Bonjour,

J'ai pratiqué l'auto-édition, il y a trois semaines, avec une partenaire, une entreprise appelé Librinova. Depuis mon roman jeunesse est disponible en format numérique, et bientôt papier.
Cependant, je ne suis pas certain, que les formats "ebook" soit un format très familier, pour les 9-12 ans. Avez vous des retours à ce sujet ?

Cordialement

En soit, j'aurais tendance à ne pas trop conseiller l'auto-édition pour les romans jeunesse tout court

De mon expérience personnelle (j'ai bossé en bibliothèque, en librairies et j'ai été gamine il n'y a pas si longtemps de ça !), les jeunes vont souvent lire ce que les copains lisent, c'est comme ça qu'une série jeunesse devient populaire, ça se répand comme la poudre de perlinpinpin. Le gamin demande à avoir le même livre que son ami et voilà ! Et ce premier ami, il y a de fortes chances que sa mère, ne sachant trop quoi lui acheter pour le faire accrocher à la lecture, soit allée à la librairie demander conseil au libraire et se soit laissée tenter par la dernière nouveauté jeunesse à la couverture aguicheuse. Il y aussi les bibliothèques des écoles ou la bibliothèque municipale où les jeunes débusquent leur prochaine lecture. Ou alors leurs parents les amènent à la librairie et leur demandent de choisir ce qu'ils veulent en rayon.

Même si les jeunes sont de plus en plus présents sur les réseaux sociaux en tout genre, selon mon expérience, les livres qu'ils peuvent trouver en physique sur les rayons sont plus susceptibles d'être lu. Pas facile de se faire connaître en AE quand on fait du jeunesse, puisqu'il faut majoritairement convaincre les parents d'acheter x truc pour leurs enfants, comme ce n'est pas les enfants qui iront sur Amazon commander tel ou tel truc d'eux-mêmes (alors qu'ils sont + libres de choisir ce qu'ils veulent dans une bibliothèque, voire une librairie).

Quant au format ebook en lui-même, beaucoup de romans jeunesse sont disponibles sous ce format. Les jeunes sont familiers avec la technologie, ça ne les surprendra pas. Cependant, dans la mesure où ils lisent peut-être le livre à l'école durant les périodes de lecture ou de détente ou dans la cours de récré, il y a des chances pour qu'ils n'aient pas accès à leur téléphone (ou à une tablette ou à une liseuse) comme les appareils numériques sont parfois interdits dans les écoles ! Le format papier est le plus convenu de ce point de vue-là, c'est tactile, tu vois bien la progression dans le roman, ça facilite aussi de prendre des notes, de surligner si besoin et c'est cool pour recueillir la dédicace de son auteur préféré

Je dirais qu'il faut des couilles pour faire de l'AE jeunesse !
Que ça vaut la peine d'offrir un format ebook parce que c'est ce qui vend normalement le plus en AE de manière générale.
Mais il faut surtout garder un format papier !

Mon avis ne reste que subjectif et ne concerne que mon expérience personnelle, c'est à ne pas généraliser

BoiséeNoire a écrit:

Que ça vaut la peine d'offrir un format ebook parce que c'est ce qui vend normalement le plus en AE de manière générale.

Pour ma part, en AE, je vends très majoritairement des livres brochés (6% en ebook et 2,5% en pages lues KENP). Comme quoi, il y a toujours des exceptions au général. Mais je partage complètement ce que tu dis pour les livres jeunesses.

Peut-être parce que tu fais du jeunesse (et donc que le format ebook est moins populaire) !
Cela dit, je connais surtout le monde de l'AE pour ce qui concerne la romance et un peu la fantasy et, dans ce cas-là, le numérique surpasse de loin le papier (au point où certaines grosses ME proposent des collections ebook uniquement) !

Je ne fais pas de romance, en effet, ni de jeunesse

(Oh, oups, je croyais que ton album, c'était jeunesse !)

Merci pour vos réponses,
Avec beaucoup d'humilité, je vais essayer de me placer sur un créneau jeunesse qui selon moi n'est sans doute plus assez représenté. C'est à dire un genre de "club des cinq like" mais en ajoutant un élément qui fait souvent gravement défaut : des "méchants" complètement abrutis. Et surtout une morale simple : les "méchants" morflent (pardonnez moi cette vulgarité) grave à la fin.
Dans notre époque trop fade, j'espère avoir une bonne intuition.
Bref pour moi, mon modèle c'est le scénario de "maman j'ai râté l'avion.." où en tant qu'enfant spectateur tu te delectes des horreurs que subissent les cambrioleurs.
Après, j'estime qu'en plus de ces ressort sadico-comiques il ne faut pas considérer que les lecteurs enfants, ne sont capables de se projeter que dans un univers fantasy : la réalité ça leur parle aussi...
Après ce sont mes théories, totalement empirique le monde de l'écriture étant vraiment à des années lumières de mon activité professionnelle principal. Je n'ai aucune ambition particulière dans ce domaine, mais j'aime me lancer des défis, et celui ci en est un très original.
Pas le plus rentable, il est vrai, au regard des sommes dépensées chez librinova je ne m'attends pas au TRI du bitcoin.
Mais bon n'ayant pas la télé, l'écriture est un très bon passe temps, et de toute façon je ne sais pas bricoler au grand dam de mon épouse qui trouverait ce hobby sans doute beaucoup plus utile.
Bien à vous

C'est en fait le principe des contes : le méchant doit être puni à la fin sinon l'enfant ne comprend pas l'histoire. C'est l'une des raisons pour lesquelles le conte entre en relation avec l'inconscient des enfants.

Le rosier a écrit:

BoiséeNoire a écrit:

Que ça vaut la peine d'offrir un format ebook parce que c'est ce qui vend normalement le plus en AE de manière générale.

Pour ma part, en AE, je vends très majoritairement des livres brochés (6% en ebook et 2,5% en pages lues KENP). Comme quoi, il y a toujours des exceptions au général. Mais je partage complètement ce que tu dis pour les livres jeunesses.

Moi c'est l'inverse, 90% d'électronique pour 10% de papier. Tu écris dans quels genres ?

fabiend a écrit:

Le rosier a écrit:

BoiséeNoire a écrit:

Que ça vaut la peine d'offrir un format ebook parce que c'est ce qui vend normalement le plus en AE de manière générale.

Pour ma part, en AE, je vends très majoritairement des livres brochés (6% en ebook et 2,5% en pages lues KENP). Comme quoi, il y a toujours des exceptions au général. Mais je partage complètement ce que tu dis pour les livres jeunesses.

Moi c'est l'inverse, 90% d'électronique pour 10% de papier. Tu écris dans quels genres ?

Le rosier de Julia est un conte. On peut l'apparenter au réalisme magique : https://www.jeunesecrivains.com/t58616-le-rosier-de-julia-auto