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 Acanthe

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Noxer  /  Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen !


à la recherche d'Acanthe
récit d'une enquête

donnez vos indices ici : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t53375-indices-pour-noxer-et-acanthe
https://letombeaudespaquerettes.wordpress.com/
 
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Noxer  /  Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen !


Je n'ai pas d'images d'Acanthe. Je n'ai
que la poésie, et la douceur
du chat noir. Le corps d'Acanthe
se dessine quelque part
dans un lieu que je n'atteins pas.
Le corps d'Acanthe est une robe
que l'on a retournée et enfilée
dans le geste imprécis de l'intime.
Je n'ai pas d'images d'Acanthe, je
n'ai que des gestes imprécis
que je suis du regard
vers après vers.
Mon enquête, la voici :
55 poèmes pour répéter
tel un acteur, ou un amant
les gestes traversants
du poème et de son envers,
et par le geste, trouver
le chemin du geste en moi
et le geste du chemin
car c'est là, dans l'envers
et l'endroit des choses
que je trouverai
Acanthe.
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Comme Pasiphae, j'écris directement
sur le forum, mes doigts tapent sur le clavier
sûrement, et leur tâche accomplie, se recroquevillent
sur mon torse, le poignet cassé, le dos des doigts touchant
mes pectoraux, mes mains formant deux "c" qui cherchent à se joindre.
Je suis couché et j'écris. J'attends d'avoir formulé
l'idée entière avant de l'écrire, puis je l'étends
ou je la raccourcis, à mesure que mon idée
change lorsque je la vois prendre forme.
Je relis les poèmes du Mémorial, avec cette pensée
qu'ils ont été écrits avec les mêmes doigts
recroquevillés sur le même torse.
Le geste d'écrire n'a pas de doigts
ou alors, des milliers, comme le ciel
agiterait sa main, un soir de pleine lune.
Le geste d'écrire n'a pas de corps, mes mains
se posent sur le clavier, s'arrêtent, immobiles,
se remettent en mouvement, et je les oublient
le geste d'écrire n'est pas un geste que l'on accomplit
c'est un geste qui parcourt notre corps
à intervalles irréguliers, car son lieu
est l'oubli. Sur mes doigts, sur mon torse
sa chaleur, nulle trace d'Acanthe. Le geste
et son corps n'appartient pas à mon corps
et son geste. J'écris. Sur mes doigts
sur mon torse, sa chaleur, il y a mon cœur qui bat.
Je ne sais pas tirer de conclusions quant à la trace de mon existence.
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Acanthe est apparue il y a six cent
cinquante sept jours. Elle a écrit
quarante cinq poèmes en trente cinq
jours. Sur les traces objectives d'Acanthe
il y a des chiffres, des messages bien concrets
et des informations informelles que moi seul détient.
Acanthe n'est pas réductible à ces informations ; Acanthe
n'est pas réductible à sa présentation ; Acanthe n'est pas réductible
aux commentaires que l'on en fait ; Acanthe n'est pas réductible à sa poésie.
Si l'on voudrait dresser un portrait objectiviste d'Acanthe,
on s'emmerderait ferme. L'espace où se trouve
Acanthe est un espace littéraire non défini
qui se dérobe à l'analyse objective
tout en la suscitant. Mais l'espace
où s'est trouvé Acanthe
est aussi l'espace
où j'ai vécu
par le corps
ou par les mots.
Dans son premier poème,
la sensation qu'Acanthe ressent
est la même que celle que j'ai ressentie,
un jour, attendant mon train à la gare de Nanterre
université, sur un banc en plastique. Il n'y avait pas
de banc en pierre ; la gare n'était pas vraiment
déserte ; la pluie était très
légère. Le vingt février deux mille dix huit,
elle réécrit son poème, dans son espace de commentaires,
suite à un commentaire de Brutu, qui lui reprochait
l'utilisation de figures poétiques lyriques
telle que le banc en pierre, la gare
déserte, la pluie légère.
Sa réécriture
transforme ces figures
ou bien les retourne ironiquement
et l'ironie n'est pas tellement qu'elle puisse
jouer avec les figures poétiques en y donnant le même
sens, mais plutôt qu'elle a su intégrer la réalité de mon vécu
avec cette posture-là que cette réalité importe peu ;
qu'elle puisse s'affirmer par delà les figures
poétiques, et par delà la réalité objective
des choses et des événements. Et il me
semble arriver à la conclusion que,
s'il me faut chercher Acanthe,
ce n'est pas dans mon vécu
que je la trouverai.
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Malte Laurids Brigge

Si mes vers étaient vraiment des vers
ils parleraient de choses bien précises
que j'aurais vécues et qui en moi auraient
vécu, si mes vers étaient vraiment des vers
ces choses-là vivraient d'avoir vécu, et leur vécu
serait tel qu'éternellement ces choses sembleraient
des choses que l'on aurait perdues alors que l'on trouverait
bel et bien en nous l'existence de ces choses sur le mode de leur
disparition. Si mes vers étaient vraiment des vers,
ils seraient eux-mêmes des choses vécues
qui en moi auraient vécu, si mes vers
étaient vraiment des vers, eux-mêmes
vivraient d'avoir vécu, et leur vécu
serait de disparaître éternellement,
mais mes vers ne sont pas des vers car
mes vers vivent ailleurs d'avoir vécu en moi,
mes vers vivent ailleurs d'avoir vécu en moi.
Rainer ! Je ne veux plus être poète
Rainer, écoute mon cœur Rainer,
tu le sais, surnuméraire est
mon existence Rainer,
Rainer, je ne veux plus
vivre d'avoir vécu
en moi ailleurs
qu'en moi.
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J'écris. Acanthe n'est pas si loin, elle est même toute proche. J'écris ; je me regarde écrire. Je passe en revue mes idées de poèmes que j'ai perdues, je passe en revue leur souvenir incomplet, leurs bribes de vers, je refais le chemin de leur réflexion sans succès. Parmi ces idées il y a :

Lorsque je marche en ville

Lorsque je marche en ville,
je ne marche pas en moi
mais à travers moi, lorsque
je marche en ville, je m'étends
dans l'espace, mais mes pieds
ne foulent pas l'étendue
de ma conscience ; ce
n'est pas en moi que je marche.
Lorsque je marche en ville,
c'est à travers moi que je marche
comme l'on passerait à travers
un voile invisible à chaque instant,
une pellicule du réel qui serait le réel
c'est à dire moi, partout où je vais.
Lorsque je marche en ville,
je me rencontre, entier,
comme je rencontre les visages
des passant.e.s, qui semblent être
d'une manière qu'on ne les pensent pas
être d'une autre façon ; lorsque je marche
en ville, je traverse les photographies infinies
de la réalité ; lorsque je marche en ville,
j'ai conscience que c'est moi que je traverse
car lorsque je ferme les yeux en marchant
je traverse encore les photographies de ma pensée,
lorsque je marche en ville, je me sens étranger
à moi-même ; je me rencontre pour la première
fois, à chaque fois, car lorsque je marche en ville,
je me poursuis moi-même, sans jamais m'atteindre.
Lorsque je marche en ville, et que je vois mon ombre,
je me demande, qui, de moi, ou de mon photographe,
est l'ombre de l'autre.

Je termine d'écrire ; l'idée a fait le chemin de son évocation. Elle existe désormais ainsi, elle n'est plus idée. Mon idée aurait pu engendrer un meilleur poème, sans doute. L'idée de mon poème, à l'instar de ma conscience lorsque je marche en ville, se rencontre elle-même lorsqu'elle commence son existence. Je ne sais si l'idée que j'avais au départ est la même que l'idée qui nous est donnée dans le poème ; et pourtant, elle ne pourrait être autre.
Vois, Acanthe, comme nous vivons dans l'ombre des choses, et combien cette ombre est la nôtre : pourtant, quand elle s'étend en nous, on s'accroche à elle, on la parcourt, on en fait le tour, et puis, fatigués, on s'arrête, et l'on voit alors, que toute chose prend la forme humaine de notre souffle ; Vois, Acanthe, comme ma recherche est vaine. Pourtant, il me semble parfois t'apercevoir... marchant au devant de toi-même... mais tout de suite, le regard que tu jettes en arrière étend l'ombre de mon regard qui se jette vers toi ; ô Eurydice, c'est toi qui me guides, et c'est moi que tu perds.
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Le gardeur de troupeaux

J'aurais aimé être le gardeur de troupeaux,
et en écrivant ceci je sais que je ne le suis pas
car je suis qui je suis, et mon existence
n'est pas ailleurs qu'en moi, mais si
j'étais qui je suis, si mon existence
était en moi, alors je n'aurais pas besoin
d'écrire j'aurais aimé d'être le gardeur
de troupeaux, car je serais comme lui,
c'est à dire différent de lui, c'est à dire
moi-même. Il me semble vivre
de ne pas être ce que je suis ;
toujours je me tends vers les choses,
et les êtres, dans une solitude égale
à l'incapacité de mon être à se retirer
seul, en soi. Il me semble écrire
des poèmes qui se ressemblent
tous ; je tourne en rond autour
de moi-même, qui ne suis
qu'un rond autour de moi-même.
Pourtant... il y a dans le lieu du poème
une présence concrète. Quand j'écris
je sais que quelque chose est, quelqu'un...
existe. J'écris avec cette fausse consolation
de me dire que ce quelqu'un est moi, quelque part,
quelque chose en moi, existe ici. Et je ne sais pas alors
quelle différence il y a entre chercher la présence d'Acanthe
et chercher ma propre présence, et cela me terrifie de penser
que l'écriture ne sert à rien d'autre qu'à me consoler, comme l'on
se console avec un couteau qui tranche taillade et coupe fait couler le sang,
car ce n'est pas la poésie que l'on violente, la poésie ne saigne pas la poésie
nous console de pouvoir vivre et crever la poésie est le lieu du suicide permanent
cela me terrifie.
Je ne sais pas pourquoi
j'écris de telles choses, je ne sais
plus pourquoi j'écris.
Je suis terrifié.
Demain peut-être
la poésie ira
mieux.
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Parfois j'ai le sentiment que ma recherche tue Acanthe, que chaque poème efface un peu plus ce qu'il reste d'elle en moi, et peut-être ce que je cherche à faire ici n'est pas de trouver quelqu'un, quelque chose, en moi, mais au contraire chasser en dehors chaque trace et chaque indice, les supprimer comme un voleur après son crime, et poème par poème, éteindre la présence d'Acanthe, sa nébuleuse, pour que son existence soit en un devenir que je ne connais pas. La poésie est un crime que je commets contre ma propre existence ; et je me demande si ce que je cherche n'est pas une justification à l'impossibilité du pardon. Y réfléchir m'ennuie désormais. Demain peut-être la poésie ira mieux.
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J'ai envie d'écrire. Il y a quelque chose autour de moi que je n'arrive pas à saisir, un sentiment de vide et de plénitude, aujourd'hui j'ai rangé mon appartement, j'ai rangé mes cours, j'ai tout remis à sa place. Je suis assis sur mon lit, je suis assis sur ma chaise ; je bouge et rien ne bouge. J'aimerais me ranger et me poser quelque part comme sur une étagère ; je suis insatisfait de la satisfaction d'être ici qui me menace, car je ne sais pas quoi en faire. Être étranger à mon bonheur est une tristesse que je redécouvre sans joie ni peine. Un jour j'ai écrit : il faut écrire quand les choses sont et que nous savons qu'elles sont. Alors j'écris sans joie ni peine ; il me semble savoir que je suis ici, sans joie ni peine. Dire que rien ne se passe n'ajoute rien au poème. Rien ne se passe. Écrire me console ; rien ne se passe, ce n'est pas si grave. Rien ne se passe dans ma poésie. Pourtant, quand je pense à ces poèmes que j'ai écrit, j'ai l'étrange nostalgie d'avoir un jour été quelqu'un que je ne suis plus. J'ai envie d'écrire ; j'écris. Rien ne se passe dans ma poésie. Je confonds en un sentiment le doute et l'espoir que se fige ici, sans joie ni peine, le sentiment de savoir que j'existe ainsi, sans joie ni peine. Sans joie ni peine, j'écris avec un geste pour ma pudeur ; rien ne se passe, rien ne bouge et rien ne se fige. Dans le monde comme dans le poème, les choses ne sont jamais pleines. Je parle d'existence pour parler de son oubli. J'ai envie d'écrire. Seul se fige mon geste, tendu vers un oubli que je ne connais pas encore.
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Plus j'écris et moins j'ai le sentiment que mon écriture m'appartient ; je rêve d'un mutisme en même temps que je le redoute. Écrire sur l'écriture me lasse, et pourtant, elle me semble être la seule poésie possible qui puisse raconter mon doute et mon effroi face à tout ce que la poésie n'est pas. Je me demande parfois pourquoi je continue à lutter contre moi-même, à tourner autour de ma conscience, comme un chien tente de mordre le bout de sa queue. Quand le jeu est terminé, je fais semblant de me reposer, et de montrer qu'en réalité ce n'était qu'un jeu et que je suis un et indivisible. Mais le jeu, en réalité, ne s'arrête jamais. J'écris avec le regret d'être entier, et l'espoir de l'être ; il y a sûrement là un bonheur que je n'atteins pas. Mon désir d'écrire ressemble à la nostalgie de l'enfance ; retrouver en un lieu un être que je n'ai jamais été, dans un corps qui n'est plus le mien. Écrire est devenu une habitude de pensée, et je ne sais plus ressentir la douleur de ma propre séparation. La poésie est un deuil inachevé - il me semble toujours me tenir au seuil du pardon. Il n'y a rien à en conclure et les grandes phrases sont pompeuses. Demain peut-être, la poésie ira mieux.
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La poésie ira mieux et sera belle. Je m'en veux d'en douter, et je m'en veux de ne pas faire de ce doute une force, comme Acanthe. J'ai beau avoir essayé de l'imiter, de reprendre ses thèmes, son écriture, sa voix, nous sommes différents. Elle possède une force que je n'ai pas, et je ne crois plus tellement en l'explication de notre différence de genre. Je ne suis pas femme quand j'écris, et je ne fais pas non plus la performance immédiate d'une féminité. Nous sommes exactement semblables dans l'écriture, mais il se pourrait que l'on soit exactement dissemblables ; car l'incertitude de mon identité est ce qui la constitue - l'incertitude de cette certitude est ce qui la constitue. Il se pourrait qu'Acanthe possède des certitudes que je ne connais pas encore, et que je reconnaîtrai a posteriori. La poésie et les commentaires qu'on en fait se ressemblent dans leur échec de pouvoir se saisir comme chose pensée et non comme pensant. Je ne sais pas si les choses qui nous touchent dans la poésie sont des certitudes ou des incertitudes, des êtres étant êtres ou des êtres étant, je ne sais pas la différence entre une chose et son existence. J'ai pu dire beaucoup de choses différentes sur la poésie et sur l'existence des choses et des êtres qu'elle suscite ; je me demande aujourd'hui si, en fin de compte, je n'ai fait que répéter la même chose sous des variations de langage. Je ne sais pas en tirer de tristesse ou de lassitude. Je ne crois plus en la poésie, mais aux personnes qui la pratiquent ; peut-être ne sais-je tout simplement pas m'avouer heureux d'écrire. Acanthe disait : la poésie sera belle. Je ne sais pas ce que sera la poésie. Peut-être, seulement, ira-t-elle mieux demain.
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Je suis de moins en moins convaincu par ce que j'écris, et je doute que ce soit intéressant de le dire. J'ai bien envie de tout abandonner ici, et de laisser ce fil mort ; l'euphorie première de ma quête et de ma recherche semble s'être lentement éteinte sous le poids de ses échecs. L'échec qui devrait signifier la fin, signifie pour la poésie autre chose, qui n'est pas seulement le début, l'origine, la cause, mais aussi ce qui la parcourt. Cela je l'ai déjà dit il y a trois ans déjà alors que je commençais seulement à écrire vraiment. Mais il y a trois ans, Acanthe n'existait pas, ni sa possibilité ; la possibilité de ne pas tenir compte de cet échec - d'écrire, librement. Écrire librement est sans doute un fantasme que j'invente. Acanthe l'est peut-être aussi. Pourtant c'est un fantasme auquel je m'accroche, car il me semble atteindre dans ce fantasme une existence qui n'est pas la mienne. Pouvoir me dire, vraiment, Je est un autre, et rencontrer cet autre. Il y a aussi dans ce fantasme une consolation, celle de se dire : la poésie est ici ailleurs. Peut-être que le seul engouement pour la poésie qui me reste est celui de partir à la rencontre de son être - résoudre quelque chose d'autre que la réalisation de mon existence. Je ne sais pas si je suis aussi pessimiste juste pour pouvoir dire, comme un gimmick : la poésie ira mieux demain.
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bref, il y a la poésie et blabla
bla. j'ai pas envie d'écrire j'ai
envie de rapper yo. yo. je me
souviens des sons des mots
des sauts de mon vers sous
les versets les versants c'est
sûr ma pensée c'était ça, ça
se déversait sans signifiants
sans vie ? sans doute ça sert
ça soulage la poésie au vers
au vers sage sans doute, ça
serre la poésie et son visage
s'insère, JE suis... JE sens... JE
ectétéra et que ces terres à
conscience de soi suicidées
suscitent encore le silence
de soi, je sais je ne sais pas
si c'est sensé de se faire ici
plaisir, ça sert à quoi à quoi
à quoi bon persiste et signe
Noxer, Noxer, Nox, pseudo
poésie pseudo poète c'est
sûr ça singe la facilité facile
facile soumission de soi -
même, s'observer observer,
penser à se penser, simuler
la poésie s'asseoir au centre
de ses sensations oui ah ce
mensonge mes sensations
et ses sensations, poétesse
poète on ne s'en sort PAS
seul, les souvenirs s'aban
donnent à. Rainer MARIA
ni les si ni les sons ne sont
vraiment des vers, Laurids,
dessine moi un poème. ma
sturbation masses-tu robe
au bas assis on ne sait pas,
l'eau ride, des cygnes, moi
impôt aime. L'OR HIDEUX
SIGNE MAUX A UN POEME.
ma suture bat si on ne sai
gne pas. c'est sa blessure
Noxer, c'est sa blessure,
Acanthe éclaboussée,
c'est sa blessure, su
ture ne saigne pas
la poésie ne sait
pas les sons les
si, les pensées
dépassées
ça s'arr
ça s'arr
ça s'arrête.
yo. yo. je rappe
les oiseaux se taisent.
noxo puccino.
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