Nous savons qu’il y a une chose à résoudre. En vérité cela fait bien longtemps que nous le savons, comme l’écho d’un texte ancien. La chose, nous ne l’avons pas trouvée ou plutôt si : à plusieurs reprises nous avons croisé sa route et elle nous a glissé entre les doigts. Ces quelques fois, nous avons ressenti une joie immense et sans fard. Nous savons aujourd’hui que nous ne désirons qu’une Chose, c’est elle, et que toute notre énergie devra être dirigée à sa poursuite. Contrairement à nos tentatives précédentes, nous opterons pour une méthode méthodique : afin d'être  certain de poursuivre la bonne direction, nous ferons ici le récit de notre tourmente, qui ne pourra être apaisé une fois seulement que nous L’aurons trouvée. Cette tourmente pensons-nous, est la plaie à panser et la raison de notre quête. Tant que les ingrédients de l’onguent ne seront pas réunis dans leur posologie exacte, nous ne connaîtrons pas la paix.


Preuves : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t53383-preuves#1050142

55. On a trouvé des signes d’elle partout dans les rues. Faut-il compter parmi eux les indices n-1, les voix des femmes en colère et la dépression hivernale, la tempête avant le calme ? Nous prenons le parti d’élargir le champ de notre vigilance.
Souvenirs de la balade en vélo tout à l’heure : des chiens gambadants seuls, un enfant pédalant son petit vélo, le vent dans les arbres, le vent dans la ville, la bibliothèque municipale

54. Il y a une personne qui détient le secret de cette chose que nous ne cherchons pas, car elle est partout en même temps, mais dont nous souhaitons répéter l'occurence en nous-même. Il y en a même plusieurs, de ces personnes, mais récemment j'ai rencontré à nouveau un de ces spécimens magnifique. Cette personne a un nom, elle s'appelle Diane. Quand Diane marche dans la rue, les électrons dansent autour d'elle. Quand Diane pose sa tête sur son poing, des anges se reposent sur ses épaules et soupirent. Diane semble nous dire qu'il est inutile de se forcer pour que la chose reste en nous et s'y plaise. Il y a comme un équilibre secret qui vient lui dresser un lit à son goût. Faut-il partager le lit de Diane pour s'imprégner ainsi de tout ces beaux électrons, comme on vient partager le microbiote de nos compagnons de symbiose ? peut-être

53. exhumation d'un cahier  d'allure étrange, comme un soleil barré d'un bout de scotch noir.
"il y a des signes intentionnels
           des signes inintentionnels
oubliés le long des autoroutes et des gouttières
et ceux qui nous échappent le long
des vagues électromagnétiques,
de nos cerveaux
constitués de la boîte crânienne
et de la colonne vertébrale
et de ce qu'elles contiennent
soit :
le système nerveux central
et son réseau de nerfs, neurones,
sensoriels et moteurs

Aristote a dit qu'il y a trois types de discours : la poésie, (...) et la réthorique
Sa pensée a transcendé le genre humain et même celle de Dieu en tant que mot

et Spinoza"


last vision of today
Samir en corps à corps avec Rayane
se demande lequel des deux est le plus beau

51. comme par hasard je ne me bats jamais avec R., peut-être que le dieu de la bagarre attend le bon moment. En attendant j'ai pris plus de coups que j'en ai donné, mais tout se passe comme sur des roulettes

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notes
empathie artificielle
pinocchio
oriza hinata
et la théorie de la vallée dérangeante

50. Signes d’amour
- hier en classe des papillons sont apparus sans raison dans mon ventre et ils papillonnaient sans raison, comme ça, et j’ai pensé à lui - ça faisait des années que je n’avais pas ressenti les papillons
- il a rit alors que ce que je venais de dire n’était pas drôle

49. Je me souviens de la petite maison sur la rocade nord, près du courtepaille. La plus jolie des lumières la traversait et le citronnier et les autres plantes de Marie. C’est comme si elle n’avait jamais existé cette petite maison avec la caravane à côté et Jazz, le grand cheval blanc et Papillon, l’âne qui fait peur. C’est comme si
Elle n’avait jamais existé,
Et tout ces gens ont disparus
Pourtant il y a comme un souvenir
Avec François qui rentre et qui sort
Ramène des trucs du Super U à côté
Et lui aussi traversé de toute la lumière
Je ne sais pas dire si tout cela a existé

48. Echantillons

47. dans le petit cahier jaune, nous avons encore lu
"il faut arriver à une expression nuancée de nos idées pour admettre qu'elles soient vraies
ainsi puis-je affirmer : il faut composer avec les autres. personne n'est parfait et nous ne pouvons saisir leur idéal qu'à la lueur de cette vérité. en particulier dans les moments où, par frustration ou par ennui leur être nous semble réduit dans sa texture. certain.e.s ont des idéaux plus inatteignables que d'autre, si bien que cette façon d'être (frustré, ennuyé) nous paraît chez eux plus fréquente. mais peut être qu'en eux se déroule un travail invisible, un ouvrage de silence, qui cherche à résoudre le monde. de là puis-je affirmer encore : souvent nous méconnaissons l'autre, et lui attribuons des intentions qui ne l'ont peut être jamais traversé.
L'ombre du nuage me transperce d'eau glacée, puis s'en va et tout est oublié. Si elle revient je ne lui en tiendrais pas rancune.

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46. Paix retrouvée. Le déluge passé, elle a percé dans mon rêve dans un coin du mur. Bientôt je connaîtrais son secret.