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 Noxer

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Acanthe
   
    Féminin
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Acanthe  /  Clochard céleste


En-quête sauvage


J'imagine Noxer en robe à fleurs Noxer
en robe à fleurs. Je livre ici mon en
quête, je livre ici mon enquête
sauvage. Cesàrea, je t'ai trouvée
lorsque je me suis trouvée un soir
seule en moi-même. Ce que je cherche
n'est pas une personne. Ce que je
cherche n'est pas un poète. Ce que
je cherche n'est pas ici, en moi. Ce
que je cherche me cherche peut-être.
J'imagine Noxer en robe à fleurs, Noxer
en robe à fleurs. Pendant que j'imagine
Noxer en robe à fleurs, ce que je cherche
se retourne en moi, comme la poétesse
retourne sa robe avant de l'enfiler.
J'imagine Noxer retourner sa robe.
Ce que je cherche n'est pas ici
dans le poème ; mon enquête,
mes poèmes, ma robe, je les retourne
car c'est là que je cherche
car c'est là que je cherche.
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


Ce que je ne sais pas

Ce que je ne sais pas tisse sa toile
invisible. Sa toile est un espace
indicible. Ce qui s'étend s'étend
immobile. Ce que je ne sais pas
respire sans souffle, ce que je
ne sais pas n'est pas ce que
j'ignore, ce que je ne sais pas
est là bien en moi, tisse sa toile
invincible, touche la cible, touche la
Bible, ce que je ne sais pas demeure
mystible, ouvre l'idée au sen
sible. Je sens que je ne sais pas
sentir ce que je ne sais pas. Ce
que je ne sais pas me forge et
me soutient comme un tronc.
Les branches de ce que je ne sais pas
n'existent peut-être pas ; si elles existent
ces branches-là portent ce que je sais ; ce que
je sais bruisse au gré du vent.
Je ne suis pas réductible à ce que je sais
ni à ce que je ne sais pas. Je regarde
autour de moi en moi, mon regard
pose sa pensée, ma pensée vient à
mon regard. Ce que je ne sais pas
est l'espace dans lequel je ne suis pas
et qui me permet d'être ce que je suis.
Ce que je ne sais pas ne se sépare pas
de ce que je sais. Je possède en moi
un pays qui renferme en lui d'autres pays
un espace qui en élargit d'autres. L'ensemble
de ce que je suis bat son cœur.
Ce que je ne sais pas me console
d'être ce que je ne sais pas ;
ce que je ne sais pas
fait de celle que je suis
et de celle que je ne suis pas
celle, qui, tranquillement,
devient.
 
Acanthe
   
    Féminin
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Acanthe  /  Clochard céleste


La poésie

La poésie, on l'écrit, on la lit
la poésie, on l'aime
la poésie, on en parle
la poésie, on la commente
la poésie, on la relit
la poésie, on se demande
la poésie, on se questionne
la poésie, on en doute
la poésie, on la pense
la poésie, on l'aime moins
la poésie, on la hait
la poésie, on la déteste
la poésie, on la torture l
a poésie, on la violente la
poésie on la violente la po
ésie on la charcute la poésie
on l'écrit encore la poésie on
plante un vers comme un couteau
dans la poésie on plante un couteau
la poésie un couteau on la sacrifie la
poésie on arrache son cœur la poésie
son cœur existe-t-il ? on l'arrache quand
même la poésie on a les sourcils froncés
la poésie on en fait des poèmes froissés la
poésie on est tentés d'écrire en lettres capitales :
LA POESIE, on hurle ton néant en toutes lettres CAPI
tales, la poésie condamnée à la peine de mort, COUPEZ
COUPEZ la tête la poésie coupez-la en son centre il y a un poète
il y a un poète il y a un poète il y a un poète il y a un poète il y a un poète
il y a un poète, embrassez-le et tuez-le. La poésie vous y voilà, la poésie on
y est, la poésie on la recoud sur notre corps, la poésie on se l'enveloppe
la poésie on est à l'intérieur, la poésie, on y hiberne, c'est un œuf, la
poésie on va y naître, la poésie, on n'y vit pas encore, la poésie
sent la mort ; il y a un cadavre dans la poésie, on sent la poé
sie la poésie sent la mort, on va naître, la poésie craque
ce sont des ossements qui craquent, ce sont des os,
des os, CRAC ! La poésie on y surgit, CRAC !
CRAC ! CRAC ! CRAC !
...
cr
cr
cr
crac, crac, etc.
La poésie, on ne la prend pas au sérieux
la poésie, on ne la comprends pas, la poésie
on y naît poétesse dans un grand crac la poésie
on y devient quelque chose en devenir perpétuel
qui n'est pas un poète, ni une poétesse, la poésie
on l'écrit, on la lit, on en parle. Tout ce qu'on fait de
la poésie, on l'écrit, on le lit, on en parle, on le commente :
nul, bien, intéressant, idiot. Pendant qu'on écrit la poésie,
qu'on lit la poésie, qu'on parle de la poésie, qu'on commente la poésie,
la poésie est partie ailleurs
nous hanter ici
avec un grand
crac un grand
crac un grand
CRAC !
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


Ma pudeur

J'ai parfois envie de mourir sans raison
c'est comme ça. Je ne le dis pas aux autres
c'est comme ça, c'est quelque chose que je
partage avec moi-même comme à quelqu'un
d'étranger ; c'est comme ça, c'est ainsi, ma pudeur
pose ses yeux de couteau sur moi, c'est comme ça,
ma pudeur est douce-amère, tendresse, son humeur,
c'est comme ça, ma douleur douce-amère, tristesse, ma pudeur
la frousse amère de mon corps, détresse, la peur de ma mère, c'est
comme ça, parfois, la mort se presse contre moi, pendant des heures,
seule avec ma pudeur, souvenir noir de mes pleurs, alors douce-amère
ma pudeur, elle tient mon corps entre ses doigts, caresse sa lame, prière
accomplie en soi, c'est comme ça, les heures me dévorent de leur savoir
leur saveur de mort, mon cœur entre ses voix, confesse son désespoir,
c'est ainsi, parfois, ma pudeur dessine sa foi, croit en moi, blesse le
soir, ma sœur, c'est comme ça, tresse ma peur entre ses doigts,
parfois, signe son odeur de sueur froide, roide, ma peau, ses
pores, son amour, tueur, ma pudeur tisse le jour sur la nuit
de mon corps, les racines d'une fleur, l'effort qui me pousse
à éclore, clore l'or de ma rougeur, racle et crisse l'ennemi
c'est comme ça, ma pudeur, je la suis broyer son ombre,
mon effroi qui dort, son détroit en moi qui meurt, moi,
un cœur, deux cris, trois couleurs de chaleur en moi,
moi, c'est comme ça, ma pudeur se meurt alors que
je crois que je pleure, mes torts, leur terreur, ma
pudeur se tient à la porte, des heures, ma pu
deur se tient à la porte des heures, ma pud
eur se clôt, c'est comme ça, je ne suis pas
morte, bat mon cœur, débat mon père
ma mère et sa peur, parfois, décime
mes envies de mourir, sans raison,
la mort, douce-amère, en moi,
à sa cime la mémoire de ma
pudeur, avoir la douleur de
son amour, douce-amère
ma solitude douce-amèr
e, douce-amère, ma sol
itude, douce-amère,
c'est comme ça,
douce-amère,
la chute de
Noxer, le
métro tr
op près,
les gens
qui rega
rdent,
parf
ois,
les
mots
leur douleur
j'implore le pardon
de ma pudeur.
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


Lorsque je marche en ville

Lorsque je marche en ville,
je pose mon regard sur ma pensée
qui pose son regard sans yeux sur le mien.
Lorsque je marche en ville, ma
conscience flotte autour de moi
dans l'espace indéfini dans lequel
je regarde ma pensée qui me regarde
et la circonférence de nos distances
forme ce cercle de sensations sans milieu
où je trône sans pouvoir m'atteindre ;
lorsque je marche en ville, je ne marche pas
en moi, ni au travers de moi ; lorsque je marche
en ville, je suis en chemin avec moi-même
vers moi-même sans jamais me
rencontrer, lorsque je marche en ville,
je ne suis pas une chose en chemin,
mais plutôt le chemin lui-même
se traçant dans le temps
de mon regard posé
sur ma pensée
qui me regarde.
Lorsque je marche en ville,
je ne marche pas au devant de moi,
je ne marche pas en moi, ni à travers moi,
je ne marche pas dans le souvenir de mes pas,
lorsque je marche en ville, partout où je marche,
je porte en moi mon regard, et mon regard marche en moi,
car lorsque je marche en ville,
je marche sereine dans la terreur
de ne pas savoir si ma conscience
est entière sans cœur ou bien
n'est qu'un vide qui respire.
Lorsque je marche en ville,
tout ce que je suis
et ce que je ne suis pas
marche avec moi. Lorsque
je marche en ville,
c'est... lorsque je
marche en ville...
lorsque... je
marche...
pardon.
Je...
Lorsque je marche en ville,
...
j'existe dans le chemin
que les pas de ma conscience
n'atteignent pas.
Ô... ô, Eurydice...
Orphée... je ne sais plus
qui je suis. Je me retourne
vers vous, et ne vois que moi...
Je me retourne vers moi... En moi...
et j'attends, j'attends dix mille ans
que vienne enfin la douleur
de ma condamnation.
Ô, Orphée...
Eurydice...
ô...
...
Cesàrea...?
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


De l'oubli sans exagérer

J'ai perdu dans le déluge des jours
l'immensité de l'océan - comment
retrouver la botte de foin avec
la trace des aiguilles sur ma peau
pour seule horloge ? Je me découvre
exister comme l'on découvre enfant
que l'on respire pour la première fois
sous la couette, et que notre cœur
hésite à battre, dans un étonnement
animal, qui se retrouve face à son reflet.
Mes consolations ne se balancent plus
à la pendule de ma conscience. Je vis
comme un ciel sans cordes et sans
visages. Non, je ne suis pas triste.
Le souvenir de la douleur m'est refusé
et ma pudeur pleure ses cicatrices
disparues dans l'oubli. Ma joie
ne porte pas la couleur des heures,
ses doigts, sont-ils le vent ou le drapeau -
l'ondulation semble presque immobile.
Je retourne en moi - l'absence d'un lierre
qui grimpe à mon cœur. Avec patience,
je renoue les fils dispersés de ma mémoire -
avec amour, je crée des nœuds de douleur,
où mes peurs disparues viennent et meurent,
avec amour, je crée des nœuds de douleur,
car c'est ici que je demeure car c'est ici
que je demeure car c'est ici que je
demeure.
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


Je n'ai jamais

Je n'ai jamais été seule
en tant que poétesse -
il est vrai, je n'ai jamais
été seule. J'ai toujours joué,
comme une enfant
avec les figures de ceux
et celles que j'aime. Alice,
tu es là en moi, je joue avec
la force tranquille de tes images.
Esther, j'étends les espaces de ta
douleur. J'ai appris avec toi, Marie-Anais,
le pied sûr, le rythme de la marche intérieure,
le repos à l'horizon brumeux d'un lac artificiel.
Juliette, je n'ai plus peur. Julien, je t'aime.
Quand je doute de ce que j'écris, je vois Rémi
qui me dit qu'il faut s'amuser avec l'écriture ;
quand j'explore mes souvenirs, Damien est là
et fait résonner l'écho de nos âmes. Manon,
je regarde le trèfle avec ton regard, oh, hé,
hého Mathis, j'ai le cœur léger la musique
des mots ; Camille, c'est ta présence qui
console ma pudeur, Tibo, c'est grâce à
toi que j'écris pour vous. Le lierre qui
est en moi pousse sous les soins de
Marie, la poche où je range mes
secrets fut cousue par Charlotte,
Charlotte, es-tu le ciel ou la rivière
assise à ton bord, la plénitude paraît
une douceur qui vient du plus profond
de soi. J'aime parfois écrire avec Louis
et profiter de l'instant de mon geste ;
j'ai, avec Romain, la plus étroite
relation quand j'écris, et que ma
pensée déroule son existence
et fait le don de soi. Oh non,
je ne suis pas seule quand j'écris.
Je ne l'ai jamais été. Je préside l'assemblée
comme si c'était mon anniversaire.
Non, je ne suis pas seule,
chaque poème est une fête
aux allures de l'univers. Non,
je ne suis pas seule, pourtant...
Une solitude habite mes poèmes
comme les chambres habitent
des absences - j'ai de toi, Tedy
peut-être, cette solitude, cette
absence, et je ne sais pas si
je suis seule de n'être pas toi
ou si tu es seul de n'être pas moi.
Vois, comme cela n'a pas d'importance
je sais que nous savons tous deux
que nos poèmes se rencontrent
d'une solitude entière ; vois,
comme cela suffit pour s'aimer.
Mes ami.e.s sont tes ami.e.s
nous nous retrouvons ici
comme pour une grande fête,
oui, comme pour une grande fête.
Oh hé ! hého Mathis ! Mets la musique
plus fort ! C'est l'heure de danser ! Oh hé !
Tedy, hého ! On arrive ! La poésie sera belle,
et jaillira de ton cœur.
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


Si mes vers étaient vraiment des vers

Pour pouvoir écrire un seul vers il faut
simplement ouvrir son carnet, sa page word,
son topic Jeunes Ecrivains, et se mettre à écrire.
Je ne me moque pas de toi, Rainer,
mais la poésie n'est pas le lieu des voyages
que les choses accomplissent en nous. Noxer,
je ne me moque pas de toi, Noxer,
mais la poésie n'est pas le lieu de ton être
tu le sais alors pourquoi fais-tu semblant
d'y croire. Pour pouvoir écrire un seul vers
il faut pouvoir se dire : je vais écrire,
je vais accomplir le geste d'écrire,
je suis en train d'écrire ; j'écris
et c'est un grand bonheur.
Je crois que nous sommes toustes
heureux.ses d'écrire, même quand
je suis triste, et que je pleure alors
que j'écris, même quand mon cœur
se retourne sur lui-même, quand
mes pensées se plantent des couteaux
et me disent : écris, écris, tu ne sers à rien,
ce que tu fais est vain, écris, oui, parle de ces
choses, c'est bien, tu sais te montrer, tu sais
faire la poétesse tristou, ahahaha ! Pauvre de toi,
regarde comme tu es seule, comme tu as envie
qu'on te console, regarde comme tu t'agites
vers chaque consolation dans un effort
pathétique, regarde toi donc ! Je me
regarde et je lutte pour les oublier.
Je suis heureuse d'écrire, car écrire
c'est combattre mon malheur.
Pour pouvoir écrire un seul vers
il faut simplement ouvrir son carnet
sa page word, son topic Jeunes Ecrivains
et se mettre à écrire. Non, Rainer, non,
Noxer, je ne me moque pas de vous.
La poésie n'est pas le lieu des choses
et des êtres, la poésie est un lieu
que notre malheur jalouse
car il ne l'atteint pas.
Comme je me sens légère ! Rainer !
Noxer ! Je ne suis pas poétesse,
je suis Résistante, oh Rainer !
Cesàrea ! Je suis heureuse de te voir
aujourd'hui, vers après vers,
dans le Mexique brûlant
de mon amour.
 
Acanthe
   
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Acanthe  /  Clochard céleste


Si mes vers...

Écrire me rend heureuse, même
quand je n'ai pas d'histoires à raconter.
Mes poèmes sont des contes
que je découvre avec vous. Ou
peut-être, une pièce de théâtre
dont je joue tous les personnages.
Ou alors un roman - où il n'y aurait rien
d'autre que ma narration. Mes poèmes
sont tout sauf des poèmes, il me semble
que mes vers ne sont pas vraiment des vers,
peut-être alors suis-je seulement poétesse
d'être seule parmi mes histoires, mes contes
mes pièces de théâtre et mes romans, il me semble
que la poésie c'est aussi cela - habiter
sa solitude, et accueillir en elle
celle des autres.
Écrire me rend heureuse, même si
mon histoire ne vous intéresse pas
même si je bavarde trop, même si
ma poésie n'en est pas, j'écris -
pour vous, et cela me rend heureuse.
Peu importe la poésie - je demeure
poétesse d'être seule - peu importe
la solitude poétesse - je demeure
seule je demeure - peu importe
demeurer seule - je demeure
seule, poétesse - peu importe
être poétesse - je demeure
je demeure - peu importe
demeurer - je demeure
en vous - peu importe
seule - je demeure
poé - peu importe
tes - je demeure
se - peu importe
ce que je suis
ou demeure -
peu importe -
je suis heureuse d'être en vous
ce que vous êtes en moi.
 
   
    
                         
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 Noxer

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