- VictoryRoma a écrit:
- Soit tu as les maisons, très grosses ou très petites, très organisées, qui se donnent les moyens de répondre à tout le monde. Soit tu as les autres, qui n'ont pas pris la peine d'organiser un service des manuscrits.... Finalement, je crois que ça se résume un peu à ça, non ?
Si les très grosses maisons étaient les plus désireuses de répondre correctement aux auteurs, est-ce que
- Presses de la Cité aurait, en passant au manuscrit numérique, pris le pli de refuser à toute vitesse ?
- Fleuve et quelques autres enverraient des refus conseillant de passer par Librinova (qui effectuera à leur place le travail de sélection) ?
Envoyer des refus clairement exprimés n'apporte rien à la ME. Â
Sauf de lui éviter les relances d'auteurs.
Ce qui peut s'éviter aussi en indiquant un délai de refus par non-réponse.
Pas de catégorie entre le "oui" et le "non" ?
Même pas un gros tas de fiches remplies par les stagiaires et accumulées sur la table du comité ?
Ou une pile de rapports préparés par le comité et endormies sur le coin du bureau d'un éditeur ?
L'an dernier, au bout des trois mois annoncés par l'éditeur que j'attends depuis 18 mois, j'ai pensé "bon, fini". Puis je me suis gratté la tête et c'est ainsi que, sans trop y croire, j'ai téléphoné en février (au bout de 11 mois). Je m'attendais à ce qu'on me dise que, suite au passage du manuscrit papier au manuscrit numérique, les réponses n'étaient plus systématique. Mais si, elles l'étaient encore. Par contre, il n'y a pas eu de modification du délai annoncé (trois mois). La ME est encore en phase de réorganisation de son service manuscrit, et j'ai l'impression que cette transition n'est pas effectuée à la "on bazarde et on reconstruit".
Il y a quelques années, quand Presses de la Cité a fait le passage, j'ai vu revenir mon manuscrit, envoyé huit mois plus tôt (et en retard de réponse) dans la semaine suivant le  changement. Pour moi, ce procédé avait beaucoup moins de savoir-vivre ! Conserver tous les manuscrits, alors qu'il y a forcément eu une avalanche soudaine, représente soit un grand respect des auteurs soit une volonté intense d'éplucher toute la masse des pépites possibles, et en tous cas, un énorme travail de réorganisation.
En février, je me suis dit "bon, c'est encore la pagaille, et mon roman est noyé dans la masse" et il est possible que ce soit le cas, mais depuis, des JE ont reçu leur réponse, en un temps correct (même si c'est plus que les 3 mois annoncés, je considère que 4 ou 7 mois, c'est matériellement correct). 18 mois, par contre... soit mon roman a glissé sous le plancher comme une carte postale tombée du sac du facteur, soit il est sur une pile, quelque part entre deux niveaux de lecture.
Et en tous cas, je ne pense pas que ce soit irrespectueux de me faire poireauter.
Qu'est-ce je ferai quand j'aurai reçu mon refus ? En quoi est-il important qu'il arrive ? Si le manuscrit était papier, ne pas me le renvoyer me ferait perdre du temps, mais en numérique, je continue mes recherches sans peine.
Si je trouve un éditeur, il sera respectueux de ma part d'avertir les éditeurs encore en attente, et c'est à ce moment que ce refus aura une importance, car chacun d'entre eux est un nom en moins sur la liste. Mais matériellement parlant, rien ne m'obligera à effectuer cette démarche. Alors que pour eux, cela peut être l'occasion d'une perte de temps, si le texte est encore en lecture quelque part ou en attente d'être lu.
Passerai-je, avant ma prochaine vague d'envois, un coup de fil pour demander si, au bout de deux ans, c'est un refus par non-réponse ? Je suis parfois tellement conne que je suis bien capable de le faire, mais objectivement, ça ne m'apportera rien.
Effectivement, envoyer les lettres de refus sans faire trop attendre l'auteur est une question de politesse. Mais juste de politesse.
Mais quand on reçoit un refus-type, on se plaint également du manque d'égards de la ME qui l'envoie, quelle que soit la façon dont le courrier est tourné.
Alors pourquoi perdre le temps d'un klik à envoyer un mail de refus ?
Bien sûr, il y a l'option du refus argumenté. Cela, c'est non seulement de la politesse mais de la gentillesse (sauf avec le Dilettante), puisque l'éditeur y consacre plus de temps sans rien y gagner. Â
Par contre, il y a un éditeur dont je ne suis pas prête à oublier l'incorrection.
Je leur ai envoyé mon roman en octobre 2015. N'ayant pas de réponse j'ai effectué deux relances, puis sur conseil très ferme d'un JE édité chez eux, une troisième , et n'ai jamais eu de réponse.
En mars 2018, alors que j'effectuais des envois, je leur ai téléphoné. Oui, on a reçu. Ah bon? On ne vous a pas encore répondu ? Oui, vous pouvez nous ré-envoyer. Et je renvoie. A nouveau : pas de réponse. En février 2019, je relance. Et là j'apprends qu'on m'a répondu depuis très longtemps et que le mail est sans aucun doute tombé dans mes spams. Mais la personne, qui dit pourtant avoir traité le manuscrit elle-même, ne se souvient ni du titre du roman, ni de son sujet. Elle prétend se souvenir avoir refusé un western, point barre. Et le fichier a été supprimé, bien sûr, comme ceux de tous les textes refusés, si bien qu'elle n'en trouvera pas dans son ordi et qu'il est normal qu'elle n'en ai aucune trace pour lui rafraîchir la mémoire. Faut-il en conclure que, par acquit de conscience envers le droit d'auteur, on efface même les fiches et ne garde même pas une liste des titres traités ?
Pour moi, le manuscrit a été écarté dès la lecture de son mail d'accompagnement et n'a même pas été téléchargé. Quant à la possibilité que le refus soit tombé dans les spams : navrée, mais je vérifie ma boite à spams au moins deux fois par mois.
Conclusion : cette ME fait du roman historique avec épées et rapières mais se contrefout du western... et moi, si un jour je ponds un roman de mousquetaires, je ne le leur enverrai pas.
Cas de figure très problématique =
Les ME qui indiquent ne pas répondre en cas de refus... mais n'indiquent pas de durée d'attente.
Si, si, ça existe.
Et quand, en plus, elles expliquent ce procédé par le manque de temps, je me vois très mal les relancer !
Certes, pendant l'attente, on se ronge les tripes. J'ai très largement consommé ma portion d'attente avec surveillance intensive de la boite mail. C'est très nocif au moral et même à la santé, et je comprends qu'on puisse en vouloir aux ME de ne pas répondre plus vite.
Mais... mes surveillances de boite mail, sur mes envois de l'an dernier et de cette année-ci n'ont plus jamais atteint l'angoisse qu'elles avaient autrefois. L'impatience n'est plus la même.
Quand les quelques refus que j'ai reçus l'an dernier m'ont à peine touchée, je me suis dit que c'était à cause des soucis personnels que j'avais au même moment. Mais cette année, je me sens encore plus distante. Une fois de temps en temps, le syndrome de la boite mail me reprend une paire de jours. Puis il retombe. Un peu plus fréquemment, j'ai une crise de calendrier-manie. Je regarde combien de jours ont coulé. Je pense à mon texte. M'interroge sur ceci, sur cela, rêvasse à mes personnages, ai parfois envie de gribouiller une esquisse. Puis retourne à mes occupations IRL ou à mon texte en cours de travail.
Bref....
Politesse : oui.
Effectivement, j'ai mieux à faire qu'attendre indéfiniment le refus de telle ou telle ME
Et c'est pour cela que recevoir ce refus vite ou lentement, au bout du compte, c'est pareil.