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 rémunération des auteurs

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arthurbouloc
   
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arthurbouloc  /  Tycho l'homoncule


La rémunération des auteurs se fait aujourd'hui par les droits d'auteur essentiellement (qui représente environ 10 % du prix d'un livre dans un cas classique à compte d'éditeur). Il est difficile d'en vivre aujourd'hui mais surtout, c'est très inégalitaire entre les auteurs. Surtout, certains font des millions de ventes, quand d'autres galèrent beaucoup plus. J'ai l'impression que cette situation ressemble un peu à celle dans le milieu du spectacle. Mais ce milieu a inventé le statut d'intermittent pour instaurer une solidarité au sein de la profession. Je me demande si un tel système pourrait être envisageable dans le milieu de l'écriture (avec tout plein de spécificités). Avez-vous entendu parler d'une revendication similaire ? Existe-t-il un syndicat d'écrivains qui porterait un tel projet ? Et qu'en pensez-vous ?
 
arthurbouloc
   
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arthurbouloc  /  Tycho l'homoncule


ti topic parti trop tôt
 
Don Rumata
   
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Don Rumata  /  Fiancée roide


L'idée est séduisante, malgré tout le talent est trop inégal
 
arthurbouloc
   
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arthurbouloc  /  Tycho l'homoncule


Tout comme dans le statut d'intermittent non ? qui regroupe des artistes, des techniciens...
 
Le Condor des Andes
   
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Le Condor des Andes  /  Rapace du monde


Croire que le talent est rémunéré par le marché du livre (ou n'importe quel marché), bof. Ce qui est rémunéré, c'est la capacité à produire à bas coût ce qui va se vendre beaucoup.

Je trouve l'idée d'Arthur Bouloc intéressante, mais avec toutes les limites qui se posent déjà avec ce fameux statut d'intermittent et sa fragilité face aux réformes par le législateur.
Quel critère entre un auteur statutaire et un auteur non-statutaire ? Ce serait aux éditeurs que reviendrait probablement la mission d'identifier et de "reconnaître" un auteur statutaire (c'est déjà le cas en fait).

De mon point de vue, une autre façon de parvenir à une juste rémunération des auteurs est peut-être de mieux investir dans la culture (et même LES cultures), mieux soutenir des acteurs culturels hors des grosses machines, promouvoir des maisons d'édition associatives avec l'objectif de valoriser des auteurs de faible tirage / de littérature de niche...
 
arthurbouloc
   
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arthurbouloc  /  Tycho l'homoncule


Pour le statut, peut-être un volume minimum de droits d'auteur à cumuler (tout comme un minimum de 507 heures pour les intermittents) ? Je sais pas hein, je réfléchis au fur et à mesure.
Il me semble que ce n'est pas contradictoire avec une politique de soutien à la culture et que les deux peuvent se compléter.
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


Je rebondis sur les propos de Condor des Andes et sur la nécessité d'investir plus dans la culture : franchement c'est inimaginable.
Déjà on vit à une époque de resserrement des budgets un peu partout, même pour ce qui est rentable.
L'autre problème majeur, c'est que le consommateur n'est absolument pas prêt à payer plus cher, et personne ne baissera ses profits pour qu'une hausse de la rémunération des auteurs ne se répercute pas sur les prix. Les produits culturels coûtent déjà relativement cher (livres, musique, films, jeux vidéo) et la gratuité quasi universelle qu'a apporté internet ne nous incite pas à vouloir acheter les choses à leur prix.

Alors sur la rémunération des auteurs, bon courage pour avoir de quoi mettre du beurre dans vos épinards...
https://edewilmer.wordpress.com/
 
arthurbouloc
   
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arthurbouloc  /  Tycho l'homoncule


Ben l'idée d'un statut similaire au statut d'intermittent (on peut imaginer toutes les spécificités qu'on veut) serait de prélever une cotisation sur les droits d'auteurs pour les redistribuer via des prestations sociales, notamment un complément sur des périodes avec un faible revenu. Les grosses ventes grâce à des best seller cotiseraient évidemment davantage. La grosse faiblesse me semble-t-il est que pas mal d'auteurs de best seller sont le fait d'auteurs étrangers. Faudrait-il forcer le prélèvement des cotisations quand même ? Faut-il regrouper les droits d'auteur que des bouquins ? du ciné, du théâtre aussi ? voire de la musique ?
Plein de questions. Mais un projet politique tendant vers l'égalité via la redistribution n'est pas forcément un coût pour l'argent public.
Mais c'est vrai que tu parlais d'une politique publique générale plus favorable à la culture, pas du statut d'auteur spécialement. Sur ça, je ne pense pas qu'une telle politique creuserait nécessairement les budgets. Mais ça nous écarterait du sujet initial de digresser là-dessus.
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


Je ne sais pas si la comparaison avec les intermittents du spectacle tient la route. Un intermittent fait un travail qui est quantifiable et qui est payé au fur et à mesure. Un auteur travaille sans savoir si le résultat va lui rapporter des droits d'auteurs ou tout simplement des nuits d'insomnies.
On aurait besoin de mettre une frontière quelque part entre l'auteur qui est publié régulièrement mais ne gagne pas assez pour vivre et l'auteur qui écrit pendant 30 ans avant d'auto-éditer ses écrits faute d'avoir trouvé un éditeur. Pourtant à la base les deux font le même travail. Et même sans compter les auto-édités, il y a une différence monstrueuse entre un auteur qui gagne sa vie et un auteur qui publie un livre chez un éditeur régional. Je ne sais pas s'il est pertinent de les loger à la même enseigne.
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Wames
   
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Wames  /  Homme invisible


C'est une question qui est en débat actuellement. Je te renvoie vers des articles de Actu à Litté qui nous tiennent au courant des rapports concernant les mesures prises ou à prendre, et celles qui sont suggérées : Rapport Racine
Beaucoup d'associations ont notamment voté pour une augmentation des bourses des artistes (je ne savais pas qu'il y en avait une..) Il y a beaucoup d'articles sur le Rapport Racine, tu peux aller les consulter et voir ainsi les organisations portant les idées que tu mentionnais.
Personnellement, je trouve que certains organisateurs de salon de lecture ne valorisent pas assez les nouveaux auteurs. Je sais par exemple que dans ma ville, ce sont à chaque fois les mêmes invités. Certains organisateurs ne cherchent pas à faire découvrir de nouveaux artistes mais juste à faire venir du public, c'est dommage. Il faudrait un juste milieu dans le nombre d'auteurs célèbres et ceux qui le sont moins.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Il en est beaucoup question, depuis une paire d'années, sur les groupes facebook d'auteurs et créatifs.
Pour suivre l'actualité à ce niveau : https://www.actualitte.com/
http://scriptorium2.canalblog.com
 
Le Condor des Andes
   
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Le Condor des Andes  /  Rapace du monde


s.tupido a écrit:
Je rebondis sur les propos de Condor des Andes et sur la nécessité d'investir plus dans la culture : franchement c'est inimaginable.
Déjà on vit à une époque de resserrement des budgets un peu partout, même pour ce qui est rentable.
L'autre problème majeur, c'est que le consommateur n'est absolument pas prêt à payer plus cher, et personne ne baissera ses profits pour qu'une hausse de la rémunération des auteurs ne se répercute pas sur les prix. Les produits culturels coûtent déjà relativement cher (livres, musique, films, jeux vidéo) et la gratuité quasi universelle qu'a apporté internet ne nous incite pas à vouloir acheter les choses à leur prix.

Alors sur la rémunération des auteurs, bon courage pour avoir de quoi mettre du beurre dans vos épinards...

Sans aller trop loin dans le débat politique, la réponse "y'a pas d'argent, pas de budget" ça se relativise.

Sur le rôle des consommateurs : oui, je pense qu'il ne faut pas faire confiance aux logiques de consommation et de marché pour soutenir la création artistique et culturelle.
 
Tim
   
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Tim  /  Morceau de musique survitaminé


J'allais clairement recommandé de regarder du côté du Rapport Racine (qui a vraisemblablement dormi pendant des mois sur le bureau du ministre/secrétaire d'état concerné), et de lire les interventions et tweets qu'ont pu écrire de nombreux auteurs de BD à la veille d'Angoulême (Marion Montaigne, Boulet et j'en passe). Apparemment, l'idée a été émise à une époque d'un salariat pour les auteurs de la part des éditeurs ; l'argument principal (argument contre bien sûr) des éditeurs aurait été "Non mais vous comprenez, on va salir les artistes en faisant d'eux des prolétaires".



(Ca n'a rien à voir et ça a tout à voir, mais c'est marrant, aujourd'hui, mon ex-directrice de thèse avec qui je dois soumettre un papier scientifique pour publication sous peu, m'a annoncé qu'il fallait qu'on se décide pour un autre journal parce que celui qu'on visait demandait 2000 euros de frais de publication, et que comme mon financement s'était achevé avec la fin de ma thèse, il n'y avait plus cet argent. On parle bien d'une publication pour laquelle on ne sera pas rémunéré, que d'autres chercheurs vont corriger gratuitement, que d'autres chercheurs devront acheter pour lire le contenu, et pour laquelle il faut déjà payer une centaine de dollars pour soumettre quand bien même on serait rejeté immédiatement, etc).
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Ah les revues scientifiques I love you I love you
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


L'argument des éditeurs sur un salaire pour les auteurs est bidon, mais concrètement comment est-ce qu'on pourrait mettre en place un tel salaire ?
La différence entre deux auteurs est monstrueuse. Sur quels critères on peut rémunérer équitablement Guillaume Musso et un illustre inconnu qui écrit un livre sur son village natal dans une structure associative ? Le travail est le même, mais à part ça... Le seul critère pour le coup ce sont les ventes, et ça nous renvoie aux droits d'auteur.
D'autre part, la mise en place d'un salaire (payé par l'éditeur, l'Etat ou mon concierge, ça n'a pas d'importance dans cet exemple) sous-entend que l'auteur serait rémunéré pendant le travail d'écriture (et de relecture), ce qui signifie que l'on part du principe que le livre sera édité in fine. Donc la sélection de l'éditeur se fait sur la base d'un pitch, pas plus, et les problèmes de précarité restent les mêmes pour tous ceux dont les idées (même pas les textes !) sont refusées.

A mon avis la seule option équitable c'est de rééquilibrer les revenus tirés des ventes de livres, et ça passe par repenser la chaîne de production. Réduire les volumes pour limiter le gaspillage, ne plus autoriser les libraires à renvoyer les invendus, et limiter la place des sacro-saints distributeurs, qui ont le plus fort revenu tout en ayant la plus faible valeur ajoutée sur le produit final (spoiler : ça n'arrivera jamais).
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