. Attention aussi de bien rentrer dans la définition juridique d'une Maison d'Édition et pas d'autre chose (une structure ouverte, à but commercial, qui rémunère proportionnellement ses auteur.ices, avec un contrat d'édition en bonne et due forme) 
Tu mentionnes le prix de production d'un livre, prix qui de toute façon est très variable selon le format, le tirage, la qualité et les options d'impression, et les négociations passées avec les imprimeurs. Ce qui me chagrine un peu, c'est que tu oublies beaucoup de frais annexes, liés à l'ouverture d'une structure. Une structure commerciale, aussi petite soit-elle, est un investissement au delà du livre, si on veut faire les choses bien. Même les obligations légales ont un prix. 
- Des statuts et autres démarches administratives
- un logo (et un dépôt de marque)
- un site
- différents logiciels nécessaires à la création et à la gestion des maquettes, des couvertures, du contenu publicitaire, promotionnel et graphique lié à l'activité.
- différents comptes professionnels, abonnements, adhésions payantes etc. soit par obligation légale, soit par nécessité pour l'activité.
- des relations contractuelles et rémunérées tout le long de la chaine de création de l'entreprise et production des livres.
Cette liste n'est pas exhaustive et je suis sûre d'oublier des choses. L'investissement initial pour ouvrir une maison d'Édition visible et sérieuse, peut déjà s'élever, sans les livres, à une dizaine de milliers d'euros.


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


Création d'un ME qui appartiendrait à ses auteurs... Et pourquoi pas ? Capture_decran_2021-10-24_a_18.21.26
 
op.interligne
   
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op.interligne  /  Pour qui sonne Lestat


Radischat a écrit:
Je passe l'éponge sur les doubles-posts (à éviter, lorsqu'ils sont si rapprochés) pour continuer la discussion et ajouter à ce que Lilia a déjà dit. Même si tu as de l'expérience en tant que commerçant, ceci ne veut pas dire que tu comprends tous les tenants et les aboutissants d'une activité d'éditeur. Attention aussi de bien rentrer dans la définition juridique d'une Maison d'Édition et pas d'autre chose (une structure ouverte, à but commercial, qui rémunère proportionnellement ses auteur.ices, avec un contrat d'édition en bonne et due forme) 
Tu mentionnes le prix de production d'un livre, prix qui de toute façon est très variable selon le format, le tirage, la qualité et les options d'impression, et les négociations passées avec les imprimeurs. Ce qui me chagrine un peu, c'est que tu oublies beaucoup de frais annexes, liés à l'ouverture d'une structure. Une structure commerciale, aussi petite soit-elle, est un investissement au delà du livre, si on veut faire les choses bien. Même les obligations légales ont un prix. 
- Des statuts et autres démarches administratives
- un logo (et un dépôt de marque)
- un site
- différents logiciels nécessaires à la création et à la gestion des maquettes, des couvertures, du contenu publicitaire, promotionnel et graphique lié à l'activité.
- différents comptes professionnels, abonnements, adhésions payantes etc. soit par obligation légale, soit par nécessité pour l'activité.
- des relations contractuelles et rémunérées tout le long de la chaine de création de l'entreprise et production des livres.
Cette liste n'est pas exhaustive et je suis sûre d'oublier des choses. L'investissement initial pour ouvrir une maison d'Édition visible et sérieuse, peut déjà s'élever, sans les livres, à une dizaine de milliers d'euros.

Radischat,
Merci pour ton retour.
Désolé pour le double post... J'ferai plus !

Je ne dis pas que tout est "rose" et tout cuit.
Il faut "réfléchir" au préalable et même si moi, je connais tout ce que tu mets en avant, il faut surtout que tout soit clair pour tous ceux qui un jour pourraient avoir envie de se lancer dans un tel projet.
Une fois le papier signé, il est trop tard pour regarder les petites lignes.

Les frais fixes à la création, pour une SAS aujourd'hui sont assez réduits.
1000€HT suffisent (sans le capital social). Et puis c'est une seule fois.
Il faut rajouter les frais de publication officielle. La dernière que j'ai faite (02/2023) a coûté 100€HT.
La compta ne coûtera pas plus de 600€ (allez !!! 800) par an (à condition de mâcher le boulot du comptable au préalable). Le juridique annuel pareil. C'est ce qui se pratique couramment... en province.
Et puis ce sont des prix on ne peut plus  actuels.

Il faut aussi partir du principe qu'écrire, même bien, ne suffit pas. On parle d'associés. Et donc de mise en commun de compétences, de réseau etc...
Savoir changer une ampoule ne servira à rien mais connaître un graphiste oui.
Question site internet, pour l'heure, sur une structure microscopique, je pense que les réseaux sociaux offrent une meilleure visibilité et sont gratuits.
Il faut aussi dans ce cas, animer les réseaux et cela doit se faire "à plusieurs" et dans la concertation.
Pour les couvertures, je suis partisan d'une charte graphique commune et simple. Les couvertures sont aussi vendeuses qu'elles peuvent être rédhibitoires.

La maquette,.... les petites ME passent toutes par des indépendants, d'ailleurs souvent celui préconisé par l'imprimeur, idem pour les corrections. Quelle petite ME a encore sa correctrice ou son correcteur salarié ?
J'intègre ces coûts à la production de l'ouvrage.

Une antidote, en partageant la licence, coûte 100€HT. C'est un outil assez surprenant.

Le projet se veut modeste. Il part du principe que ce qui peut être fait en interne, le sera. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit quand même de reproduire un schéma calqué sur l'auto-édition mais sous forme professionnelle, à savoir estampillé par une ME existante.
La législation ne nous aide pas en la matière car effectivement, il faut se plier aux exigences règlementaires concernant les métiers de l’édition.
Une participation d'un(e) auteur(trice) "juriste", serait d'ailleurs la bienvenue... J'en ai repéré une qui écrit merveilleusement bien mais qui a du croire que j'étais cinglé quand je lui ai parlé du projet.  Razz  Razz  Razz

Quant à ton estimation à 10K€ pour démarrer une activité, elle tient compte de frais que je propose de ne pas avoir. Pas de salaire, pas de locaux, pas de véhicule, frais de comptabilité réduits (des plateformes comme TIIME, que j'utilise au quotidien coûtent 15€HT/mois et le comptable n'a plus, pour ainsi dire, de saisie, à condition de gérer proprement évidemment).
Compte tenu des montants, une déclaration de TVA trimestrielle est bien suffisante. Ce qui est un petit levier de négociation avec le comptable.


Oui il y a des frais. Tout s'anticipe si la concertation est menée correctement.

Mais avec tout ça, avec toutes ces questions qui sont soulevées et auxquelles il sera possible d'apporter des solutions matérielle, on évince du projet ce qui en fait l'essence. L'auteur et ses productions.
Avant de penser au nombre d'exemplaires à produire, il faut d'abord que les volontés s'affirment.

Sans parler d'argent, rien ne se fera sans les auteurs.
C'est à mon sens, le problème principal.
Qui retenir (si des volontés se font connaître) ?
Comment faire un choix entre les talents d'écriture, les capacités d'associé, les personnalités ?
Face à trop peu d'enthousiasme faut il accepter des candidats par dépit ?
Une fois le trio constitué, chacun sera-t-il prêt à donner autant de sa personne que les autres ?
Moi je suis bien plus préoccupé par cet aspect que par le côté financier. De mon expérience de chef d'entreprise, c'est la gestion de l'Humain qui est le plus problématique.

Mon deuxième souci principal (comme si un seul ne suffisait pas) est la distribution par les grands groupes.
Hachette, Interforum, Sodis.... c'est quand même la jungle.

Lul de Faltenin a écrit:
Bonjour,

Je suis novice 5 étoiles à tous propos concernant ce forum donc je vous remercie par avance de m'orienter et m'aider si je dis des bêtises.

Tout d'abord, l'idée est belle et l'entrepreneuriat, c'est bien.

Je me pose justement des questions sur le positionnement (AE vs ME (moui... En étant accepté déjà, il faut rester réaliste...)). Merci d'ailleurs à Lilia qui m'apporte des pistes intéressantes de réponses.

J'ai imaginé aussi la création d'une ME. L'écueil me semble être la distribution.

Dans ton projet, la vente se ferait par une boutique internet et des déplacements sur des salons et dans des librairies assortis de dédicaces, c'est cela ? Cela ressemble aux mêmes moyens qu'en AE (arrêtez-moi si je dis une bêtise, merci)?

La force du projet serait donc surtout dans la partie précédent la mise en vente ?

Je te renvoies à ma réponse à Radischat.

Comme le disait Lilia, l'AE, même si je trouve ça très stimulant, semble cataloguer un peu l'auteur, surtout pour la suite de sa carrière. Et comme le dit FRED DEE, il y a une reconnaissance certaine en cas d'édition par une ME. Mais voilà ! Les mailles du filet sont inégales et leur géométrie est variable selon de multiples critères.
Et puis aujourd'hui, il n'est pas rare de tout vouloir tout de suite. Les refus des ME sont autant de coups au moral et à la persévérance que parfois, trop souvent sûrement, on écoute le chant de certaines sirènes qui engagent vers une édition à compte d'auteur médiocre... On a tous eu de ces propositions.
Et puis il y a les propositions sérieuses mais entre deux eaux, celles contre participation, avec souscription préalable... Difficile de faire un choix.
Un refus ne doit pas être un arrêt définitif. Il faut, toujours comme le laisse entendre la sage Lilia, travailler à nouveau le texte, le faire corriger, et moi de rajouter d'utiliser des solutions logicielles qui épurent l'orthographe, la syntaxe et le style.
Et oui ! A l'heure de ChatGPT qui écrit des romans en autonomie, nous devons traiter avec la technique, à condition qu'elle rame dans notre sens.

Comme je le répondais, la distribution est un gros morceau.

Il faut être référencé mais ce ne sont pas eux qui feront l'effort de promotion. La presse locale le fera  un peu, surtout en province, l'obtention d'une petite distinction, une caution professionnelle dans le cadre d'un texte un peu spécialisé, une préface, et surtout les réseaux sociaux.
Les signatures sont aussi un moyen. Tous les auteurs même les plus connus sont passés par là.
Vendre 10 exemplaires dédicacés un matin à la FNAC, c'est possible. 30 aussi...
Mais en vendre péniblement 2 dans le salon du livre dans la salle des fêtes de ton village fait aussi partie du risque.
Je n'ai rien contre ces salons... dès qu'il y en a un, j'y vais. J'ai fait de belles découvertes.


Dernière édition par op.interligne le Lun 1 Mai 2023 - 15:00, édité 1 fois
 
CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Effleure du mal


op, moi je te souhaite de réussir avec ta démarche, mais tu n’as pas précisé de quel genre littéraire du coup devraient être les trois ouvrages ? Je n’ai pas lu toutes les réponses mais en gros je crois que certains disaient peut être maladroitement que c’était déjà plus facile d’être publié chez une petite ME alors pourquoi se compliquer à créer la sienne ?

Moi dans l’absolu je dirais pourquoi pas, mais d’abord j’épuiserai mes possibilités d’être publié en petites ME avant de tenter ce genre d’aventure je crois.
 
MBG
   
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MBG  /  Pour qui sonne Lestat


A t’écouter, ça a l'air si simple !
Éditeur c'est un métier qui doit être décorrélé d'une ambition personnelle dans ce milieu. Sinon c'est biaisé... Après comme tu le dis, il faut bien des rêveurs pour avancer.
Mais un auteur n'est pas éditeur, de la même manière qu'Antidote ne remplacera jamais un correcteur...
Monter sa propre ME pour se publier, et publier ses associés sous un label fabriqué pour l'occasion, avoue que ça ne fait pas rêver vos éventuels futurs auteurs...
 
   
    
                         
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