Poème 0

LV-I.




Aigrelet, je cherche aigrette poétesse
au jour de l'azérole, les
laits sucrés-surelets et du talc au fesse.

Haut-tertre, BaBao Cha n'est pas né, les  
huit trésors, ah! : que le thé naisse.
Café succédané, consommer crues les

z̪'azéroles (زعرور)

Qu'importe, [pourvu] qu'on les consomme : crue, en brochette caramélisée, en gelée, faux-café de noyaux torréfiés, BaBao Cha. L'empereur - Fleurs de chrysanthème, jujube, aubépine, longane, écorces de mandarine séchées, cristaux de sucre, thé vert Longjin ; l'impératrice - Rose, jasmin, écorces de mandarine séchées, aubépine, thé vert, jujube, noix de goji, raisin sec, cristaux de sucre ; palais d'été - Réglisse, aubépine, noix de goji, écorces de mandarine séchées, fleurs de chrysanthème, jujube, menthe, cristaux de sucre, thé vert ; l'interdite cité - Longane, jujube, noix de goji, écorces de mandarine séchées, chèvrefeuille, aubépine, fleurs de chrysanthème, cristaux de sucre, thé vert. Wyler dira d'elle : « Elle avait tout ce que je recherchais : charme, innocence et talent. Elle était aussi très drôle et absolument délicieuse. Nous nous sommes dit : c'est celle qu'il nous faut ! »

Je l'ai reconnue tard, elle-même passait sans savoir — ses deux premières fausses couches étaient bien nées. Si elle naissait en mai, elle meurt Yânamater, elle s'est couchée entre l'automne et le printemps — porte du solstice ascendant, qui déjà entrouverte. A-t-elle jamais senti notre présence, par-delà le réel ? Nous avions été séparés de notre mère, par temps désintégrant ; c'est avec l'ourse que nous naissions, comme des soleils jumeaux. Il paraît que le jumeau du Soleil a été retrouvé, à quelques cent quatre-vingt-quatre années-lumières, il s'appelle HD 186302 ; ou la jumelle, puisque vraiment c'est une étoile.  

J'ai mangé de la pomette, un nom qu'on donne à l'azérole, goût aigrelet, couleur rouge vif (septembre-octobre, maturité). Je n'ai pas, moi non plus, reconnu ma mère - pourtant que j'étais né sans elle, par une main chirurgienne ; on m'a d'abord fait voir l'adelphe, pour que nous puissions pleurer tous deux l'absence du père - et qui étaient nos mères, petites, charnelles. J'ai su plus tard qu'elle, Jane (Yânamater), avait connu cela : les mêmes pères, qu'une haine rongeait, étrange, aliène. D'ailleurs, c'est aux enfers d'adelphe que j'ai trouvé l'azérole — je l'ai trouvée amère, le fruit n'était pas mûr. Ou le temps-bocal hermétique l'a éthylé, puisque j'ai bu de son amphore.

1955, et 1959 ; nous naissions dans l'éther, d'une mère endeuillée. Si loin ! Comment la retrouver ? Par où aller ? Je n'ai pas bu le microbiote bio-maternel d'Annick-Marie-Michèle, fille d'Écoutètes ; un cordon, une main m'entravedélivraient ; il paraît que les césarié-es ont une flore qui se souvient de cette absence [intestinale]. Cunnelingue est-il succédané de naissance, « naturelle » ? Yakult, Actimel, bonbons-soleils vitaminés - ah ! si c'est bon pour la flore, c'est aussi bon pour l'humeur.

On en fait même de la bière.

  

LV-II.




La garance, quel temps de dringuelle ;
treize, treize, oh mes
^z̪'adelphes. J'ai rêvé de bringelle.

De là prestance, cultivez mes
terres, terres, d'elle
nous aurons l'abondance : et mes

z̪'aubergines (بادنجان, bâdenjân).

Qu'importe, qu'on les consomme : ornementale plante, sur tables de restauration, bac à légumes de nos frigos — qu'importe, qu'on les consomme et vitement sitôt l'achat. La peler ? — Non ! c'est une mine d'or, fibres alimentaires, d'antioxydants ; « mettez-y l'aubergine en place d'un minotaure, qu'elle a du prestige, avec ce pourpre robe, ou blanche, ou verte, ou jaune, - orange ? ». Mais ce n'est point le jour, pour l'heure : la garance - puisque nous allons dans l'hiver.

Dis, je veux lui demander, le pantalon garance des soldats - est-ce la même histoire que le pantalon brun ? Quels cycles avons-nous, dans les tranchées ? De quoi saignons-nous ? Et par où ? Et comment ? Nous avions fait saigner, du moins, la racine et le rhizome — en alizarine, en purpurine. Et nos bas s'intimidaient, si rouges.  Sûrement, c'est vrai, que les soldats n'avaient que faire du cycle des racines, et des rhizomes, de la garance ; savaient-ils seulement que leur froc les pleurait ? Même le lait et les os en rougissent.

Il en faudrait cent trente, parmi les allées de quatre cents treize aubergines ; il y a du sang dans la terre, écarlate comme un raisin pressé (teinturier lui aussi). Je la retrouverai en me peignant le visage, en me couvrant les mains de carmin, en jetant des couleurs sèches dans mes cheveux, sur mes cils et vêtements - des couleurs vives. Le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour.

Ne vous fâchez pas.

Peut-être qu'il n'en faudrait point du tout ? Il n'y aura pas de mes jardins, si c'est à elle, alors j'aurai retrouvé l'aubergine et la garance, le lys et la rose, l'orge et le raisin ; je serai silencieux, comme elle, je serai discret, comme elle, je serai attiré, mais d'elle parallèle. Et peut-être, je cherche la cigale ; et peut-être mes cymbales sont-elles pleines de gênes. Deux d'entre elles sont rentrées dans une boîte d'allumettes, elles en sont ressorties - j'ai pu remettre l'allumette.

J'allumerai un bûcher pour y faire un festin d'aubergines et d'achairs de saison ; c'est là les jets de couleurs, les masques et maquillages, c'est là la fête, peut-être y viendra-t-elle ? Il faut être patiente, prudente, il faut se camoufler, être unique en son genre ; j'aime les jours d'été.

Ne vous fâchez pas. Verte pousse à la naissance, elle passera au brun du tronc des arbres ; nous ne la manquerons pas : puisque c'est la plus bruyante d'entre les exosquelettes — qui sont, chez nous, des ostentats sociaux.

Muettes, s'il pleut, que la chaleur a fui - mais nous voulons surprendre les femelles, silencieuses, cymbales vides et pleines d’œufs. Floches : bordeaux sur vert foncé.

Nous mangerons les aubergines, grillées, je mettrai la garance ostentant sur visage ; tu me reconnaîtras ? Moi-même,

je ne sais pas si je.
 

LV-III.




Elle est pressée, jus de coco et rhum, l'-ange
or- tu me fais don de tous tes
doutes, plumes d'oisillons, billes de lange.

Quatorze nov' nonante-huit, comptés sont tes
jours - nations bavardes sans change-
ment, nul résultat tangible, on vole tes 

z̪'oranges (نارنج).

Qu'importe, qu'importe, qu'importe : qu'on les consomme ! Clous de girofle, pelures, pomme d'ambres ; que les gens sentent. Nous sommes comme, habitat d'anges, tas d'habits du dimanche, tatami du jeudi ; tas d'ami·es dans les pouces. Dit-elle, le sex-appeal est une chose que l'on ressent à l'intérieur de soi. Dit-elle, je peux en dégager autant toute habillée, en ramassant des pommes ou debout sous la pluie. Je crois au rose, dit-elle.

Dit-elle : les gens, encore plus que les choses, ont besoin d'être rétabli·es, ravivé·es, récupéré·es, et pardonné·es ; ne rejetez jamais quelqu'un. Je crois au rose. Je crois que rire est le meilleur exercice possible. Je crois qu’il faut s’embrasser, s’embrasser beaucoup. Je crois qu’il faut rester fort quand tout semble aller mal. Je crois que les filles heureuses sont les plus belles. Je crois que demain est un autre jour et que les miracles existent. Dit-elle.

Le six décembre, on sauve les enfants des saloirs, on me remet - dans le texte - une orange. C'est une obole pour éviter les limbes. Cette face de l'adivinité est appelée Saint-Nicolas, par nos contrées ; saint-vainqueur des pêchés du peuple selon Voragine. Chaque matin, chaque soir, je passe la main dans mes cheveux ; l'orange n'est pas un jaune d'or, mais nous sauve des limbes ; c'est vrai !

Dit-elle : pour avoir de beaux cheveux, faites qu’un enfant y passe sa main chaque jour. Il y a cette maman post-it dans Daybreak. C'est vrai, elle est partie - le temps. Pour moi, les seules choses d'intérêt sont celles du cœur, dit-elle. J'étais la fille aux grands yeux, grande, mince et timide : mais ce qu'ils voulaient savoir, c'était si je savais chanter, danser ou jouer, ou si je me contentais de rester plantée là comme je mendiais un repas, dit-elle. J'ai besoin de beaucoup d'amour ; d'être aimée et de donner de l'amour ; l'amour ne me terrifie pas, mais sa disparition, si, dit-elle.

Dit-elle : mon espoir était de jouer la cécité de l'intérieur vers l'extérieur et de convaincre le public, je ne sais comment. Dit-il, voilà une fille qui savait tout faire sauf verser des larmes... au moment des scènes poignantes, Wyler était obligé de lui faire une peur bleue. Dit-il, hors caméra, elle n'était qu'une actrice, c'était quelqu'un de bien, parfois sa mince silhouette passait inaperçue sur le plateau, mais [face à la caméra] elle avait simplement quelque chose... d'absolument exquis, elle inspirait la confiance.

Dit-elle {Anita Loos, j'apprends par elle l'existence de June Mathis}, c'était comme si une ligne avait été dessinée autour d'elle, ce que l'on ne connaît que chez les enfants, quoiqu'elle fît, elle sortait du lot.

Très tôt, j'ai décidé d'accepter la vie sans condition. Je n'ai jamais pensé que cela m'apporterait quoi que ce soit de spécial et j'ai pourtant l'impression que ce que j'ai accompli dépasse toutes mes espérances. La plupart du temps, les choses sont arrivées sans que je les provoque. Dit Edda.

Spoiler:

Si vous évoluez dans le bon environnement, vous entrerez inévitablement en contact avec les personnes qui pourront vous aider. C'est comme régler la fréquence de votre radio. Si vous trouvez la bonne fréquence, vous trouvez votre station. Mathis dit-elle.     

l'orange 1:

l'orange 2:

LV-IV.





Le faisan de la lande becquette ses
cent pas; ne veut pas cette croûte.
Dix pas faits; faisan que voilà boit tous ses

prix de mise en cage. Ainsi n'envie pas ses
jours et le bonheur d'une voûte
sur le bonnet d'un roi. La France abat ses

faisans (phasiana).

Quinze de novembre^I, jour du faisan, calendrier républicain. Vœu du faisan, chélidoine mil quatre cents cinquante-quatre. Il dit - duc de Bourgogne -, je voue à D·ieu, mon créateur, à la glorieuse Marie, aux dames et au phaisant (faisan), que je ferai et entretiendrai ce que je baille par écrit : de mains des Turcs, délivrerai Byzance. Ce fut une parole en l'air, il n'y a pas eu croisade ; pourtant, semblait-il, le duc était sincère.

25 Brumaire 228^I - (quinze de novembre), c'est aujourd'hui - quinze de novembre en dix-neuf. Mil cinq cents trente-trois, prise de Cuzco par Pizarro et ses envahisseurs ; mil huit cents octante-neuf, Pedro le magnanime est déposé, la république du Brésil est née ; mil neuf cents huit, l'état indépendant du Congo devient le Congo belge ; mil neuf cents vingt, première assemblée de la société des nations ; mil neuf cents quarante, quatre cents cinquante mils juif-ves sont emmurés dans le ghetto de Varsovie ; deux mils douze, Xi Jinping devient secrétaire général du Parti communiste chinois.

Arts, cultures et religions^I. Mil neuf cents cinquante-six, sortie dans les salles de cinéma américaines du premier film tourné avec Elvis Presley, Love me Tender ; mil neuf cents septante-quatre, création du Quatuor à cordes no 15 de Chostakovitch ; deux mils dix-sept, Salvator Mundi devient officiellement [l'œuvre] la plus chère du monde - (cœur).

Économie et société^I. Mil sept cents nonante-trois, instauration par décret de la Convention du pain Égalité ; mil neuf cents quarante-huit, création de la compagnie aérienne israélienne  El Al (אל על, vers le haut) ; mil neuf cents nonante-neuf, l'Assemblée nationale française adopte la loi sur le Pacs ; deux mils dix-sept, disparition du sous-marin ARA San Juan (S-42) avec 44 sous-marinier à bord, (62 % des électeurs répondent positivement à la consultation postale australienne sur la légalisation du mariage homosexuel).

Naissent Éléonore (de Habsbourg), Jean Second (Jan Everaerts), René (Guénon), Marianne (Moore), 宮口精二 (Miyaguchi Seiji), pour n'en citer que quelques. Meurent Kepler, le 6^e dalaï-lama, Cixi²... Cíxǐ (慈禧, Tz'u-Hsi), morte chélidoine dix-neuf-huit à la Cité interdite, impératrice douairière de Chine de la dynastie Qing qui exerça la réalité du pouvoir pendant 47 ans jusqu'à mort.

Son véritable nom est Yehenala, c'est suite à la naissance de l'héritier qu'elle prend le nom de Cíxǐ, mère vénérable. Choisie pubère par l'empereur Xianfeng, concubine impériale, elle donne un fils, futur empereur Tongzhi suite à la mort de Xianfeng - fatalement. Les historiens chinois et internationaux la représentent généralement comme un despote (ils ne savent pas accorder), responsable de la chute de la dynastie. D'autres suggèrent que ses adversaires réformateurs en ont fait une bouc-émissaire au-delà de son pouvoir (réel), qu'elle est intervenue pour calmer les troubles, qu'elle n'était, enfin, pas plus impitoyable que n'importe lequel des autres dirigeants ; qu'elle était même résolument réformiste vers la fin de sa vie (faisanne) - vœu du faisan, chélidoine. Elle apprend rapidement la gestion des affaires d'État, malgré qu'elle doit payer d'abandonner son fils à sa rivale : la bru impératrice. Elle vénérait Guanyin, face de la miséricorde ; le jeune empereur sortait de la Cité, chaque nuit presque, voir l'opium et les putes, ses excès et sa vie s'arrête à dix-neuf ans - c'est son choix, qui commence au jour d'hui.

Dit-elle, selon l'annales, je croyais pouvoir être heureuse une fois mon fils empereur ; à sa mort, je suis devenue une autre car c'en était fini de mon bonheur. Point temps à pleurer, ni morfondre et sombrer dans chagrin, l'épouse de Tongzhi est enceinte. Si c'est un fils, il sera proclamé, elle sera évincée - la mère de l'orphelin, la veuve...ou la mère du défunt ? Elle convoque, le jour même de feu son fils, les dignitaires à désigner Zaitian pour héritier - le fils de quatre ans de sa sœur, et de son prince impérial. La proclamation paraît pour vrai coup d'état ; Zaitian devient Guangxu, les douairières gèrent la régence de l'enfant. La mort de Ci'an en mil huit cents octante-un, Cíxǐ est seule régente. Même majeur, l'empereur ne sera demeuré qu'une face de Cíxǐ.

Dit la légende, telle prophétie : le truchement d'une fille de Yehe ruinera la dynastie (des Qing). Curieusement, la plupart des empereurs Qing ne prirent jamais de concubines issues de ce clan, exception faite de Xianfeng.

Les 55 Jours de Pékin de Ray retrace la révolte des Boxers, Cíxǐ est tenue par Flora (Robson - fils du vol? soleil du vol? vol du soleil?) ; Le Dernier Empereur, Bertolucci, la vie du last empereur, Puyi. Cíxǐ est tenue par Lisa (Lu). Son histoire est reprise dans la bande dessinée Les Reines de Sang, elle est l'antagoniste principale du dessin animé Les Jumeaux du bout du monde - c'est une face courroucée de l'Edda, notre mère.

Deux mils dix-sept, Lil Peep³ dies, rappeur américain. Très proche de sa mère, tatouant ses initiales (LW) et son anniversaire sur son bras, premier tatouage, quatorze ans. Dît-il, je veux être Kurt Cobain. Dit un ami à lui, il voulait donner de la voix à des personnes souffrant d'anxiété et de dépression, à des personnes maltraitées, et à des personnes incomprises comme lui. Dit-il, l'ami, il avait ses propres démons et faisait face à ces démons en créant de la musique. En mil neuf cents nonante-huit (1998) en France, les faisans étaient au deuxième rang du tableau de chasse annuel avec cinq millions soixante-et-un mils cinquante-quatre unités - nonante-quinte pour cent de lâcher.

Faisan, vœu du faisan, chélidoine ; la Grande Chélidoine ou la Grande Éclaire - grande hirondelle en latin. On l'appelle herbe aux verrues pour son latex anti-verrues. Chelidonium majus⁴. Ils se trouvent partout, sauf en altitude : lisières de forêts, bosquets, fourrés au voisinage de l'eau ; ils sont omnivores : larves, insectes, lézards, pousses vertes, baies, fruits et graines ; leur nid est un creux dans le sol dissimulé dans les hautes herbes et garni de feuilles sèches. La ponte a lieu en mai et comprend une douzaine d’œufs, bruns ou vert olive - elle les couve vingt-cinq jours.

Dans un contexte social, le faisan décrit une personne qu'une autre [personne] convoite, le plus souvent un être humain, avec qui flirter - faisandage. Faisant l'âge, finalement. Nonante-quinte pour cent des faisans qu'on dit chassés sont en fait, pour de vrai, élevés - lâchés, fusillés, exhibés. Tout ça flattant les tableaux de chasse.

Le faisan doit renaître, quinze de novembre, la fête du roi des Belges - bientôt la reine. Date choisie par la Belgique de l'Est (Ostbelgien) pour célébrer la fête de la communauté germanophone - cette minorité méconnue des belgiques polaires.

Deux mils dix-neuf, pour toi Edda, j'ai volé un poème - bisous à l'est !

. ^I - ² - ³ - ⁴  

LV-V.




Le fruit passe, vert, au jaune-rouge,
nous y mangions nos
cotylédons, coi sans que l'on bouge.

Je dis nos, je dis nos, je dis nos ...
moi, sans bonnet rouge ;
caustique et con, je repoussais nos

bouches (پسته. pistache soufie)

Spoiler:

Spoiler:

Tu es morte, tu es morte, tu es morte ; et tu étais ma sœur, Edie fille d'Edda, et d'Addie.
Suis-je Ada, l'île (turque), l'inestimable ou fleur (grecque, et courte), la parure ou la beauté (hébreu), Ada au féminin, Adda au masculin - suis-je Ad·da , pour donner (latin google) ? Nous ne sommes qu'une, seule et même : date de naissance, dans les roses - alors oui, de nos poncifs, nous sommes la femme républicaine, mariannes, jeannes, maries, ... Je t'aime, je t'ai aimée ; as-tu senti, par-delà le réel, notre existence ?

J'enlèverai le dé, je te le donnerai ; -nan, suffixe indiquant collectif, et j'ai cet anagramme qui, encore, m'existe : Ananda. Yanamater engendre Yahyāmattâ, la jeanne mère et le jean père, la jeanne sœur et le jean frère ; ensemble collectées, ces faces font Yanamahyâ : les jeadelphes. Edda, Addie, Edie, Ada : solstice s'ouvrant au jour, voici l'Edda, la grande mère - et ses faces s'emmêlent.

Seize novembre deux mils un : sortie du premier film Harry Potter, au cinéma à Londres. Vingt-deux septembre : naissance de Pistache - 2000. Seize novembre : mort de Maurras, mort de Sedgwick. Seize novembre deux mils dix-huit : les recherches du ARA San Juan, disparu en novembre dix-sept, ont permis sa localisation positive à huit cents mètres de profondeur. Seize novembre mil huit cents trente-six : naissance de Kalakaua, roi de Hawaï, mort le même jour que toi, Edda, jour de la lauréole - vingt janvier, mil huit cents nonante-et-un. C'était le monarque joyeux, et le dernier roi régnant d'Hawaï - tu sais, Edda, que plusieurs de mes jadelphes venu-es de l'océan, ont découvert Hawaï, et la mer immense entre l'Afrique et l'Amérique. Edda, tu touches toutes les vies de ta seule grâce, de ta seule présence - manifestement éphémère -, de ton absence - manifestement éternelle, dorénavant.

Pistache mil huit cents nonante-cinq : naît le géniteur d'une synthèse formidable de ses pôles contraires, Mathis der Maler. Un lyrisme généreux et ample, une facilité d'écriture, néo-classique, un goût pour le grotesque, et la provocation, l'expressionnisme et, pourquoi pas, le dadaïsme à l'occasion. Ainsi, entre musique néo-classique et moderne, signe-t-il une musique très personnelle. Il y a, aussi, en mil neuf cents huit, ma sœur Emmanuelle, belge et morte à cent ans presque (elle ne les voulait pas), jour de l'orge, jour de l'orge, jour de l'orge rimbaldien.

Mort de Louis Riel en mil huit cent octante-et-cinq ; chef du peuple métis dans les praires canadiennes, fondateur d'une province, il a résisté contre le gouvernement canadien pour protéger les droits et la culture des Métis - que n'ai-je pas souffert dans l'enfance, du parallèle entre ma peau et l'appel, point méchant mais rieur et tenace : c'est fait exprès ?

Bien sûr que non, ma mère voulait m'appeler Yannis - mais avec Juan ça fait doublon ; avec Mathis, c'était réglé. Voilà c'est tout.

Mil neuf cents septante-et-un, mil neuf cents septante-et-un, mil neuf cents septante-et-un : Edit Minturn Sedgwick, dite Edie, actrice et mannequin américaine, meurt, meurt, meurt - je me répète comme Tedy, j'admire. Elle, née, rose, vingt avril, quarante-trois - ma sœur, Edie d'Edda. Extirpée des mains cruelles de son père, des mains cruelles d'Andy, des mains cruelles de la Factory ; élevée, maintenant, auprès d'Edda. Ma dioscure obscure, complémentaire, que l'avarice des hommes a enlevée du monde - je suis, moi-même, obscur quand elle revient dans la lumière des salles obscures.

Jonathan la décrit : « Elle tombait quand elle essayait de marcher... comme si elle n'avait plus aucun contrôle. Le docteur a fait un test qui montrait que le sang n'irriguait plus certaines parties du cerveau... Elle ne pouvait pas parler » - elle est à l’hôpital psychiatrique, on la soigne pour ce qu'on en a disposé. Répondre à la surdose par l'électrochoc, répondre à la folie par l'isolement. Elle avait, nuit de sa mort, nuit de son élévation (qui se passe en dix-neuf), un mari trouvé dans les couloirs de l’hôpital, comme elle. Le soir, il lui administre son traitement habituel, le matin au réveil : c'est une absence, un corps inerte, une présence étrange.

Seize novembre, journée internationale de la tolérance, jour de la langue islandaise (Edda, tu es partout), journée nationale de la mer (Portugal), journée nationale de la culture entrepreneuriale (Québec) ; on fête sainte Agnès. L'Edda veut dire poésie, inspiration ? veut dire arrière-grand-mère ? veut dire je compose ? veut dire croyance ? tient pour Art poétique ? Oh, mais l'Edda, il paraît probable que ce nom de personne fut choisi comme titre de l'oeuvre en raison du fait que celle-ci constituait un recueil d'antiques savoirs.

Ou, selon l'expression, l'aïeule de tout savoir sacré. Ce livre s'appelle Edda. Il l'a compilé de la façon dont il est arrangé ici. Tu es morte, tu es morte, tu es morte ; tu es en vie, Edie ma sœur, tu me rejoins enfin ! - tu me raconteras un jour, comment m'as-tu trouvé ?

Convoi n°20 du 19 avril 1943.  Pistache, une fille qui m'a rougi et pour laquelle j'ai tenu lèvres closes, avait suivi pour partie une scolarité en Flandre - à Malines. Cette année, de mil neuf cents quarante-trois, vit des convois partir pour une destination sans nom, de la caserne Dossin entre autres, à Malines, en Belgique. En ce vingtième, mil six cents trente-et-un juifs et juives. De toute la seconde guerre mondiale, voici l'unique épisode de ce type recensé en Europe de l'Ouest : trois hommes armés d'un seul pistolet, sept cartouches et d'une lampe-tempête recouverte d'un papier rouge font arrêter le train. La Schutzpolizei, à l'avant et à l'arrière du train, ouvre le feu.

Cent treize personnes échappent, ce soir-là, à la mort ; l'opération ne tient pas du hasard, merci Eva Fastag. Souvenons-nous de Suzanne, vieille de quatorze jours à Dossin, jeune et morte d'un mois et onze jours à Auschwitz.

Dans les wagons qui partaient, ce dix-neuf d'avril, il y avait mil six cents trente-et-un juif·ves (1631). Pourquoi ferait-on naître un enfant dans les roses, 16:32, face humaine au milieu des trois faces bestiales ?

Puisqu'il est vrai : l'acte de naissance détermine l'enfance - fille, garçon, noms, parents, affinités géographiques, ... anniversaires.

Tu es morte, tu es morte, tu es morte - et je t'aime.

20 avril 1943 : de Gaulle s'adresse aux français. L'horreur a fait germé la beauté de l'Edda - je pars, combien d'adelphes encore ?

Interlude : l'enlèvement

J'aimais l'hiver et ses verglas, et ses neiges, et ses gadoues, et ses orages, ses bruines, le bain novannuel dans un fleuve glacé — c'était le col claudine de Pistache, et les accents de Malines, de Saint-Amand ; — lente campagne plate.

Un soir badant, j'ai dit à Anaïs (Martre) qui me couchait à l'écart, me demandant avant les cils entrecroisés pourquoi je m'inquiétais : « Je crois que je dois t'aimer ». Je crois, et il me semble l'avoir su d'une manière à distance, qu'elle pleurait, ou qu'elle avait les yeux rouges — elle s'est tue. Je n'ai pas osé demander, je n'ai pas osé regarder, je n'ai pas dit pourquoi.

Je ne me rendais pas compte de ce que je disais, et je devais dormir. Faire partir les blanches ténèbres de l'herbe. Dormir dans le soir noir d'un regard, qui a veillé, qui a veillé sur moi, bienveillant.

Je découvrais alors que mon étrangeté s'était cachée dans mon intelligence singulière, mon air affable, etc. ; je ne comprenais pas l'ostentation sociale depuis ma drôle de bulle qui n'éclatait jamais. Plus tard, je disais que j'étais narcissique, mégalomane, délirant ; pour ne pas dire que j'étais naïf, et sérieux ; que la loi m'importait plus que le reste à mes yeux. Elle me tutelle, (j'ai le microbiote mal-luné).

Nous étions deux, la voix disait en moi : nous ne sommes pas la condition. Alors, je transgressais, je m'abattais trois fois — faire aller la lumière sombre des lois. J'étais curieux de comparer mes réels à la lueur des leurs, puisqu'ils étaient différents. C'est vrai pourtant que ce soir-là, mon coeur battait très fort — et j'ignorais pourquoi.

Un seigneur, c'est une petite maison.  



Un dos c'est une hutte.

Il me semble que parfois les filles doivent avoir avec moi l'impression de puer, d'être affreuses. C'est qu'elles me font mal, c'est qu'elles me font tout-chose. Alors je fuis comme la peste ce qui rappelle ma cécité.

Elle n'a pas insisté. Il y a parfois des poèmes qui n'en sont pas. Chez moi, toujours – jamais (c'est selon).



Je me souviens des deux jumelles qui, me prenant par le bras, m'invitaient à danser — c'était la boom de leur stage linguistique. J'étais intendant, j'apprenais à aimer le flamand.

J'ai dit non en souriant, gêné, je suis monté et j'ai roulé. J'ai été fumer dans le fond de la cour, à l'abri des regards, avec un casque sur les oreilles.

Il y avait elle à ce stage. (Il est mignon, dit la rhétoricienne en me pinçant les joues.)

Et mon coeur bat, et mon coeur bout. Et je ne comprends pas, je ne sais pas pourquoi. Ça ne fait battre que lui.



J'apprendrai à chanter de la flûte (traversière). Je jouerai de la petite flûte — à la place des bâtons-bris de la justice (des écoutètes). Et à la place des cigarettes.

Spoiler:

Je m'habillerai comme elle, je deviendrai l'homme le plus riche du monde. Je dilapiderai le capital — je fixerai la pierre, au loin, dans le plafond. Je détricoterai le paparcat, et j'en ferai une aube qui fittera le monde.

Spoiler:

Mes besos seront tendres, j'apprendrai à m'attendrir — je laisserai ma bulle, grâce à la gravitation, tomber. Il s'agira de relier les choses, les lois, les textes — et ce que nous en dit le réel. Et le sillon du réel.

Ninon et Eva me réclament : c'est vrai, t'es notre chef préféré, Tegumaï (« à vi- avec quatre e »). Ninon est maintenant sœur Aratinga, je n'ai pas encore eu l'occasion de demander à Eva.

Spoiler:

À la place des ballerines, j'aurai mes vieilles Fred Perry Byron Mid Suede noires, ou poussiéreuses — j'ai l'habitude de ces chaussures. Et si je puis du moins, conserver l'une d'entre elles — mes habitudes ... Je serai heureuse, comme une louvette sur les épaules d'un chef. De préférence, celles de son chef préféré — allez savoir pourquoi !

Spoiler:

Elles me font des chevilles d'enfant qui met ses pieds dans les chaussures trop grandes de ses parents ; j'ai fait les camps avec, j'ai fait l'école, j'ai marché, je fais tout avec. Quand le lacet s'est rompu, je l'ai vite acheté (le lacet neuf) — tout consommer, peut-être, mais jamais mes chaussures.

Ce sont les miennes, mes habitudes.

Je suis autiste, je croyais n'avoir besoin de personne pour savoir qui je suis. C'est faux.

Je suis autiste : je me découvre à l'autre – (à la troisième personne).

Féminin singulier.

C'est vraiment moi, « cigale,
découvre-toi ! ».

C'est faux, je sais comment nommer la chose.

Pour être franc, j'ambitionne devenir roi (émérite) de France ; confédérer l'Europe ; célébrer les nations ; élever les peuples ; rétablir les gens. Vénérer le vivant. Révérer le néant.  

Je suis autiste.
Je connais la loi juste.
Je sais d'où vient l'hyperborée.

Clovis, j'en suis l'héritier Boïen (la loi salique...) ;
l'Ard rí Érenn.

Mon père est de Bourbon - de l'île ;
esclave venu des pirogues.

Rose, rose, rose
sous l'étole bergère.

Je suis autiste,
et prédéterminé.

Donc je me fait
déterministe.

Je me libère. – Je me suis·t.

Cormier ou Sorbier domestique

De la famille des Rosacées, il donne des fruits appelés cormes (petites poires), d'où leur surnom de poirillons. Il est testé en agrosylviculture en France, dans des champs ou des vignes. Espèce post-pionnière d'origine méditerranéenne, il vivait d'abord sur le pourtour du bassin et fut dispersé pendant l'Empire romain jusque dans le reste de l'Europe.

Sa multiplication par germination n'est pas très efficace dans certains biotopes et ses rejets pas toujours suffisants pour pérenniser l'espèce. C'est pour cela que l'assistance humaine est nécessaire pour des plantations et sélections d'individus aux caractères génétiques riches. C'est un arbre à l'écorce brun-orangé, ses fruits verts tachés de brun-rougeâtre à maturité ressemblent à des pommes, ou des poires, petites - (c'est selon).

On confond souvent le cormier avec le sorbier des oiseleurs. Il a des besoins en lumière élevés, quoiqu'il préfère au plein soleil, quelque léger ombrage. C'est un arbre à forte croissance et à axe continu capable de développer un grand houppier - (branches, rameaux, feuillages) - (fabricant-e et commerçant-e spécialiste des houppes, toupets, et floches). Le cormier supporte mal la concurrence d'autres arbres.

C'est pour cela qu'on le retrouve souvent sur des sols un peu ingrat, la concurrence y est moins vive qu'aux sols fertiles. Toutefois, il se complaît parfaitement d'un meilleur sol, il nécessitera alors un suivi régulier. La longévité moyenne du cormier est de cent cinquante à deux cents ans - parfois quatre siècles.

Il a quelques ennemis naturels comme les insectes ou les champignons parasites, le chancre nectrien est à redouter par sa virulence. Il fleurit d'avril à juin. À Puttelange-aux-Lacs, le chemin d'accès à la ferme du Welschof, une douzaine de sorbiers domestiques sont plantés alignés.

Il semble que ses fruits, cormes ou sorbes, comestibles, aient été appréciés dès l'antiquité. Dans le banquet, il y évoque un processus de conversation - (sans entrer dans le détail). Cormé : après blettissement, comme pour la nèfle, on les utilise pour une boisson faiblement alcoolisée. En Alsace, après macération, ils sont distillés pour fabriquer de l'eau-de-vie (schnaps). Ou de la confiture.

1404 et 1421, raz-de-marées de la Sainte-Élisabeth. 1933, les femmes votent pour la première fois à une élection libre, seconde république espagnole. 1990, signature, à la fin, de la guerre froide. 2002, le Prestige se brise en deux - marée noire. 2005, meurtre de vingt-quatre irakien·nes (civiels) par des marines américains. 2009, Van Rompuy est élu premier président du Conseil européen.

Arts, culture et religion. 1954, lancement de Télé Monté-Carlo. 2017, première Journée Mondiale des Pauvres.

Sciences et techniques. 1816, fondation de l'université de Varsovie (Warsaw was war). 1969, alunissage d'Apollo XII. 1999, lancement de Shenzhou 1 - quatorze rotations autour de la Terre, désorbitage à 18:49 UTC depuis le Yuanwang 3 croisant au large de Namibie. Il a atterri le 20 novembre 1999 à 19:41 en Mongolie-Intérieure après une rentrée atmosphérique réussie.

Société. 1999, première journée internationale de l'homme. 2006, Nintendo lance la Wii (NA). 2011, Kadhafi arrêté dans le sud lybien. 2013, crash d'un avion touristique dans l'Yonne, faisant six morts, Beyrouth, double attentat fait vingt-trois morts.

Naissance. Gaston d'Orléans (2009).

Décès, l'homme au masque de fer (1703). Charles Manson (2017).

Journée de l'homme, journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants depuis 2000 par la Fondation Sommet mondial des femmes, journée mondiale des toilettes, journée du drapeau (Brésil), fête du prince (Monaco), jour de la découverte de Porto Rico - à la Saint-Tanguy, le temps est toujours gris, jamais vent ne languit, et Saint-Roland aux champs, Tanguy à l'écurie ».

L'eddaïsme est la réponse traditionnelle à l'effondrement de la modernité. L'eddaïsme est la réponse moderne aux traditions délitées - (délétères).



Tapez roi autiste sur Google.
Le petit roi est né en deux milles.
Il est scolarisé depuis trois ans en milieu ordinaire.

Il est gardé par une nounou extraordinaire qui l'a baptisé petit roi.

(Il est accompagné durant le temps scolaire, suivi,
nous sommes accompagné-es d'une comportementaliste extraordinaire
je dis nous car elle
m'apporte de précieux conseils...)



Le centre de jour les jacinthes accompagne des enfants avec autisme en vue de leur (re)scolarisation. Grâce au soutien du Fonds ICT Community for ASD, géré par la Fondation Roi Baudouin, le centre a pu acquérir des tablettes interactives qui permettent à ces enfants aux besoins spécifiques de faciliter leur apprentissage et d'entrer en communication.

À la lisière du bois de Halle - connu pour son tapis de fleurs bleues printanières.



Majan et Suzanne sont deux paons, dit-il. Je crois que Pangolin disait : tu ressembles à l'Antarctique.

Environ nonante-huit pour cent est couvert par l'inlandsis de l'Antarctique d'une épaisseur moyenne de seize cents mètres. Si toutes ces glaces fondaient, le niveau des mers et des océans monterait de soixante mètres. L'Antarctique est le lieu le plus froid sur la Terre - (-93,2° C, Dôme Argus).

Les beaux jours d'été, il y a plus de radiations solaires qui atteignent la surface du pôle sud qu'à l'équateur car l'ensoleillement y est alors de vingt-quatre heures par jour.

L'Est-Antarctique serait lui, soumis à trois grands phénomènes complexes et parfois contradictoires, dont l'évolution est encore imprévisible - l'étoile du matin à l'est.

Le manchot empereur dont le nombre est estimé à deux cents mils individus, est le seul manchot qui se reproduit durant l'hiver austral, là-bas.

Adrien de Gerlache de Gomery - une bourgade à deux pas de chez moi - dirige le premier hivernage connu d'un navire de recherches dans l'extrême-sud. Il découvre La Patria (future Belgica) qu'il parvient à acheter.

Dans son livre Quinze mois dans l'Antarctique, Gerlache raconte l'extraordinaire aventure scientifique et humaine de cette expédition polaire.

En 1905, 7 et 9, il dirige sur la Belgica trois expéditions du duc d'Orléans vers les latitudes du pôle Nord.

« Ceux qui ont écrit sur les anciens mythes [racontent que] dans les régions situées au-delà des Celtes, il y a dans l'Océan une île au moins aussi grande que la Sicile. Cette île située au nord et habitée par les Hyperboréens, ainsi nommés parce qu'ils vivent au-delà de l'endroit d'où souffle le vent du nord ; l'île est à la fois fertile et productrice de toute sorte de cultures, et, comme elle jouit d'un climat exceptionnellement tempéré, elle produit deux récoltes par an » - la saison en enfer (descente), et la saison printanière (ascension).

L'air de rien, beau, l'air balance ; le feu avance.



Aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie : il fait plein-soleil sur mon spectre - je vis un coming-out de femme autiste.

Je suis un homme un vrai, pas vrai ?

Rouleau

Fin définitive du Premier Empire. Fondation de l'Université Libre de Bruxelles. Proclamation de la Déclaration des droits de l'Enfant, (décret créant le nouveau franc) ; trente ans plus tard, adoption de la Convention relative aux droits de l'Enfant. Une prison d’État espagnole, non loin de Séville, au xviie siècle. — Fidelio à Vienne. Thomas Chatterton, né. Plein d'autres choses, évidemment.

Récemment, nous avons observé le fait physique derrière les Dioscures. Si les yeux qui regardaient le ciel avaient, non pas une loupe sur le phénomène, mais un prisme spectrifiant, j'aurais pu m'arrêter. Effectivement, l'étoile-sœur choit dans la singularité supermassive quand, à l'inverse et soumise à des forces antagoniques, sa jumelle est éjectée vers le vide interstellaire. L'une, emportée par le sillon que les deux ont tracé, est couronnée de cette sphère parfaite - qu'est cette singularité.

L'autre, forcément, se soumet à l'errance. Ce qu'il faut comprendre, chez les autochtones, c'est que selon les affinités qui nous-tendent, les Dioscures sont tantôt l'un sont tantôt l'autre, sont l'étoile-sœur et la jumelle. Cela, parce qu'iels héritent de leur mère, Vénus, elle-même ayant vu son père, et amant, renversée - Uranus ; toute étoile tient en elle l'incomplétude des planètes.

Franc serait apparenté à frei, libre ; à rattacher à franca, javelot, lance (se souvenir de Guénon, et de Longin, pour se remémorer la lance, ou le javelot, comme une émanation de l'Axe, et du Calice - telle que l'est, aussi, la Rose) ; issu de *preg, hardi, courageux, audacieux - qui donnera le mot vouloir polonais. Le sens de volontaire implique celui de libre, qui fait selon son bon vouloir.

Baruch Spinoza nait le vingt-quatre novembre, je m'avance ; mais je ne l'ai pas encore lu. Tout ce que je sais, c'est qu'il est né en mil seize cent trente-deux ; il est donc probable que, lui aussi, ait pu nous rencontrer.

Je peignais chez le voisin - Ben -, les murs et les plafonds, tout en identifiant mes maux ; comme je le disais, le plus problématique pour moi demeure mon atlas désaxé. Je veux en profiter pour incarner le monde, j'en ai déjà profité pour suivre sa tendance et me laisser aller, plus mal encore, au presque complet désaxement - maux partout, ventre, articulations, yeux, oreilles, mâchoire, pieds, genoux, mains, épaules, dos, dos, dos et sacrum émanant d'un seul angle. Un angle déréglé, à la base du crâne.

Vous me trouverez quelques fois dégoûtant. Il faut faire confiance, aveuglément confiance ; participez au monde si vous en ressentez, intrinsèquement, le besoin ; laissez-le dérouler, sans cette sensation. Faites vos actes de foi - aimez, aidez, soutenez l'ennemi que l'incompréhension ronge.

Moi-même, j'étais dans un dédale où c'est bien le taureau qui, dans sa force de rouleau, m'amenait lentement à recouvrer le ciel de ma naissance ; moi-même, j'ai cru qu'il fallait avec lui, comme avec le loup ou l'ours, lutter. Mais les choses se font, la poésie se sert de nous : elle prépare des lits de semis.

La plupart pense que la providence est une chose visible, je veux dire : qui est manifesté en face de nous. Mais, la providence est plate.

Plate et ronde, comme une bombe éclate.



Gary Da Costa, an astronomer and emeritus professor at the Australian National University (ANU) in Canberra, said: “We traced this star’s journey back to the centre of our galaxy, which is pretty exciting.” (l'étoile-jumelle)


Ben a eu cette idée qui m'enchante, il me semble y avoir du potentiel. Je dois encore trouver mon moyen de conquête financière, pour répondre à l'ultralibéralisation européenne par une resocialisation entrepreneuriale. Un roi doit être indépendant et fort sur les marchés, sans quoi il veille sans efficacité sur le peuple qu'il s'est choisi - et que le peuple a élu.

Il veut redonner du sens aux habitations - je lui ai beaucoup parlé de Guénon, et de ce que je considérais traditionnel (ce mot, qui est ici mien, est bien différent de ce qu'il est ailleurs). Je lui ai demandé, tu as une idée de nom ? - I·Domus, moi-maison.

Je lui ai souri, évidemment, je lui ai raconté les (quelques autres) synchronicités qu'il me jetait au visage. Et j'ai dit, tu sais, c'est nul de revoler le fruit - pourquoi pas Ut, j'ai dit ? Tu as la hutte, tu as le do, et tu as le latin auquel tu tiens.

Évidemment, quand bien même nous vendrions des maisons clefs sur ut au commencement, ça n'aura jamais été qu'une première marche qui flatte l'histoire — c'est-à-dire, faire croire qu'il est parti de rien. Et je dirai, au fur et à mesure, que c'est aussi beaucoup de chance — ça aussi, ce sera faux, mais je ne pourrai pas encore le démontrer.



Je fais cela, non pas que je le veuille au fond  (il est vrai, certains aspects m'enchanteront) ; mais car nul ne le fait.

Et ça, je ne le comprends pas ; est-il un pouvoir plus puissant qu'un amour soudain et inconditionnel ?

Moi, je ne vois pas. Et plus, je crois que le pouvoir n'a jamais corrompu personne.

C'est une idée fausse pour écarter les justes.


Je me laisse pousser la tignasse, pour qu'un diadème y tienne — ou une tiare.

Puisque j'aurai l'axe de mon atlas recouvré, je me ferai tenir la tête droite, et le dos souple, en portant - comme une femme - la coiffe contraignante.

Le poids des ongles morts, et longs, sur les épaules.




 

Jour de la Raiponce

Je crois que l'idée de la royauté germe dans ses premières instances dans l'esprit féminin. Du temps où les hommes, s'étant crus bons copains, décidèrent de vivre en cohabitation dans des petites villes, et de rester sur place; alors, les hommes, petits cochons, qui jusqu'ici avait toujours couru de clan en clan féconder quelques femmes à l'occasion, vivant pour la plupart du temps esseulé (ils ne faisaient qu'emplir l'urne de leurs besognes - ennui comblé, inexistant), se mirent à convoiter toutes les femmes d'un coup, dans un petit endroit, et qui restaient sur place.

Très vite, la société fixe des hommes s'est hiérarchisée - chacun gardait tenace chacune de ses parcelles, chacune de ses affaires, chacune de toutes ses autres choses. Certains brillaient plus que d'autre, du haut de leur force, de leur prestance - ils étaient respectés, car ils étaient craints. Certains étaient hais, d'autres non - tous les dominants ne cherchaient pas à dominer.

Un jour, il naît un fils prodigieux : grand, fort, beau - intelligent. La mère est en extase : moi la femme, ce fils m'entend ! Il me comprend, hourra ! Elle fait tout pour lui, elle lui donne tout, elle lui répète tout ce qu'elle sait, tout ce qu'elle a vu des hommes, tout ce qu'elle en a appris - ils aiment les histoires, les hommes adoraient voir le spectacle des femmes qui peignaient, à la lumière du foyer, dans les cavernes (du temps où ils couraient partout). - Oh oui...ils adoraient ça, et baiser, et c'en était assez.

Cette mère a raconté à son enfant une histoire. Une histoire terrible, une histoire monstrueuse, un cau-chemar ; l'enfant tremblait, - arrête maman! arrête maman! arrête maman! - Il criait, (le père était absent), mais elle insistait. Sur son sein, près de ses reins, près de son zizi, à souffler près de son oreille tout le temps, le cau-chemar.

Elle a dit, ensuite, quand il avait connu l'horrible, quand il avait connu l'horreur, quand il était terrifié, la fin de son histoire. Mais toi, garçon, tu es mon fils prodige, tu es grand, tu es fort, tu es beau ; tu as l'intelligence de ta mère. Tu n'es pas comme eux, mais toi mon fils : tu es plus prodigieux, tu es plus grand, tu es plus fort, tu es plus beau ; tu as de la ruse (Mètis), tu peux toutes nous sauver, tu peux sauver tes frères de cette barbarie, prévenir le malheur, déjà, de tes enfants ; fais plaisir à ta mère, fils, je t'ai fait naître roi.

Il l'a fait. Alors, sa mère transmet ses savoirs à sa petite-fille, à ses petits-enfants ; la princesse, la prêtresse et la poétesse la même fille En-Hedu-Ana (« noble ornement du dieu Ciel »). Elle loue les vertus de son père ; elle est admirative : pas même ses amants ne peuvent la comprendre, et lui, il est comme sa mère. Elle loue les vertus, honnêtement : les femmes, dit-elle, sont les esclaves, les hiérodules, et les hommes amasculés, des temples voués à la Grand-Mère - ainsi protège-t-elle les victimes de l'oppression du mâle, puisque ces choses sont, en fait, les échansons des D.ii.

D'où le chaperon rouge. Les hommes, avec le temps, les premiers rois mourants, ont versé dans tous les vices qui les rongeaient de ne plus aller courir à traver les paysages - toujours les mêmes femmes, des gosses en plus, côtoyer des pédales...TOUT CA EN PLUS DE ME BATTRE TOUS LES JOURS POUR MON ROYAUME, hurlent les hommes. Mais ça n'a jamais été le leur. Ils n'en peuvent plus.

Le déluge est cette chute, où la royauté se fige dans le sang. Où, parce qu'il n'y a pas de justice, parce qu'il n'y a pas de raison, et qu'il n'y a pas de foi ; parce qu'il n'y a plus d'émerveillements dans leurs petites vies de coureurs (à la retraite) ; les hommes volent l'histoire de l'enfant, que les mères transmettaient dans le foyer des cités. Ils l'arrangent - ils se vengent de ce qu'ils jugent, par avarice, pour oppression de la part du TYRAN GANGRENÉ PAR LE VENIN DE SA MÈRE !

L'enfer, c'est la littérature, L'enfer, c'est les mots.

----

Effectivement, au cinéma, un long temps mort entrecoupé d'images - quelle astuce,
la vitesse.. Rien n'a changé depuis le temps des cavernes,
voilà que vient l'idée nouvelle, et vous,
c'est normal,

quelle folle idée ! quel drôle de brol !

— Mais c'est du feu ami·e, regarde,
regarde, regarde ce qui existe : va-t-en là près de l'arbre,
le zizi-éclair du ciel est tombé sur la terre,
il s'est logé dans l'arbre, d'ailleurs,
il ressemble au con de ta mère - (rires gras).


Les hommes, finalement, en reprenant l'idée des femmes et d'un enfant, ont jadis théorisé leurs constructions sociales qui permettaient de maintenir entre eux un esprit d'entente cordiale, (grâce à l'argent et la propriété, notamment) ; il fallait fédérer, ensuite, la communauté des hommes autour d'une idée claire, et qui les libéraient de ce qu'ils voyaient comme un joug car ils ne marchaient plus bien (comme avant) : il y a très longtemps, ce qui allait donner la communauté juive a volé quelques idées aux récits suméro-akkadiens, eux-mêmes héritiers des nombreuses réinterprétations qui avaient pu avoir lieu suite à la chute des premiers rois féminins.

Les hommes qui se sentaient moins de ces hommes-là ont été pourchassés comme des sorcières, si bien qu'ils se sont tus, eux aussi. Ils ont fini par oublier ; eux, les cycles ne les concernent pas. Ils veulent juste se dépenser, parcourir de l'espace - s'étendre, s'ils sont fixes.

--- -

Jour de la Raiponce. Tamerlan conquiert Tbilissi. Mariage (Louis XIII - Anne). Premier vol habité officiel en montgolfière de la Muette à la Butte-aux-Cailles. La Caroline du Nord devient le douzième état des USA. Fondation de la société du Sacré-Cœur de Jésus par sœur Barat. Début du massacre de Port-Artur en Chine. Début de l'Euromaïdan en Ukraine.

Commercialisation de la Super Nintendo. Né, Voltaire : « Dieu n'a créé les femmes que pour apprivoiser les hommes » . Né, René Magritte : « Ceci n'est pas une pipe ».

Née, Maria Casarès (morte le jour d'après) : « Mon amour, j’ai beaucoup réfléchi et je suis arrivée à la conclusion que les événements que nous croyions contraires ne sont destinés qu’à nous aider à comprendre le véritable sens de la vie et, dans ce cas, à nous rapprocher plus étroitement l’un de l’autre. J’étais trop jeune lorsque je t’ai connu pour saisir véritablement tout ce que « nous » représentions et il a peut-être fallu que j’aille ailleurs me buter à la vie pour revenir avec une soif intarissable vers toi, mon sens ».

Présentation de la Vierge au Temple, synaxe de Michel, Gabriel et Raphaël.

-- --

Si, en Europe, nous parvenions à la révolution religieuse (et donc, culturelle), ce serait un phare pour le monde. Nulle violence - que du verbe ! S'infiltrer par la droite pour rétablir des pouvoirs décentralisés indépendants et autonomes, virer à gaucher pour sourdre une nouvelle façon de vivre le social - besoins humains - ; écrire, faire, chanter, jouer, aider, célébrer une seule et même chose : l'Edda.

Le saviez-vous ? Edda van Heemstra est l'Hiver de l'Enfant ; faites-lui vos cinquanquints - vos actes de foi répétés - et des célébrations !

- ---

Je suis très attaché à la devise belge qui dit : « l'union fait la force // eendracht maakt macht // einigkeit macht stark » ; et ce que servaient de conclusions chantées brames hauts : « le roi, la loi, la liberté ».

Clovis 3.14 ? Clovis 6GS ? Clovis X ? Pie XIV, dit Clovis II le Fainéant - (

Spoiler:

)

« I, Bran Stark » : Je, la force du cerveau.

Ainsi Martin est-il auteur surnaturaliste qui décrit, voire prédit, le déroulement du monde ; parce qu'effectivement, il s'est inspiré fortement de l'histoire. Forcément, l'histoire se répète - c'est là toute sa beauté de que de toujours trouver à se réinventer - qu'inventorier l'histoire nous fait toujours voir, quelque part, ce qui vient - puisque, là-bas demeurent des traces de nous.

*First blood : a holy land has been taken.*

On est les neurones d'un grand Veau-Serf, un peu, l'Angel, l'an fixé d'Aengus (Mac Oc), qui par la ruse ôtait à son père les clés de son royaume - le Druide-dieu.

L'enfer, c'est ce qu'on en dit. Éclair de Zeus (feu divin, zizi) ; étincelle, Eurêka! .

°

Haniel, dans l'Etz haHa'yim (arbre de vie kabbalistique) représente quand l'arbre est visualisé à travers le corps humain, la jambe droite. Emmanuel Macron (D.ieu est avec nous En Marche), est en lui-même un fait synchronistique.

Aussi Haniel régente-t-el la sephira נצח - netzach (victoire, éternité), et règne sur les Principautés d'Anges.

Septième¹ sephira², elle est l'équilibre entre la force et la forme, associée à la planète Vénus ; Haniel veut dire « grâce de D.ieu » ou miséricorde, merci. Ange aux ailes blanches en aube rose, portant encore sous tous les plis de l'aube des roses blanches.

La tradition kabbalistique attribue à cette hiérarchie angélique (les Principautés) de stimuler l'affection, de nous inciter à créer les liens socio-affectifs (ostentats sociaux) dans le respect, la confiance et l'engagement mutuel. Ses anges nous incitent également à rechercher la Beauté, l'Esthétisme et l'Harmonie en toutes choses. Ses anges veillent sur toutes les grandes communautés, telles que les cités et les nations, ou les dernières nouveaux du genre : les multinationales.

Aujourd'hui, il faudrait les considérer comme des anges unifiant (Au - du problème à l'oraison). Il y a bien une sorte de transcendance anthropo-anamorphique qui, nous-mêmes la conditionnant, nous conditionne. (Cf. noûs (νοῦς) - le français est bien la langue déterminée de la révélation).

+


21 novembre, mort : Purcell.

 

Jésus-Christ Emmanuel, ou Le Sauveur-Emmanuel ou encore Emmanuel (hébreu : עמנואל — Immanuël, « Dieu [est] avec nous ») (en russe : Спас Эммануил) est un type d'icône représentant Jésus-Christ adolescent.

Le nom de ce type d'icône provient de la prophétie du Livre d'Isaïe, interprétée par le christianisme comme une annonce de la venue du Sauveur et reprise dans l'évangile selon Matthieu : « Aussi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : la Vierge concevra un fils, elle enfantera et l'appellera : Emmanuel (Dieu est avec nous) » (Mt 1:23).

LV-Xc.

En 649, Clovis II prend pour épouse une esclave anglo-saxonne nommée Bathilde (626-680). Achetée à York par le maire du palais Erchinoald, elle est emmenée dans le royaume des Francs pour épouser Clovis II. Trois fils naissent de cette union :

Clotaire III (652-673), qui succède à son père comme roi de Neustrie et de Bourgogne (657-673) ;
Childéric II (653-675), qui devient roi d'Austrasie à la mort de Childebert l'Adopté (662-673), puis roi de tous les Francs à la mort de son frère aîné Clotaire III (673-675) ;
Thierry III (654-691), qui devient roi de Neustrie et de Bourgogne à la mort de son frère Clotaire III en 673. Son frère aîné Childéric II le détrône peu après. Il redevient roi de Neustrie et de Bourgogne à la mort de Childéric II (675-679), puis roi de tous les Francs à la mort de son cousin Dagobert II (679-691).
Clovis II meurt le 31 octobre 657, à l'âge de 22 ans, après 18 ans de règne. Il est inhumé à Saint-Denis, auprès de son père Dagobert.

Selon la légende des Énervés de Jumièges, deux fils de Clovis II se seraient révoltés contre leur père durant un pèlerinage de ce dernier en Terre sainte. À son retour, Clovis II les aurait vaincus et aurait fait brûler les nerfs de leurs jambes. Les deux frères seraient alors entrés en religion à l'abbaye de Jumièges, qui aurait été pour cette raison richement dotée par Clovis et Bathilde. Cette légende est dénué de tout fondement historique : en effet, Clovis II n'est jamais parti en Terre Sainte. De plus, il est mort à un âge où ses fils étaient trop jeunes pour se dresser contre lui.

Chapitre 1 de la « Continuation de la Chronique de Frédégaire » (vers 760) :

« Donc Clovis, fils de Dagobert, prit pour reine une femme de naissance étrangère, nommée Bathilde, femme avisée et distinguée, dont il eut trois fils, Clotaire, Childéric et Thierry. Il avait comme maire du palais un homme énergique et sage nommé Erchinoald. Aussi Clovis II maintint-il dans son royaume une paix sans guerre. Dans les dernières années de sa vie, toutefois, il perdit la raison et rendit l'âme après avoir régné dix-huit ans. Les Francs aussi placent sur le trône son fils aîné, Clotaire, au côté de sa mère la reine mentionnée ci-dessus. »

Spoiler:

Betterave

Blanche, rose, rouge, jaune ou orange ; rondes, coniques, ovales, longues, corsetées ; plus ou moins enterrée ; couronnement de la dernière souveraine de Madagascar, Ranavalona III ; pour la sainte Cécile, chaque fève en fait mille !

Vous connaissez La Buse ? C'est Olivier Levasseur - le vassal ; il a sillonné les mers, c'est un pirate. Et pas n'importe lequel - on l'appelait aussi La Bouche - : il a détroussé la Vierge du Cap.

Voici, le vingt avril, débarque à Saint-Denis sur Bourbon-l'île, La Vierge du Cap, dix ans de pillage des richesses de Goa par les émissaires portugais flottent dans sa cale. Alors que La Buse et Taylor, un autre pirate, viennent de se fâcher avec leur associé, England ; ils l'abandonnent sur l'île Maurice. Ils vont ensuite vers Bourbon-l'île, actuelle La Réunion, qu'ils touchent le vingt avril dix sept cents vingt-et-un — oui, la même année.

Après un âpre et court combat, ils se rendent maîtres du bâtiment, - le vice-roi comte d'Ericeira (et ric et rac) raconte, lui, qu'il s'est battu noblement (pour ne pas déplaire au roi son seigneur), - et du butin qu'elle contient, La Vierge du Cap ; au maximum, pour une valeur de cinq milliards d'euros.

La Buse prend le commandement, alors, de ce navire - il le rebaptise Le Victorieux, et il part sillonner, encore. Puis les deux associés se disputent et rompent l'entente, et chacun des deux pirates, avec son navire, fait route de son côté. La Buse décide de s'installer à Madagascar. Le Roi de France et le Gouverneur de Bourbon offrent une amnistie aux flibustiers qui renonceraient à la piraterie et qui s'installeraient à Bourbon. Il semble que La Buse réponde à cette proposition, mais pas totalement, notamment en n'allant pas à Bourbon, restant à Sainte-Marie, (même s'il ne commet plus d'acte de piraterie.)

Il exerce le métier de pilote dans la baie, il offre ses services aux bâtiments européens de passage. Un négrier notoire, qui l'engageait, le reconnait alors. Il le fait prisonnier, et l'emmène, enchaîné, sur l'île Bourbon - pour y être jugé. Le procès est rapide, pendu et exécuté. À l'issue du procès, se rendant à la potence, il aurait soufflé aux gardes qui le flanquaient : « Avec ce que j'ai caché, je pourrai acheter toute l'île » - pendu, exécuté.

Voici un extrait du jugement, daté du 7 juillet 1730:

Selon légende, la corde au cou à l'échafaud, il aurait jeté un cryptogramme à la foule en criant : « Mon trésor à qui saura le prendre ! » Avant qu'on ne le retrouve, ce cryptogramme appartenait à une jeune femme dont on a tu le nom. « Je pense que ce trésor est composé de jarres de doublons en or (monnaie d'Espagne) et d'une caissette en cuivre remplie de diamants », affirme très sérieusement Emmanuel Mezino.

« [...] Surnommé "La Buse" pour sa capacité à fondre sur ses proies tel un rapace affamé. Ce forban français, personnage folklorique et non moins authentique, de l'océan Indien aurait laissé son trésor au plus malin, juste avant de mourir [...] son plus imposant trésor serait donc toujours enterré [...] Ce trésor exceptionnel a suscité bien des convoitises, mais face à tant de mystères, beaucoup se sont cassés les dents et certains y ont laissé des plumes. [...] Mais quitte à décevoir tous ces sceptiques et pour le plus grand bonheur des rêveurs, j'ose affirmer haut et fort que les trésors sont comme nos songes les plus fous, il suffit tout simplement d'y croire fermement pour qu'ils se matérialisent ... » continue-t-il.

Mon trésor à qui saura le prendre ! commence ainsi « Ce livre, qui est en réalité un jeu de piste et un signe donné au lecteur, révèle (enfin !) la clef de ce merveilleux trésor. [...] Emmanuel Mezino fait ressortir de ce document une idée lumineuse où le principe extrait du texte de la Table d'émeraude par Hermès Trismégiste : "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas" s'applique parfaitement. [...] ceux qui auront pu "prendre, comprendre et apprendre" tous les éléments de cette histoire en ressortiront d'autant plus riches.
Peu m'importe de connaître l'identité du mystérieux flibustier, grand initié, qui a rédigé ce cryptogramme qui est finalement tombé dans les mains de Bernardin Nagéon de l'Estang, dernier légataire de la confrérie maçonnique des "Frères de la côte" . Le plus palpitant est de se poser la question si, à l'intérieur de ce manuscrit légendaire, il ne subsisterait pas d'autres codes secrets permettant de découvrir d'autres trésors enfouis par ce corsaire inconnu... Mais pour le savoir, vous ne pourrez compter que sur votre bonne étoile ! » signe Erick Surcouf.

Manu continue ainsi : « [il cite Mt 6, 19-21 :] Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; Mais amassez vous des Trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton Trésor, là aussi sera ton coeur. », puis continue « [...] On la raconte au coin du feu, à la belle étoile, pour faire trembler les plus petits et faire rêver les plus grands, ceux qui ont gardé une âme d'enfant et qui veulent bien croire que les légendes ont toujours un fond de vérité [...] je peux dire fièrement aujourd'hui devant le monde entier : "Je sais où serait caché le trésor de La Buse" ».

La Réunion est le point chaud qui a forgé les îles qui jalonnent entre les Mascareignes et l'Inde - trapps du Deccan ; l'océan. Le véritable trésor de Levasseur (le vassal) vient du ciel : il a enterré, à La Réunion, une datte.

La Datte (Tamar) met au monde un système binaire d'astres ; Zérah est le premier à sortir le bras du ventre de sa mère, ainsi la sage-femme y attache un cordon brillant rouge, mais l'enfant rentre son bras. C'est Perets qui naît le premier et la sage-femme dit : « Quelle brèche tu as faite ! » ainsi son nom (qui veut dire brèche). Zérah naît ensuite, lui brillant rouge. Perets est l'ancêtre de David, Salomon et Jésus-Fils. À l'île Bourbon, Levasseur débarque un vingt avril, s'ensuit ensuite le détroussement de La Vierge du Cap - un butin, et une date (20 avril 1721).

Fernand et Annick sont respectivement du dix-sept et du vingt-et-un septembre, de l'an soixante-neuf ; mes parents sont vierge. Je commençais à naître par la voie basse, mais mon cordon ombilical s'entourait autour de mon cou. Ça arrive régulièrement, me semble-t-il, la solution est plutôt "simple" de nos jours : césarienne ; j'étais rouge brillant aussi, quand on m'a sorti de la brèche.

Je ne suis pas né, Nous m'a fait naître.