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 Cette fiche de lecture qui m'avait vraiment découragé...

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2005, un seul avis. Blablabla : En fait, je crois qu'ils n'ont pas aimé.

Non mais sérieusement, des fois, les qualités éclipsent les défauts. Des fois, non. Question de goût.

Try again.
 
AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Julien Kraque a écrit:
2005, un seul avis. Blablabla : En fait, je crois qu'ils n'ont pas aimé.

Non mais sérieusement, des fois, les qualités éclipsent les défauts. Des fois, non. Question de goût.

Try again.

Je suis particulièrement conscient des énormes défauts de mon texte. Mais le problème c'est apprendre à percevoir la critique littéraire avec discernement...

Certes , les critiques ne sont pas des dieux, mais il me semble qu'on est quand même en droit de considérer qu'un critique honnête, qui essaie de mettre au maximum sa subjectivité en sourdine (mais est ce vraiment possible?...) et qui juge à l'aune d'une culture littéraire importante, a un avis qui peut être considéré comme juste.

Dernièrement j'ai lu des choses passionnantes sur internet sur ces questions : par exemple, Amélie Nothomb qui en 1992 envoie chez Gallimard son manuscrit de Hygiène pour l'assassin, et qui reçoit cette note lapidaire de Philippe Sollers : "je n'aime pas les canulars"  Smile

Qu'en est il? Injustice de la critique ? Surévaluation des textes de Nothomb par les lecteurs? Il me semble que c'est trop facile de tomber dans le piège : "si ça se vent bien c'est qu'il s'agit de paralittérature!"

Et sans parler de Houellebecq, porté aux nues par certains, honni par beaucoup... Même problématique pour la saga Harry Potter. Y a t il de l'exigence? Faut il une reconnaissance universitaire?

Comment prendre ses repères dans ce flou artistique?


Dernière édition par AlbertCamus le Mar 18 Avr 2017 - 17:01, édité 1 fois
 
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Lebowski  /  Magicien d'Oz


Salut Albertcamus,

C'est une sacré critique que tu as eue là! Elle est très constructive et c'est intéressant. Ceci dit, elle semble également trop précise à mon goût. On dirait qu'ils attendaient un texte déjà parfaitement formaté à leur idée. Ils auraient peut-être dû l'écrire alors...
J'affectionne les idées de Vogler ou Campbell sur les archétypes ou les trames scénaristiques calquées sur des modèles bien précis. Cependant, il ne faut pas non plus trop cadré le romanesque. Comme tu le soulignes si bien, l'auteur a besoin de liberté pour épanouir sa plume.

Le problème français est qu'on peut s'affranchir de toutes les règles uniquement lorsqu'on est connu. Le dernier Goncourt de Leïla Slimani aurait eu une note déplorable à l'école à cause de ses innombrables phrases sans verbe ni sujet. Pourtant, il est acclamé par la critique.

Personnellement, je pense que tant que la cohérence du récit demeure, l'auteur peut se laisser aller. Et lorsque je lis ton texte, je reste perplexe quant à la critique du concours. Chacun a sa propre appréciation d'un écrit, éternel dilemme de l subjectivité de l'art. Smile
 
Bohr
   
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AlbertCamus a écrit:
Est ce qu'il y a une explication sociologique à cela?  Par exemple le fait que le roman est le genre littéraire considéré comme l'incontournable, le plus élevé, et le plus excellent.
Possible, mais je crois surtout qu'il y a à la fois moins de poètes que de romanciers, et moins d'amateurs de poésie que d'amateurs de romans.
C'est un constat qui a été fait à plusieurs reprises, et que subjectivement et empiriquement j'aurais tendance à confirmer: la poésie est peu diffusée.
Elle offre donc moins d'audience.

(Et moins de perspectives de ventes pour le livre "cent recettes pour écrire un best-seller à coup sûr" rédigé par un parfait inconnu.)
https://lestresrichesheuresdelagalaxie.wordpress.com
 
Irvyn
   
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"Rédiger un livre expliquant comment faire un best-seller" n'est-il pas lui-même un très bon moyen de vendre beaucoup ? pirat

Les temps changent. Aujourd'hui, l'hégémonie est au roman. À son époque, Voltaire composait des vers qui se vendaient très très bien. Il écrivait aussi des nouvelles, que lui-même considérait comme un simple passe-temps. Alors que maintenant, on a tous lu à l'école plusieurs de ses nouvelles, et probablement aucun de ses poèmes.
https://auteurnegora.wixsite.com/necrosang
 
AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Je pense à quelque chose : il arrive qu'à la lecture d'un texte j'aie l'impression que l'auteur raconte quelque chose de gratuit, de secondaire, qui (du moins en apparence) a l'air de ne pas être autre chose que de la pure ornementation. Un peu comme des digressions. Je me demande si cela a toujours un sens caché où si l'auteur peut se laisser aller à une certaine gratuité. Et est ce que ce n'est pas une mauvaise chose de considérer que dans un texte TOUT fait sens.

La question se répercute évidemment en écriture : je peux avoir envie d'évoquer par exemple telle réalité alors qu'elle n'apporte rien de décisif à l'histoire. Est ce une faute?
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


De mon avis, non, si elle apporte quand même quelque chose au final (atmosphère, psychologie d'un personnage, caractéristiques d'un univers, fausse piste dans le cadre d'un polar, par exemple). Même une simple digression pour apporter un supplément d'étrangeté à une oeuvre qui n'en manque déjà pas et se moque des canons, ça peut être très cool, si c'est bien fait.
Pas besoin que ce soit décisif pour que ce soit utile.

Après, je comprends très bien qu'on puisse avoir envie de raconter quelque chose, parce qu'y apparait une thématique ou un motif qui nous tient à coeur. Mais si c'est purement gratuit, il faut se demander (à supposer qu'un éditeur n'ait pas demandé à le retirer car il estime que ça n'a rien à faire là) ce qu'en aura pensé le lecteur. Est-ce une expérience plaisante pour lui ou elle que de passer un temps non-nul à lire quelque chose qui n'apporte rien à l'oeuvre, et, in fine, n'aura rien apporté non plus à son public?

Quand j'ai un truc que je veux absolument balancer, parce que je suis trop hypé pour l'abandonner, si je vois que ce n'est pas raccord avec mon projet actuel, je le sous-coude dans un répertoire de la babasse en vue d'un usage ultérieur, dans le cadre d'une histoire où ça se justifie vraiment.
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La critique c'est un outil, on y puise ce qu'on veut.

Dans ton cas Albert Camus c'est étrange de bloquer sur une critique qui a douze ans...

Il n'y a pas de règles, ou plutot plein.

La plus importante c'est celle de la congruence. Si tu poses un style, un postulat, tu ne peux pas le briser sans une raison de logique interne à ton texte et de crédibilité interne à ton texte.

C'est ce que te reproche ton commentateur.

Pour être plus clair, dans notre monde, pour qu'un enfant des favellas devienne astronaute, c'est tout un tour de force, un parcours à expliquer. Dans une nouvelle psychédélique et délirante, on s'en fout. Et dans un cas comme dans l'autre, on peut y croire. Parce que c'est congruent avec les postulats posés. Cette "règle" qui n'est en réalité que l'explicitation du travail d'imagination d'un auteur (conscient ou non) montre qu'au sein d'un univers fictionnel, comme dans le notre, tout se répond. Et ce peu importe la nature de cet univers fictionnel.

C'est la raison pour laquelle Alice au Pays des Merveilles est cohérent et congruent dans sa folie et pourquoi tant de romans fantasy sentent le chiqué. Parce que le travail d'imagination est esquissé ou claudiquant.
 
AlbertCamus
   
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Fabre a écrit:
La critique c'est un outil, on y puise ce qu'on veut.    

C'est difficile de savoir si une critique s'appuie sur un maximum d'objectivité. Et ne reflète pas le gout de son auteur...

Fabre a écrit:

Dans ton cas Albert Camus c'est étrange de bloquer sur une critique qui a douze ans...

ça c'est mon perfectionnisme... J'essaie de passer outre, mais c'est dur.  

Fabre a écrit:

La plus importante c'est celle de la congruence. Si tu poses un style, un postulat, tu ne peux pas le briser sans une raison de logique interne à ton texte et de crédibilité interne à ton texte.

C'est ce que te reproche ton commentateur.

Pour être plus clair, dans notre monde, pour qu'un enfant des favellas devienne astronaute, c'est tout un tour de force, un parcours à expliquer. Dans une nouvelle psychédélique et délirante, on s'en fout. Et dans un cas comme dans l'autre, on peut y croire. Parce que c'est congruent avec les postulats posés. Cette "règle" qui n'est en réalité que l'explicitation du travail d'imagination d'un auteur (conscient ou non) montre qu'au sein d'un univers fictionnel, comme dans le notre, tout se répond. Et ce peu importe la nature de cet univers fictionnel.

C'est la raison pour laquelle Alice au Pays des Merveilles est cohérent et congruent dans sa folie et pourquoi tant de romans fantasy sentent le chiqué. Parce que le travail d'imagination est esquissé ou claudiquant.    

Je comprends. Mais à mes yeux ça implique qu'un auteur doit quand même plus ou moins choisir son "camp" avant de se lancer dans l'écriture: policier, fantastique, SF, histoire...

C'est là une difficulté majeure : il est théoriquement permis d’être inventif en associant les genres romanesques entre eux, mais certains rapprochement sont incongrus. Et il faut vraiment du recul pour s'en apercevoir.

Mais l'incongru peut il être un choix esthétique, une stratégie littéraire?  

Pas sûr...
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


AlbertCamus a écrit:

Mais l'incongru peut il être un choix esthétique, une stratégie littéraire?  

Salut Albert (en passant, faut assumer le pseudo, bravo).

Bon, pour l'incongru (quel beau titre ! Mieux que "l'étranger II le retour de la vengeance"), un choix, oui, une stratégie, non (une stratégie se définissant par rapport à une victoire, et l'incongru s'opposant à la norme, la victoire qu'il permettrait de remporter ne serait que symbolique, la création se déroulant de façon circulaire, de l'auteur à lui même, sans jamais être interceptée par le lectorat, trop évanescent...).

Après avoir lu ta nouvelle, il me semble que tu survalorises beaucoup trop une critique qui n'est, finalement, qu'une opinion. Et qui ne vaut que par la valeur de celui qui la donne.

Ton texte est bon, mais abandonne toute espérance : en l'état, il est (tellement) bon que peu, ou pas, d'éditeurs prendront le risque de publier ce genre de choses. Il n'y a pas d'incongruité, sauf pour ton critique qui semble refuser de voir l'exceptionnel du quotidien, qui semble vouloir opposer stérilement la musique des mots et la ponctuation des chiffres. Parce qu'au fond, c'est cela qui le dérange : la musique de tes phrases se trouve interrompue, le charme étrange et nonchalant de ta lecture est brusquement anéanti par ce rappel du monde des chiffres, comme une intrusion, une sonnerie de téléphone pendant l'écoute d'une oeuvre classique... Un récif de précision dans un océan où tout semble "liquide et mouvant comme la vie des plasmes"  aurait peut être dit St John Perse. Mais c'est justement l'effet recherché, je pense. Ton critique a été titillé par cela, et il te le reproche. C'est tout. Ce dérangement de l'être , c'est peut-être ta signature.

Il y a autant de façon d'écrire que d'auteurs, peut être même davantage, car nous en utilisons plusieurs, mais vouloir un plan, c'est mettre sa créativité sur les rails du conformisme. Je ne penses pas que, dans ton cas, ces rails soient nécessaires. Je pense même qu'ils seraient contre-productifs. Je vois ton écriture comme l'exploration d'un pays brumeux, où le paysage ne se découvre, nimbé d'irréalité, qu'à quelques encablures. Le chemin se révèle au fur et à mesure que tu le construit. Trace ta route sans te préoccuper des critiques de l'Ecole : ils se sont si souvent égarés, que ne pas leur plaire est plutôt bon signe !

Une fois (quand j'étais beau...), j'ai reçu la critique suivante "nous ne pourrons pas vous publier, car votre texte emmène le lecteur vers des cimes que trop peu sont, à notre époque, capables de franchir. Travailler avec vous sur ce texte serait suicidaire, et nous le regrettons." Il est des "non" qui valent bien des "oui". C'est un peu le cas pour ton texte, et c'est ce qui a motivé ton critique : non pas l'incompréhension, non pas l'incongruité ressentie dans ton texte ; simplement la crainte de ne pas avoir réussi à comprendre.
http://www.exobiologie.info
 
AlbertCamus
   
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Dr Ray a écrit:



Ton texte est bon, mais abandonne toute espérance : en l'état, il est (tellement) bon que peu, ou pas, d'éditeurs prendront le risque de publier ce genre de choses.

ça me fait bizarre de lire ça Smile

Si ce texte est objectivement bon (mai est ce que ça existe vraiment un texte objectivement bon?... ) alors je n'en ai pas conscience, et j'aurais peut être même le sentiment de l'inverse.

L'un de mes gros problèmes quand j'écris est que je ne sais jamais clairement où je veux en venir. Je n'ai pas de conscience claire de ce que je dois coucher par écrit, même sur un très court terme! Du coup mon écriture a peu de logique et part en tous sens. J'aimerais travailler en priorité sur ça mais je ne sais comment faire, quels conseils suivre.
 
   
    
                         
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