J'ai terminé mon premier roman il y a 2 semaines, je suis en train de le réécrire .
Les premiers chapitres étaient peu soignés, cela ressemblait plus à un script de film qu'autre-chose. Ensuite, je me suis améliorée.
Pour résumer la situation, cela me demande énormément de travail.
Ces derniers temps, j'y ai passé beaucoup de temps, je suis complètement plongée dans l'histoire et les personnages, j'ai le sentiment que ce roman est en train d'envahir mon cerveau.
L'écriture est pour moi un loisir, mais là, je me demande s'il ne s'agit pas un peu d'un loisir empoisonné  

Est-ce que vous aussi, quand vous écrivez, vous avez ce genre de sentiment ?

Oui ! C'est un peu comme si c'était mon autre vie mais elle prend peu à peu le dessus sur la vraie. Ce qui m'embête dans ces cas là c'est que je n'arrive plus à lire ^^. Bon courage pour ta réécriture, c'est vrai que c'est long mais au moins tes idées sont déjà toutes posées =)

Perso j'avais surtout ce sentiment durant l'écriture, il ne s'est pas passé une seule journée sans que je ne pense à mon roman. Tout ce que je lisais, voyais, entendais ; toutes les discussions que je pouvais avoir me semblaient être autant d'idées que je pouvais utiliser ou exploiter dans mon roman.

J'ai mis le point final à mon histoire il y a quelques semaines seulement, et je crois bien que je suis en plein babyblues ! J'ai énormément de mal à me satisfaire de ce que j'ai écris quand je me relis. Je suis un peu en mode : "et maintenant quoi ?". La phase de relecture/réécriture est un peu douloureuse.
Mais bon, je ne suis pas prêt de lâcher mon tapuscrit, donc je peux aussi parler "d'invasion" ^^

Bon courage avec ton travail, comme le dit Eyre au moins tout est déjà posé

J'ai jamais terminé de roman mais ça peut faire du bien de faire une pause non ?
Si tu es allée au bout d'un tel projet, c'est que tu as dû y passer des jours et des jours. Peut-être devrais-tu faire une pause, penser à autre chose, écrire autre chose dans un genre totalement différent; je n'en sais rien. En tout cas, ce pourrait être sain de faire le vide, souffler un coup afin de repartir gonflée à blocs pour la réécriture/relecture .

Je l'ai tellement qu'il m'arrive de me demander si je suis schizophrène, pour être habitée de tant de voix et de tant de vies.
L'implication dans un univers ne peut se faire vraiment qu'en s'y immergeant. Se mettant en empathie avec les personnages.
Le faire à heure fixe, ou dans une pièce précise peut sûrement aider à ne se placer en condition psychologique qu'aux moments voués à l'écriture... mais je ne pratique pas ça (même si j'aimerais essayer). C'est seulement une impression que j'ai, basée sur l'impact du lieu-moment sur l'état d'esprit en lequel on se trouve. De la même façon, il y a l'écoute de musique qui peut jouer. En écouter un type particulier en écrivant et s'en sevrer le reste de la journée...
enfin bref : il y a sûrement des trucs à trouver pour établir des "barrières" à l'écriture, mais ces trucs ne sont pas faciles à définir et leur efficacité varie sûrement d'une personne à l'autre.

Si ton 1° jet est fini depuis seulement deux semaines... mon conseil sera de poser cela un mois ou deux, avant de faire le 2° jet. Pour bien peaufiner un texte, il faut prendre un peu de recul avec lui.

J'ai ceci  aussi avec la recherche des ME
Je scrute mes mails tout le temps, je vais voir si je n'ai pas laissé une lourdeur
je recherche sans cesse de nouvelles ME et puis je me rends compte que j'ai déjà écrit
Je vire dingue de chez dingue

Vos réponses me rassurent, je ne me sens plus seule à avoir l'impression de devenir schizophrène  

Faire une pause, j'y réfléchis!

En fait, j'en ai déjà fait plusieurs. J'ai commencé ce roman il y a 2 ans et demi. Au départ, je n'avais pas élaboré de scénario précis, j'avais simplement deux principaux fils directeurs qui me guidaient. Au bout de quelques mois, je me suis retrouvée bloquée. J'avais rédigé une centaine de pages mais je ne savais absolument pas comment le terminer.

Je l'ai abandonné pendant presque 2 ans. Je le considérais comme une simple ébauche, et je n'avais aucune ambition à son sujet. Et puis cet hiver, j'ai pris du plaisir à le relire, et je me suis dis que c'était dommage de le laisser en plan. L'inspiration est revenue. J'ai à nouveau passé plusieurs semaines à l'écrire mais j'ai dû m'arrêter, car je ne savais toujours pas quelle pourrait être la fin du roman.
Au mois de juin, après l'avoir relu, j'ai pu continuer à l'écrire. Puis j'ai fait une nouvelle pause pour ensuite le reprendre au mois de septembre. J'étais de plus en plus motivée. La fin du roman m'est venue assez naturellement.

À chaque fois que j'ai fait une pause, c'était vraiment nécessaire parce que je ne savais plus quoi écrire. Mais à présent, j'ai plusieurs idées précises pour l'améliorer, et je n'arrive plus à m'en détacher. C'est comme si mon corps souhaitait s'arrêter et mon esprit continuer.

Je réagis un peu comme toi, quand je n'ai plus d'idées ou que je bloque je laisse passer deux semaines facilement avant de m'y replonger.
À la fin par contre je laisse bien deux mois quand j'ai fini le manuscrit avant de le relire entièrement une fois, en prenant des notes à part, et une deuxième fois pour rajouter et corriger les notes.
Mais laisser ton histoire dans un placard un certain temps est une bonne idée, (en plus quand tu relis certain passage tu t'impressionne toi-même sur tes idées je trouve haha)

Mais je pense que laisser vacant les idées quelques temps est une bonne choses, même si cela peut être difficile pour certain ^^

Citation :

Mais laisser ton histoire dans un placard un certain temps est une bonne idée, (en plus quand tu relis certain passage tu t'impressionne toi-même sur tes idées je trouve haha)

Et des fois tu hurles à l'horreur devant une tournure de phrase !

Nan, c'est vrai... y'a des tas de fois où je trouve dans mon texte des trucs que je ne me souviens pas du tout y avoir mis, et qui me semblent très bien
(preuve que les personnages nous prennent un peu la main pour écrire)

[quote="Séléné.C"]

Citation :

Et des fois tu hurles à l'horreur devant une tournure de phrase !

J'avoue avoir haussé les sourcils plusieurs fois en me disant ''C'est profondément nul cette affaire ! "

Bonjour les gars,

Oui, j'ai totalement ce genre de sentiment. Je suis sur deux projets d'écritures et je suis à la 4ème version de chacun d'entre eux. A chaque fois, j'écris un livre pratiquement entier, avec une structure de l'histoire, un squelette avec un début, un milieu et une fin que je trouve satisfaisants. Mais quand que je relis, je me rends compte qu'il faut que je travaille énormément ce qui doit envelopper ce squelette, creuser la personnalité des personnages, affiner les transitions, effacer les incohérences ou les facilités d'écritures. Sans parler des phrases sans aucun sens ou avec des fautes qui m'écorchent les yeux...

Courage, c'est juste que l'écriture est un plaisir, qui doit se travailler.

Goliadkine a écrit:

Courage, c'est juste que l'écriture est un plaisir, qui doit se travailler.

Je n'imaginais pas jusqu'à présent qu'autant de travail pouvait se cacher dans l'écriture d'un roman !

Je n'ai pas encore fait de pause, mais j'y passe moins de temps ces derniers jours, pour ne pas trop saturer.

Même topo pour moi, l'impression que mes personnages m'envahissent ! C'est rassurant de lire que nous sommes tous logés à la même enseigne !... Avez-vous remarqué qu'un mot qui ne vous satisfait pas, une situation qui vous semble bancale peuvent à ce point nous encombrer l'esprit ?
(J'en suis parfois à avoir une idée, au boulot -bonjour la concentration professionnelle !- et de m'envoyer un mail sur ma boite perso, de peur de ne plus me souvenir de l'exactitude du terme qui m'est venu spontanément, alors que mon esprit était censé être occupé "ailleurs" !)
Ou, le plus frustrant.... Le fameux mot vous vient pendant que vous conduisez... Heureusement, vous êtes seul(e) en voiture.... pas de possibilité de s'arrêter sur le bas-côté pour sortir votre calepin ou smartphone pur prendre des notes... Donc, tout le temps du trajet, vous répétez à haute voix "le mot"... Vous rentrez à la maison, faite signe à votre famille :" j'ai une urgence" et sac à main encore en bandoulière, godasses et manteau conservés, vous vous jetez sur le premier bout de papier trouvé pour immortaliser la "bonne idée"... Quel stress ! (et quel soulagement d'avoir pu sauvegarder la trouvaille !)...
On est potentiellement tous bons à enfermer ? lol !

Mais c'est un tel plaisir, l'écriture....

Grenouille a écrit:

Avez-vous remarqué qu'un mot qui ne vous satisfait pas, une situation qui vous semble bancale peuvent à ce point nous encombrer l'esprit ? (J'en suis parfois à avoir une idée, au boulot -bonjour la concentration professionnelle ! ....

Oui!
Moi aussi, au boulot, je pense fréquemment à mon roman en ce moment. J'en suis même venue à imaginer une suite  (alors que je me suis jurée il y a quelques semaines de m'arrêter là).
Sinon, dans l'autre sens, ça m'arrive aussi souvent de penser à mon travail quand je suis chez moi. Donc je garde la conscience tranquille, au total, cela doit s'équilibrer

Grenouille a écrit:

On est potentiellement tous bons à enfermer ?

Je commence à m'inquiéter sérieusement

Evanore a écrit:

Sinon, dans l'autre sens, ça m'arrive aussi souvent de penser à mon travail quand je suis chez moi. Donc je garde la conscience tranquille, au total, cela doit s'équilibrer

C'est pas faux ! (merci, tu me redonnes bonne conscience !)... Et pendant toutes ces années où je ramenais du boulot chez moi...

Merci, merci, merci....