Bonjour, j'ai commencé un texte dont les points de vues varient, voici la situation:

-Deux jeunes femmes discutent (j'adopte le point de vue de l'une d'elles) ; elles se font attaquer par des créatures


-Le héros les avaient suivies, intrigué par leur look d'aristocrates ; il apparaît au moment ou les créatures attaquent les deux jeunes filles. (J'adopte son point de vue.


La question (enfin!)

Comment je devrais structurer cette introduction

A) couper le chapitre au moment ou elles se font attaquer et ouvrir le chapitre 2 avec le héros (de son point de vue)

B) couper la scène en deux, mettre trois petites étoiles *** et ouvrir sur une deuxième scène: le chapitre serait plus long, par contre :utiliser ce procédé peut déstabiliser le lecteur, l'étourdir, surtout si on change de point de vue souvent.

Merci de m'avoir lu et merci a ceux qui m'apporteront leur point de vue. Moi, j'hésite vraiment

Personellement quand je lis ce genre de bouquin aux points de vue alternants, j'apprécie une coupure nette, et tes deux solutions conviennent, tout dépend à mon avis de la longueur de chaque point de vue : s'ils sont aussi longs l'un que l'autre je pencherais plutôt pour un chapitre par point de vue, même pour de courtes scènes.
Par contre si un point de vue est long et l'autre court (tu  n'as peut être aucun intérêt à décrire totalement deux fois le même passage) alors utilise les petites étoiles plutôt.

Quel que soit ton choix, essaie de le garder pendant tout ton roman, sinon tu risque de perdre ton lecteur et de le faire décrocher.

Si cette alternance de point de vue ne concerne que l'intro alors je te conseille de garder les deux parties dans le même chapitre. Mais si c'est le cas, c'est étrange de commencer un livre depuis deux points de vue et de faire la suite de l'intrigue d'une autre façon. Tu me diras, en fonction de la façon dont s'est fait, ça peut marcher.

Merci Corailn.

Pas fou pour ce qui est de chercher un équilibre dans la longueur des parties. Je vais en tenir compte au moment de l'écriture!

Je me demande dans un combat ou il y a plusieurs héros qui combattent ensemble si c'est interdit de passer du point de vue de l'un a l'autre ou si ça s'est déjà fait. As tu déjà vu cela dans un roman, toi???

Glisser d'un point de vue à un autre, je fais ça souvent.
C'est délicat parce qu'il ne faut pas que le lecteur s'y perde, mais oui, ça peut se faire.

A l'intérieur d'un combat : j'ai plus de mal à dire. Il est vrai que je m'étends rarement en détail sur les combats...
En passant d'un personnage A à un personnage B qui se trouve à ses côtés (point de vue voisin), j'ai déjà fait.
En passant au point de vue d'un personnage C qui serait éloigné des deux autres, j'ai jusqu'ici évité de le faire sans changer de chapitre.
En zappant carrément sur le point de vue d'un adversaire D ou E, encore moins.
A mon avis, plus on s'éloigne du premier personnage, plus la transition est délicate à faire en douceur.

Je ne lis pas assez d'histoires avec des combats pour potentiellement y trouver des exemples.

J'aime beaucoup la méthode que tu décris Séléné, ça semble en effet un bon moyen de naviguer entre les personnages sans perdre le lecteur.

Mais je ne lis pas non plus beaucoup de livres avec des scènes de combat développées et je n'en vois pas qui me viennent à l'esprit où il y a un changement de point de vue entre les personnages, désolée.

Par contre je trouve que ce genre de narration, si elle est maniée avec doigté, peut rendre une scène de combat vraiment très intéressante et dynamique

Mais plutôt que de se lancer dans la naration à partir de plusieurs points de vues, ne serais-tu pas plus à l'aise avec une naration venue d'un narrateur extérieur "omniscient" (c'est à dire qui peut entrer dans l'esprit des personnages quand bon lui semble) ?

Bon coueage pour ton écriture.

Il m'est déjà arrivé que des lecteurs pensent avoir affaire à un narrateur omniscient et ne comprennent pas que la focalisation sur les personnages comporte des différences.
Notamment : quand je suis le point de vue de A, la compréhension des actes et pensées de B n'est pas forcément au rendez-vous, et il est également possible de se planter entièrement sur les intentions ou émotions de D.
Alors qu'en narrateur omniscient, je devrais traiter tous les personnages avec le même regard, et un regard ne permettant pas de "mentir" au lecteur. Je ne pourrais pas non plus entrer à fond dans les impressions de chacun et devrais soit rester en surface, soit me focaliser sur l'un ou l'autre (retour à ma focale variable)

Le résultat, quand le lecteur part du principe que le narrateur est omniscient, c'est qu'il pense que tout est à prendre au pied de la lettre. Une des raisons pour laquelle cette méthode est délicate, car certains lecteurs comprennent très facilement que la focale n'est pas forcément fixe, et d'autres non (voire n'imaginent même pas qu'on puisse en changer)

J'accorde une grande importance à la psychologie des personnages, et cette focalisation est ce qui me convient le mieux.
La narration à la première personne, ou bien en focale fixe, me bloquerait sur un seul personnage, en laissant les autres de côté.
Il y a aussi la possibilité changer de focale au niveau des changements de chapitres. Cela aussi, je le fais, notamment pour des personnages éloignés (physiquement ou mentalement)

Bref :
De façon générale, le glissement de focale est faisable,
Mais c'est délicat
Et dans un combat, je pense que la vivacité de rythme ajoute une difficulté non négligeable


Merci pour le "bonne chance".

Mais justement, dans mon texte en cours d'écriture, la focale ne varie pas beaucoup.
Sur le premier chapitre, j'ai zappé sur des narrateurs différents (à la première personne) mais à présent, il n'y a plus qu'un seul narrateur et il se focalise toujours sur la même personne.
Peut-être que sur la suite, il y aura des changements de focale, mais je n'en suis pas sûre.

Sur celui dont je prépare autoédition, par contre, il y a beaucoup de glissements.
Et même au moins un pendant un combat. Cas de figure "A et B côte à côte", mais ils sont juste planqués derrière une palissade, l'adversaire se trouvant de l'autre côté. Le rythme n'est donc pas celui d'un combat avec interactions rapides.

Sur un synopsis tel que celui de ton introduction, je crois que je garderais un seul point de vue d'un bout à l'autre... mais c'est dur à dire sans savoir ce que tu veux exprimer sur le début et la fin du passage.

Bonne inspiration à toi aussi

J'aime bien généralement faire varier les points de vue (tous les romans que j'ai terminés ont des points de vue variables), et forcément, ça amenaient certains chapitres où les destins s'entremêlaient à changer la focale pendant le chapitre. Forcément, il faut une raison à cela, souvent c'est parce que les ressentis de chacun sont trop importants pour ne regarder qu'un seul personnage.

Bref, lorsque c'est sur un instant précis, changer la police (en italique) peut-être intéressant. Mais si c'est plus durable, un simple saut de ligne avec une phrase qui indique clairement qu'on a changé de point de vue peut suffire. Le problème de mettre des étoiles c'est que je m'attendrai à que ce soit quelque chose de récurrent (si c'est le cas, cette solution est plutôt adaptée !).

Comme ont dit les autres, le plus important c'est que le changement soit clair et justifié. Ne pas trop en abuser pour ne pas perdre le lecteur.

Sauter une ligne en y plaçant une astérisque (triple astérisque, j'aime mieux, à présent que j'ai trouvé le caractère spécial),je le fais parfois... mais plussouvent pour une brisure dans l'action que pour changer de personnage.

Exemple de glissement:

Ici, la ruse est au niveau du dialogue.
Il m'arrive de glisser sans rien placer entre les deux points de vue, mais c'est évidemment plus dur.

Ah, oui, je vois. C'est bien pensé, Séléné.

Moi, je pense au personnage C (le mage qui prépare son sort derrière ou l'archer.)

Bah, je perds rien a l'essayer et montrer le résultat ici si je ne suis pas sûr.

Le problème avec le narrateur omniscient, c'est que la caméra se tient loin des personnages, et qu'on ne peut pas focus sur un d'entre eux. En effet, comme ça a été dit, on reste en surface. On ne peut pas créer d'effet ou faire sentir au lecteur qu'il est dans la bagarre avec les personnages.

Oui... passer à l'adversaire directement.
Là, par contre, c'est quelque chose que je n'ai jamais tenté et auquel je ne me sens pas encore capable d'appliquer la technique ci-dessus.
C'est sûrement possible, mais ça ne me semble pas aisé.
Tu peux toujours essayer, et si ça ne marche pas, tu feras autrement...