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 [Brainstorming] Clichés de genre

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Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


B'jour à tous,

Je me posais une question suite à une de mes lectures du moment.

Robert McKee émet le principe que lorsqu'on écrit une histoire, on doit déjà, en premier lieu, en définir le genre. Rien que ça, ça pourrait faire l'objet d'un long débat, mais je voudrais passer directement à l'étape 2 de sa réflexion.
Ce choix de genre, par l'auteur, va engendrer deux contraintes d'écriture, à savoir :
- fournir au lecteur les clichés attendus propres à ce genre. (Ex : dans une romance, on s'attend à voir une fin heureuse, un triangle amoureux, des scènes de sexe, des propos mièvres...)
- et éviter parallèlement les clichés éculés que l'on ne supporte plus de voir propres à ce genre. (Ex : dans une romance, on s'attend à voir une fin heureuse, un triangle amoureux, des scènes de sexe, des propos mièvres... )

Sur JE, on parle beaucoup de la romance, mais assez peu des autres genres.

Pour vous, quelles seraient vos attentes (clichés vivement souhaités, clichés insupportables) par rapport aux genres suivantes :

- Le récit d'horreur
- L'épopée moderne
- Le western
- Le récit de guerre
- L'intrigue de maturation (ou l'histoire du passage à l'âge adulte)
- L'intrigue de rédemption (le protagoniste passe d'une mauvaise attitude à une bonne attitude)
- L'intrigue punitive (le protagoniste devient mauvais et il est puni)
- L'intrigue d'éducation (le protagoniste passe d'une vision négative à une vision positive)
- L'intrigue de désillusion (le protagoniste passe d'une vision positive à une vision négative)
- La comédie
- Le récit policier
- Le récit d'espionnage
- Le récit judiciaire
- Le drame social,
- Le récit d'aventure
- Le récit de survie (ou récit catastrophe)
- Le récit historique
- Le récit de SF
- Le récit sportif
- Le récit de fantasy
- La biographie
- L'autofiction
- Le récit youth adult
- Le récit jeunesse

(J'aurais pu agrandir la liste, mais déjà là, je trouve que c'est pas mal. Je laisse chacun répondre à ce qu'il souhaite, pas obligé de répondre à tout. Mais si le brainstorming est intéressant, j'vous ferai un joyeux tableau récapitulatif de ce qui en ressortira.)


Dernière édition par Mokkimy le Sam 20 Nov 2021 - 19:24, édité 1 fois
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fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


La fin heureuse dans la romance, c'est bien plus qu'un cliché : c'est ce qui définit le genre. Dire qu'on n'aime pas les fins heureuses dans les romances, ce serait comme dire "j'ai bien la SF sauf quand il y a un côté futuriste" ou "j'aime bien la fantasy mais j'aime pas quand il y a des éléments surnaturels".

Sinon :

- Le récit policier :

Dans les romans de type cosy ou whodunit où les intrigues sont nécessairement très tirées par les cheveux, j'aime le cliché qui amène les personnages à s'étonner de l'invraisemblance des événements : "tiens, untel, c'est fou, à chaque fois que vous êtes quelque part, il y a un mort dans les parages", ou "c'est dingue le nombre de gens qui meurent dans ce paisible petit village" (dans un village où il y a plus de mort par habitant que dans les quartiers les plus sordides de Detroit), ou "mais enfin, nous ne sommes pas dans un roman policier madame, ça n'existe pas les gens qui se font tuer dans une pièce fermée de l'intérieur".

Dans les thrillers je déteste le cliché du "tueur en série qui tue parce qu'il est méchant, gniark, gniark", j'aime que l'auteur fasse un minimum de travail et donne des motivations à son antagoniste.

Dans les romans noirs ou hardboiled, j'aime le cliché de la ville sale, dans laquelle il fait presque tout le temps nuit, sur laquelle la pluie tombe tout le temps ou presque, et où le détective est désabusé et la police corrompue.

- SF :

Je n'aime pas le cliché qui consiste à cacher un détail d'importance capitale au lecteur et à ne le révéler qu'après plusieurs pages (genre "hoho ! en fait zblog était un chien ! Mais un chien intelligent ! C'est pour ça qu'il courait si vite et qu'il pouvait se lécher partout ! Mais le héros n'en a jamais parlé, parce que pour lui, un chien intelligent, c'est normal ! C'est ça le futur !" Heureusement c'est de plus en plus rare j'ai l'impression

J'aime le fait que c'est un genre à peu près exempt de clichés justement (il n'y a pas de fin "prescrite" par exemple, contrairement à la romance où tout est bien qui finit bien, au roman policier où tous les mystères sont résolus, à la fantasy où la plupart du temps les gentils gagnent, etc.)
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Uraeus Zahato
   
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Uraeus Zahato  /  Autostoppeur galactique


Ça m’intéresse, ce sujet des clichés ! C’est une question que je tourne et retourne dans ma tête à chaque fois que j’écris. Comme j’écris des choses que j’aime lire, j’ai tendance à y fourrer pas mal d’éléments clichés et je dois longuement retravailler ensuite pour enlever tout ce qui est trop vomitif. Je participe donc avec joie à cette tempête cérébrale, qui m’aidera certainement à questionner mes écrits ! =) Je comprends « clichés » comme « tropes », donc mille excuses par avance si je suis hors sujet, huhu ! ^^

- Le récit d'horreur
> Clichés souhaités : Un élément qui fait peur. C’est vague, certes, et si ça n’y est pas, peut-on appeler ça de l’horreur ? ^^" Mais je veux dire par là qu’avant de voir du sang, des armes blanches, des courses-poursuites, des monstres, de la mort… je veux d’abord avoir peur. Un bon exemple pour moi : L’Épouvanteur. Presque rien n’arrive au personnage principal (sinon, l’histoire se finirait bien vite…), mais on a peur tout le temps qu’un truc horrible lui arrive.
> Clichés insupportables : Le « fou dangereux ». Pitié, arrêtons avec ce cliché, qui plus qu’un cliché est avant tout un stéréotype psychophobe !

- Le western
> Clichés souhaités : Ça peut paraître chelou, mais moi, si y a pas de chevaux dans un western, je m’ennuie.
> Clichés insupportables : Les archétypes féminins. Dans la plupart des westerns, les femmes sont cantonnées à trois rôles : la meuf badass, la prostituée et la jeune femme innocente et candide. J’en ai marre des westerns genrés.

- Le récit de guerre
> Clichés souhaités : La scène épique. Le moment où un·e des combattant·e·s va faire LE truc que personne n’ose faire.
> Clichés insupportables : Les hommes au front, les femmes à l’arrière. Ça se passe de commentaire, je crois. Oh, et aussi tous les clichés du type « La guerre, c’est mal », « La violence, c’est pas bien », « Les États-Uniens sont gentils, les Russes sont méchants », etc.

- L'intrigue de maturation (ou l'histoire du passage à l'âge adulte)
> Clichés souhaités : La découverte. Encore une fois, ça peut paraître évident et sans ça y aurait pas de récit initiatique, mais je trouve que la plupart de ces intrigues se focalisent sur « pour devenir adulte, abandonne ton âme d’enfant » et tout ce qu’on perd quand on grandit, mais pas assez sur ce qu’on découvre de nouveau et toutes les premières fois au sens large, et sur lesquelles on trébuche systématiquement.
> Clichés insupportables : Je vous laisse deviner… « pour devenir adulte, tu dois abandonner ton âme d’enfant »

- L'intrigue de rédemption (le protagoniste passe d'une mauvaise attitude à une bonne attitude)
> Clichés souhaités : La mort du protagoniste. Oui, j’aime quand les protagonistes meurent au moment de leur rédemption. Pourquoi ? Bonne question…
> Clichés insupportables : La rédemption par l’amour ou le « je deviens gentil pour quelqu’un d’autre »

- L'intrigue punitive (le protagoniste devient mauvais et il est puni)
> Clichés souhaités : La scène du point de non-retour, celle où le protagoniste commet l’acte qui nous fait comprendre qu’il a définitivement basculé du côté obscur.
> Clichés insupportables : La punition par la mort. Et aussi le « je deviens mauvais parce que je deviens fou parce que j’ai subi un traumatisme ».

- L'intrigue d'éducation (le protagoniste passe d'une vision négative à une vision positive)
> Clichés souhaités : Une scène où le protagoniste pleure en découvrant la beauté dans la vision positive (j’ai l’impression de me mettre toute nue en disant ça…  Embarassed).
> Clichés insupportables : Les leçons de morale données aux pessimistes.

- L'intrigue de désillusion (le protagoniste passe d'une vision positive à une vision négative)
> Clichés souhaités : Alors là je veux un élément très précis : le protagoniste passe de l’angoisse et la tristesse à la colère, et laisse éclater cette colère qui lui permet de résoudre le problème.
> Clichés insupportables : La colère du protagoniste dépeinte comme « un accès de folie » et une « violence inutile ».

- La comédie
> Clichés souhaités : Alors là, c’est extrêmement subjectif, mais moi, l’humour qui me fait rire, ce sont les jeux de mots et l’humour absurde.
> Clichés insupportables : Alors là, c’est complètement objectif et je le dis solennellement : « l’humour » oppressif n’est pas de l’humour.

- Le récit policier
> Clichés souhaités : Une course-poursuite !
> Clichés insupportables : Le policier désabusé qui noie son cynisme dans la cigarette.

- Le récit d'espionnage
> Clichés souhaités : Des gadgeeeeets !
> Clichés insupportables : Le Dom Juan.

- Le récit judiciaire
> Clichés souhaités : La victime prête à renoncer devant l’ampleur de la difficulté et l’avocat·e qui lâche rien.
> Clichés insupportables : À peu près tous les éléments qui sont erronés dans la fiction par rapport à la réalité.

- Le drame social
> Clichés souhaités : La scène qui met du baume au cœur et qui permet de ne pas classer le film dans le genre de l’horreur.
> Clichés insupportables : Tous les stéréotypes sur les groupes opprimés.

- Le récit d'aventure
> Clichés souhaités : Le trésor ! Qu’il soit vrai ou un leurre =)
> Clichés insupportables : Les pièges de type boule géante ou murs qui se rapprochent.

- Le récit de survie (ou récit catastrophe)
> Clichés souhaités : La bonne grosse catastrophe qui tue plein de monde d’un coup  Twisted Evil  et aussi la catastrophe perfide que les humains voient pas venir.
> Clichés insupportables : La science de comptoir XP

- Le récit historique
> Clichés souhaités : Le texte de fin qui explique comment l’histoire s’est terminée en vrai.
> Clichés insupportables : Les personnages historiques édulcorés.

- Le récit de SF
> Clichés souhaités : Des vaisseaux spatiaux !
> Clichés insupportables : La science de comptoir.

- Le récit sportif
> Clichés souhaités : La victoire de justesse.
> Clichés insupportables : La petite-amie du protagoniste qui n’existe que pour le soutenir (mais où est donc passé le smiley qui vomit ???)

- Le récit de fantasy
> Clichés souhaités : Le vieux mage, l’elfe archer·ère, le… non, je plaisante. Je veux un système de magie dure !
> Clichés insupportables : La compagnie d’aventuriers exclusivement masculine.

- La biographie
> Clichés souhaités : Les scènes relatant des moments clés de l’enfance.
> Clichés insupportables : La psychanalyse de comptoir et les récits « je suis parti·e de rien et j’ai réussi, grâce à mes talents et pas du tout à la chance ou à un environnement favorable, contrairement à vous pauvres merdes »

- L'autofiction
> Clichés souhaités : Le moment où lae protagoniste a une révélation.
> Clichés insupportables : « Ouais, c’est moi là. Vous vous demandez sûrement comment je suis arrivé·e là ? »

- Le récit young adult
> Clichés souhaités : Les ados qui désobéissent aux adultes.
> Clichés insupportables : Le récit à la première personne. Très subjectif, mais j’ai souvent beaucoup plus de mal avec. Mais plus encore, les jeunes, voire ados, voire enfants qui font des choses qu’une personne réelle du même âge ne ferait jamais. Et aussi les histoires qui se passent aux États-Unis parce que.

- Le récit jeunesse
> Clichés souhaités : La mascotte qui parle, amie de lae protagoniste !
> Clichés insupportables : Les clichés sur la famille.
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