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 Art, surefficience et dépression

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Mâra
   
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Mâra  /  Mérou


Givre? Excuse-moi, je ne m'attaquais pas aux poètes en général, mais au courant des poètes maudits qu'on représente souvent par Rimbaud & cie mais dans lequel je mettrais Musset, par exemple, et qui se caractérisent entre autre par une certaine sacralisation de l'artiste souffrant. Et j'aime beaucoup ces poètes, je n'ai rien contre eux. Lorenzaccio est ma pièce de théâtre préférée et les Romances sans Paroles mon recueil favori.

Je prends en compte cette douleur et c'est celle dont je parle: je suis en train de dire qu'au lieu de la déifier, en faire un étendard de la sensibilité, de la poésie (au sens: élan lyrique) et de l'art, on peut aussi voir comment la soigner. Ce sont deux attitudes différentes, AJB met en avant la première, je tiens à rappeler la seconde. Parce qu'en effet, beaucoup d'artistes sont sujets au "mal de vivre", et ce forum étant orienté vers l'écriture, beaucoup de nos membres sont un peu trop souvent tristes: il me semble important de leur dire que ces douleurs qu'on vit comme métaphysiques peuvent aussi trouver une résolution quotidienne et matérialiste. Je mentionne une porte de sortie, quoi.

Je pars de mon expérience, en effet, parce que je subis depuis dix ans des phases dépressives qui m'ont laissée sur le carreau. Je les ai d'abord prises comme les pris A.J.B, me gavant de théories sur le génie et le Poète, de philosophie stoïcienne, de philosophie amoureuse, épicurienne, Calliclès, encore et encore jusqu'à ce que je comprenne, il y a peu, que toute cette souffrance était probablement un simple déséquilibre chimique que toutes les pensées du monde pourraient peut-être justifier, mais pas résoudre.
Pendant longtemps, réduire mon mal à une maladie me faisait horreur, je préférais la version de la Différence et du Génie. Seulement c'est mon mal qui m'a réduite, et c'est avec bien plus d'humilité que je reconnais aujourd'hui la triste trivialité de nos humeurs.

Mais peut-être nous sommes-nous mal compris, sous le coup moi de la maladresse et toi de la colère... On peut aussi en discuter en face si tu veux.
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A.J.B  /  Autostoppeur galactique


Mâra a écrit:
Givre? Excuse-moi, je ne m'attaquais pas aux poètes en général, mais au courant des poètes maudits qu'on représente souvent par Rimbaud & cie mais dans lequel je mettrais Musset, par exemple, et qui se caractérisent entre autre par une certaine sacralisation de l'artiste souffrant. Et j'aime beaucoup ces poètes, je n'ai rien contre eux. Lorenzaccio est ma pièce de théâtre préférée et les Romances sans Paroles mon recueil favori.

Je prends en compte cette douleur et c'est celle dont je parle: je suis en train de dire qu'au lieu de la déifier, en faire un étendard de la sensibilité, de la poésie (au sens: élan lyrique) et de l'art, on peut aussi voir comment la soigner. Ce sont deux attitudes différentes, AJB met en avant la première, je tiens à rappeler la seconde. Parce qu'en effet, beaucoup d'artistes sont sujets au "mal de vivre", et ce forum étant orienté vers l'écriture, beaucoup de nos membres sont un peu trop souvent tristes: il me semble important de leur dire que ces douleurs qu'on vit comme métaphysiques peuvent aussi trouver une résolution quotidienne et matérialiste. Je mentionne une porte de sortie, quoi.

Je pars de mon expérience, en effet, parce que je subis depuis dix ans des phases dépressives qui m'ont laissée sur le carreau. Je les ai d'abord prises comme les pris A.J.B, me gavant de théories sur le génie et le Poète, de philosophie stoïcienne, de philosophie amoureuse, épicurienne, Calliclès, encore et encore jusqu'à ce que je comprenne, il y a peu, que toute cette souffrance était probablement un simple déséquilibre chimique que toutes les pensées du monde pourraient peut-être justifier, mais pas résoudre.
Pendant longtemps, réduire mon mal à une maladie me faisait horreur, je préférais la version de la Différence et du Génie. Seulement c'est mon mal qui m'a réduite, et c'est avec bien plus d'humilité que je reconnais aujourd'hui la triste trivialité de nos humeurs.

Mais peut-être nous sommes-nous mal compris, sous le coup moi de la maladresse et toi de la colère... On peut aussi en discuter en face si tu veux.

Mâra : j'entends mieux tes paroles !
 
Fatalité
   
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Ce que dit Mâra est aussi traité dans la deuxième vidéo en lien, sur le topic concernant le Libre-arbitre.
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Noxer  /  Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen !


Le nom de Rimbaud a été invoqué pour sa qualification de génie ; le qualifier de poète maudit ou en tout cas lui attribuer cette attitude me paraît un peu bizarre à moins que j'ai mal lu Rimbaud (ce qui est fort possible vu que je ne l'apprécie guère). Mis à part cet instant Poet Justice Warrior et au risque de me répéter un peu je me demande si l'attitude du poète maudit a quelque rapport avec l'activité d'être poète ; moi je vois plus cela comme un recours facile (qui est d'ailleurs celui de la plupart des adolescents amoureux gavés de romantisme) d'exhiber son mal pour le soigner. Sauf qu'évidemment ça ne soigne rien du tout de manière générale ; si la solution de Mâra me semble sensée, j'ai bien aimé la réponse de Moira. Si notre AJB est si persuadé d'être ce génie incompris et qu'il en souffre, je crois que l'on a affaire ici à un parfait exemple de ce qu'on appelle l'attitude du poète maudit ; reste à se demander si AJB ne fait ici une sacrée représentation en posant de pareilles questions sur son sujet de départ et en agissant ainsi par la suite, ou s'il y a une réelle intention de savoir comment chacun endure sa peine. Dans tous les cas je donnerais la même réponse que Moira : se regarder, se demander pourquoi moi sans invoquer de fatalisme romantique, et on apprend toujours des choses utiles à notre développement. Ça n'efface aucune peine ; cela nous rend seulement plus humbles devant elle comme dit Mâra.
Salut !
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Noxer a écrit:
Le nom de Rimbaud a été invoqué pour sa qualification de génie ; le qualifier de poète maudit ou en tout cas lui attribuer cette attitude me paraît un peu bizarre à moins que j'ai mal lu Rimbaud

Simple référence à l'essai de Verlaine qui s'intitule "Les poètes maudits" et dont nous vient cette expression. Il y parle de quelques poètes, dont Rimbaud, Mallarmé, et Corbière.

Mais je suis d'accord avec toi. Le sobriquet de "poète maudit", c'est surtout un truc romanesque, je trouve.
 
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A.J.B a écrit:
Il ne s'agit pas d'une " attitude de génie incompris ", mais plutôt d'un constitution, d'une essence d'être.

On ne naît pas génie. Notre constitution mentale dépend de tas et de tas de facteurs, notre environnement dès la plus jeune enfance, de comment auront été développées certaines caractéristiques cérébrales, etc... Il faut savoir que le cerveau humain est extrêmement plastique, c'est-à-dire que ce qu'il est à un temps t n'est en rien immuable. Donc par pitié, arrêtez de croire qu'il existe une poignée d'individus naissant touchés par la grâce.

Sinon, tu me donnes l'impression de te complaire dans ton état, refusant tout ce qui remettrait en cause tes certitudes. Alors oui, c'est difficile de casser ses certitudes, mais des fois il est bon de se remettre en question, de se regarder, comme dit Noxer, sans se sentir au-dessus des choses (moi le génie qui plane sur le monde), mais comme partie prenante du tout. Comme dit Mâra, être humble. Et parfois il suffit juste d'oser ouvrir la porte.

Tu as essayé par exemple de lire des textes de philosophie orientale (hindouisme, bouddhisme, etc) ? Cela peut permettre de sortir de la vision dualiste qui irrigue la pensée occidentale. Tu peux essayer la méditation aussi.

Bref, quoi qu'il en soit, courage.
 
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Moira a écrit:
A.J.B a écrit:
Il ne s'agit pas d'une " attitude de génie incompris ", mais plutôt d'un constitution, d'une essence d'être.

On ne naît pas génie. Notre constitution mentale dépend de tas et de tas de facteurs, notre environnement dès la plus jeune enfance, de comment auront été développées certaines caractéristiques cérébrales, etc... Il faut savoir que le cerveau humain est extrêmement plastique, c'est-à-dire que ce qu'il est à un temps t n'est en rien immuable. Donc par pitié, arrêtez de croire qu'il existe une poignée d'individus naissant touchés par la grâce.

Sinon, tu me donnes l'impression de te complaire dans ton état, refusant tout ce qui remettrait en cause tes certitudes. Alors oui, c'est difficile de casser ses certitudes, mais des fois il est bon de se remettre en question, de se regarder, comme dit Noxer, sans se sentir au-dessus des choses (moi le génie qui plane sur le monde), mais comme partie prenante du tout. Comme dit Mâra, être humble. Et parfois il suffit juste d'oser ouvrir la porte.

Tu as essayé par exemple de lire des textes de philosophie orientale (hindouisme, bouddhisme, etc) ? Cela peut permettre de sortir de la vision dualiste qui irrigue la pensée occidentale. Tu peux essayer la méditation aussi.

Bref, quoi qu'il en soit, courage.

C'est précisément ce que je souhaitais éviter...La conversation se centre sur moi et devient remontrance. Je désirais poser une question ouverte à tous, sur l'expérience de tous, partant de mon vécu. Et, encore une fois, mon propos — et surtout ma parole — ont été interprétés à contresens...Je ne me sens absolument pas " au-dessus " de qui ou de quoi que ce soit, " planant sur le monde ". Cela s'opposerait à ma conception de ce dernier qui, justement, abonde dans le génie. Quant à l'humilité, au fait d' " ouvrir la porte ", un jugement de valeur...mon précédent message n'a pas été entendu. J'évoquais le " tout-venant " afin de désigner ma simplicité relationnelle ( dans le sens de la diversité d'expériences ). Et c'est justement de ce jugement de la condition de poète maudit que se fonde en partie mon incompréhension du monde : la différence est jugée, scrutée, harassée, condamnée. La comparaison et la concurrence ( sous couvert de " compétitivité " ) sont reines. De cet épistémê et référentiel culturel naît l'acception selon laquelle le génie serait un être nécessairement exceptionnel et pédant, à la conception binaire de ce qui est ; au penchant accru pour l'égoïsme.

Pour répondre à ta dernière question : oui. Orientale, asiatique — et même océanique, notamment avec la Papouasie — et surtout la ( les ) philosophie africaine ( la pensée soufi, l'animisme centrafricain de mes origines et la sagesse mandingue ). Par ailleurs, je ne me reconnais pas dans le dualisme. Je serais davantage stoïque, romantique, animiste. Je privilégie ce que j'appelle l'infini dans un entrelacs.

Quant au caractère eugéniste, essentialiste et spirituel/sacré : j'ai assurément conscience des facteurs, très pertinents, que tu as énoncé. Toutefois, je me réserve le choix de croire, coutume et éducation inclinent, qu'un certain dessin souffle dès l'origine sur nos vies.

Merci de ta réponse, encore !
 
Fatalité
   
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Fatalité  /  Blanchisseur de campagnes


Rapport à mes deux premiers posts + le propos de Mâra et la vidéo qui la confirme, néanmoins, j'invite à considérer ce lien : No psychology, please.

Tout simplement, pensez aussi à Brave New World, d'Aldous Huxley. Ou bien à Knock ou le Triomphe de la médecine, de Jules Romain.
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Noxer  /  Au nom de l'Abeille – Et du Papillon – Et de la Brise – Amen !


Fernando Pessoa a écrit:
25 juillet 1907
JE SUIS LAS de me confier à moi-même, de me lamenter en versant sur moi-même des larmes apitoyées.
Je viens d'avoir une espèce de scène avec Tante Rita au sujet de F. Coelho (note : son médecin). Pour finir, je me suis retrouvé avec l'un de ces symptômes qui se font de jour en jour plus clairs et horribles : un vertige moral.
Dans le vertige physique, on sent tournoyer le monde extérieur autour de soi ; dans le vertige moral, c'est le monde intérieur qu'on sent tournoyer. Il m'a semblé perdre, pour quelques instants, le sens des relations véritables entre les choses, perdre la compréhension, tomber dans un abîme de somnolence mentale. C'est une sensation effrayante, qui vous frappe d'une peur démesurée. Ces sensations me deviennent familières, et semblent frayer la voie à un nouvel état mental, qui sera, évidemment, la folie.
Dans ma famille je ne trouve aucune compréhension pour mon état d'esprit - non, aucune. On rit de moi, on se moque, on ne me croit pas ; on dit que j'ai envie d'être quelqu'un d'extraordinaire, mais on ne fait rien pour analyser cette envie d'être extraordinaire. Personne ne comprend qu'entre être et se vouloir extraordinaire, toute la différence vient de la conscience qu'on a de cette envie. Il se produisait la même chose quand je jouais aux soldats de plomb, à sept ans, puis à quatorze : dans le premier cas ce n'étaient que des objets, dans le second, des objets et des jouets tout à la fois ; et pourtant, j'avais toujours envie d'y jouer, et c'était mon état psychique réel, fondamental.
Je n'ai personne à qui me confier. Ma famille ne comprend rien. Je ne peux pas ennuyer mes amis avec ces choses-là. D'ailleurs, je n'ai pas d'amis vraiment intimes, et même si j'en avais un, au sens où le monde l'entend, ce ne serait pas, malgré tout, un ami intime au sens où moi, je l'entends. Je suis un timide, et je ne désire pas faire connaître mes angoisses aux autres. Un ami intime, c'est un de mes idéaux, un de mes rêves, mais un ami intime est quelque chose que je n'aurai jamais. Aucun tempérament ne convient au mien ; il n'est personne au monde qui me donne le plus léger signe de se rapprocher de ce dont je rêve chez un ami intime. Tant pis, n'en parlons plus.
Je n'ai ni maîtresse ni amoureuse ; c'est là un autre de mes idéaux, et un idéal empli, jusqu'en son cœur, d'une totale non-existence. Il ne peut se réaliser comme je le rêve. Hélas : pauvre Alastor ! Shelley, comme je te comprends ! Est-ce que je peux me confier à Maman ? Je voudrais tant l'avoir auprès de moi. Je ne peux pas davantage me confier à elle, mais sa présence adoucirait beaucoup ma souffrance. Je me sens aussi seul qu'un bateau naufragé en mer. Et je suis vraiment un naufragé ! Alors je me confie à moi-même. À moi-même ?
Quelle confidence y a-t-il dans ces lignes ? Aucune ! Quand je me relis, tout mon esprit me fait mal en constatant combien elles sont prétentieuses, combien elles semblent sorties tout droit d'un journal à visées littéraires ! Il m'est même arrivé, ici où là, de faire du style. Et pourtant, je n'en souffre pas moins. On peut souffrir tout autant en habit de soie que couvert d'un sac ou d'une couverture trouée.
Suffit.
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Il a tellement tout dit lui. Il faut lire Dagerman aussi, l'incroyable pudeur de l'angoisse et d'un vrai génie. Et Pascal. Et tous ceux qui comprenaient qu'il y avait dans la démonstration de sa tristesse ou de son inadaptation au monde un jeu de miroir où, à force de se regarder vivre, se regarder souffrir, se regarder regarder, on esthétise l'existence au lieu d'exister.
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J'aurais préféré « pour exister », il ne me semble pas qu'esthétiser l'existence = ne pas exister ; mais exister autrement, voire au-delà (ou en deçà, c'est selon).
Ils ont me semble-t-il tout à fait réussi à se tenir debout hors d' eux-mêmes, hors de ce qu'ils furent, devenant petit à petit ce qu'ils sont (actuellement) ; je crois qu'il n'est pas question d'exister ou non mais plutôt de quand exister (et le fait de ne pas coïncider avec sa volonté existentielle est, je crois, source de mélancolie et autres maux d'esprit : il faut soit renoncer à vivre hors de soi si ça nous ronge, etc. soit parvenir à coïncider, aussi infime soit la zone d'interaction, entre soi et son œuvre, et accepter de n'être pas cette œuvre au présent — ou alors : la solitude !)

Enfin, après je suis plutôt d'accord avec ce que tu dis, mais j'ai tiqué sur ce « au lieu de » ; j'étais un peu brouillon, pardon, j'ai écrit vite faf p-ê je développerai mieux si j'ai ps trop la flemme, un jour !

Zoubi !
 
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Je crois vraiment à ce au "lieu de" et je ne le disais pas comme un jugement de valeur envers les autres, je le prenais d'abord pour moi. Mais c'est une question que je me pose et que je ne pourrais pas résoudre ici.

En fait, je crois que pour être précis, j'aurais du dire qu'il y a comme une esthétique de l'esthétisation de la tristesse qui parfois me fatigue ; un peu à la manière de quelqu'un qui regarde la manière dont il pleure en se posant devant le miroir.

Mais tout est déjà dans la phrase de Pessoa cité par Noxer je trouve : "Quelle confidence y a-t-il dans ces lignes ? Aucune ! Quand je me relis, tout mon esprit me fait mal en constatant combien elles sont prétentieuses, combien elles semblent sorties tout droit d'un journal à visées littéraires ! "
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Je vois mieux ; pardon, je crois peut-être avoir trop vite mal interprété ton propos du coup Embarassed

C'est à se demander parfois pourquoi ou plutôt : comment on ose encore essayer d'écrire qqch puisque la nature-même de ce qui nous y "pousse" a déjà été montrée dans son plus simple appareil. Sad
Sinon, je trouvais l'intervention de Chien-dent pertinente et intéressante, dommage.
 
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Je me sens dépeint tel un astre au profil dans un portrait par le témoignage rapporté par Noxer, dans l'appréciation de l'instant adéquat du Quartmajan, et la névrose de l'esthète endurée par Aomphalos. En effet je crois ne respirer qu'à travers le filtre du séquenceur/semanceur d'effluves ( le Grenouille de Süskind ) qui, parce qu'il se sent/sait exister, se projette/prétend à devoir savoir vivre, à l'image d'un Jacques le fataliste, d'un Descartes ou d'un Ngugi Wa Thiong'o... Savez-vous : cette figure déide, deceptive, Épicurienne, bohémienne de l'explorateur-artiste Gary. Cette tendance au macrocosme, aux avatars bien britannique. Cette aspiration épique qui composa les poèmes des fabuleux Eddas.
L'écrivain est créateur de mondes car il comble ce faisant un intersidéral vide intérieur, et tente d'atténuer/expliquer par l'expression artistique une surabondance sensitive...
 
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Je pensais avec cet extrait partager un aperçu d'une attitude que tu pourrais engager, ou du moins qui existe, puisque tes messages jusque-là montrent à la perfection ce dont Aomphalos parle à propos de la démonstration de la tristesse. (et le message de chien-dent également que je partage). Si Pessoa n'a pas été compris je ne peux pas ajouter grand chose d'autre, sinon dire que c'est dommage. Pas forcément pour toi, même si j'ai de bonnes intentions pour le bien-être des autres, mais aussi pour le spectacle un peu usant de tout ça ; mais je crois que c'est une chose un peu cruelle, ou en tout cas, mal placée, de dire ainsi à l'autre que sa tristesse nous dérange. C'est que nous partageons les mêmes espaces, ici sur JE, et qu'on s'empiète un peu tous sur les autres ; je crois que c'est aussi sincère de faire entendre une (protestation), en tout cas un message, sur ce que peut avoir d'influence tes messages sur quelque chose de plutôt intime que nous partageons sûrement tous. C'est un peu comme pour Pessoa qui ne veut pas ennuyer ses amis ; bien que nos relations ici ne sont pas toutes à ce stade-là, il y a quelque chose comme du respect de la souffrance des autres qui se perd lorsque chacun affiche la sienne ainsi - donnant à l'autre un miroir où il n'avait pas envie de croiser le regard. J'aimerais que ce message soit entendu (et je réitère et soutiens le propos de chien-dent), au moins par respect - même si je comprends que l'on veuille ainsi en parler. Mais honnêtement, il existe d'autres formes de réconfort que celle que tu empruntes, AJB, et qui sont moins nocives à tous.

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