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 Mon rêve d'écrire m'a détruit

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Lylle
   
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Lylle  /  Barge de Radetzky


Winger a écrit:
Citation :

Là-dessus je ne suis pas d'accord. Je pense que vous devriez larguer vos conjoints respectifs. C'est ce que je ferais, à votre place Wink

J'ai vu ton message hier soir et je ne suis toujours pas certaine de la façon dont je dois le lire.

Est-ce une boutade ? Un trait d'esprit ? Ou un manque de tact ?

Mon compagnon ne lit pas de manière générale, c'est un manuel dans l'âme, et on se complète parfaitement. Il a beau ne pas aimer la lecture, il a fait l'effort de lire plus de la moitié alors qu'il n'a pas énormément de temps libre et il a apprécié ce que j'ai écrit.
C'est même lui qui me pousse le plus dans mes démarches pour être éditée un jour, il s'intéresse à l'auto-édition, fait des recherches dans mon dos et me les expose ensuite. Il m'écoute durant de longues heures lui expliquer mes synopsis inaboutis et me conseille.
Je ne vois pas pourquoi je devrais m'offusquer de ne pas le voir finir mon livre. Je sais pourquoi il ne le fait pas : LE TEMPS. Une cruelle denrée en cours de disparition dans nos sociétés actuelles. Et je ne vais pas le blâmer de préférer faire un tour en moto au lieu de lire un chapitre quand il a un jour de congé.

Oui, j'ai été blessée de voir qu'il ne l'avait jamais fini mais j'ai mis de côté mon nombril (sans anesthésie, c'est douloureux) et j'ai compris.

Mavis Gary a écrit:
le conjoint est la PIRE personne (les proches, en général, à part dans certains cas exceptionnels) vers qui se tourner pour avoir un avis objectif et franc, en général Basketball

Le tout premier jet de mon roman, mon homme m'a dit texto : "pouah c'est lourd, c'est impossible à lire". J'ai mis six mois à m'en remettre xD

Nadov a écrit:
je me suis même surpris à écrire une aprèm entière sans que ma plume ne lâche le papier plus de cinq minutes, ce qui m'a fait beaucoup de bien !

Alors ça, c'est une super nouvelle ! La passion est là, tapie, nourris-la ! :excited:
 
Mavis Gary
   
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Mavis Gary  /  Didon de la farce


@n@n@s a écrit:
J'ai le meilleur scénario à la maison.
T'as de la chance clown

Mais en vrai, tu as raison, je crois que nos proches vont souvent NOUS retrouver dans ce qu'on écrit, et du coup (en partant du principe qu'on écrit un genre qu'ils aiment lire d'une façon qui ne leur déplaît pas) risquent de surkiffer juste parce qu'ils nous aiment. Bref, zéro intérêt Laughing

Lylle a écrit:
Le tout premier jet de mon roman, mon homme m'a dit texto : "pouah c'est lourd, c'est impossible à lire". J'ai mis six mois à m'en remettre xD
Je te rassure, le mien est franc aussi. Mais ça, ça dépend des personnalités, je pense.
L'objectivité, par contre, c'est quasi impossible quand on connaît la personne. Je pense aux gens que j'ai pris l'habitude de BL, et que je connais donc de mieux en mieux. Et je pense que même des gens que je n'ai jamais rencontrés, je suis incapable d'être encore objective si on échange un peu à côté.

C'est tout un sujet, de savoir à quel point on peut/veut impliquer son conjoint ou ses amis dans son écriture. Franchement, j'en suis arrivée au point où je préfère séparer les deux le plus possible. Maintenant, mon conjoint ou mes amis me demandent mes romans en cours d'écriture, et c'est moi qui esquive Laughing
Mais je crois que c'est mieux à la fois pour mon écriture et pour préserver mes relations Smile


santa Vice-présidente du NéouFanClub rendeer
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Lylle
   
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Lylle  /  Barge de Radetzky


Mavis Gary a écrit:
Je te rassure, le mien est franc aussi. Mais ça, ça dépend des personnalités, je pense.
L'objectivité, par contre, c'est quasi impossible quand on connaît la personne. Je pense aux gens que j'ai pris l'habitude de BL, et que je connais donc de mieux en mieux. Et je pense que même des gens que je n'ai jamais rencontrés, je suis incapable d'être encore objective si on échange un peu à côté.

C'est tout un sujet, de savoir à quel point on peut/veut impliquer son conjoint ou ses amis dans son écriture.  Franchement, j'en suis arrivée au point où je préfère séparer les deux le plus possible. Maintenant, mon conjoint ou mes amis me demandent mes romans en cours d'écriture, et c'est moi qui esquive Laughing
Mais je crois que c'est mieux à la fois pour mon écriture et pour préserver mes relations Smile

C'est souvent tout l'enjeu de la BL. Le pire étant quand on n'a pas un cercle très élargi et qu'on galère à trouver des volontaires (non, c'est pas mon cas, je vois pas ce qui te fait dire ça... Very Happy ).
Et puis les proches... même après leur avoir répété d'être durs et de ne pas mâcher leurs mots, tu finis par être suspicieux de leurs encouragements ou de leurs remarques. "T'as pas aimé ce passage pour de vrai ou tu dis ça pour me faire croire que tu mâches pas tes mots ?" Moi ça me fait devenir parano xD
Après il y a aussi sa propre pudeur, personnellement, je ne ferais pas lire mon roman à ma famille proche et au final je me sentirais bien plus tranquille avec des inconnus... encore faut-il avoir les tripes d'aller demander à de parfaits étrangers de lire notre prose, surtout quand on est introverti, timide et dépourvu de toute assurance (non, toujours pas mon cas >_>)
 
Mavis Gary
   
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Mavis Gary  /  Didon de la farce


Mais c'est pour ça que ce forum existe :love:
En tout cas, dès que je lis des témoignages de ce type, j'ai envie de hurler : LES GENS, METTEZ VOS PREMIERS CHAPITRES EN LIGNE, PROPOSEZ VOS ROMANS EN BL.

Et je fais pas la promo de JE, je m'en fous Laughing C'est vraiment pour vous que je dis ça I love you
(Bon, ça peut faire mal aussi les retours d'inconnus, on peut tomber aussi sur des gens qui aiment la SF, mais pas ce type de SF que t'écris, et il faut en général commenter/BL les autres pour recevoir des comm - pas forcément des mêmes personnes, mais sur le principe, quoi. Mais ça vaut tellement le coup, y'a rien de mieux pour progresser ET laisser ses proches en dehors de tout ça => le secret d'une vie heureuse)


santa Vice-présidente du NéouFanClub rendeer
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Je m'interroge encore sur les raisons qui ont amené mon père à commenter un de mes romans comme suit :
"Il ne faut pas tomber dans le scabreux". Il s'est arrêté au bout de quelques chapitres, j'ai beau les avoir relus, à part une personne qui dit "merde", j'ai toujours pas compris d'où lui était venu son commentaire.
Par contre sur un autre de mes romans il a dit "de tous ceux que tu as écrits c'est le seul ou je suis allé au bout", et j'ai pris ça comme un compliment...
+ sérieusement. Je pense qu'on passe tous par là. Aujourd'hui je fais lire mes livres à des proches, quand ils sont aboutis / finis et que je me fous de leurs avis. Qu'ils aillent au bout ou pas, que ça leur plaise ou pas, ça n'a pas d'importance.

D'une manière générale, ce qui est important dans les bêta lectures, les commentaires de la section roman, les ateliers d'écriture... ce n'est pas de savoir si les gens aiment ou pas
C'est de voir quels retours, remarques, reviennent de manière prépondérante. Si tout le monde te dit qu'on se perd dans tes dialogues et qu'on ne sait plus qui parle, c'est beaucoup, beaucoup plus utile pour retravailler ton texte qu'une personne x ou y qui a aimé / détesté.
Sauf si l'écriture a pour but de recevoir des louanges/de l'affection, auquel cas, en toute franchise, il y a des moyens plus faciles d'en recevoir
 
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HilnaMacPhom a écrit:
Je m'interroge encore sur les raisons qui ont amené mon père à commenter un de mes romans comme suit :
"Il ne faut pas tomber dans le scabreux".
J'ai une proposition de piste de compréhension : j'ai comme dans l'intuition que vous n'êtes pas de la même génération, vu qu'il est ton père et tout ça.

Une expérience similaire que j'ai eue avec le mien, de père, c'est qu'à chaque fois que ce que j'écrivais évoquait la mort sous quelle que forme que ce soit - accidentelle, violente, ou naturelle - sa réponse était un grand "non", qu'il expliquait par son sentiment d'une omniprésence du macabre dans les œuvres de jeunesse ; comme si je n'avais pas eu la légitimité de parler de la mort, comme si elle n'avait pas fait partie de ma vie aussi. (Pardon c'était l'instant gothique.)

Romain Vermillion a écrit:
je crois que nos proches vont souvent NOUS retrouver dans ce qu'on écrit, et du coup [...] risquent de surkiffer juste parce qu'ils nous aiment
Je vais dire un truc généralisant et cringe, mais je crois que l'intérêt, la magie de l'écriture, c'est de parvenir à coder des pensées sous forme de signes d'une manière qui permette à un inconnu de ressentir ce que nous avons ressenti, de comprendre ce que nous avons compris, d'apprendre ce que nous avons appris. Les membres de notre famille, notamment nos parents, nous connaissent déjà par cœur (s'ils ont fait attention) : si leur compréhension écrite du texte est là, ce n'est peut-être pas parce que le texte est bon/bien écrit, mais parce qu'ils partagent avec nous la même façon de coder leurs pensées, ou qu'ils ont déjà ressenti ce que nous avons ressenti, ou compris ce que nous avons compris, ou appris ce que nous avons appris (voire nous l'ont appris eux-mêmes). Vous voyez ce que je veux dire ? Ou je raconte n'importe quoi dans le vide comme d'habitude j'ai échoué à coder mes pensées correctement ? :mrgreen:


Je tiens un blog d'écriture
http://anowan.blogspot.com/
 
Chimère
   
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Nadov, c'est génial, je suis contente de lire que nos avis t'ont fait du bien et t'ont reboosté. Continue à lâcher prise et prendre du temps pour toi, pour écrire ou simplement réfléchir !

Pour ce qui est du mini débat sur les conjoint.e.s et lecteurs proches ;
Spoiler:
 
Mavis Gary
   
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Mavis Gary  /  Didon de la farce


@n@n@s : Oui, je suis d'accord avec ce que tu dis aussi Laughing (et j'ai réussi à comprendre Very Happy)

@Chimère : C'est pas cool comme comportement, mais je ne serais pas aussi catégorique (et je suis de ceux que ce comportement insupporte, je précise). Les relations, c'est plus compliqué que ça. Je pense vraiment qu'on peut faire des dénis de ouf et complètement effacer de sa conscience certaines choses, ou au moins les fuir involontairement. Oui, y'a le fait que ceux qui n'écrivent pas ne se rendent pas compte à quel point ça nous tient à coeur, mais y'a ceux aussi qui s'en rendent peut-être trop bien compte, et qui sont un peu lâches. Sans être de mauvaises personnes et sans l'idée de ne pas respecter l'écrivain, il peut se passer des choses étranges psychologiquement. Perso, avant de dire "remettez en question la relation ou le respect que l'autre vous porte", je dirais déjà "expliquez-lui ce que vous ressentez, puis posez-lui clairement la question de s'il/elle veut vraiment vous BL, en lui donnant des portes de sortie et en montrant que vous comprenez que sa position est délicate et qu'il/elle s'est peut-être enlisé dans une situation aussi douloureuse pour lui/elle que pour vous". Si la personne insiste pour continuer alors que ça traîne, mettez une deadline, genre "OK, si tu veux vraiment le faire, mais j'ai besoin d'un retour pour dans un mois, ensuite je dois passer à autre chose". Si un mois plus tard, la personne n'a pas "encore eu le temps de finir", acceptez que c'est sa façon lâche de renoncer sans vous froisser. Vous pouvez aussi demander un retour à mi-roman, encore une fois en disant "OK, mais dis-moi maintenant, ça m'aidera au moins pour le début", whatever.
Je pense que ce qui est problématique et peut endommager la relation, c'est si ça traîne sur des mois, que personne n'ose rien dire ou relancer ou mettre les choses au clair, mais les deux personnes sont aussi fautives l'une que l'autre dans ce cas, de mon point de vue.

ps : D'ailleurs, je donne de bons conseils, mais il y a certains amis avec qui je n'ai pas réussi à le faire. Cela dit, je sais que c'est aussi ma faute. Et je pense que le fait de ne pas avoir réussi à mettre les choses au clair est symptomatique d'une relation où le dialogue est difficile de base sur certains sujets. Bref, je pense d'autant plus qu'il vaut mieux séparer les deux Laughing


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CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Effleure du mal


Je crois personnellement en terme de psychologie que ceux qui ne vont pas au bout de la lecture et la laisse trainer c’est parce que quelque chose leur a déplu et les a bloqué dans la lecture. Le problème c’est qu’ils ne disent pas quoi et ça les soulent de lire la suite, donc je ne crois pas que les forcer soit la solution, mais s’ils arrivaient à expliquer ce qu’ils ont ressenti ça aiderait pour la beta lecture de savoir ce qui ne les incitent pas à lire la suite, mais ils ne le disent pas tous systématiquement. Et certains n’aiment pas lire, donc … Après c’est aussi qq chose de plus en plus fréquents, dans les années 90 il y avait l’arrivée d’une culture du zapping qui faisait débat dans les journaux et à la télé. Maintenant tout le monde trouve ça normal. Il y a des personnes qui ne font plus l’effort d’aller au bout des choses quand ils rencontrent un obstacle mineur. Ils commencent des tas de jeux vidéos, des tas de livres, ils zappent quoi. Honnêtement, en tant que lecteurs, combien de livres on a lu ou par moment on s’est forcé à continuer la lecture et ensuite ça allait a nouveau ? C’est pour ça que j’ai un peu du mal avec cette idée d’excellence des comités de lecture. Notre primo manuscrit devrait être tellement excellent pour leur plaire, alors que quand on lit ce qui était publié il y a pas si longtemps… Ben moi perso je me force souvent à continuer de lire des romans sur certains passages que je trouve parfois personnellement tellement rébarbatifs.
 
Lylle
   
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Lylle  /  Barge de Radetzky


On pardonne à l'un ce qui condamne l'autre.
Nos relations avec les uns et les autres sont toutes différentes, vis à vis de nos conjoints, amis, proches, collègues...
En fonction de nos passés, de notre humeur, de notre caractère, les uns passeront plus volontiers des comportements que les autres jugeront passibles d'arrêt de communication.

Si c'est un comportement réitéré, sur plusieurs manuscrits, avec les mêmes excuses, oui, je te rejoins Chimère, je n'arriverais pas à prétendre une amitié. Mais sur un premier ouvrage, une première expérience sans aucun recul ?

Remettre en question des années d'amitié/d'amour parce que l'autre n'a pas su aller au bout de sa promesse, ça mérite tout de même un peu plus de réflexion à mon sens. Pourquoi n'a-t-il pas lu ? Pourquoi n'ai-je pas forcé un peu la main ? Et si je l'ai fait, pourquoi ça n'a pas marché ? Et est-ce qu'il y a d'autres choses que mes amis/conjoints font pour moi qui comptent tout autant que lire un manuscrit ?

Je l'ai vécu, j'ai envoyé mon manuscrit à plusieurs amis et très peu l'ont fini. J'ai eu d'excellents retours, bon ou mauvais, je travaille avec ce que j'ai pour m'améliorer mais de là à me bouillir le sang de rancoeur contre ceux qui n'ont jamais répondu ? J'ai peut-être trop de choses en cours en même temps dans ma vie pour ne pas voir qu'on ne paie pas assez attention à ma santé mentale x)

On n'a pas tous le même parcours, la même force de caractère. Je suis peut-être plus effacée et plus craintive face à la confrontation que vous ne l'êtes, peut-être que c'est pour ça que ce débat me rend perplexe. Parce que je suis d'accord avec vous et complètement pas d'accord en même temps... C'est bizarre Very Happy
 
Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Sauf que je n'ai jamais dit qu'il fallait larguer tous les proches qui nous ont posé un lapin littéraire, et que je jugeais sur une seule et unique base Razz (heureusement, sinon je serais seule dans ma grotte depuis longtemps)

Je pars du principe que, qui que vous soyez, vous avez proposé à vos proches de vous lire sur le postulat de "si ça t'intéresse / si tu veux m'aider" ou encore "j'ai besoin de toi / j'aimerais avoir ton avis", non ?
Je doute que vous les démarchiez sur le principe de "t'es mon partenaire / mon ami.e, donc tu es obligé.e de me lire". Je pousse encore plus loin l'hypothèse en supposant vous n'avez jamais forcé personne à vous lire, que moult d'entre vous ont déroulé leur demande avec des "mais tu n'es pas obligé.e... si ça ne te plaît pas, tu me le dis... Tu n'es pas forcé.e d'aller jusqu'au bout, je comprendrai..." Vrai ou faux ?

Honnêtement, je doute qu'un seul d'entre vous ait envoyé son manuscrit dans la figure d'un proche avec un "démerde-toi". Partant de là, non seulement vous avez demandé une aide, un support, un avis, mais en plus de ça, vous avez laissé la porte ouverte au refus et à l'abandon - sous garantie qu'on vous en fasse part, ce qui est logique et relève du respect élémentaire.
Donc, je maintiens que faire le mort, c'est lâche, absolument blessant, et qu'il ne faut pas une profonde remise en question pour comprendre qu'on est en train de torturer l'auteur.e en face. À fortiori si c'est un ami, pour qui on est censé avoir un minimum d'estime et de respect...
Une fuite en avant dans une relation n'est jamais honorable et, dans le cas d'un conjoint.e, c'est quand même le minimum vital de parvenir à communiquer de manière plus ou moins fluide avec, non ?

Je n'en ai jamais voulu à quiconque de ne pas me lire, ou d'abandonner la lecture ; dès le début, j'envisage même cette issue de manière probable et sérieuse. Mais qu'on fasse le mort ou qu'on me serve une excuse bidon quand je relance au bout d'un certain temps (et je parle de mois, pas de jours) ? Au bout d'un moment, assume 8D

Important : Je ne vous jette pas la pierre si vous avez du mal à relancer ou que vous préférez vous en tenir au statut quo. Je vous comprends parfaitement. Étant HSP et très mal à l'aise en cas de "conflit", ça n'a jamais été facile pour moi non plus mais à un moment, il faut être capable d'admettre que nous ne sommes pas toujours les coupables et que, au même titre que nous avons des responsabilités morales envers nos proches, eux aussi en ont envers nous Wink (et je ne parle pas seulement pour la lecture de manuscrits, c'est valable pour plein d'aspects d'une relation)
 
Mavis Gary
   
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Le truc, c'est que je me demande le nombre de proches qui osent dire "non, ça ne m'intéresse pas de lire ce que tu écris". C'est déjà une réponse qui peut être (au moins envisagée comme) blessante, surtout sur admettons le premier roman de quelqu'un et quelle que soit la forme de la demande. Il faudrait déjà un sacré courage pour dire ça, je trouve.
J'aurais du mal à le faire, honnêtement. Et je me sentirais obligée de me justifier, d'expliquer pourquoi, comment je me permets de refuser de lire ce en quoi un ami/conjoint a mis tant de coeur et de travail. Et même un "détail" comme ce n'est pas ce que je lis d'habitude, ca ne me semble pas une assez bonne excuse. J'ai pas le temps, pas vraiment non plus.
En fait, je réalise que personne ne m'a jamais dit "non", et c'est peut-être là que les problèmes commencent...
Et pareil, dire ensuite "j'aime tellement pas que j'arrive pas à finir", c'est complètement horrible pour moi de m'imaginer le dire à un proche Laughing


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Mavis Gary a écrit:

Et pareil, dire ensuite "j'aime tellement pas que j'arrive pas à finir", c'est complètement horrible pour moi de m'imaginer le dire à un proche Laughing

Oui tu as raison, parce que c’est comme ça que c’est perçu, de manière ultra subjective et presque magique. « Aimer » quel grand mot dans la langue française, on aime une personne sans parfois savoir pourquoi. Hors dans un texte je pense que l’inconscient qui fait qu’on n’aime pas un texte peut être en réalité détaillé froidement de manière analytique. Encore faut-il réussir à le faire comprendre à cette personne et avoir cette discussion avec elle. Ça me rappelle une amie juste après la fac qui s’était un peu emportée sur Paris quand j’avais essayé de décortiquer le thème du séducteur parisien et qui m’avait dit presque textuellement qu’elle ne voulait pas savoir pourquoi quelqu’un lui plaisait, elle voulait en gros juste sentir que quelqu’un lui plaisait. Parfois c’est difficile avec un lecteur non averti d’arriver à lui faire se rendre compte à lui même de pourquoi il ressent telle ou telle chose en lisant un texte, il ne veut pas le savoir ni l’analyser. C’est plus simple et presque magique de dire « j’ai aimé » ou « je n’ai pas aimé ». Ça renvoie à la construction du moi dans la société.
 
Lylle
   
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Mavis Gary a écrit:
Le truc, c'est que je me demande le nombre de proches qui osent dire "non, ça ne m'intéresse pas de lire ce que tu écris".

Je crois qu'on a le nœud du problème ici x)
Blesser, ne pas blesser, aimer, ne pas aimer, c'est difficile des deux côtés au final. Autant pour l'auteur qui attend qu'on lui dise que son bébé est beau et le lecteur qui a du mal à exprimer le fait que les bébés, il trouve ça moche en général et que là c'est encore pire Very Happy

Ecire c'est déjà très auto-centré comme exercice (c'est ma perception en tout cas) et ça l'est encore plus quand on en parle avec les autres autour de soi. J'ai la sensation de parler de moi en permanence alors que je parle de personnages ou d'événements que je n'ai pas vécu. Alors je suppose que nos proches n'ont pas le courage de nous dire qu'ils n'ont pas vraiment envie de parler de "nous" à longueur de temps alors que nous on y passerait des heures ? (dites-moi que ce que je dis est cohérent, je ne me sens pas cohérente... xD)
Et c'est peut-être pour ça que j'ai plus de facilités à "pardonner" ceux qui ne finissent pas mon manuscrit, parce que je me refuse à être arrogante (ce n'est certainement pas le bon terme mais j'espère que vous saisirez l'idée) en les relançant sans cesse pour être lue. Je n'aime pas rappeler aux autres que j'existe et que je mérite un peu d'attention... enfin, vous comprenez l'idée... hein vous comprenez ?

Après comme vous l'avez tous dit, tout le monde n'est pas capable d'arriver à analyser un texte, un film, un tableau. On peut avoir un avis, un goût mais formuler une pensée cohérente, c'est difficile. Même pour nous au final. Ne me demandez pas pourquoi je n'aime pas Picasso, je vous répondrais que je trouve ça juste moche sans pouvoir aller plus loin que De Vinci c'était mieux ("c'était mieux avant" Very Happy )
 
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Ma position c’est l’extrême inverse Laughing : demander à un proche de bêta-lire notre manuscrit, c’est le mettre dans une position difficile et pas sympa dont il peut difficilement se sortir sans mentir/blesser (il peut avoir peur de critiquer, peur de refuser, peur de lire et de ne pas aimer, ou juste pas du tout envie de lire et/ou beta-lire et ne pas oser le dire). Donc je comprends (même si je n’approuve pas) la solution d’évitement (faire semblant de rien et ne jamais lire) que certains peuvent avoir, même si elle est « lâche ».

Bref, juste, ne demandez pas aux proches, ou alors n’en n’attendez rien (même s’ils sont polis et disent que bien sûr qu’ils ont envie de lire !) Laughing tout le monde en sera plus heureux haha.
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