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 Les clichés dans une histoire

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LuigiR
   
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LuigiR  /  Bile au trésor


"Sensitivity reader " est le mot que tu cherches ProfSamedi !
C'est une tendance à la mode qui, je suis d'accord avec toi n'aide pas forcement à la créativité.
Coluche ou Desproges pourraient-ils s'exprimer aujourd'hui ?
Mais je crois que nous sommes d'une autre époque...
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Le politiquement correct c'est un peu un terme qui ne veut rien dire.
Qui sont les "politiquement corrects" ?

Les bourgeois hétéros qui se plaignent que le politiquement correct leur interdit de manifester contre le mariage gay ?

Les couples gays qui se plaigent que le politiquement correct leur interdit de vivre au grand jour ?

C'est le grand méchant loup, le politiquement correct. Personne n'en veut. Ça désigne l'Autre et son indigne censure ! Bouh ! Tout le monde est contre, c'est pratique.

La question que tu dois te poser c'est "quelles sont les dynamiques de pouvoir à l'oeuvre et qu'est-ce que ça veut dire".

Pourquoi est-ce qu'on hue la noblesse qui affame le tiers-état mais qu'on ne hue pas le tiers-état quand il saccage Versailles ? C'est pourtant la même chose, non ? Ce sont deux groupes antagonistes qui sont méchants avec l'autre.

Ou alors,
pourquoi est-ce qu'on hue François Hollande qui ricane des "sans-dents" et qu'on applaudit les pancartes des manifestants qui insultent François Hollande ? C'est pourtant la même chose, non ? Ce sont deux groupes antagonistes qui sont méchants avec l'autre.

Ou alors,
pourquoi on hue les hommes qui font des blagues sur les blondes, ces idiotes nymphomanes et qu'on applaudit les femmes qui font des blagues sur les blonds, ces machos sans cervelle ? C'est pourtant la même chose, non ? Ce sont deux groupes antagonistes qui sont méchants avec l'autre.

Ou alors pourquoi les noirs, les blancs... je peux continuer sans fin

En fait y'avait un piège.
Non c'est pas la même chose. Il y a une dynamique de pouvoir.

Il est insupportable que les riches se moquent de la misère, c'est indécent et ignoble (pas besoin d'expliquer pourquoi, j'espère) mais c'est un mécanisme de survie pour les miséreux de se moquer des puissants. C'est une façon de se réapproprier le pouvoir et peut-être, d'être entendus.
Hollande, il s'en fout que  la foule l'appelle Flamby. Le mec, il a un salaire à vie garanti.
Pendant ce temps, la foule des "sans dents", on vient de leur sucrer leurs mutuelles, qui permettaient... de rembourser les soins dentaires. Alors la vanne, elle n'est pas juste mauvaise, elle est surtout méprisable. C'est l'expression d'une domination d'une catégorie sociale sur une autre.
Et c'est insupportable.

Donc si toi t'es pas vexé quand on te parle de ton âge, c'est super.
Mais ton voisin qui a perdu son job et qui n'en retrouvera plus d'autre - à cause de son âge, il va peut-être moins rigoler à la vanne. Et ça s'appelle pas de la victimisation, c'est factuel.

N'être victime d'aucune discrimination c'est génial. Ça s'appelle jouir d'un privilège. y'a rien de meilleur au monde, aucun doute que tu en profites bien. La beauté de la chose, c'est que personne ne te demande d'y renoncer.
Mais refuser de comprendre que tout le monde ne partage pas ce privilège, en se persuadant que les autres "s'inventent des problèmes / se victimisent" c'est déjà une autre démarche.
C'est Marie-Antoinette qui dit "qu'ils mangent de la brioche" (oui je sais que la citation n'est pas authentique). "qu'est-ce qu'ils ont ces cons à se plaindre de la faim, j'ai plein à bouffer, moi, est-ce que je me plains?"

Ecrire un roman qui ne soit pas oppressif, c'est facile, en fait. Et ça ne relève pas de la censure (et encore moins de la dictature, faudrait voir à pas dire n'importe quoi).

Si c'est impossible pour quelqu'un d'écrire sur les gros sans les comparer à des mamifères marins, ou d'écrire sur une femme blonde sans faire une comparaison pleine de finesse entre le volume de ses seins et celui de son cerveau, alors ce n'est pas un vaillant anti-conformiste, palladin contre la bien-pensance et le politiquement correct... c'est un médiocre, et un paresseux. Parce que ça ne demande pas un gros effort d'aller chercher plus loin.
Et si son seul argument de défense est "c'est ma liberté d'expression"...
je te laisse réfléchir qqs minutes à ce que ça implique, que la seule justification à quelqu'un pour dire de la merde est "j'ai le droit".

Okay.
Bah moi, j'ai le droit de lui dire qu'il dit de la merde... ou de ne pas perdre mon temps avec cet énergumène et ses livres.

PS : Coluche et Desproges, ils en auraient peut-être marre que tout le monde les invoque pour dire n'importe quoi, n'importe quand (en équipe avec George Orwell et le Général de Gaulle). Et scoop : ils ne faisaient pas de l'humour oppressif, médiocre et paresseux.
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Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


hodobema a écrit:
Ben j'interprète puisqu'il n'a mentionné que des critères physiques comme clichés. Moi je dis que les clichés sont au-delà de ça et parfois ils en viennent à devenir discriminants. Ce n'est pas parce qu'un perso est gros qu'il est cliché ou grossophobe, c'est parce qu'on le traite par des préjugés grossophobes qu'il devient cliché et grossophobe. Pareil pour les femmes : ce n'est pas parce qu'une femme est jolie que c'est cliché mais parce qu'on la traite qu'à travers son apparence, ce qui est le cas dans BEAUCOUP de fictions.
On tourne en rond là. Je ne suis pas d'accord avec ce qu'à dit Projet 222, j'exprime mon désaccord en poussant mes arguments vers une réflexion un peu plus développée qui s'éloigne de son message tandis qu'elle reste inspirée par ce message.

Yep, interpréter les propos d'autrui, c'est quitte ou double. Là pour le coup, c'était son inquiétude principale pour X raisons, dans le sens où la description du personnage principal place souvent le niveau de ce qui va suivre, c'est logique à mes yeux, mais là aussi ce n'est peut-être que de l'interprétation.
Cela dit, je te rejoins totalement je te rassure, comme le dit Elopez7228, on dit plus ou moins la même chose, mais avec des termes différents.
Quoiqu'il en soit, j'ai préféré me montrer plus claire afin de dissiper tout potentiel malentendu, mais plus dans une volonté de rester dans une conversation conviviale que pour répondre à une "agression"  ; je ne me suis pas sentie agressée du tout par tes propos, je trouve au contraire super intéressant de pouvoir débattre de tout ça avec vous, sans qu'on tombe tous forcément d'accord.
Comme je suis nouvelle ici, j'ai aussi à cœur de ne pas créer de malentendus, dans mes propos ou sur mon profil d'écrivain. Rien de bien grave donc ^^

Projet 222 a écrit:
Chimère, je te rassure je ne suis pas spécialement en panique vis-à-vis de ce que j'ai écris. J'ai pris la remarque en considération et il y avait des pleins de points pertinents et c'était bienveillant, j'ai modifié plusieurs trucs.  Et j'en modifierai encore plein j'ai pas de doute la dessus.
J'ai volontairement un peu tiré le trait pour dire que tout et n'importe quoi peut être un cliché, il suffit de s'en rendre compte.

Perso, avant de commencer à écrire j'ai fais la liste de tout les gros clichés du genre, et j'ai regardé ou mon idée pouvait être "trop" clichés et je pense que c'est un bon point de départ malgré tout.

Après comme je l'ai dis mon héroïne sera blonde aux yeux bleu et jolie, c'est clichés mais je vais vire avec en âme et conscience.    

D'accord ! Tant mieux alors, effectivement j'ai dû me faire avoir par ton trait un peu tiré, comme tu dis. Vu qu'on passe tous par des phases de découragement ou des situations problématiques durant le boulot d'écriture, ça m'a parlé ^^'
Mais c'est cool de voir que tu as pris en compte cette remarque et que tu veux t'améliorer ; je viens d'un forum ou c'est loin d'être le cas, donc je ne peux que le souligner :p

Profsamedi a écrit:
Vraiment très intéressant. Les arguties également.
Merci d’avoir réveillé ce topic.
D’après ce que je lis, on traite exactement de l’antagonisme de ce topic

https://www.jeunesecrivains.com/t55597-doit-on-a-tout-prix-faire-sans-cesse-preuve-d-originalite-en-litterature

Être original pour éviter les clichés…

Je vais peut-être ouvrir une autre discussion, si elle n’existe pas déjà (je n’ai pas trouvé) sur la “dictature sociale” qui interdit de parler des gros, des blondes, etc., et de tout ce qui pourrait “blesser” l’hyper susceptibilité d’une catégorie sociale ou d’une autre.

Ça a déjà été traité de-ci de-là, dans différentes discussions, mais jamais en tant que sujet de débat.
Parce que, si on s’en tient à : pas de clichés, et pas de trucs qui pourraient heurter quiconque, ben… on n’écrit plus quoi.

En toute amitié, Philippe.

J'avais craint que mes longs messages dans ce sujets soient gonflants, tant mieux si ça n'est pas le cas pour certains.
Merci pour le lien, je vais aller voir ça ; et je pense que cette nouvelle discussion pourrait m'intéresser aussi. Cela ne peut qu'être bénéfique d'y confronter nos points de vue, parce qu'on a beau se vouloir ouvert et averti, on vit tous plus ou moins dans des niches de tailles variables…
Par exemple, au sujet du racisme ; j'ai commencé à compiler des actes et remarques issus de témoignages (pas du tout vus comme agressifs ou racistes en plus, c'est ça qui est dingue) que subissent les gens au quotidien, parce que je voudrais aborder cette question par le biais d'un personnage. Et j'ai vraiment relevé des trucs auxquels je n'aurais jamais pensé et qui m'ont atterrée, comme quoi il est toujours nécessaire de parler de ça.

Profsamedi a écrit:

Je voulais parler de ces personnes à qui on donne le manuscrit et qui vous disent ce qui est politiquement correct et ce qui ne l'est pas. Je n'arrive plus à retrouver le nom... (l'âge sans doute)... pour éviter de se voir attaqué en justice pour avoir "vexé" ou "blessé" ou je ne sais quoi telle ou telle association de défense de je ne sais qui non plus. Il y en a tellement !
C'est ce que j'appelle de la dictature  (censure si on préfère) et j'assume la comparaison. N'est-ce pas la même chose ?
Si on doit n'écrire que des choses très politiquement correctes en prenant en compte toutes les cultures, croyances, classes sociales, religions, etc., j'en passe et des meilleures, ça va devenir très fade non ?

J'avais lu une phrase que le net que j'avais trouvé extrêmement pertinente ; "quelque part, il y a toujours quelqu'un qui attend d'être offensé par quelque chose", et c'est très vrai.
Cependant, il ne faut pas confondre "victimisation éhontée" et "sensibilités et déclencheurs différents".
Et ça, on le voit tous les jours, j'ai des proches qui ne comprennent pas pourquoi je prends la mouche sur certaines problématiques/blagues/ect vu que ça leur passe complètement au-dessus de la tête, et à l'inverse j'ai plusieurs fois pensé que des proches pinaillaient sur des trucs. À tord ou à raison pour les deux cas, ce qui est difficilement vérifiable vu qu'on a tous nos raisons et notre vécu.

Je suis d'avis qu'on doit écrire sans se soucier de la bien-pensance lissée d'aujourd'hui, qui à mon sens équivaut à la bigoterie d'autre fois ; à tellement vouloir être dans le ""politiquement correct"" (et là je suis assez d'accord avec le point de vue d'elopez7228), on en vient à ouvrir le feu par réflexe sur tout ce qui dépasse de notre point de vue.
Cependant, je n'encourage absolument pas la provocation pour la provocation, et il est à mon sens d'une grande stupidité que de vouloir balancer un coup de pied dans une fourmilière simplement pour être subversif - en disant cela, je ne vise personne ici.
Je dirais qu'il faut écrire en évitant les écueils de l'ignorance, ceux à même de blesser bêtement. Et fatalement, ça implique de se renseigner avant, et de réussir à avoir où on est ignorants, nous. Et on est tous l'ignorant de quelqu'un, c'est ça le problème. C'est beaucoup de boulot de renseignements et de remise en question, et le pire c'est qu'il n'aura jamais de fin.
Mais écrire en pensant qu'on peut satisfaire tout le monde, c'est une douce utopie.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


La bienpensance c’est comme le politiquement correct ; ça change de sens en fonction de la direction dans laquelle tu te tournes mais tout le monde est d’accord que c’est pour les autres, les nuls. Que nous, on est des transgressifs.

Genre les bigots qui considèrent que militer pour les LGBT+ c’est de la bien pensance et qu’eux, sont anti-système et transgressifs en s’opposant à ce dangereux mouvement de pensée unique (ça va avec la bien pensance aussi)

Et en face, on dit que les bien-pensant sont les bigots d’autrefois.

Finalement, on est tous le bien-pensant de quelqu’un.

Du coup, c est pas des mots très utiles vu qu’ils s’adaptent a leur interlocuteur. Comme crier « mort aux cons »

(Voilà pour ne pas faire avancer le débat)
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Chimère
   
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Je me pensais très transgressive quand j'avais seize ans et que je m'habillais en full gothique, et puis c'est passé scratch

Le politiquement correct est un terme protéiforme et inexact, mais là pour le coup je ne suis pas trop en  verve pour exprimer les "valeurs consensuelles" qui sont devenues omniprésentes et que tacitement, il ne faut pas froisser.
Avant, si on gueulait "mort au roi" dans la rue, on se faisait frapper.
Maintenant on peut dire "le gouvernement, c'est des débiles", mais si on gueule "l'écriture inclusive, c'est d'la merde", on se fait incendier par certain.e.s. ( Laughing )
Pour moi, on a régressé, à vouloir être à tout prix tolérants et inclusifs, eh bien on le devient moins.
Mais je pense que globalement, on est voués à rester stupides et sectaires, on y tient à nos petites cases, même quand on prétend le contraire… Et je disgresse, je disgresse.
(Graisse !)
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Je suis tellement pas d’accord avec toi! La société progresse.
Moi ça me convient, qu’il ne soit plus acceptable de frapper sa femme, mettre la main au cul de son assistante, et traiter son voisin de pédé.

C’est pas de la liberté d’expression, c’est l’expression d’un privilège et d’une domination. C’est une bonne chose qu’il faille s’inquiéter des conséquences avant d’agir. Les lignes bougent.
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Ah non, mais là-dessus, on est d'accord.
Evidemment qu'on a fait des progrès, même s'il y a encore de boulot à faire.

Là où on régresse, c'est dans la liberté d'expression de chacun ou le fait de ne pas supporter que son voisin ne soit pas d'accord de la même façon que nous. Et par liberté d'expression, je n'entends absolument pas les "je crache là-dessus par ce que je suis libre de le dire". Quand on dit de la merde même au nom de la liberté d'expression qui a bon dos, faut en assumer les conséquences.
Mon exemple sur l'écriture inclusive n'était pas dénué de sens (sans vouloir ouvrir un débat là-dessus) ; maintenant, pour certaines personnes, il est complètement admis que si tu ne l'utilises pas, c'est parce que tu es contre (voir contre elles). Pourtant, il ne me semble pas que les personnes qui ne l'utilisent pas soient toutes des anti-LGBTQ+ en puissance.
L'expression aujourd'hui doit être complètement lissée, sans faire de vagues. C'est le sentiment que j'ai.
 
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Toujours pas d'accord...
Il y a clairement une pensée dominante, protégée, et c'est pas celle des 4 féministes LGBT qui militent.

Qui le président de la République a-t-il appelé 45 mn parce qu'il a été agressé pour ses propos dans les médias ? Eric Zemmour ou Rokhaya Diallo ?

Bon, enfin on s'éloigne du sujet.
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Mais je ne te parle pas des privilèges encore trop écrasants d'une niche, ou de la domination d'une autre ^^ (pourquoi toujours tout ramener à ça en général ?)
Je dis qu'on se fait automatiquement allumer dès qu'on parle, parce qu'il y a forcément quelqu'un qui n'est pas d'accord, et que ça prend des proportions parce que ce n'est plus admis, surtout quand ça touche à des sujets "sensibles" (alors que chaque sujet peut être sensible, y compris la récolte des betteraves dans les Ardennes, mais bon).
Là par exemple, on est toutes les deux en train d'insister alors que ça n'a aucune espèce d'importance.

Et pour ta seconde question, malheureusement je suis incapable de te répondre, je n'ai pas suivi l'affaire.

Moui, on s'éloigne du sujet, j'aurai dû m'en douter quand il a commencé à me faire de grands signes de la main scratch
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
pourquoi toujours tout ramener à ça en général ?
Parce que je ne pense pas qu'il y ait une différence entre le privilège écrasant d'une niche et pratiquer la grossophobie ordinaire (ce qui est le sujet de départ).
Mon sentiment est que les deux sont des facettes d'une même pièce... Ou plutôt, deux composantes d'un même iceberg : le privilège écrasant au sommet, bien visible et qu'on conspue d'une seule voix en fronçant les sourcils ; et les oppressions ordinaires, sous l'eau, qu'on laisse passer parce que "oh ça va" ou parce qu'aujourd'hui, on a la flemme. (ou parce qu'on les a pas vues, dans le flot)

(et pour moi c'est important)
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LuigiR a écrit:
"Sensitivity reader " est le mot que tu cherches ProfSamedi !
C'est une tendance à la mode qui, je suis d'accord avec toi n'aide pas forcement à la créativité.
Coluche ou Desproges pourraient-ils s'exprimer aujourd'hui ?
Mais je crois que nous sommes d'une autre époque...

Merci l'ami. Wink
Oui, d'une autre époque, c'est certain. Very Happy

elopez7228 a écrit:
.../...
Donc si toi t'es pas vexé quand on te parle de ton âge, c'est super.
Mais ton voisin qui a perdu son job et qui n'en retrouvera plus d'autre - à cause de son âge, il va peut-être moins rigoler à la vanne. Et ça s'appelle pas de la victimisation, c'est factuel..../...

Ça tombe bien que tu en parles, parce que justement j'ai perdu mon emploi (même plusieurs puisque je faisais plusieurs choses) à cause de mon âge. Et ça aussi c'est factuel Wink

Trop vieux, trop cher. Oh oui... Compétent, certes, avec un beau pot de départ (rire) et des compliments longs comme le bras. C'est fou ce que j'étais indispensable... Rolling Eyes
Mais un pied dans la tombe pour eux. Place aux jeunes ! Que diantre, que n'es-tu donc pas encore mort ? Ta retraite, c'est le fric des jeunes qui te la paye. Casse-toi vieillard ! Tu nous bouffes le boulot. Déjà qu'il n'y en a pas assez pour tout le monde !

Alors, oui, maintenant, je mange à ma faim (je croise les doigts et je touche du bois), c'est vrai, mais je ne vais pas au cinéma, pas au théâtre, encore moins au concert (classique), car je n'en ai pas les moyens. Je ne pars pas en vacances non plus. Et je regarde le contenu de mon caddie au super marché (pas bio, c'est trop cher)

Je ne suis pas indigent, mais je dois me contenter de ce que j'ai et compter pour ne pas faire de folies et payer mes charges à la fin du mois.
Je ne suis pas du genre à me plaindre. Je ne me plains donc pas. Il y a plus malheureux que moi.
Si je devais en plus gémir sur mon sort, je me tirerais une balle et on n'en parlerait plus.
Question de tempérament.

J'avais intentionnellement mis en caractère gras les mots "agressions verbales" pour faire la distinction avec les agressions physiques. Je n'ai peut-être pas, assez fait remarquer.

Pour tout ce que tu dis, je suis d'accord à 100% puisque tu parles de la vraie vie, et de ce que subissent certains.

Sauf que dans cette discussion il ne s'agit pas de la vraie vie !
On parle de clichés, de poncifs, pas de faits réels.

Il s'agit de romans, de fiction, d'écrits, de mots imprimés sur du papier au pire, et même pas de publications sociologiques ou réalistes. Non. Juste des inventions de personnages qui n'existent pas dans la vraie vie. De la Fantasy, de la SF et même dans les polars, c'est de la fiction...

Si tu veux parler de la vraie vie. C'est un autre débat.

Vois-tu la différence ?

Et donc, la question, pour en revenir au cœur de ce topic, est de dire, que si on commence à censurer la fiction, au nom du fait que quelque part, quelqu'un pourrait ne pas apprécier cette fiction avec ses poncifs et ses clichés, alors, je me pose la question de savoir si ça vaut vraiment le coup de continuer à écrire si c'est pour n'écrire que des choses qui plaisent à une grosse majorité. Ou bien à celle qui a le pouvoir quelque part à un moment donné.

L'exemple qui m'a le plus marqué, est quand j'ai entendu que l'on voulait réécrire la fin de la Belle au bois dormant au prétexte que le baiser que lui donne le Prince charmant pour la réveiller n'est pas consenti !!!

C'est là que je me suis dit que quelque chose n'allait pas dans le bon sens.

Ai-je tort ?

En toute paisible amitié et estime des positions de chacun, car pour moi, c'est de la philo, rien de plus.
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Profsamedi a écrit:
Sauf que dans cette discussion il ne s'agit pas de la vraie vie !
On parle de clichés, de poncifs, pas de faits réels.

Il s'agit de romans, de fiction, d'écrits, de mots imprimés sur du papier au pire, et même pas de publications sociologiques ou réalistes. Non. Juste des inventions de personnages qui n'existent pas dans la vraie vie. De la Fantasy, de la SF et même dans les polars, c'est de la fiction...

Des fictions qui alimentent les préjugés qui contribuent à la discrimination de la vraie vie. Et comme le serpent se mord la queue, les auteurs qui partagent ces clichés discriminants sont ceux qui les ont banalisé dans la vraie vie. Bref les fictions permettent les discriminations et les entretiennent. Ca n'a pas de sens de dire que les romans n'ont pas de lien avec la vie réelle
 
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hodobema a écrit:

Des fictions qui alimentent les préjugés qui contribuent à la discrimination de la vraie vie. Et comme le serpent se mord la queue, les auteurs qui partagent ces clichés discriminants sont ceux qui les ont banalisé dans la vraie vie. Bref les fictions permettent les discriminations et les entretiennent. Ca n'a pas de sens de dire que les romans n'ont pas de lien avec la vie réelle

C'est bien ce que je craignais.
Quand on n'est plus capable de faire la part des choses entre la fiction et la réalité, c'est là qu'il y a un véritable problème.
Penser qu'un roman de SF avec des hommes verts a un lien avec la réalité  Rolling Eyes

Si tu es aussi d'accord avec cette action (réelle dans la vraie vie)

"L'exemple qui m'a le plus marqué, est quand j'ai entendu que l'on voulait réécrire la fin de la Belle au bois dormant au prétexte que le baiser que lui donne le Prince charmant pour la réveiller n'est pas consenti !!!"

Si tu approuves ça, alors, c'est vrai, Mon temps est venu, il faut croire.
Effectivement, je n'ai plus rien à faire dans cette société.
Je plains les génération à venir et les plus jeunes d'entre vous.
Je n'aurais pas aimé être jeune aujourd'hui.
Quel gâchis !

Je vous souhaite quand même d'être heureux.
Mais c'est pas gagné.
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Ce mépris n'est franchement pas nécessaire Rolling Eyes Faut savoir voir au-delà de son point de vue
 
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Tintin au Congo est vendu à l'étranger avec un disclaimer.
Les Schtroumpfs noirs s'appelle aux Etats-Unis "les Schtroumpfs violets".
Et cette année, "10 petits nègres" a changé de titre, presque 80 ans après que l'Angleterre ait fait de même, avec l'aval de l'autrice. Qui trahissait l'oeuvre ? L'autrice ou l'éditeur français ?

La belle au bois dormant a été écrit au 18ème siècle... peut-être au 17ème, j'ai pas les sources.
C'est peut-être bien quand on le partage avec les enfants de faire un rappel que tripoter quelqu'un dans son sommeil c'est pas rigolo, c'est au mieux : déplacé ; au pire : une agression.

Y'a des versions antérieures des contes qui ont été supprimées/réécrites au fil des époques, genre les sœurs de cendrillon qui se mutilent pour enfiler la pantoufle de vair et des oiseaux qui leurs picorent les orbites  jusqu'à leur crever les yeux ensuite. Ça te dérange que ça ait été censuré ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

Alors sinon, parce que ne pas croire tout ce qu'on entend sur CNews c'est important, cette histoire de "la belle au bois dormant" c'est une intox.

Déjà, c'était Blanche Neige (soyons précis, si on veut s'indigner)
Ensuite, "on veut réécrire la fin au prétexte que"... déjà, qui est "on" ? Des éminences grises ? Des reptiliens ? des féministes LGBT BLM cachées dans ses sous-sols qui travaillent à émasculer tous les hommes ?

Personne ne "veut réécrire". La droite et l'extrême droite (Le point, le Figaro, Robert Ménard...) ont monté en épingle un article très local à San Francisco rédigé par deux journalistes qui commentaient une attraction dans un parc Disneyland (on est loin d'un travail de sape à l'échelle internationale), criant au loup et à la censure alors que bon, le propos d'origine est quand même autrement moins ambitieux.
Enfin, et je t'invite à militer contre cette scandaleuse trahison culturelle, Disney a ajouté dans un conte allemand un baiser qui n'y était pas à l'origine. "Dans le texte publié en 1812, les serviteurs du prince transportent le cercueil de Blanche-Neige et trébuchent sur une racine. La secousse provoquée expulse un morceau de pomme coincé dans la gorge de l'héroïne, ce qui lui permet de se réveiller. Le baiser est donc une création de Disney en 1937".

Sinon pour parler de la belle au bois dormant, tiens, un article. Ça dit qu'en effet, une femme en Angleterre a twitté un jour que ce baiser non-consenti, c'était pas génial.
Pas de quoi paniquer, je crois. Cette femme et son twitt n'ont pas encore fait vasciller Disney.
Disney qui d'ailleurs a un vrai problème de clichés racistes dans ses oeuvres, et pas que des vieilleries. Ça, c'est en cours d'étude, ils sont en train de revenir dessus.

Qui veut abattre son chien l'accuse d'avoir la rage... Salauds de "on" qui veulent censurer nos contes ancestraux !
Ouais, ou pas vraiment, hein. Mais visiblement, s'offusquer pour rien et se victimiser, c'est pas l'apanage des "on".

Citation :
Effectivement, je n'ai plus rien à faire dans cette société.
Je plains les génération à venir et les plus jeunes d'entre vous.
Je n'aurais pas aimé être jeune aujourd'hui.
Quel gâchis !

Je vous souhaite quand même d'être heureux.
Mais c'est pas gagné.
Ok boomer.  Les clichés dans une histoire - Page 3 1f60f

Et donc un roman véhiculant des clichés grossophobes, racistes, sexistes, validistes ou autres oppressions (y'a plétore), personne n'interdira à son auteur·ice de l'écrire. Mais faudra pas qu'il ou elle s'étonne si des critiques, et une frange du lectorat, l'épinglent à ce sujet.
On peut écrire Ya bon banania, mais après faut avoir envie d'assumer. Et si c'était pas le projet (d'assumer) alors c'est pertinent de se demander si on peut pas faire autrement. Ça demande un peu plus de boulot, mais un futur Goncourt, ça ne se gagne pas en étant paresseux, ni médiocre.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez En ligne
 
   
    
                         
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 Les clichés dans une histoire

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