Disons qu'éditer un livre pour la beauté du geste et que personne ne le lise, ça me paraît un peu ... vain ? triste ? Même si l'édition numérique ne coûte pas grand chose (encore que, une belle couverture ça coûte un peu de sous), il faut quand même faire connaître son livre, faire connaître la ME avec un beau site web, tout ça a un coût.

ben oui... comme tout. Pour y arriver faut se focaliser sur autre chose que les obstacles.

Et puis l'idée c'est aussi de s'auto financer : JE serait la première plateforme de promotion pour la vente. A minima vendre qu'ici. Il y a quelques JE dont j'apprécie énormément la plume et pour lesquels je regrette ne pas avoir de version reliée sous la main. D'ailleurs, sur la base de l'encouragement de la communauté par l'achat des premiers exemplaires, le système peut balbutier.

Spoiler:

Bonjour Rask !

Je suis infographiste freelance
Je travaille avec plusieurs auteurs auto-édités (Kentin Jarno, Jupiter Phaeton...), pour Wattpad et il m'arrive de collaborer avec des maisons d'édition également.

J'occupe également un job à temps partiel dans une librairie en ce moment.

Les autres t'ont déjà informé, mais effectivement, quelques JE se sont tentés à la création d'une ME auparavant, mais c'est une entreprise difficile et coûteuse (si on ne veut pas se casser la gueule du moins...) !

Rask' a écrit:

Je n'ai de tête que l'exemple d'Hobbes (quel crack    ) qui a monté une petite structure en parallèle de son activité principale (dans l'édition), faisant de la traduction de textes de niche, à petits tirages (très chouettes par ailleurs).
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N'a t-il pas fait appel à la bonne volonté de la communauté pour monter sa structure ?

Il a lancé une cagnotte, et nous avons été quelques-un·es à souscrire ; mais elle a aussi circulé auprès d'ami·es, et pour le reste, il s'est débrouillé !

Comme quoi ! Eh bien ce serait instructif de connaitre des détails financiers et promotionnels de l'affaire

Sur l'objectif de 3000€ voici ce qui était défini dans sa campagne de crowdfunding :

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Sachant qu'il s'occupait donc seul de toutes les démarches, de la traduction, de la maquette, de la promotion, des envois, etc (en parallèle de son job d'attaché de presse dans l'édition). Niveau diffusion, puisque c'était vraiment de la niche, il s'en occupait seul, démarchant quelques librairies spécifiques. Sinon il vendait via son site après la campagne de financement qui fonctionnait donc comme système de pré-commande.

Merci Rask ! (et Hobbes, donc). Tout ça n'est pas bien méchant financièrement parlant, surtout que l'achat de droits peut largement se convertir en prise de participation dans la structure.

Moyennant un nombre d'auteurs raisonnable on peut déjà partir sur un tirage pour "soi" avec une somme convenue au départ (3000 balles à 3 ou 4 c'est pas la fin du monde) et travailler sur le design en amont et sur la promotion ensuite. Évidemment en ce qui concerne le noeud du problème (et de la solution aussi car c'est bien ce qui m'enthousiasme dans ce projet) est de constituer une communauté d'auteurs autour d'une vision commune de la littérature, avec des textes achevés et assumés.

Je ne voulais pas me focaliser sur les obstacles et décourager les gens, juste inciter ceux qui veulent monter une ME à disposer d'un plan de financement un peu crédible et solide. Ce qui est le cas dès qu'on monte sa boite quel que soit le domaine.

Tu as bien raison Tengaar !

J'ai lu avec attention le JdB de Lady Ravenya, très intéressant sur le sujet.

Hello, je fais suite à ton mail ici, ça pourra peut-être en éclairer d'autres.

Je n'ai plus mis à jour mon JdB car, comme je l'ai dit, j'en avais un peu marre des fouineurs qui épluchaient mon activité et, entre autres, mes mentions légales pour venir espionner mon compte personnel. Il faudra t'y faire à ça aussi, lol.

C’est un beau projet que tu as là, mais je te conseillerais d’attendre un peu avant de te lancer, ou tu risques de te retrouver avec le bec dans l’eau, considérant la situation actuelle. Il faut évidemment avoir un peu de fonds ou à défaut de grosse trésorerie, des aides pour se lancer.

Pour les démarches, en Alsace-Moselle on est un peu arriérés, du coup j’ai dû tout faire par papier, alors que dans la majeure partie du pays, apparemment on passe par Infogreffe pour se créer une société. Pour ces démarches, je te conseille de passer par un comptable direct, car tu vas te noyer dedans, sinon. Personnellement je suis suivie par un cabinet comptable en ligne qui m’offre des outils très performants et a bien géré mon dossier.

Pour le distributeur-diffuseur, il va falloir t’armer de courage parce que c’est extrêmement compliqué d’en trouver un qui veuille « s’encombrer » d’un micro-éditeur. Peut-être que le mien pourra t’accepter — et te conseiller un distributeur. À voir.

Oh, et, oublie d’office l’impression à la demande, si tu y pensais : ce n’est pas rentable pour un sou. Passe par du stock, imprimé en Europe de l’est, ce n’est pas très écolo mais ça préservera ta trésorerie.

Voilà ce que je peux te dire d’office. Pour la com, il faut de l’implication, du temps et de la patience. Ça vient petit à petit.

Merci de ta réponse !

De ce que j'ai lu ici et là, la recherche d'un distributeur-diffuseur est un élément crucial. À la fois très difficile pour une petite structure, mais néanmoins il est indispensable d'avoir un service de qualité sur ce point pour ne pas couler avant même de commencer.

Oui la période actuelle est compliquée pour tout le milieu de l'édition malheureusement. En termes de coûts, les chiffres évoqués sur ce fil te semblent viables ?

Beaucoup de petites ME débutent sans distributeur-diffuseur ; stockage et distribution maison. Mais c'est une solution chronophage et qui ne peut durer qu'un temps !

Pasiphae a écrit:

Beaucoup de petites ME débutent sans distributeur-diffuseur ; stockage et distribution maison. Mais c'est une solution chronophage et qui ne peut durer qu'un temps !

Les éditions Voyel, après avoir fonctionné avec un diffiseur-distributeur, ont fait marche arrière et sont revenue au tirage à la demande et à la diffusion maison.
> c'est à dire qu'il faut que le partenariat fonctionne, et que ce n'est pas assuré

Rask' a écrit:

Merci de ta réponse !

De ce que j'ai lu ici et là, la recherche d'un distributeur-diffuseur est un élément crucial. À la fois très difficile pour une petite structure, mais néanmoins il est indispensable d'avoir un service de qualité sur ce point pour ne pas couler avant même de commencer.

Oui, perso, il était hors de question que je fasse de la pure autodistribution. J'ai visé l'ambition.

Rask' a écrit:

Oui la période actuelle est compliquée pour tout le milieu de l'édition malheureusement. En termes de coûts, les chiffres évoqués sur ce fil te semblent viables ?

Un livre, rien qu'en correction et illustration, c'est environ 1000 euros pour un budget "restreint" ... ça peut vite monter.
L'impression, ça chiffre vite aussi.
Les frais de port, le matos d'envoi, c'est la merde (il y a bien le tarif "livres et brochures", mais attention, c'est de la vraie roulette russe).

Je n'ai pas vu de données chiffrées sur ce fil, mais voilà celles que je peux te donner, moi.
Si tu montes ton business, surtout avec des fonds personnels, prépare-toi à manger des pâtes pendant quelques mois, lol...

Séléné.C a écrit:

Les éditions Voyel, après avoir fonctionné avec un diffuseur-distributeur, ont fait marche arrière et sont revenue au tirage à la demande et à la diffusion maison.

Eh bien je leur souhaite très bon courage, parce qu'en "à la demande" à un prix abusé par exemplaire, va falloir y aller pour trouver une marge ! Quant à la diffusion maison... quel auteur en veut vraiment, surtout sur JE ?