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 [Univers] La culture populaire du futur et celle de l'imaginaire

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Inigo
   
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Inigo  /  La fantasy, c'est pas de la littérature


Salut les JE,

J'ai un sujet qui m'occupe pas mal en ce moment concerne la culture populaire du futur. Et aussi dans l'imaginaire.

Je m'explique : je bosse en ce moment sur un roman se déroulant à la fin du XXIème siècle, donc dans un futur relativement proche. Mes personnages ont certaines références culturelles mais j'en suis venu à essayer d'imaginer ce qui allait survivre de notre époque dans les références du futur. Aujourd'hui, on ne parle pas tellement des débuts de la télévision et la culture populaire des années 30/40/50 est assez oubliée. Les critiques racontent qu'on vit en ce moment un âge or des séries TV avec un paquet de productions de qualité, mais vont-elles survivre ? Est-ce que dans 20, 30 ou 60 ans, on parlera ou on regardera encore Game Of Thrones, House Of Cards, The Americans ou Orange Is The New Black ?

Est-ce que le Sherlock Holmes qui sera le plus en vogue en 2060 sera celui de Conan Doyle, celui de la BBC, de Robert Downey Jr ou une adaptation future ?

Est-ce que en 2080, on écoutera un bon album vintage de Beyoncé ? Est-ce que Téléphone sera devenu de la musique classique ?

Est-ce qu'on saura encore qui est Marc Lévy et est-ce que les aventures d'Harry Potter se vendront encore ?

Est-ce qu'un classique du XXème siècle comme le Seigneur des Anneaux va garder son rang et être toujours lu en 2050 ?

(Ne cherchons pas à répondre à ces questions, on va devenir dingue Razz)

Ca joue aussi sur les prénoms de certains personnages. Les artistes ou les personnages de fiction sont une source inépuisable d'inspiration pour nommer un nouveau né du coup j'ai par exemple décidé que dans mon roman, Rihanna est un prénom très en vogue pour les enfants nés vers 2070.

J'ai opté dans mon histoire pour le postulat suivant : je fais ponctuellement référence à des oeuvres considérées aujourd'hui comme cultes depuis plusieurs générations (les classiques du cinéma depuis les années 70, les groupes de rock mythique...) mais je suis plus frileux sur ce qu'il faut retenir en gros depuis les années 90.

Sur quoi peut-on s'appuyer pour estimer avec crédibilité qu'une oeuvre plutôt qu'une autre va devenir pérenne ?

Cette problématique rejoint finalement la question plus large de la science fiction : écrire un futur crédible sans le connaître. Ca me rappelle toujours Isaac Asimov et son futur hyper technologique écrit dans les années 50 où tout est nucléaire. On risque de devenir vite ringards !

Dans le même temps, je suis sur un projet plutôt orienté Fantasy dans lequel j'ai noté dans un coin une partie de la culture populaire (les sagas littéraires ou théâtrales connues, les chansons favorites des ménestrels, etc...). Est-ce que vous faites ça aussi, si oui comment ? Smile J'ai tout noté dans un coin mais je ne suis pas sûr du tout de l'intégrer à l'histoire mais disons que ça facilite le réalisme.

Note avant que ça parte dans tous les sens : ce n'est pas un débat pour définir en quoi consiste de la culture, populaire ou non, aujourd'hui. J'ai surtout envie de savoir si ces questions vous occupent aussi, comment vous les gérez, comment vous les intégrer dans vos écrits, tout ça quoi Smile.
 
Lilia
   
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Lilia  /  Tapage au bout de la nuit


Sujet difficile, je trouve. Je suis bien contente de n'avoir jamais eu à traité ça dans mes histoires. Sinon, tu peux comparer ce qui est comparable. Je place ta période vers 2080, soit dans 63 ans. Si on fait l'équivalent, c'est ce demander ce qu'il reste de la culture pop précédant 1954.

J'ai vu peu de films antérieur à cette date : Citizen Kane, Les temps modernes et Le dictateur et autant en emporte le vent. Sans compter les Disney : Blanche neige, Pinocchio, Dumbo, Bambi, Cendrillon, Alice au pays des merveilles et Peter Pan. Mais le cinéma débutait à cette époque et je suppose qu'en 2080, une personne lambda connaitra plus de vieux films que moi. J'imagine que Titanic et le Seigneur des Anneaux en feront partie.
Je pense que cinéphile amateur pourra monter à une trentaine de vieux film (mais ça inclut aussi les classiques qui ne sont pas de l'époque actuelle : les vieux Star Wars, le Parrain, Psychose...).

En littérature pure, je ne sais pas. Je pense qu'Harry Potter sera encore lu, mais ça n'engage que moi.
En revanche, je rappelle que la pop culture des USA existait et continue très bien encore aujourd'hui :
Wonder Woman a été crée en 1940 et un film vient de sortir 77 ans plus tard. Superman date de 1938, Batman en 1939... Alors quand tu dis que la culture pop des années 30/40/50 est oubliée Very Happy

Sans compter Star-Wars dont le 1er date de 1977 et dont le dernier est prévu vers 2020... mais qui peut encore avoir des suite après, on ne sait jamais ^^ Les séries comme Star-Trek (1966) ou Docteur Who (1966) nous prouve qu'il peu y avoir une incroyable longévité. Sans parler des James Bond (écrit en 53, 1er film en 62) qui pourraient parfaitement exister en 2080.

Bien sur, il y aura d'autres histoires à succès, mais il y aura un paquet de nouvelles versions.
Perso, j'imagine deux personnages parler :
- J'ai adoré Titanic !
- Regarde la version de 1997. C'est sans réalité virtuelle, mais le jeu d'acteur est bien meilleur.

Pour les Sherlock, je pense que ce sera encore et toujours la version originale qui sera la plus connue, avec l'adaptation de 2072 j'imagine. Wink

Ah, et je ne suis pas d’accord quand tu parles des soucis de la SF. Le but n’est pas de jouer les devins et de prédire comment sera le monde. Les romans bons romans de SF ne deviennent pas ringards : Asimov, K. Dick, Orwell… perso, ils n’ont pas pris une ride ! ^^
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


Me projetant un poil plus loin que toi, je me pose approximativement les mêmes questions.
J'en suis parvenu aux conclusions suivantes:
1/ sauf exception (reconnaissance tardive par des fans hystériques), un genre/mouvement de pop culture est avant tout rebelle et/ou underground
2/ progressivement, sa diffusion et son succès auprès du public qui en adopte les codes attire l'attention des circuits commerciaux mainstream
3/ de telle sorte que l'ouvre ou le mouvement considéré finit par se diviser en deux branches: une, très visible, plus ou moins consumériste et éphémère (LSDA de Peter Jackson survira-t-il au roman?), et une autre, nettement plus underground, mais pérenne et évolutive (le punk et le metal, pour ne citer qu'eux témoignent d'une vivacité exemplaire en débit du relatif désamour des médias grand public après un engouement fugace)
4/ par réactance, devant la nouvelle visibilité assortie d'une perte de légitimité et d'authenticité de mouvements confidentiels au départ, de nouvelles tendances émergent avec la volonté de ne pas reproduire les travers de leurs aînés
5/ retour au 1/

J'imagine que ces circuits sont encore plus courts dans tout ce qui concerne les pans de pop culture reposant sur de la technologie (films à effets spéciaux, musique électro, jeux vidéos) dont l'évolution rapide entraîne une rapide obsolescence des oeuvres concernées.
Ainsi, même si j'ignore à quoi ressembleront les "merdes commerciales" ou les "perles émergentes" de notre futur, j'imagine que des thèmes, des motifs reviendront, eu égard à la cyclicité de leur vie.

EDIT:
Lilia a écrit:
Ah, et je ne suis pas d’accord quand tu parles des soucis de la SF. Le but n’est pas de jouer les devins et de prédire comment sera le monde. Les romans bons romans de SF ne deviennent pas ringards : Asimov, K. Dick, Orwell… perso, ils n’ont pas pris une ride ! ^^
Orwell à part (car ce n'est pas de la SF, mais plutôt de la dystopie), Asimov et Dick, pour ne rester que sur ceux que tu cites, font au contraire un max de prédictions, nous ne sommes simplement pas encore parvenus au stade où il est possible de déterminer s'ils avaient raison ou tort, à mon avis.
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Tim
   
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Tim  /  Morceau de musique survitaminé


Plusieurs idées en vrac:


1) C'est assez difficile, non seulement de savoir ce qui est connu aujourd'hui et le sera toujours, mais surtout ce qui est inconnu aujourd'hui et sera redécouvert ! Un certain nombre d'auteurs qu'on considère classiques aujourd'hui, et qui sont étudiés au collège/lycée, n'avait pas cette reconnaissance de leur vivant. Même chose avec des peintres, sculpteurs, musiciens.

2) Peut-être les auteurs contemporains qui sont déjà étudiés aujourd'hui à l'école ou à l'université peuvent justement être des pistes ; ça peut vouloir dire que les experts du domaine leur trouve une valeur et un intérêt au-delà de la simple hype du grand public.

3) Même chose avec les prix: même s'ils ne garantissent absolument pas la qualité réelle et la pérennité, tu pourrais jeter un oeil à des listes de prix (Goncourt, nobel de littérature, oscars, prix musicaux...) et analyser dans quelle proportion on parle encore aujourd'hui des tous premiers vainqueurs.

4) Il y a en ce moment une foutue mode du rétro, que ce soit au niveau rétrogaming, look technologique (formicapunk), la bouffe traditionnelle, les films et séries à la Stranger Things... qui amène à redécouvrir des trucs ou à soudainement remettre un tampon "culte" sur d'autres qui étaient sur le point de disparaître définitivement dans les tréfonds de l'oubli.

5) Être ringard n'empêche pas d'être culte et de perdurer, cf le Rocky Horror Picture Show.


6) Il y a de plus en plus de franchises transgénérationnelles, comme Star Wars, Pokémon, les principaux comics américains... Si elles savent se renouveler (et elles ont toute intérêt pour continuer à faire du blé), elles vont encore s'étaler longtemps.
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Invité  /  Invité


En fait, je pense que pour répondre à ton problème, il faut poser la question autrement: là, tu es en train de te demander "Quelle musique sera populaire à la fin du XXIième siècle? Quelle culture sera Mainstream? Quelle autre sera underground?" Et ce faisant, tu risque de t'enliser dans un processus de tentative de prédiction inutiles, chronophage et handicapantes pour ton projet.

La question qu'il faudrait alors plutôt se poser est: "comment mettre en place un contexte culturel qui sera crédible dans un futur imaginaire?" ce qui t'épargne de t'arracher les cheveux à savoir qui d'Harry Potter ou de Nicky Minaj survivra au rouleau compresseur de l’Histoire, et t'invite plutôt à être totalement et librement créatif sans avoir à te soucier de l'exactitude de tes prédictions.

Je pense que pour une action située dans un futur dont tu voudrai créer l'univers culturel (films, musiques, livre etc), il faudrait instaurer un savant mélange de ruptures et continuités: il faut que que tu prennes des choses qui font notre quotidien aujourd'hui et que tu les projettes, et il faut en inventer d'autres entièrement nouvelles et inédites. Je pense que le travail de J.K. Rowling sur Harry Potter est un modèle excellentissime: elle a parfaitement réussi à créer une culture des magiciens qui est à la fois contemporaine à la notre: on retrouve des groupes de rock, des journaux, des people (donc on est pas dépaysés du coup: c'est comme notre culture mais avec de la magie), et en même temps il y a des choses totalement nouvelles: le Quidditch par exemple, un sport totalement inconnu dans le monde 'moldu' (le notre!).

D'ailleurs en ce sens, les remarques de Lillia étaient vraiment bien: elle a montré que, malgré qu'on croit la culture des années 50 oubliée, il s'avère quand on y réfléchi quand a encore dans notre quotidien des effigies, des créations qui ont survécu: c'est la continuité (Les Disney, Batman, Superman), et en même temps il y a évidement une quantité aberrante de nouveautés qui occupent tout l'espace et en disparaîtront aussi vite qu'elles sont arrivées.

Enfin bref, je sais pas si mon idée est bien claire mais en gros je pense que pour créer une culture crédible il faut garder en tête le couple rupture/continuité: prends des choses d'aujourd'hui et projette les dans l'avenir, et crées en de nouvelles, et tu aura à mon avis un univers médiatique futuriste tout à fait réaliste (et au passage, tu te sera bien amusé à le créer - c'est comme si tu étais dieu et que tu avais la possibilité de prendre tout ce que tu kiffes aujourd'hui, et enterrer tout ce que tu veux plus voir: tu fais la pluie et le beau temps).
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


Piraeus a écrit:
[...]il s'avère quand on y réfléchi quand a encore dans notre quotidien des effigies, des créations qui ont survécu: c'est la continuité (Les Disney, Batman, Superman), et en même temps il y a évidement une quantité aberrante de nouveautés qui occupent tout l'espace et en disparaîtront aussi vite qu'elles sont arrivées.

Justement, en prenant l'exemple de Batman, certes, le personnages, défini d'un point de vue social, actif, est à peu près le même (ennemi du Joker, de Pile-ou-Face ou autres). Pour autant, surtout à voir les films de Nolan, par exemple, est-il encore le Batman des années 50, la figure d'un justicier qui faisait écho - ce n'est que mon analyse - au 2ème amendement de la constitution des USA ou au fait que le pays sortait vainqueur de deux guerres mondiales particulièrement dégueulasses? Ou bien est-il devenu un demi-psychopathe en proie à ses démons intimes, violent mais complexé, à l'image... du pays qui l'a vu naître?

En ce sens, l'évolution d'un figure de la pop culture peut (ce n'est pas non plus nécessaire) être perçue comme l'évolution d'une société, ou, à tout le moins, le regard que porte sur elle-même une partie de ses citoyens.

Tim, je surkiffe ton analyse, en revanche, je la crois bien trop située sur un plan académique, ce qui, si je ne me trompe pas dans ma compréhension de la question, est précisément l'opposé de la réflexion à laquelle nous invite el Señor Montoya.
Néanmoins, je pense qu'elle peut être utile, à supposer qu'on admette une démarcation claire et quasiment impénétrable entre culture académique et culture populaire.

Dès lors, on peut imaginer que "Si c'était vrai, seras-tu là au bord de la route?" de Marc Muzo sera étudié comme un grand classique de la romance, alors que "Déboite-moi le bassin" sera le prototype d'une romance sexualisée "réelle" ou, à tout le moins, plus proche de la réalité (même si pour partie fantasmée) adulée par le lumpenproletariat peuple.

Et, en soi, la fracture entre académisme et pop est un axe extrêmement intéressant, autant en soi que comme vecteur d'interrogations sur la culture en général, le pouvoir et la société ou le savoir.
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