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 Pression et anxiété autour de l'écriture

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Warim
   
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Warim  /  Barge de Radetzky


Je pense qu'on est tous là parce qu'on adore écrire, que c'est un défouloir ou bien un projet d'avenir... Mais j'imagine aussi que je ne suis pas la seule pour laquelle l'écriture devient parfois anxiogène.

Alors est-ce que vous aussi vous vous mettez la pression tout seul ? Pourquoi ? Dans quelles circonstances ?
Est-ce que votre entourage vous mets la pression ?
Et quelles sont vos méthodes pour désamorcer le stress d'écrire ?
 
Tengaar
   
    Féminin
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   Localisation  :  Antichambre de Louis XIV
   Pensée du jour  :  CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même
   Date d'inscription  :  21/04/2017
    
                         
Tengaar  /  (de Dunkerque)


Je dois être l'une des rares personnes de ce forum à n'être ni stressée ni anxieuse de nature. Je sais ce que je veux, je connais mes capacités et si elles sont suffisantes pour atteindre mon but. A partir de là, je me contente de me fixer des enjeux réalistes et d'être très lucide vis-à-vis de moi-même.
Et mon entourage se contrefout de ce que j'écris.
 
fleur-de-lyss
   
    Féminin
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Salut!

Je refuse toujours de mettre la moindre pression pour écrire. J'écris quand j'en ai envie et quand l'inspiration me vient. Du coup, je passe parfois des mois ou des années sans écrire, mais ça ne me dérange pas. L'écriture n'est qu'une des nombreuses dimensions de mon existence.

Par contre, la partie anxiogène est pour moi la recherche éditoriale!
 
Warim
   
    Féminin
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Warim  /  Barge de Radetzky


Tengaar tu as de la chance je pense ! Et connaître ses limites, savoir être lucide vis-à-vis de soi peut s'acquérir avec l'expérience quand ce n'est pas inné... Je pense me fixer des objectifs réalistes (1000 mots par jour c'est plutôt raisonnable quand on fait autre chose à côté), et avec l'expérience je commence à connaître mes modes de fonctionnement et être bien plus bienveillante avec moi-même qu'avant. Malgré tout il y a toujours des journées parmi d'autre où j'ai l'impression que tout ce que je fais est mauvais ! Heureusement il y en a d'autres où je suis plus motivée que jamais mais c'est plus rare...

Fleur de lyss, c'est super de réussir à fonctionner comme ça. Mais quand je fais pareil je n'arrive pas à venir à bout d'un projet. La pression a au moins un bon côté qui est qu'elle fait avancer, en tout cas au moment où elle ne prend pas trop le pas sur l'écriture elle-même !
 
fleur-de-lyss
   
    Féminin
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Je trouve que la pression ne donne pas le meilleur des résultats. Du coup, je m'arrange pour ne jamais devoir travailler sous pression, quel que soit le domaine.
A priori, l'optimum trouvé par la science en terme de créativité/efficacité, c'est de commencer à poser des grandes idées sur papier tout de suite, puis laisser son cerveau faire le job en arrière-plan et reprendre plus tard, quand les idées auront eu le temps de devenir matures.
J'avais eu cette info quand j'étais jeune (genre 12 ans), dans mes débuts d'écriture, et je l'ai appliqué très souvent. En tout cas, ça me convient bien et j'en vois vraiment les effets! Quand j'ai envie d'écrire, je peux écrire 20 000 caractères par jour, qui ne nécessitera qu'une correction légère (mais j'adore corriger alors je corrige quand même 10 fois Very Happy )

Après, je prends souvent le parallèle de l'apprentissage d'une langue : tu peux faire une semaine en immersion totale en Angleterre ou prendre des cours tous les samedis pendant un an. C'est aussi une question de caractère et ça dépend des projets qu'on a Smile En tout cas, j'entends énormément de discours sur l'absolue nécessité d'écrire tous les jours et j'aime bien dédramatiser un peu les choses, parce que je pense qu'effectivement, ça peut mettre une grosse pression sur certains et je trouve ça dommage. J'ai commencé à écrire dans mon coin, et je suis bien contente de ne pas avoir été conditionnée par des tutos ou des blogs doctrinaux, parce que la liberté fait du bien!
 
Warim
   
    Féminin
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Warim  /  Barge de Radetzky


Citation :
Quand j'ai envie d'écrire, je peux écrire 20 000 caractères par jour,
J'avais lu "20 000 mots par jour" au début ! Je me disais Wouah mais comment elle fait XD

Citation :
A priori, l'optimum trouvé par la science en terme de créativité/efficacité, c'est de commencer à poser des grandes idées sur papier tout de suite, puis laisser son cerveau faire le job en arrière-plan et reprendre plus tard, quand les idées auront eu le temps de devenir matures.
Je suis totalement d'accord et c'est ce que je fais aussi ! Pour ça que j'essaye d'adapter mes activités (en dehors du boulot) en fonction de ça aussi, comme lire beaucoup et écouter des podcasts d'écriture le plus souvent...

Mais justement par rapport aux tutos, au blogs etc, et aussi aux podcasts du coup, je crois que je les ai presque tous passés en revue sur mon temps libre et ça a du beaucoup jouer sur le fait de créer une pression autour de l'écriture. Même si beaucoup d'entre eux pronent la bienveillance, le lâcher prise etc (en tout cas pour ceux que j'apprécie le plus), j'ai l'impression que ça crée quand même un "Il FAUT que je lâche prise et que je laisse le cerveau travailler en arrière plan", donc c'est contre productif haha !
Et idem sur le fait d'écrire tous les jours, même si j'ai constaté que ça marche quand même très bien sur moi. Et souvent c'est même comme le sport, je me force au début et quand je suis lancée je suis contente d'y être x)

Et puis c'est surtout le fameux syndrome de l'imposteur qui revient toujours... La pression vient en grande partie des pensées du genre "Ah mais ce projet est trop gros pour moi, d'où est ce que j'ai cru que j'en étais capable" ou bien "je passe tout ce temps là dessus alors que ça vaudra peut-être rien à l'arrivée !"
 
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Invité  /  Invité


Ma solution : écrire uniquement des nouvelles :mrgreen:
 
Séléné.C
   
    Autre / Ne pas divulguer
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Écrire, ça va...
L'ennui, c'est quand il faut fignoler puis corriger le texte !

Cracher des mots sur la page, c'est agréable et ça peut défouler et/ou relaxer, mais les relire, les cogiter, les repenser, les modifier, les regarder encore, les re-modifier...
Rolling Eyes
http://scriptorium2.canalblog.com
 
Warim
   
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Warim  /  Barge de Radetzky


Godo les deux seules fois où j'ai essayé d'écrire des nouvelles ça a été un échec x) je trouve ça super dur comme exercice, d'autant plus qu'un de mes plus gros défauts c'est de ne pas réussir à être concise...

Séléné je pense que ça dépend, justement moi ça me stresse de continuer à écrire quand je sais que certaines choses n'ont pas été corrigées avant haha ! Parfois corriger me fait décompresser justement
 
Sklaërenn
   
    Féminin
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Sklaërenn  /  Roland curieux


Je te rejoins, continuer à écrire quand je n'ai pas été relu sur ce que j'ai fais auparavant est stressant pour moi. Je suis beaucoup plus confiante si j'ai des retours, c'est pour ça que je suis autant partagée entre écrire la suite d'une traite pour faire une BL et éviter de me faire plagié sur scribay ou wattpad en mettant mon roman petit à petit, ou y aller petit à petit justement et qu'a cela ne tienne rapport au plagiat, je prends le risque.

J'étais pas inquiète à la base à ce sujet, mais ça me reviens énormément sous les yeux en ce moment sur les groupes fb de wattpad et la même concernant scribay du coup, je suis mitigée maintenant. Wattpad à la limite je m'en passe, mais je trouve Scribay tellement utile avec son système d'annotation, que j'aimerai garder cette possibilité.

Pour moi du coup sans avoir de pression, l'anxiété se situe à deux niveau, le manque potentiel de retour sur ce que j'ai écrit et la crainte de me faire plagier en voulant répondre à ce besoin d'avoir des retours.
http://airyscine.forumgratuit.org
 
Warim
   
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Warim  /  Barge de Radetzky


Je te rejoins totalement, sauf sur le risque d'être plagiée, j'avoue que je n'y avais pas pensé... Mais je suis le genre de personne à laisser ma voiture ouverte avec les clés sur le contact en allant chercher le pain, donc j'aurai aussi tendance à faire confiance là dessus haha

Je m'étais inscrite sur wattpad (sous les conseils de ma petite soeur de 12 ans, aspirante écrivaine aussi !!) mais j'ai été pas mal déçue pour l'instant, j'ai l'impression qu'il faut pas mal se vendre pour avoir de la visibilité et j'ai pas trop envie de perdre du temps avec ça... + le fait que la majorité de la fréquentation concerne des ado de 12/13 ans x)
Mais je viens de me lancer sur scribay du coup après ton message, et en ayant posté un chapitre à 8h ce matin j'ai déjà 2 commentaires, ça fait vraiment plaisir et ça enlève un peu la pression du coup !
 
Tengaar
   
    Féminin
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Tengaar  /  (de Dunkerque)


Warim a écrit:
j'ai l'impression qu'il faut pas mal se vendre pour avoir de la visibilité et j'ai pas trop envie de perdre du temps avec ça...

En vrai, quel que soit le chemin que tu choisis, il faudra bien que tu te vendes un jour ou l'autre pour espérer être lu. Le coup du manuscrit perdu au fin fond d'internet mais qui fait un buzz maximal par sa qualité affolante, c'est un mythe. Si personne ne te connait, personne ne te lit que ton manuscrit soit un chef-d’œuvre ou une sombre bouse. Par extension, une bouse avec une bonne campagne marketing aura toujours plus de lecteurs qu'un texte posté sur un blog dont seul tata Micheline connait l'adresse.
 
Cédric1987
   
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Cédric1987  /  Homme invisible


Je me suis souvenu avoir lu plusieurs fois que la moyenne pour un auteur, c'était environ 5 pages par semaine. Vis-à-vis de moi-même je m'impose un minimum de 500 mots/jours. La réalité est que je ne m'y tiens pas toujours, loin de là, mais j'écris beaucoup plus de cette façon.

Je ne peux plus écrire directement sur l'ordinateur, je l'ai fait pour mon premier roman, mais désormais tout passe d'abord par le papier avant d'être retravaillé puis retranscris à l'écran. La feuille et la plume débloquent quelque chose chez moi que l'écran garde en sommeil. Je ne me suis jamais mis la pression sur la quantité car je n'ai jamais vraiment eu du mal à produire, en revanche sur la qualité, il m'arrive de devenir fou à bloquer sur une phrase, une scène, un moment. Avez-vous déjà vécu cela ? Vous savez ce que vous voulez écrire, comment l'écrire, pourquoi vous voulez l'écrire, mais pourtant, ça ne veut pas sortir.

Je pense que chaque situation de vie est différente et comptera ses facilités et ses difficultés, cependant le projet de l'auteur étant toujours finalement d'être lu, son angoisse, en tout cas la mienne, est de toujours tenir à cœur de fournir un texte qui mérite d'être lu. Il résulte après ou avant cela des obstacles extérieurs qui ne dépendent pas forcément de nous et avec lesquels nous devons pourtant compter ; proches désintéressés voir contre l'idée de se lancer dans un tel métier, difficulté financière/matérielle, isolement social,...

Sans entrer dans les détails de toutes les pressions et les angoisses que comportent pour une personne d'écrire, il me semble que surmonter tout cela fait encore, même de nos jours, une belle preuve que l'écriture peut être sa véritable passion et qu'en y excluant tous les apparats de la réussite qu'on exige de toute entreprise, il y a encore le plus grand bonheur qu'on puisse découvrir ; savoir pourquoi on vit. Continuer malgré l'adversité, malgré tout ce qui vous dirait d'abandonner, si vous continuez et avez pour objectif de vous améliorer, peu importe les difficultés, vous aurez gagné.

 
Yaëlle M.
   
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Yaëlle M.  /  Bile au trésor


Avant, j'écrivais pour moi, c'était cool. Pas de stress. Et puis, j'ai commencé à publier mes textes sur Scribay, j'ai voulu faire quelque chose de qualitatif. Le stress est monté. Et alors quand j'ai commencé à publier ici... Oula. Je me mettais beaucoup de pression pour ''etre à la hauteur des JE'' vu les plumes incroyables qui passent ici.
Maintenant que j'ai à peu près fini un texte qui me convient, je me mets la pression sur ''et si je n'en écrivais jamais un aussi bon '' et je crois que c'est le pire stress de tous !
Bref, ce fléau est entré dans ma vie écrivistique et j'aime pas ça. Sad
 
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Invité  /  Invité


Cédric1987 a écrit:
Je me suis souvenu avoir lu plusieurs fois que la moyenne pour un auteur, c'était environ 5 pages par semaine. Vis-à-vis de moi-même je m'impose un minimum de 500 mots/jours. La réalité est que je ne m'y tiens pas toujours, loin de là, mais j'écris beaucoup plus de cette façon.

Je ne peux plus écrire directement sur l'ordinateur, je l'ai fait pour mon premier roman, mais désormais tout passe d'abord par le papier avant d'être retravaillé puis retranscris à l'écran. La feuille et la plume débloquent quelque chose chez moi que l'écran garde en sommeil. Je ne me suis jamais mis la pression sur la quantité car je n'ai jamais vraiment eu du mal à produire, en revanche sur la qualité, il m'arrive de devenir fou à bloquer sur une phrase, une scène, un moment. Avez-vous déjà vécu cela ? Vous savez ce que vous voulez écrire, comment l'écrire, pourquoi vous voulez l'écrire, mais pourtant, ça ne veut pas sortir.

Je pense que chaque situation de vie est différente et comptera ses facilités et ses difficultés, cependant le projet de l'auteur étant toujours finalement d'être lu, son angoisse, en tout cas la mienne, est de toujours tenir à cœur de fournir un texte qui mérite d'être lu. Il résulte après ou avant cela des obstacles extérieurs qui ne dépendent pas forcément de nous et avec lesquels nous devons pourtant compter ; proches désintéressés voir contre l'idée de se lancer dans un tel métier, difficulté financière/matérielle, isolement social,...

Sans entrer dans les détails de toutes les pressions et les angoisses que comportent pour une personne d'écrire, il me semble que surmonter tout cela fait encore, même de nos jours, une belle preuve que l'écriture peut être sa véritable passion et qu'en y excluant tous les apparats de la réussite qu'on exige de toute entreprise, il y a encore le plus grand bonheur qu'on puisse découvrir ; savoir pourquoi on vit. Continuer malgré l'adversité, malgré tout ce qui vous dirait d'abandonner, si vous continuez et avez pour objectif de vous améliorer, peu importe les difficultés, vous aurez gagné.

C'est super de lire un peu d'optimisme. Je comprends que chacun ait ses moments de découragement, c'est bien de partager pour normaliser, se sentir compris, soutenu. Cela dit, l'optimisme est un excellent carburant de la persévérance, autant pour soi-même que pour ceux qui vous écoutent. Du coup, merci, ça fait du bien.
 
   
    
                         
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