Je vois, c'est tout de suite plus clair avec un exemple

Oui dans ce cas c'est pas terrible en effet.

Achevez-moi.

Je n'ai pas beaucoup tenté l'aventure Wattpad, j'ai les yeux trop agressés par le langage parlé et les fautes d'orthographe. Pour moi qui ai grandi avec Balzac et Zola*, c'est d'une violence inouïe.

(Et là, je passe pour une super élitiste alors que pas du tout, je me demande juste comment les gens peuvent décemment balancer sur la place publique des textes qui sont tout juste des brouillons.)

Mais ce n'était pas le sujet. Dans ce cas, mieux vaut se contenter d'un "lui" ou "elle". C'est simple, certes, mais efficace et élégant.
Sans s'excuser, elle se précipita à sa poursuite dans l'espoir d'enfin obtenir son numéro de téléphone.

* Edit : mais aussi la saga Harry Potter ou Angélique, Auster, Apollinaire, Bridget Jones, Anna Galvada, Lewis, Grangé, etc. Pour ma culture littéraire, j'ai quand même eu l'ambition (en grande partie réalisée) de lire au moins un roman (ou autre oeuvre : BD, manga, recueil de poèmes) de chaque genre existant. En tout élitisme, donc, j'ai cité Balzac et Zola parce que je sais que tout le monde les connait et s'accordera à admettre qu'ils maîtrisent la langue française.

(toute la littérature de Thomas Bernhard est fondée sur l'usage de la répétition et je crois que s'il avait voulu éliminer la répétition, c'est son style qu'il aurait éliminé : peut-être que l'enjeu est moins d'éviter les répétitions, que d'éviter les "impensés" dans sa manière d'écrire et d'essayer de conscientiser des automatismes d'écriture ou bien pour les éliminer ou bien pour les utiliser comme élément du style ? il y a des textes très répétitifs, avec motifs récurrent et vocabulaire "pauvre" répété plein de fois, qui fonctionnent justement parc qu'ils utilisent la répétition comme un moyen)

Hortense a écrit:

Achevez-moi.

Je n'ai pas beaucoup tenté l'aventure Wattpad, j'ai les yeux trop agressés par le langage parlé et les fautes d'orthographe. Pour moi qui ai grandi avec Balzac et Zola, c'est d'une violence inouïe.

(Et là, je passe pour une super élitiste alors que pas du tout, je me demande juste comment les gens peuvent décemment balancer sur la place publique des textes qui sont tout juste des brouillons.)

(Je trouve cela effectivement un chouia élitiste et exagéré... Une "violence inouïe"... c'est peut-être un peu fort. Et Balzac... Zola... c'était pas de la littérature de genre, j'écrirai jamais une romance pastiche de Balzac (ce serait quand même marrant). Je pense que ça ne se compare pas.

Il ne faut pas mettre toute la plateforme dans le même panier de plus. On trouve des textes de tous les genres et de tous les niveaux. Il y a aussi beaucoup de très jeunes personnes sur le site et, moi la première, quand j'avais 11-12 ans... j'écrivais pas comme Molière, hein (attention les yeux, des fautes, il y en avait). Je trouve ça génial que Wattpad encourage les plus jeunes à écrire et lire davantage ! On commence tous quelque part.

Wattpad, c'est un endroit où on peut s'améliorer, ça n'a pas une visé professionnel. Personnellement, c'est mon laboratoire. J'y poste des premiers jets parce que ça me permet parfois de pouvoir les améliorer avec les commentaires et avis reçus (on peut obtenir des fiches parfois très détaillées en participant à des concours ou en s'inscrivant sur des livres de critiques sur le site) et parce que lire les commentaires m'encouragent à continuer à écrire (même si c'est juste "j'adore !" et que ce n'est pas constructif, ça fait plaisir et c'est motivant). Alors, j'assume de "balancer sur la place publique des textes qui sont juste des brouillons" et je vais continuer à le faire.)

Mais effectivement, c'est pas le sujet ~
Je suis désolée d'être intervenue comme ça, je me suis sentie concernée et je sentais le besoin de dire quelque chose !

Pour ce que ça vaut, je suis assez d'accord avec le message de BoiséeNoire.
Mais je ne pointe pas du doigt Hortense, c'est un discours qu'on retrouve souvent, que ce soit sur JE ou ailleurs.

D'ailleurs, toutes les plateformes d'écriture présentent des niveaux d'écriture différents, et JE en fait partie. Il n'y a pas de hiérarchisation entre "ici on écrit mieux et là-bas c'est de la merde", c'est au mieux se mettre un doigt dans l'oeil, au pire du chauvinisme.

Dénigrer les gens qui écrivent, c'est comme dénigrer les gens qui lisent certain·es auteurices, ou qui lisent des BDs...
Il y a un concept d'élitisme dans la littérature qui est assez difficile à faire partir, alors que l'un des objectifs de la littérature c'est quand même de faire rêver, d'amuser et de divertir...
Chacun·e a ensuite sa tolérance par rapport au niveau de langue, ou aux concepts utilisés.

Perso, je trouve Balzac et Hugo chiants comme... ben, pas comme la pluie puisqu'elle est intéressante, elle.
Mais je ne prends pas de plaisir à les lire, ou alors beaucoup moins qu'un bon roman de SFFF qui me fait palpiter. Ou que certaines écrivaines modernes de littérature générale. Alors oui, j'ai mes propres critères concernant la qualité de la plume, mais je n'enlèverai jamais le plaisir d'écrire à personne, même si c'est "mal" écrit. Acceptons aussi de mal faire les choses, parfois, pourvu que ça nous procure du plaisir. Tout ne doit pas être au meilleur de la performance pour être apprécié. Tant par les personnes qui réalisent que celles qui réceptionnent.

Sur ce joli HS, je vais voir ailleurs si j'y suis (mais je rajoute quand même être plutôt d'accord avec Tengaar et Mardi sur le sujet des répétitions en elles-mêmes et la manière de s'en dépêtrer ou de les accepter).

Ancora a écrit:

(toute la littérature de Thomas Bernhard est fondée sur l'usage de la répétition et je crois que s'il avait voulu éliminer la répétition, c'est son style qu'il aurait éliminé : peut-être que l'enjeu est moins d'éviter les répétitions, que d'éviter les "impensés" dans sa manière d'écrire et d'essayer de conscientiser des automatismes d'écriture ou bien pour les éliminer ou bien pour les utiliser comme élément du style ? il y a des textes très répétitifs, avec motifs récurrent et vocabulaire "pauvre" répété plein de fois, qui fonctionnent justement parc qu'ils utilisent la répétition comme un moyen)

C'est très intéressant comme réflexion ! Ça rejoint un truc que je m'étais dit l'autre jour, que j'aimerais bien apprendre à planter un décor ou un personnage en deux lignes, moi qui ai tendance aux longues descriptions, pour avoir ensuite le choix de où je mets mes longues descriptions, choisir où je les emploie et pas les mettre "par défaut" parce que je ne sais faire "que ça". Du coup cette idée de "conscientiser les automatisme" ça me plaît bien !

Je pense qu'on peut jouer de tous. La répétition est un outil comme un autre (d'ailleurs, si je fais un pas de côté, je mentionnerais le comique de répétition), à utiliser, je pense, mais en sachant ce qu'on fait !