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 Écrit-on pour les éditeurs ?

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Invité  /  Invité


Je suis pas trop habituée à cette partie du forum donc je sais pas trop si je suis au bon endroit mais je pense que oui.

Normalement, il y a pas de sujet déjà créé ( Question ), je suis même passé par Google pour faire la recherche parce que le moteur de recherche interne à Forumactif est quand même pas hyper pratique.

Bref.

Ma question : À partir du moment où on travaille sur un projet que l'on souhaite soumettre à des maisons d'édition (j'insiste, parce qu'un projet qu'on écrit juste pour soi, forcément, l'éditeur ne rentre pas là-dedans, enfin je pense), écrivons-nous forcément en partie pour les éditeurs ?

Cette question m'est venue parce que je suis tombée sur le site de deux dames qui se proposent de former les auteurs (tout un sujet, ça aussi !) et sur le site il y a écrit : "Et si vous pouviez savoir ce que veulent les éditeurs et écrire un roman passionnant ?"
L'articulation dans la phrase m'interpelle parce que presque ça sous-entend qu'un roman passionnant plaît forcément aux éditeurs. Et que pour être publié il faut forcément écrire ce que veulent les éditeurs (genre ils peuvent pas se laisser surprendre par un truc imprévu dans leur pile ?)
Et donc, à partir du moment où on souhaite être publié, écrit-on forcément pour les éditeurs et/ou faut-il le faire ?


P.-S. : en toute honnêteté j'ai hésité à poser ma question parce que je me suis dit que ça allait peut-être partir en mode philosophie avec des tas de concepts philosophiques et littéraires que je pige pas, et l'intervention de plein de personnes super cultivées et intelligentes dont la lecture des interventions me fait toujours me sentir toute nulle et toute bête donc s'il vous plaît par égard pour ma piètre estime de moi si vous pouviez me parler simplement en vulgarisant les trucs compliqués, je prends Embarassed
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Bile au trésor


Moi, j'écris pour des lecteurs ! (Enfin, c'est ce que j'essaye de faire !).
Mais normalement, un bon éditeur doit publier pour des lecteurs.
Donc il y a bien des intérêts communs.
Ca devrait naturellement converger...
 
Leah-B
   
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Leah-B  /  Blanchisseur de campagnes


Moi, j'écris pour moi :p

Je fais en sorte d'embarquer mes lecteurs, qu'ils voguent avec moi et mes personnages (j'essaie), mais ce n'est pas au lecteur que je pense en premier quand j'écris. Je suis beaucoup plus intéressée par l'idée de poser des mots sur des questions, des sensations, des concepts ou des images qui me traversent, que par celle de d'abord plaire aux lecteurs.

Pour les éditeurs...

Autant la mienne m'a apporté pas mal de choses sur la propreté de la langue, autant sur l'intrigue, elle a adoré mes histoires comme je les lui ai présentés (pour l'instant ahah).

Mais je ne pense pas que "plaire à l'éditeur" soit un bon axe de travail. C'est parce qu'un roman est bon qu'un éditeur va s'y pencher, et non parce qu'il a été pensé "pour plaire". Fonctionner comme cela, c'est un coup à vouloir tenter des "recettes magiques" qui aboutiront sur du creux.

Là où ça se complique, c'est que j'ai la ferme intuition que, parfois, les éditeurs cherchent du roman "bankable" et non forcément du bon roman. Comprendre qu'il y a un gap entre ce qu'ils aiment lire / ce qui leur plaît, et ce qu'ils vont choisir de publier. On en revient au lecteur et à ses goûts...

Je suis pour ma part toujours édifiée du nombre de bouquin aux intrigues similaires qui se promènent sur les étagères. A croire que ce qu'aiment les gens, c'est relire 100 fois la même histoire, en changeant un nom, un lieu, un âge, une époque...

J'ai aussi en tête, et c'est la suite logique, que les éditeurs apprécient les romans "étiquetables" --> pouvoir dire "c'est un policier/une romance historique/de la fantasy/un contemporain engagé...

Ce qui n'est pas de bol pour moi, car ma série à paraître coche absolument toutes les cases ^^

Bon, je vais partir sur du philosophique/fantasmagonirique, donc je m'arrête là.

En réalité, depuis la sortie de De Sueur et de Ciel, je suis en pleine réflexion sur "c'est quoi être un auteur". (et donc la relation à l'éditeur, le "que" écrire etc.. Dans une autre dimension où j'aurais un peu plus de temps, j'adorerais venir en discuter ici.
 
Radischat
   
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Radischat  /  Guacamole de radis rouges


Question intéressante !
Je ne pense pas qu'on écrit pour les éditeurs, forcément, mais on écrit très souvent pour être lu, et je pense, que déjà, c'est un gros truc à comprendre, qu'on va être lu, qu'il faut donc être lisible., compréhensible, et qu'écrire uniquement pour soi, à des limites, pas dans le fait d'écrire "pour soi", mais que les idées doivent être claires et précises pour d'autres que nous - ça, c'est le travail de réécriture.
Parce que y'a que ça qui compte finalement, une personne nous lit, et c'est ça qui fait qu'on est pris ou non, si la personne apprécie un minimum ce qu'on a lu. Dans le cas des petites maisons, c'est l'éditeur.ice même qui fait cette lecture, dans le cas des grosses maisons, ce sera un comité de lecture, mais dans tous les cas : on est lu, donc, il faut faire en sorte que tout ce qu'on a dans la tête retranscrive bien sur le papier, pour que l'histoire ait, aux yeux des autres, cette même étincelle qu'elle a pour nous.
Ce que veulent les éditeurs, c'est pas sorcier : un style lisible, fluide et maitrisé. Pas besoin de l'irréprochable, du pompeux, il faut juste que ça se lise bien.
Mais c'est pas tout, il faut que l'histoire soit maitrisée, qu'elle soit rythmée, équilibrée, fluide, elle aussi. Qu'on ne la lâche pas des mains, qu'on ne soit pas frustré par un manque d'information ni par un trop plein qui casse la lecture, qu'on soit emporté d'une traite, donc.
Et enfin, sur le fond : les idées, les intrigues, et les thèmes. Votre roman va vite être jugé ; en général, le syno suffit. L'éditeur est là pour trouver des histoires à publier, et si les histoires n'accrochent pas, eh bien l'éditeur.ice ne risque pas d'aller plus loin. Un "bon" roman peut être maudit par son intrigue : trop faible,  trop vue et revue, ou trop floue, parfois. Le concept doit accrocher ou intriguer, mais pas porter à confusion...
Parce qu'encore une fois, un éditeur qui cherche à vendre bien, c'est un éditeur qui cherche à accrocher des lecteurs-acheteurs. Et les lecteurs ont...des goûts, généraux, certes, mais ils savent ce qu'ils veulent lire et ce qu'ils ne veulent pas lire. Pour les convaincre, il faut donc qu'une histoire soit reconnaissable, dans ces thèmes et ses ressors, qu'elle rappelle quelque chose, qu'elle entre et réponde à une demande. On doit pouvoir la caser et ce combien même elle est "innovante" dans son traitement.
Et chaque éditeur a sa version de ce qu'il considère "intéressant et en demande".
Oui, les éditeurs publient "mille fois" la même histoire sous différents angles, parce que les lecteurs ont envie de lire "ce genre" d'histoires : y'a qu'à l'organisation des tags de fanfics ou les listes très "particulières" de livres GR qui, au delà du genre, cherche un trope, un ressort scénaristique, ou une situation bien définie. On lit, on recherche ça parce qu'on aime ça.
Les éditeurs ont besoin de pouvoir "tagger" votre bouquin, mais il faut qu'il reste intéressant.


Citation :
ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."


Écrit-on pour les éditeurs ? Capture_decran_2021-10-24_a_18.21.26
 
hodobema
   
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Je pars du principe qu'on écrit pour qui on veut (nous-mêmes, les lecteurs, etc.) Et que par la suite, si on veut être éditée, on doit faire en sorte de concaincre les éditeurs qu'ils avaient besoin de ce manuscrit (sans prétention)
 
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Leah-B a écrit:
Moi, j'écris pour moi :p
Moi aussi, j'écris pour moi ! Mais à partir du moment où on commence à écrire avec la volonté de publier, est-ce qu'une partie de notre cerveau se met forcément en "mode édition" ?

Radischat a écrit:
Je ne pense pas qu'on écrit pour les éditeurs, forcément, mais on écrit très souvent pour être lu, et je pense, que déjà, c'est un gros truc à comprendre, qu'on va être lu, qu'il faut donc être lisible., compréhensible, et qu'écrire uniquement pour soi, à des limites, pas dans le fait d'écrire "pour soi", mais que les idées doivent être claires et précises pour d'autres que nous - ça, c'est le travail de réécriture.
Ce que tu dis me parle beaucoup parce que c'est la leçon que j'ai fini par apprendre à la suite de ma longue pause d'écriture il y a un ou deux ans maintenant. J'avais fait lire à un membre de ma famille le "roman" que j'avais écrit et elle m'avait dit qu'il n'y avait pas d'histoire ; j'en étais donc ressorti avec le sentiment de ne pas avoir été comprise, et de là m'est apparut la limite de "écrire pour soi" !

Radischat a écrit:
Oui, les éditeurs publient "mille fois" la même histoire sous différents angles, parce que les lecteurs ont envie de lire "ce genre" d'histoires
De toute façon, les histoires partent d'émotions, les émotions humaines sont en nombre limité, et depuis Gilgamesh (la plus vieille fiction écrite découverte à ce jour, si je ne dis pas de bêtise) on a déjà tout écrit... Donc on écrira encore "mille fois" la même chose !

Hodobema a écrit:
Je pars du principe qu'on écrit pour qui on veut (nous-mêmes, les lecteurs, etc.) Et que par la suite, si on veut être éditée, on doit faire en sorte de concaincre les éditeurs qu'ils avaient besoin de ce manuscrit (sans prétention)
Tu veux dire que pour toi le rapport à l'éditeur n'intervient pas du tout au moment de l'écriture ou même de la correction, mais seulement dans le "marketing" à sa destination (synopsis, etc.) ?
 
hodobema
   
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Citation :
Tu veux dire que pour toi le rapport à l'éditeur n'intervient pas du tout au moment de l'écriture ou même de la correction, mais seulement dans le "marketing" à sa destination (synopsis, etc.) ?

Bah, pour moi la correction ne fait pas partie de l'écriture x) Non l'écriture du premier jet est pour moi réservé à l'auteur et seulement l'auteur, voire ses lecteurs pour transmettre des émotions etc. On ne doit pas penser à l'édition à ce moment là sinon on se bloque et on finit avec le syndrome de la page blanche. Après, pour les corrections, c'est là où il faut convaincre l'éditeur que notre manuscrit est publiable et plaisant. Mais encore une fois, pour moi convaincre l'éditeur n'est pas écrire pour eux.
Pour moi : écrire pour l'éditeur = Penser à lui en premier, choisir ses thèmes, son histoire etc pour plaire à l'éditeur (peut-être écrire qlc à la mode, pour un appel à texte etc.)
Convaincre l'éditeur = Faire en sorte de rendre son roman assez plaisant pour provoquer un coup de coeur, donc il ne vient qu'après
 
DianaDH
   
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DianaDH  /  Barge de Radetzky


Ça c’est vraiment un sujet intéressant ! J’ai lu tous les échanges et suis d’accord avec les avis exprimés, tout particulièrement avec Hodobema (j’aurais sans doute beaucoup moins bien exprimé les choses!)
En ce qui me concerne pour mon premier roman je ne savais même pas si je le proposerais à un éditeur ou pas, et ce sera pareil pour les suivants. En gros, j’ai une idée qui me trotte dans la tête et finit par m’obséder et il faut bien qu’elle sorte. Après, comme dit au-dessus, c’est au moment de la correction (après éventuellement avoir eu recours à des BL) qu’on va faire un travail pour rendre tout ça accessible au lecteur, et donc à un éventuel éditeur. Mais pour moi, c’est seulement à compter de cette étape. Or, je pense qu’en général, à ce moment, même si des modifications interviennent, cela changera rarement le « cœur » de l’histoire. Après, il existe des auteurs qui écrivent sur commande, donc certains en sont capables. Et parfois, ça donne des trucs plutôt sympa contre toute attente. Je me souviens avoir lui une nouvelle de Stephen King qui lui avait été commandée par Amazon (pour promouvoir Kindle me semble t-il). J’avais trouvé ce procédé totalement naze (j’adore cet auteur et avais été déçue pour être honnête), mais le résultat était somme toute réussi. Comme quoi…
 
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Hodobema a écrit:
Pour moi : écrire pour l'éditeur = Penser à lui en premier, choisir ses thèmes, son histoire etc pour plaire à l'éditeur (peut-être écrire qlc à la mode, pour un appel à texte etc.)
Je suis d'accord avec ta définition et en même temps une partie de ma question c'est un peu... comment dire... en gros est-ce qu'on peut "écrire pour l'éditeur" sans le savoir, sur un plan inconscient ? En gros, avoir un petit recoin de l'esprit qui fait en sorte que ?

En tout cas je trouve ça intéressant que tu sépares écriture et corrections !

Dianadh : C'est vrai, il y a aussi le processus de commandes, j'y avais pas du tout penser en posant ma question !
 
Paige_eligia
   
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A mon humble avis, je pense un peu comme Radis. On écrit pour être lu. Après comment on va être lu est aussi toute une question (sa famille très proche, une seule personne, publier seul ou avec une maison...)
Mais raconter une histoire a soi même c'est le premier jet qui est loin d'être abouti. Pourquoi s'embêter à traduire sa pensée si ce n'est pour être lu ?

Alors oui si on vise un AT c'est clairement pour l'éditeur.
Oui certains genres sont formatés et passeront "mieux". Ça ne veut pas dire qu'un ovni ne passera jamais. L'originalité passe toujours moins facilement dans la norme, et ça c'est pareil partout dans notre société.

Je pense surtout qu'on colle à une ligne commerciale car un livre reste un objet qu'on veut vendre.
Certains AE vendent la même formule répétée et ça fonctionne !! (Même si perso je trouve ça affreux... Mais j'ai un temps dévoré toute la fantasy d'élu au pouvoir extra-ordinaire alors qu'au final c'était toujours les mêmes ficelles)
https://paigeeligia.com/
 
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Paige-Eligia a écrit:
Mais j'ai un temps dévoré toute la fantasy d'élu au pouvoir extra-ordinaire alors qu'au final c'était toujours les mêmes ficelles
Parce qu'on trouve dans les histoires des réponses à nos tensions psychologiques, et du coup parfois on a des périodes où on veut lire un truc très précis ! De toute façon, c'est toujours un peu les mêmes ficelles dans tous les genre ; on a un peu tout écrit (mais c'est un autre sujet ! Razz)
 
Agent Seven
   
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Agent Seven  /  Blanchisseur de campagnes


J'écris ce que j'aimerais lire, alors oui j'écris pour moi, mais je veux surtout être lue. Donc, j'aimerais que les autres lisent ce que je voudrais lire... Quand je pense à une intrigue, j'y pense surtout parce qu'elle me plaît, pas nécessairement pour plaire aux lecteurs. Quand je pense au développement personnage, je ressens une sorte de satisfaction parce que j'ai réussi à les étouffer et à les faire évoluer, comparé à ce qu'ils étaient avant. Alors là, je me dis que je voudrais que les lecteurs aiment ces personnages et les relations entre eux.

Je veux atteindre le plus de lecteurs possible, et ça passe un peu l'édition. Quant à moi, je suis plutôt chanceuse, j'aime lire et écrire des histoires qui d'habitude ont la côte. Donc oui, des histoires d'élus aux pouvoirs extraordinaires. C'est encore de mode, Shadows and Bones en est la preuve. Alors bon, j'aime à penser que le traitement que j'en fais est au moins un peu original.

Mais revenons à l'éditeur. Je trouve aussi que d'écrire pour un éditeur, ça fait un peu recette magique. D'ailleurs, si elle existe, je voudrais écrire pour Gallimard Jeunesse. Rageot aussi, ça le fait. Malgré moi, oui, j'ai en tête l'éditeur. Bon, on peut se dire que c'est normal puisque techniquement, je suis en phase de correction (phase de réécriture totale il y a deux ans). Je suis aussi en train d'écrire (réécrire, la première version date de quand j'avais 14 ans et des pans de l'intrigue ont changé depuis, alors...) et j'ai moins l'éditeur en tête, mais je sens qu'il est là. Je ne peux donc pas vraiment répondre à ta question, si on peut écrire inconsciemment pour l'éditeur, parce que pour moi, même au fond de ma conscience, eh bien, justement il n'est pas tout à fait dans mon inconscient.

Mais je préfère me dire que j'écris pour moi et les lecteurs avant tout, parce que j'écris une histoire que j'aimerais lire. Et cette histoire que j'aimerais lire traite d'un sujet fort exploité mais fort populaire, alors ça peut intéresser un éditeur (ou le rebuter, parce qu'il doit recevoir des centaines de prophéties écrites).

Tu as ma réponse, j'espère que d'autres alimenteront ce sujet.


Dernière édition par Agent Seven le Dim 19 Déc 2021 - 3:00, édité 1 fois
 
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À une époque, pour m'éviter la tentation de quitter le hobbyisme pour passer du côté professionnel de l'écriture, j'avais résolu d'écrire spécifiquement des textes avec un nombre de mots qui ne passait pas les critères de sélection des éditeurs que je connaissais : pas de texte publiable, pas de problème.

Et puis les novellas sont devenues à la mode, mince.

Plus sérieusement, avant d'avoir une toute petite expérience de l'accompagnement à l'écriture d'une boîte d'édition (vous savez laquelle), j'avais peur du processus éditorial et notamment des corrections et révisions, peur de donner le pouvoir à quelqu'un d'autre d'influencer ce que j'écrivais ; ce n'est pas comme sur JE où je peux donner un conseil à quelqu'un en 2012 sur une tournure de phrase et revenir en 2018 constater que ça n'a jamais été intégré au texte, il n'y a pas la même liberté quand le correcteur en face est susceptible de répondre "ben en fait si on ne fait pas comme ça je ne le publie pas, le machin". Depuis j'ai compris deux trois petits trucs sur la nature de l'écriture qui me permettent d'avoir moins peur de transmettre des idées à l'écrit et de remanier cet écrit pour mieux transmettre ces idées.

Je pense que c'est OK de vouloir écrire pour une maison d'édition dans le cadre d'une carrière littéraire : plus vous publiez, plus vous rentrez de droits d'auteurs et des autres sources de revenus des auteurs, et plus vous avez bien ciblé vos envois de manuscrits en connaissant les lignes éditoriales des maisons, plus vous publiez, et plus votre manuscrit a été fait avec la ligne éditoriale d'une maison en tête, plus il y a de chance qu'il respecte la ligne et soit accepté. Écrire pour en vivre signifie que potentiellement vous allez devoir diriger votre envie d'écrire et votre énergie créative vers des projets qui vont vous rapporter de l'argent, et si vous choisissez de recourir à l'intermédiaire qu'est la maison d'éditions, il faut lui donner un projet auquel elle va croire.

(Après pour répondre au premier degré, si vous écrivez à la commande, vous écrirez pour la maison d'éditions qui vous a passé une commande.)

Bref. Je ne suis pas sûre de vers où cette discussion peut se diriger. Sur si c'est "dommage" ou "pas grave" d'avoir l'opinion d'un futur intermédiaire entre soi et le "client final" (le lectorat) en tête pendant l'écriture, c'est à dire la "création du produit" qu'est le manuscrit ?

(Désolée d'utiliser ces termes mais comme on parle industrie culturelle...)


Je tiens un blog d'écriture
http://anowan.blogspot.com/
 
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Je ne sais pas si c'est "dommage" ni si c'est "pas grave", pour le coup je suis pas allée jusque-là !
Si on doit la diriger, je dirais que la question c'est moins si c'est "dommage" ou pas "grave" que si ça nuit à la liberté, de penser à l'éditeur ? À moins qu'on puisse penser à l'éditeur sans influencer le texte plus que ça (je veux dire par rapport à de grosses modifs dans l'intrigue parce qu'on sait que ça va marcher, par exemple).

Agent Seven a écrit:
j'ai moins l'éditeur en tête, mais je sens qu'il est là. Je ne peux donc pas vraiment répondre à ta question, si on peut écrire inconsciemment pour l'éditeur, parce que pour moi, même au fond de ma conscience, il n'est pas tout à fait donc mon inconscient.
Mais du coup, tu sens que ça change ta manière d'écrire par rapport à un texte que tu écrirais purement pour toi ?
 
Agent Seven
   
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J'ai dû aller me relirer et éditer mon message pour me comprendre. Laughing

Pour répondre à ta question, j'essaie toujours de faire de mon mieux du premier coup, d'atteindre la perfection (même si ce n'est pas possible) du premier coup. Même pour un premier jet je ne crois pas que j'aurais du plaisir à une session d'écriture si je me disais, je fais juste écrire, le reste ça va aller à la correction. J'aime à songer à mes phrases, à comment amener les choses et je veux le faire de la meilleure façon possible. Et puisque j'imagine que l'éditeur est à la recherche de quelque chose le plus près de la perfection et du meilleur possible, je pense en ce sens que nos « intérêts », si je puis dire, concordent. Alors, au bout du compte, non je ne pense pas que ça changerait ma façon d'écrire, si je le faisais uniquement pour moi. En fait, je ne me vois pas avancer dans un projet d'écriture si je sais qu'à l'instant où je le fais, c'est médiocre, même en me disant que je vais l'améliorer plus tard. Le premier jet n'est probablement pas publiable, mais, sans vouloir me vanter, je pense pas non plus que cela va demander de grosses corrections. Par exemple, je relis parfois des bouts du tome 2 de ma série. Ce tome 2, je l'ai commencé il y a un an et demi, mais à cause de mon stage et de la correction du premier tome, je ne l'ai pas terminé. Bref, difficile à dire quoi modifier quand on n'a même pas terminer, mais je dirais que le style n'a pas besoin de beaucoup de corrections, juste peut-être des répétitions.

Bon, j'ai un peu dérivé, mais comme je l'ai mentionné, j'écris pour bien faire, parce que c'est ça qui m'apporte de la satisfaction. Je l'ai également souligné dans mon poste précédent, j'aime écrire ce qui est présentement à la mode (et les élus aux pourvoirs extraordinaires, si ils ont critiqué, ils ne se démodent pas non plus), ce qui est justement ce que j'aime lire. Alors, dans un sens, c'est comme si mes intérêts concordaient à ceux des éditeurs (sans pour autant que cela soit une garantie, parce que je pourrais mal faire les choses aussi ou pas selon la vision des éditeurs). En revanche, j'aime plus à penser que mes intérêts concordent avec certains lecteurs de fantasy.

Ah oui, j'aimerais ajouter, toutefois, que j'aime écrire avec un style plus... littéraire? que ce qu'on retrouve habituellement dans les livres YA fantasy. Je me rapproche plus du style de Christelle Dabos, disons, sans pour autant posséder son habileté et aussi, tout simplement, mon style est différent parce que je suis ma propre personne. Alors, de ce côté-là, malgré le succès de la Passe-Miroir, je crois que je suis en opposition avec certains éditeurs de YA fantasy. Mais je ne veux pas changer mon style, je ne saurais même pas comment l'altérer d'ailleurs.

Edit: Non mais, je me relis vite fait, et je me dis que c'est pas super super compréhensible. Heureusement que j'écris pas comme ça dans mon roman.
 
   
    
                         
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