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Invité  /  Invité


les poèmes
 
Aquae
   
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Aquae  /  Amazone du Dehors


Je ne sais jamais te commenter parce que je trouve toujours tes poèmes très beaux et j'ai le sentiment qu'il n'y a rien à ajouter !
Peut-être juste que ce passage-là
Citation :
ou selon la complexité
des petites intrigues
réparties soigneusement
entre les galets secs
et la chambre d’amis
est un peu long par rapport aux autres vers, qui sont beaucoup plus percutants (mais je chipote)
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


J'aime bien le format obligé du premier, son vers régulier, le fait qu'il entraîne un poème qui ne veuille pas le suivre, comme malgré lui.

Quant au 53, oui ! les ronds sur les cartes, les kilomètres, on y est, l'aventure commence et ça dépote
 
RuthW
   
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RuthW  /  Petit chose


J'ai justement été touchée par les mêmes vers qu'Aquae :

Citation :
des petites intrigues
réparties soigneusement
entre les galets secs
et la chambre d’amis

J'ai trouvé ça très parlant, les galets sec et la chambre d'amis, avec deux textures, deux odeurs et même deux sonorités (les premiers plus crissants que la seconde, qui évoque une atmosphère ronde et cotonneuse).

Et j'ai beaucoup aimé l'évocation de Bari. J'ai un amour infini pour l'Europe centrale, pour le nord, pour la poésie slave et pour les toitures tchèques, mais il y a aussi une poésie profonde dans l'imaginaire des Pouilles, et j'étais contente que la mer très bleue, et les villes très sèches, et les maisons blanches et les bateaux (et les villes un peu esseulées, pauvres) de Bari me viennent en tête en te lisant.
 
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Noxer  /  Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen !


J'hésite à te commenter pour ne pas interrompre ta lancée, mais je crois que tu aimes moins le silence ; ce que j'aime chez toi, c'est la douleur des espaces que tu crées derrière les mots, les images, ces espaces-là me touchent. Je m'imagine ta poésie comme des objets posés sur un velours, caressés du doigt, puis rangés, le velours replié sur eux-mêmes ; et chaque poème offre un choix d'objets, d'images-objets, posés devant nous comme tenus entre des mains en coupe dans l'intimité d'une chambre ; et dans cette intimité de ta poésie, il y aurait des histoires qui se raconteraient dans le silence, dans la manière dont tu aurais de caresser ces objets de nous les présenter ; ce sont ces histoires qui sont des espaces, car elles n'ont pas de mots, elles s'étendent dans le non-dit, dans le suggéré, et en même temps il y a dans ces espaces vaporeux des sensations bien précises, comme si, chaque objet posé sur le velours, posait lui-même sa sensation-objet sur le velours de son espace. Mais je trouve que, parfois, ta poésie se perd dans ce réflexe de choix, d'étalage d'objets ; on retrouve certes le velours intime de ta voix, mais la systématisation de ta poésie comme liste de choses, évocation d'éléments, la systématisation de mettre toujours tes mains en coupe pour nous présenter ces choses fait que l'on se sent parfois en dehors de ces choses ; le pacte intime semble brisé par sa surabondance d'intimité, je veux dire par là, que ce geste que ta voix accomplit en se présentant à nous, semble, par sa répétition, ne plus posséder la puissance émotionnelle de sa mystification, la puissance mystique de son émotion. J'aurais envie de te voir ranger le velours, j'aurais envie que tu nous montres tes objets sous ta couette, dans le noir, que l'on ait que le toucher comme sensation, ou l'odeur, j'aurais envie que tu poses tes objets sur le rebord de ta fenêtre, ou bien qu'ils soient posés sur le bureau en bois, à côté des lettres. Tes poèmes me plaisent, car tu arrives malgré ce même geste, à renouveler tes espaces, à en créer d'autres, car tu es douée, mais j'ai l'impression parfois que cela échoue, et je trouve cet échec très triste ; je vois ce geste de la fille qui a fait le geste de tendre à sa mère, les mains en coupe, l'objet de sa trouvaille, et qui répète ce geste à chaque nouvelle trouvaille, et la mère, qui rend l'amour, finit par se lasser du geste, et il y a cette tristesse de l'espérance du geste accompli, devant le soupir, le silence, ou l'affection tendre qui est aussi triste, dans ce qu'elle ne répond pas au geste mais propose seulement son écho. J'ai de l'affection tendre pour certains de tes poèmes, et ce que j'aimerais, c'est les aimer comme j'aime ta poésie et comme je t'aime ; ta poésie mérite une meilleure réponse que ma tendresse, elle mérite l'amour partagé sans conditions.
https://letombeaudespaquerettes.wordpress.com/
 
Grise Mine
   
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Grise Mine  /  Blanchisseur de campagnes


coucou, j'aurais bien eu envie de faire un long commentaire détaillé mais je ne sais pas si ça t'intéresse ? dans tous les cas bonne continuation pour les écrire - c'est dit maladroitement, je me demande ceux à venir
https://mimerions.wordpress.com/
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


J'ai fait une relecture de tes poèmes à l'aune du motif de l'enquête. C'est une aventure inachevée, mais j'étais persuadée qu'on pouvait déjà en tirer un certain nombre de choses.

Avais-tu lu Cosmos de Gombrowicz ? pour moi, il y a comme dans ce livre une volonté mise en scène de créer des indices, un réseau de significations à partir d'éléments hétérogènes, au départ sans lien. C'est le principe de la fiction, quelque part : prendre des éléments qui existent et les mêler les uns aux autres, les réarranger. On trouve ça dans les poèmes 55 et 50 : dans le 55, l'agencement du soleil sur la rive / les petites intrigues entre les galets, lecture d'ombres et de lumières, qui sont l'arbitraire élucidation de ce "peut-être m'aime-t-il" (modalisateur). On lit des signes comme on lirait le marc au fond de la tasse, sauf que dans le cas de la tasse, la scénographie préexiste, et que le "je" fait ici acte de toute-puissante : laisser moi lire / relier le monde et ses éléments. C'est de l'effeuillage de pâquerettes en plus poussé !

Dans le 54, on a les silhouettes derrière le cadre de la fenêtre, on est encore dans ce jeu ombres / lumières ; des silhouettes, ce ne sont pas encore des corps. Les référents restent dans le vague ("je", la mère, ses deux filles) et le resteront. Petit théâtre de silhouettes floues dans tous les poèmes.

Dans le 53, la carte entre en scène : imaginaire de cartes au trésor (donc imaginaire d'enquête), mais cette fois-ci lié non pas à des îles, mais à des grandes villes européennes (cela dit, traitées comme des îles : aucune mention de frontières ou de territoires nationaux, comme d'habitude dans ta poésie ; le traitement de l'espace est biographique, il s'ancre dans une liberté de circulation de citoyen·ne européen·ne, dans un cosmopolitisme linguistique et culturel qui t'est propre et que tu recrées dans ton écriture). Deux types d'indices, mais cette fois-ci de nature différente de ceux évoqués dans le premier poème : initiales, distances entre les villes (dont ville démarquée graphiquement), cette fois-ci la narratrice possède le référent et la clef du mystère, c'est le lectorat qui est mis en position d'enquêteur·ice (dans le premier, c'était d'abord la narratrice). Curieuse inversion des rôles.

Dans le 51, "ce qui a disparu" + mimétisme typographique, c'est habile. Ce qui a disparu a d'abord été, il en reste des traces : donc des indices. Traces à la suite desquelles on repart en quête dans le 50, dans cette liste (la poétique de la liste, de Perec aux écritures numériques) d'éléments hétéroclites mais pas tant que ça : encore une fois liés / reliés par le regard amoureux ("tout cela pourrait t'appartenir", on appuie sur le conditionnel). Que sont ces choses ? On est à Bari mais livre islandais : cosmopolitisme encore. Pelote de laine (fil d'Ariane ?), livres sous les arbres (attention aux objets naturels dans ton écriture + graines // petit poucet), harmonica (présence de la musique), porte-monnaie vide (encore carence d'indices).

Si on tente un bilan : poésie de silhouettes, de traces, d'allusions. On est projeté·e dans un espace en réseau, insulaire et d'abord géographique, où les objets culturels (musique, littérature) sont mis à niveau avec les objets naturels (galets, graines).
 
   
    
                         
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