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 Comment ne pas mettre trop de soi dans ses écrits ?

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idmuse
   
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idmuse  /  Blanchisseur de campagnes


Si les gens ont cru y voir du vrai, tant mieux, c'est signe que ton roman est vrai. Écrire vrai ne veut pas dire autobiographique.
Après, on écrit toujours de soi, on ne peut pas faire autrement, même dans une histoire de vampire, SF ou peu importe. Des choses passent. Il faut l'assumer. Ce que les gens y lisent, c'est hors de ton contrôle. Une amie a lu un de mes manuscrits (vieux) et a fait: mon dieu, c'est tellement toi! Ah? Oui, oui, j'entendais même ta voix quand je lisais. La preuve que... c'est l'autre qui juge, qui interprète, etc. Tu n'as qu'à le laisser faire. L'auteur doit rester au-dessus de ces considérations.
Étrangement dans un truc violent, on m'a vu dans la victime (hahahahah - raté, j'étais le bourreau) et le seul bout vraiment autobio que j'ai mis, personne ne m'en a jamais parlé (la preuve encore que...)
Ne change rien, sinon tu ne feras peut-être pas un truc aussi "vrai".
http://www.suzanneroy.net
 
Eyre
   
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Eyre  /  Autostoppeur galactique


Comme Froggie, je pense que l'on met forcément de soi lorsqu'on écrit, ne serait-ce que certaines valeurs, visions de la vie...
Dans la première version de mon roman, j'avais justement tenté d'éviter ça, j'avais peur que l'on puisse me lire comme moi j'étais capable de cerner les auteurs à travers leurs histoires, mais c'est précisément pour cela que ça ne fonctionnait pas, on était distant des personnages et il n'y avait aucune implication émotionnelle. J'ai pris le parti de me dire que ce qui rendra mon livre unique c'est d'y mettre de moi-même, de ce que j'ai retiré de mes expériences personnelles ect...
Pour les proches qui nous identifient aux personnages je n'en ai pas personnellement fait l'expérience mais cela semble récurrent, j'ai vu une écrivaine qui le mentionnait dans une de ses vidéos youtube ^^
https://linktr.ee/v_eyre_te
 
JuneZero
   
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JuneZero  /  Petit chose


Franchement, arrête surtout de faire lire à tes proches x)
Perso depuis que je sais que ma mère lit ce que j'écris c'est tout con mais ça me bloque, pourtant ma mère est pas du genre à juger, super ouverte d'esprit et à fond derrière tout ce que je fais en mode plus grand fan (même quand je fais de la grosse merde) , et mon histoire ne parle absolument pas de moi, mais je sais pas, j'ai l'impression que c'est une intrusion dans mon univers.

Alors que j'ai aucun problème à ce que de parfaits inconnus me lisent et me critiquent xD
 
Richard-James
   
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Richard-James  /  Autostoppeur galactique


[quote="@now@n"]Un écrivain disait :

"Tu écris ton premier roman qui parle de toi, de toi, de toi, rien que de toi. Tu vides tout d'un coup.
Après, tu pourras passer à autre chose."


Est-ce que tu sais de quel écrivain venait cette citation par tout hasard ?
 
@now@n
   
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@now@n  /  @n, bête @lph@


Je sais plus ha ha ha sinon je l'aurais cité ! Il est possible que ce soit devenu un lieu commun, tout simplement.


Je tiens un blog d'écriture
http://anowan.blogspot.com/
 
Matrix
   
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Matrix  /  Blanchisseur de campagnes


Je pense que c'est exactement la problématique que j'avais relevé ici y a un temps : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t27383-comment-lutter-contre-notre-vision-du-parfait-dans-la-creation-de-notre-heros

Il faut essayer d'objectiver et de se forcer à prendre consciemment des points de vue, des traits et des opinions avec lesquels on est pas d'accord sois même. Le mieux est d'utiliser ses amis, familles, connaissances et d'imaginer (aussi illogique que cela soit de notre point de vu), qu'est ce qu'ils penseraient/diraient d'un sujet sur lequel vous n’êtes pas d'accord.

Cela aura l'avantage de rendre plus réel, nuancé et donc crédible le point de vu, sans pour autant empêcher de faire passer ses idées.



J'ai récemment rouvert les fiches de mes personnages principaux (que j'avais écrit il y a longtemps). J'ai était consterné de lire le recap dans "défauts et qualités" du perso principal, puis de son pendant féminin... Si on réunissait ces deux personnages, c'était mon propre portrait qui s'affichait, mais vraiment...

Je pense que je ne m'en suis pas rendu compte en le faisant, mais c'est a mon avis vraiment mauvais et à éviter ! Rien de plus atroce pour un Créateur que de se rendre compte qu'il n'invente rien et qu'il reprend narcissiquement son propre soi. Il faut donc vraiment faire un grand effort pour travailler les personnages.

Bien sur que ça ne sera jamais neutre, mais il y a différente graduation entre faire une auto-psycanalyse-biographique et mettre ses valeurs, ses messages et sa vision des choses dans le roman, sans trop en mettre dans les personnages.
Ils ont besoin de leur marge d'indépendance pour exister vraiment et être libre d’être comme vous n’êtes pas, précisément.


Ensuite, pour poursuivre ma réponse (manifestement à contre courant), je ne suis pas du tout convaincu par ces gens qui racontent qu'on ne peut écrire que sur ce qu'on a vécu et patati et patata. C'est vraiment du flan pour moi.
Je ne suis pas parent, mais je sais que je peux très bien parler de ça. Je sais très bien ce qu'un parent ressent dans tel ou tel situation.
On peut appliquer ça à tout.
Et il ne s'agit pas ici d'un avis, mais d'un fait prouver scientifiquement, c'est ce qu'on appelle le mimétisme émotionnel ou "empathie", qui active les mêmes zones du cerveau chez quelqu'un qui observe le sentiment d'un autre, comme s'il le subissait lui même.
Ainsi, et de surcroit, quelqu'un d'ouvert, de créatif, d'empathique et de sensible peut tout à fait maitriser émotionnellement un sujet sans l'avoir vécu lui même...

Autrement dit je n'encourage pas spécifiquement à reprendre sa vie et à la déformer pour en faire un roman. Nous sommes bien plus riche que ça !

En fait, si vous avez besoin d'écrire pour une forme de thérapie, tenez un journal (c'est mon cas par exemple), larguez ce qui doit l’être, mais n'empoisonnez pas systématiquement vos intrigues, décors, personnages au fil de vos tracas de votre vie réel. Il faut rester cohérent et crédible, l'univers inventé doit être indépendant, comme s'il continuait d’existant quand vous partez dormir.


Bref je digresse peut être un peu, je m’arrête là, j'imagine que c'est bien suffisant pour que plein de gens viennent me dire pourquoi ils ne sont pas du tout d'accord ^^
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Evanore
   
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Evanore  /  Pippin le Bref


Quelques nuances  Smile

Matrix a écrit:
Rien de plus atroce pour un Créateur que de se rendre compte qu'il n'invente rien et qu'il reprend narcissiquement son propre soi.

Oui, je suis d'accord. Si ce n'est pas volontaire d'avoir un personnage qui ressemble à soi, si tous les personnages du roman ont la même personnalité qui est proche de celle de l'auteur, effectivement, c'est un problème!
Mais, s'appuyer sur ses propres expériences, cela ne signifie pas seulement s'inspirer de soi pour écrire, mais également de toutes les rencontres que l'on a faites dans sa vie. Regarder, observer le comportement et les réactions des gens que l'on connait, et s'en inspirer pour écrire des personnages, je trouve cela nécessaire, pour pouvoir créer des personnages avec une dose de réalisme. Sinon, on risque de tomber dans des stéréotypes.

Matrix a écrit:
Ensuite, pour poursuivre ma réponse (manifestement à contre courant), je ne suis pas du tout convaincu par ces gens qui racontent qu'on ne peut écrire que sur ce qu'on a vécu et patati et patata.
Ainsi, et de surcroit, quelqu'un d'ouvert, de créatif, d'empathique et de sensible peut tout à fait maitriser émotionnellement un sujet sans l'avoir vécu lui même...

Non, ce n'est pas vrai pour toutes les expériences.  À plusieurs reprises dans ma vie, j'ai été étonnée de me voir réagir émotionnellement différemment de ce que j'avais imaginé. Même sa propre personnalité, on ne la maîtrise pas.
De plus il y a certaines expériences, qui, si l'on ne les a pas vécues soi-même, sont très difficiles à imaginer.
Je prends un exemple: si l'on n'a jamais pris l'avion dans sa vie, on a beau nous raconter comment c'est, on ne peut pas savoir comment on réagira la première fois, et forcément, il y aura pleins de détails visuels et acoustiques qui nous étonneront.

À mon avis, si l'on veut écrire quelque-chose de réaliste, et que l'on n'a pas vécu les situations soi-mêmes, il faut s'appuyer sur des témoignages, et cela peut rendre l'écriture moins spontanée et peut-être moins originale aussi.

Personnellement, j'adore les auteurs qui parlent de sujets qu'ils maîtrisent.
Je pense en particulier à Robin Cook: c'était à l'origine un chirurgien et tous ses thrillers se passent dans le monde médical.
J'ai lu aussi des livres du neurologue Oliver Sacks. Ce ne sont pas des romans, mais des recueils de cas auxquels il avait été confronté. C'est, je trouve, passionnant à lire.
 
Matrix
   
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Matrix  /  Blanchisseur de campagnes


Evanore a écrit:
Matrix a écrit:
Rien de plus atroce pour un Créateur que de se rendre compte qu'il n'invente rien et qu'il reprend narcissiquement son propre soi.

Oui, je suis d'accord. Si ce n'est pas volontaire d'avoir un personnage qui ressemble à soi, si tous les personnages du roman ont la même personnalité qui est proche de celle de l'auteur, effectivement, c'est un problème!
Mais, s'appuyer sur ses propres expériences, cela ne signifie pas seulement s'inspirer de soi pour écrire, mais également de toutes les rencontres que l'on a faites dans sa vie. Regarder, observer le comportement et les réactions des gens que l'on connait, et s'en inspirer pour écrire des personnages, je trouve cela nécessaire, pour pouvoir créer des personnages avec une dose de réalisme. Sinon, on risque de tomber dans des stéréotypes.
Oui.

Evanore a écrit:

Matrix a écrit:
Ensuite, pour poursuivre ma réponse (manifestement à contre courant), je ne suis pas du tout convaincu par ces gens qui racontent qu'on ne peut écrire que sur ce qu'on a vécu et patati et patata.
Ainsi, et de surcroit, quelqu'un d'ouvert, de créatif, d'empathique et de sensible peut tout à fait maitriser émotionnellement un sujet sans l'avoir vécu lui même...

Non, ce n'est pas vrai pour toutes les expériences.  À plusieurs reprises dans ma vie, j'ai été étonnée de me voir réagir émotionnellement différemment de ce que j'avais imaginé. Même sa propre personnalité, on ne la maîtrise pas.
De plus il y a certaines expériences, qui, si l'on ne les a pas vécues soi-même, sont très difficiles à imaginer.
Je prends un exemple: si l'on n'a jamais pris l'avion dans sa vie, on a beau nous raconter comment c'est, on ne peut pas savoir comment on réagira la première fois, et forcément, il y aura pleins de détails visuels et acoustiques qui nous étonneront.

À mon avis, si l'on veut écrire quelque-chose de réaliste, et que l'on n'a pas vécu les situations soi-mêmes, il faut s'appuyer sur des témoignages, et cela peut rendre l'écriture moins spontanée et peut-être moins originale aussi.

Alors là, c'est un jolie sophisme dont tu me fais cadeau, parce que ça ne tien pas la route :

Premièrement, tu parles de sensation et non de sentiment (exemple de ressenti quand on prend  l'avion). Je peux très bien imaginer la peur (sentiment) de prendre pour la première fois un véhicule de transport fictif dans un univers inventé, sans pour autant pouvoir faire ressentir l'expérience physique qu'on en a, c'est vrai.

Et c'est là tout le problème de ton argument, c'est que même en admettant que l'auteur est vécu la chose (restons sur le fait de monter en avion), tous les lecteurs qui n'auront pas prit l'avion, ne pourront pas le sentir, pour la même raison que tu as invoqué... Smile

Donc en fait on tourne en rond. Si on parle de sensations qui doivent se vivre (par exemple expliquer les couleurs à un aveugle, ou le gout du sel ou du sucre), et bien NON, l'auteur n'a pas besoin de le connaitre pour en parler, car il ne le fera pas plus passer le message à un lecteur qui ignore ce que c'est, qu'il en est fait l'expérience ou non...
En revanche les sentiments, eux, ils sont universels. Seules les causes et l'intensité diffère, mais ça, c'est tout à fait explicable, on peut le transmettre au lecteur, même si la cause de ce sentiment n'a jamais été vécu par l'auteur (ou le lecteur).

Je ne me suis jamais fais tirer dessus. Pourtant, je suis capable d'exprimer une scène où quelqu'un prend une balle... et le lecteur est capable d'empathie même si lui non plus ne sait pas vraiment ce que ça fait.

Si on prends le grand nombre de livres ou de films où le héros est orphelin, je suis bien persuader que la très grande majorité des scénaristes n'avaient pas perdu leur deux parents étant enfant... pourtant ça n’empêche pas de traiter le sujet, ni le spectateur de compatir.

Tu comprends?
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Destinée
   
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Destinée  /  Pour qui sonne Lestat


Je pense qu'on peut certes écrire sur quelque chose que l'on n'a pas vécu, mais que dans ce cas on le rattache à ce qu'on a vécu. Si on n'est pas orphelin, on va se baser sur les sentiments de perte et d'abandon qu'on a pu ressentir dans sa vie, extrapoler et les pousser à l'extrême. Mais quelqu'un d'orphelin réellement va sûrement être plus à même de pousser la description des sentiments. Après, ce n'est pas parce qu'on a vécu quelque chose qu'on a l'aisance et la capacité pour le décrire.

Pour reprendre l'exemple de prendre une balle, je partirais sûrement sur les expériences de douleur extrême que j'ai vécu (en l'occurrence, rien d'aussi terrible : l'anesthésie ratée de l'arrachage de mes dents de sagesse). Mais pour le côté réaliste, je serai bien obligée de chercher des témoignages, sinon, je serai forcée de rester dans un truc très vague basé sur la douleur en général. Après, mieux vaudra quelqu'un qui n'a pas pris de balle, mais sait écrire que quelqu'un qui en a pris une, mais n'aligne pas trois mots.
 
Evanore
   
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Evanore  /  Pippin le Bref


@Matrix  Oui, je comprends ce que tu veux dire Wink

Pour résumer ce que je pense : les expériences personnelles peuvent enrichir un livre, et le rendre original. Après, c'est un choix de vouloir en intégrer ou non dans son roman.

Moi aussi dans mon roman (SF réaliste), je parle de choses que je ne connais pas, que je n'ai jamais vécues dans ma vie. (sinon j'aurais écrit une autobiographie!)
Afin d'écrire certains passages, j'ai lu des témoignages, regardé des documentaires, pour éviter d'être trop loin de la réalité. Je ne parle pas ici seulement de sentiments mais aussi de détails techniques.
Si j'avais écrit quelque-chose de plus fantastique, peut-être cela aurait été plus facile.

Matrix a écrit:
Donc en fait on tourne en rond. Si on parle de sensations qui doivent se vivre (par exemple expliquer les couleurs à un aveugle, ou le gout du sel ou du sucre), et bien NON, l'auteur n'a pas besoin de le connaitre pour en parler, car il ne le fera pas plus passer le message à un lecteur qui ignore ce que c'est, qu'il en est fait l'expérience ou non...

Admettons que l'auteur et le lecteur n°1 soient aveugles: il n'y a en effet aucun problème.
Par contre, si lecteur n°2 n'est pas aveugle, il va s'apercevoir que l'auteur raconte n'importe quoi.
En fait tout dépend de ce qu'on écrit. S'il s'agit d'un roman fantastique avec les êtres Gougoubis sur la planète Bouboule et que l'un d'entre-eux reçoit un rayon d'une arme à ondes Iouata (ondes qui n'existent pas sur terre), d'accord! Personne ne sait ce qu'éprouve le Gougoubi.

@Destinée: je suis d'accord avec toi
 
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Juste pour dire que personne ne se pose la question de la part de Rowling dans la tête d'Harry parce que personne ne connaît personnellement Rowling (pas moi en tout cas). Autant, elle a déjà été amoureuse d'un(e) Cho Chang, et a voulu se marier avec le petit frère de sa meilleure pote...
Irving parle très bien de ce problème, dans plusieurs de ses romans. L'entourage qui veut sans cesse se retrouver, les critiques qui veulent savoir si tout cela est vrai. Et l'auteur qui ne peut retirer sa vie de ses écrits, parce que ses écrits viennent de lui comme le feraient des enfants. Et puis surtout l'auteur qui s'en fout, de la véracité. C'est un truc de proches et de critiques.
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Evanore a écrit:


Admettons que l'auteur et le lecteur n°1 soient aveugles: il n'y a en effet aucun problème.
Par contre, si lecteur n°2 n'est pas aveugle, il va s'apercevoir que l'auteur raconte n'importe quoi.
En fait tout dépend de ce qu'on écrit. S'il s'agit d'un roman fantastique avec les êtres Gougoubis sur la planète Bouboule et que l'un d'entre-eux reçoit un rayon d'une arme à ondes Iouata (ondes qui n'existent pas sur terre), d'accord! Personne ne sait ce qu'éprouve le Gougoubi.
En fait, pour moi ce problème-là marche du point de vu des connaissances techniques d'un domaine. Si je te parle de physique quantique, je vais pouvoir faire ça relativement bien parce que j'ai passé pas mal de temps à étudier le sujet, du coup si quelqu'un qui ne l'a pas fait, utilise dans son livre ces concepts qu'il ne maitrise pas, effectivement je vais vite le voir (et ça va me souler).
Exemple : Star Wars 7 où la vitesse de la lumière est instantanée puisque l'explosion de la nouvelle république se propage en temps réel même sur une planète qui n'est pas du tout dans le même système...
C'est vraiment ridicule.

Donc oui faut savoir de quoi on parle. Mais quand il s'agit de sentiment, je pense qu'on peut très bien par empathie, avoir une idée, certes, incertaine et sans doute pas aussi exact qu’il le faudrait, mais une idée quand même suffisamment crédible pour ne choquer personne :
Les personnes ayant vécu le sentiment, feront appel à leur souvenir, et donc cela fonctionnera pour eux. Quant aux lecteurs qui ne l'ont pas vécu, ils se retrouvent, comme on a dit, dans le même cas d'empathie fictive que l'auteur, et ça marchera aussi (si c'est bien écrit bien sûr).
En tout cas, c’est comme ça que je le vois.
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Zetta
   
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Zetta  /  Effleure du mal


Merci Mâra, oui je vois que la question avec les proches ne peut pas être totalement évitée. Pour autant peut-être ne faut-il pas tendre le bâton en proposant des personnages où l'identification est trop évidente... c'est ce que je crains d'avoir fait et que je voudrais éviter de refaire.

Quant à l'autre débat, je n'ai jamais dit qu'on ne pouvait pas écrire sur ce qu'on ne connaît pas. Je dis seulement que je ne sais pas le faire, et surtout que ça ne m'intéresse pas, je ne fonctionne pas de la sorte.

Mais ça ne veut pas dire non plus que tout ce que j'écris est réel !! On revient au débat de chercher toujours la vérité de l'écrivain dans un roman. Ça veut juste dire que d'une manière ou d'une autre tout se relie à moi, mais en étant décalé, exagéré, transposé, voire retourné... mais pas restitué à l'identique bien sûr, sinon ce ne serait pas des romans.
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Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


JuneZero a écrit:
Franchement, arrête surtout de faire lire à tes proches x)
Perso depuis que je sais que ma mère lit ce que j'écris c'est tout con mais ça me bloque, pourtant ma mère est pas du genre à juger, super ouverte d'esprit et à fond derrière tout ce que je fais en mode plus grand fan (même quand je fais de la grosse merde) , et mon histoire ne parle absolument pas de moi, mais je sais pas, j'ai l'impression que c'est une intrusion dans mon univers.

Alors que j'ai aucun problème à ce que de parfaits inconnus me lisent et me critiquent xD

C'est un peu mon approche.
C'est vrai, au final, ce qui fout la merde, ce n'est pas que l'auteur se livre dans son opus, mais plutôt le fait que les (bêta-)lecteurs soient des proches, et que leur connaissance plus ou moins fine de l'auteur viendra interférer avec leur vision du ou des personnages.
Alors que le public lambda qui ne saura rien de l'auteur ne pourra que spéculer sur l'aspect biographique de tel ou tel élément, mais sans que ça le renvoie à sa vie réelle, personnelle ou intime.

Pour synthétiser, j'ai envie de poser la question: "Si tu écrivais de l'érotisme, oserais-tu le faire lire à tes proches? Et pourquoi?"
https://lestresrichesheuresdelagalaxie.wordpress.com
 
Valéry K.
   
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Valéry K.  /  Hé ! Makarénine


Franchement, écris sur des persos masculins. Les gens sont marrants, pour ça : si tu écris un perso féminin, ils vont te voir dedans, mais si tu écris la même chose avec un perso masculin, ils ne vont pas le faire. En tant qu'autrice d'érotisme, c'est flagrant : si j'écris de l'hétéro, on me demande si j'écris ma vie sexuelle ou mes fantasmes, et si j'écris du M/M, on considère que j'écris juste un roman, quoi. *lève les yeux au ciel*

Sinon, assume de te dévoiler dans tes romans. Je crois que c'est quelque chose par lequel on doit forcément passer en tant qu'auteur.rice, à un moment : que c'est même un pas en avant que de l'accepter. ^^
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