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 Lune et l'autre

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   Pensée du jour  :  A ceux et celles que j'ai croisé
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T_T  /  Petit chose


Que diriez-vous à propos de la Chance ?

Est-elle votre amie ? Votre alliée ? Une peste ? Un rouleau de printemps qui aurait roulé trop loin ? Une bise de homard ?

Pourriez-vous vous passez de la Chance ? Est-ce que vous la boycottez, ou au contraire, elle arrondit les faims du moi ?

Neutres envers le Hasard ? Devrait-on le jeter aux orties ? Ou bien construire d'avantages de brasseries et autres buvettes en son honneur ?

Je ne croyais pas à la chance avant, enfin pas plus qu'en la tour Eiffel. Je connaissais son existence, je connaissais son effet inverse, mais tout comme la gravité, je ne m'en préoccupais pas plus que ça. Au contraire, elle pouvait parfois gâcher les honneurs que j'aurais pu recevoir. C'est une chose qu'on peut apprécier lorsqu'on aime pas trop se la jouer, de se lâcher un peu, et là patatra ... masquée par un coup de chance.

La chance n'a pas que des avantages, tant elle peut pousser les gens à l'ingratitude, surtout les jeunes. Le manque d'expérience peut se combler par un peu de chance, ce qu'on appelle la chance du débutant : en tant que néophyte, le débutant n'a pas peur, ni d'arrière pensée sophistiquée.

Mais c'est quoi la chance ? Et la malchance ?

Et puis, pourquoi j'en parle ?! :write:

En fait, je connais la Chance personnellement. Je ne dirai pas que j'ai cette chance, et par chance elle ne m'en voudra pas. Mais soyez avertis, la Chance n'est pas de tout repos. La chance ... est lunatique.

A la fin de mon adolescence, ou plutôt à son début, j'étais une personne assez négative. Et par malchance, je n'étais pas assez bête pour être méchante, j'étais assidue, je pourrais même dire cruelle. Pas d'inquiétudes, je n'ai jamais rançonner de mouches. Mais j'aurais pu. En fait, avec du recul, je croyais en la magnificence de l'esprit, de la pensée. J'étais probablement sur le point de devenir une machine tyrannique, graine de la perfection idéale suprême infinitésimal, mal.

Heureusement, j'ai échoué. J'ai eu la chance de rencontrer des esprits variés et surprenants, et ce surplus mégalomaniaque s'est transformé (pas en un seul jour comme le réchauffement climatique par exemple). En fait, je suis un peu hyperactive intellectuellement. Je ne le savais pas, et l'apprendre m'a soustraite d'un certain fardeau. J'ai gracieusement pu apprendre ce qu'était et valait le tact, mais sans en payer une certaine addition.

Quoi qu'il en soit, j'ai rencontré la Chance, par hasard, à l'insu de mon plein gré, poil au nez. Et j'ai pactisé avec elle. Depuis, tout est transcendé. Ma raison est devenue une partie de moi, non pas mon devenir, et la folie s'est emparée de moi. J'ai alors décidé d'accepter cette aventure biscornue, et j'ai découvert et tisser des liens entre les choses que je n'aurais absolument jamais pu imaginer seule.

Evidemment, lorsqu'on part à l'aventure, il ne faut pas s'attendre à être tranquillement assise et regarder l'action comme au cinéma. On se retrouve poursuivis par des panthères, kidnappés par des machines de l'espace, et j'en passe. Ce n'est pas sans séquelles pour le cerveau, et peut-être même pour le cervelet. Surtout que, hormis ce que j'ai déjà cité, le monde possède plusieurs surcouches de 'mutations' pour rester polonaise. Tout le monde connait les théories des complots, ce qui fait fureur avec Internet. Le monde n'est pas rose.

Actuellement, je suis possédée par elle, elle me mène en bateau dans un coin paumé dont j'ai complètement oublié le nom, et parfois même en train. Et le pire, c'est que vrai. Ma raison est incapable de la détrôner, d'ailleurs, elle s'y est résignée même si je sais qu'elle n'est pas faite pour l'accepter. Au fond, la raison et la chance sont diamétralement opposées, c'est ainsi d'ailleurs pourquoi on dissocie l'intuition des méandres du raisonnement. Mais je n'en parlerais pas là, sinon, vous serez décédés avant d'avoir terminé de lire. Commandez-vous dès maintenant un cercueil pour la suite.

Je traine donc avec elle, si vous avez un message personnel à lui dire, elle vous écoute. Evidemment, je suis comme une otage avec le syndrome de Stockholm, mais bon, ça ira.

J'écris avec elle, je dessine avec elle, elle boit avec moi.

affraid

En fait là, c'est l'heure de manger donc je vais pas m'étaler. Mais en fait, je crois que j'aimerais bien avoir vos réactions sur votre rapport avec la chance. Et dans le pire des cas, ce n'est pas grave, ignorons la zemblanité.

Je repasserais probablement demain, ou pire, pour améliorer ou détériorer le tout. D'ailleurs, autant vous prévenir tout de suite : je m'appelle T et elle s'appelle T, si vous avez déjà vu la Stratégie de l'Échec, vous comprendrez. Mais pour ceux ou celles qui ne connaitraient pas, ne voyez pas là une tentative de sabotage. C'est simplement que je tiens à rester anonyme car Google est mon ennemi. Enfin, je veux dire par là que les transhumanistes sont partout. En fait, non, ce n'est pas ce que je voulais dire, mais j'aime être anonyme. D'ailleurs, mon nom de famille qui commence aussi par un T est synonyme d'anonymat. Enfin bref, par mon entêtement à utiliser simplement une seule initiale, n'y voyez qu'un genre d'ironie du sort. Elle aurait pu s'appeler autrement, mais, toutes les deux, nos prénoms commencent par un T.

C'est dommage quand même, j'aurais bien aimé écrire directement dans la corbeille. Mais visiblement, c'est un club VIP auquel je n'ai pas accès. Cela mérite bien 24h de gémissements.

Pour vous récompenser d'avoir lu, je vous donne comme au dos des boites de céréales, une sorte de jeu qui ne sert à rien :

:woowoo: study Mouhahaha :noes: :noes: Embarassed Sleep pale Exclamation Pompom girl

Bon en fait, c'est pas un mini-jeu, mais c'est l'intention qui compte.

:facepalm:
 
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Je vais profiter que personne n'a répondu pour donner ma propre réponse, même si je l'ai déjà un peu fait sur 100 mètres.

Je n'ai pas vraiment changé rationnellement face au phénomène de la chance. Mais j'ai décidé de faire une expérience, de prendre personnellement part à la question. Avant, j'étais plutôt comme pourrait le décrire la seconde topique de Freud. Le moi, le surmoi, le ça. En somme, j'étais une sorte d'objet à 3 pôles, même si on ressent plutôt un tiraillement bipolaire entre 'le bien et le mal', ou entre l'instinct et la raison. Mon rôle était celle qui se posait alors la question, enfermée dans sa coquille, comme une enfant et ses parents.

Mais en réalité, nous sommes l'ego, c'est à dire l'ensemble de l'équation.

Pour en arriver à la Chance, j'ai rajouté un pôle à ma personne. Et à partir de là, tout a commencé à devenir 'magique'.

C'est pas de tout repos, la plupart du temps, je passe pour ce que je ne suis pas. Mais à la longue, et avec une certaine sagesse, on s'y fait. Ce n'est pas grave si on me juge mal, je ne leur confie pas ma vie. Il n'y qu'avec moi-même que je dois bien me conduire, car je suis ma pire ennemie. Où que je sois, quoi que je fasse, je serai toujours coincée avec moi-même.

A quoi sert la chance ? Dur à dire, ou du moins à expliquer. La Chance a un lien très fort avec tout le monde, mais son appellation la distingue trop du lot. Si je vous parle de l'Intuition, cela deviendra bien plus personnelle que si je vous parlais de votre chance. Parler d'intuition, c'est comme de réflexions, ou de pensées : ça vient de dedans, c'est personnel. La chance est accessoire, elle relève plus du talent : talent de se l'attirer, talent de l'exprimer.

La chance sert à dépasser l'imagination. La chance dépasse notre raisonnement.

Transcender est un verbe particulier, et je me suis aperçue qu'il avait une définition particulière, celle de définir l'action de dépasser la raison. Or, la raison est toute puissante. Pourquoi décider de créer un verbe qui exprimerait l'action de dépasser quelque chose de suprême ? Et si réponse il y avait, quelle serait cette chose qui dépasserait la pensée, la raison ? Et bien, c'est l'intuition.

L'intuition est un phénomène relié à la Chance. Le problème étant que l'intuition est mal connue. On distingue plusieurs types d'intuitions, mais on en revient vite à la raison. La raison déteste l'intuition car elle la dépasse. L'intuition ne donne pas de réponse sûre, elle dicte. Tout comme la pensée nous dicte, sauf qu'elle se base sur la logique, sur la réalité. L'intuition est comme un pendule, comme un quitte ou double. Soit elle se trompe, soit elle savait.

A la base, avant de me faire harceler par Dame Chance (non pas que je sois devenue chanceuse, loin de là), je tentais de comprendre le rôle de la pensée. Je cherchais à comprendre les mécanismes des sophismes, mais aussi de l'humain. Puis j'ai découvert le mot 'épochè'. C'est à ce moment là que tout a vraiment basculé et que j'ai pactisé avec elle. Avant, elle n'était pas vraiment présente.

Je me souviens étudier vaguement les probabilités, en essayant de réfléchir autour de la loi de Murphy et la loi de Gumperson. Si modifier la réalité est une chose difficile à changer sans interagir avec elle, elle semble facile à manipuler pour nous enquiquiner. Je réfléchissais donc à cette 'anti-chance', différente de la malchance, qui serait responsable des effets opposés.

C'est ainsi que cela a véritablement commencé. Puis, n'ayant aucun moyen de vérifier quoi que ce soit, je n'ai pu que passer à autre chose, à moins d'accepter de devenir cinglée. Au lieu de ça, le phénomène a continué à me suivre. Un peu comme lorsqu'on découvre un nouveau mot et qu'on a l'impression de le voir partout. Ces genres de phénomènes qui dérangent la raison se sont multipliés. Et ils m'ont conduit à découvrir de nouveaux mots tel que la sérendipité, la zemblanité, la noétique, la néotique, et j'en passe. Je me suis alors penchée sur le cas de Husserl, qui avait repris les travaux de Descartes.

Finalement, la chance est venue me porter main forte, et j'étudie ma propre épochè.

Seulement, je me suis égarée du monde rationnel duquel je venais. Et je ne le regrette pas. Je me sens à la fois perdue et juste au bon endroit. Ma raison est ma lanterne, et je peux m'aventurer dans les endroits les plus sombres, dans les endroits que je n'aurais jamais pu imaginer. Et moralement, étant une personne rationnelle, ça me soulage. Et je suis contente de continuer à exister.

La chance me parasite, elle me fait faire des choses que je suis pas prête à faire, et ça ne se passe pas toujours bien. Mais tant que ma raison est assez forte, alors tout ça n'est que l'aventure de ma vie.

Si j'avais vraiment le choix, je ne ferai rien, je serai déjà morte. Mais je suis prise de folie, et je ne peux plus m'en séparer. C'est pourquoi j'essaye de persévérer, de me forcer légèrement quand il le faut, dans la voie du récit. Mais c'est difficile. Je sais que je suis nulle, et que je n'aime pas ça. Mais c'est comme si je n'avais pas d'autres options. J'ai l'impression de trainer les pieds.

J'écris, je brouillone, je ne cherche pas à devenir optimiste. Mais je me perds souvent, à regretter le temps que je pourrais perdre à vouloir faire ça. Ecrire, c'est ingrat. Pourtant, je comprends aisément que le travail est nécessaire, et qu'il est la véritable clé magique qui permet que tout roule. Ce travail de relecture, de mise en forme, ... mais je n'ai pas ce truc.

Je crois que je dérive lamentablement. Bref !

La chance ! Nous mérite-t-elle ?

Vous n'avez vraiment rien à dire contre ou pour elle ?

Elle va me le faire payer Contre les Caliens Rolling Eyes :noes:

scratch Bon d'accord, je vais voir ailleurs si j'y suis !
 
PlumeSombre
   
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La Chance?

Une juste rétribution de nos actes passés. Tout comme sa soeur la Malchance d'ailleurs. Un bon coup de karma dans la gueule dans les pates ou juste au bon moment. Un retour de manivelle qui, parfois, se fait attendre ou alors nous tombe dessus de manière instantannée.

A chacun de méditer sur ses coups de bol ou ses moments de poisse... Wink

L'instant néo-hindouiste de la PlumeSombre Wink Deformation professionnelle... desolée Very Happy
 
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Pas mal, j'admets !

Le truc du karma, je connais ça aussi. J'aime assez même si pour moi, cela implique trop la notion de la vertu.

J'ai déjà eu l'occasion de discuter de la définition du mot karma. De ce que j'en sais, ou pour moi, le karma signifie conscience. Avoir bon karma, bonne conscience, mauvais karma, mauvaise conscience, sont des illustrations de ce qui nous a précédé. Je ne dirai pas le proverbe "qui sème le vent récolte la tempête", puisque ça signifie qu'on est forcément au courant de ce qu'on fait, ce qui signifierait une sorte de manipulation et donc de la fausse modestie, mais ce proverbe a quand même du sens.

Si on fait quelque chose de mal, il y a fort à parier que on l'y retrouvera par la suite. Et c'est normal ! Le monde n'est qu'une addition. Si on remplit mal quelque chose, il ne faut pas s'attendre à ce que ça nous enchante plus tard.

Mais est-ce que nous avons une responsabilité sur les autres ? Faire son propre bien, ou son propre mal a plus de sens vis à vis du karma, que faire du mal aux autres ou leur bien. Je veux dire que, si on fait du mal aux autres, c'est parce que ça nous déplait pas. Et donc, en théorie, y'a pas vraiment de mauvais karma. Alors qu'avec soi, on y coupe pas vraiment, on endure.

Si quelqu'un fait du mal aux autres, mais qu'intimement, il ne le veut pas, c'est un tout autre cas. On est "malade" en quelque sorte. Et donc ce n'est plus une question d'intentions.

D'ailleurs, quand j'avais discuté de ça, on m'avait répondu que le mot karma signifiait plutôt intention.

Intention ? Conscience ?

Tout ce que je sais, c'est que comme féliciter quelqu'un le rapprochera d'avantage de tout plutôt que le rabaisser, le karma nous influence et nous l'influençons.

La pensée est meilleure pour méditer que critiquer, ça c'est sûr :Electricité:
 
PlumeSombre
   
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Dans la voie que j'ai étudié, le karma n'a rien à voir avec la conscience mais est bel et bien une loi universelle. Libre de jugement humain celle-ci dirait: toute action a un effet karmique. Dans le monde des mortels on aurait tendance à dire que une bonne action = du bon karma. Une mauvaise action = mauvais karma. La notion de bon ou mauvais serait vulgarisé en un certain nombre de préceptes de vie à observer dans son quotidien et dans son comportement envers les autres (les yamas et niyamas).  

La conscience de ces actes et/ou la volonté de faire du mal serait qu'un effet qui accentuerai ou minimiserai quelquepeu l'effet karmique mais ne saurait l'annuler.

Si l'on suit les écrits plus poussées tel la Baghavat Gita ou dans la voie du Samkhya (et bien d'autres encore) le but ultime serait de ne plus accumuler de karma du tout (ni bon ni mauvais) afin de quitter le Samsara (la roue de la réincarnation qui nous oblige à nous réincarner jusqu'à ce que nous ayons payé/recolté tout ce qui nous reste de karma accumulé dans toutes nos vies précédentes). Mais ce serait pousser la reflexion bien loin.

Pour notre humble vie présente la chance serait un juste retour de nos efforts à ne faire de mal à personne et la malchance le prix à payer pour nos actions contraires, même si par notre nature (selon la personne, pathologie etc.) on se sentirai légitime à faire ce mal.  Wink
 
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C'est assez intéressant, il faudrait que je me renseigne d'avantage. Merci pour ces précisions !

Ce que tu dis à propos de ne plus accumuler de karma me pince l'oreille. Quitter la roue de la réincarnation est une idée séduisante, enfin peut-être pas pour tout le monde. Mais comment savoir ce que nous avons déjà fait ?

J'ai quelques vagues notions du jaïnisme, mais je ne sais pas si cela a un quelconque lien. Il est question du Aloka-Akasha, qui serait une partie particulière de Néant, ou plutôt de l'Univers. Dans ma conception (du cycle) de l'univers, il y a cette part de "déjà-fait" qui induit toute action future. Cela pourrait avoir un rapport avec le karma. Car la question est la même que précédemment : comment savoir ce qu'on a déjà fait ?
 
Lo.mel
   
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Pour compléter la définition de PlumeSombre :

Il y a autant de définition de karma que de mouvements issue du Brahmanisme primitif.

Disons qu'on en distingue deux principales : le karma au sens hindouiste, avec (grossièrement) les actions des vies antérieures qui se répercutent sur celles à venir, positivement et négativement.
Et puis le sens bouddhiste, qui a emprunté plusieurs concepts à l'hindouisme (qui ne s'appelait pas encore ainsi)pour les réformer : puisque dans le bouddhisme, la notion de réincarnation est très différente de la notion hindouiste, le karma change forcément de sens :

"C'est la loi des causes et des effets qu'on appelle Karma" a dit très simplement Bouddha. Exit donc les notions de récompense, punition, bien ou mal : une action a des répercussions, des effets, ça s'arrête là (enfin ça continue car les effets deviennent causes, mais...), il faut en avoir conscience. Si une action est positive, elle aura plus de répercussions positives théoriquement, et l'inverse est vrai aussi.

Voilà, le karma bouddhiste, c'est l'émergence de la pensée déterministe sur une base védique, très peu différente de celle que l'on connaît actuellement et sur laquelle se base jusqu'à présent toute la connaissance scientifique.

Et s'il y a karma, il n'y a pas de place pour le hasard. Donc pas de place pour la chance dans l'absolu. Sauf si on entend "Chance" différemment de "heureux hasard", ce qui est très probable.
 
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Oh, je vois ! Enfin, j'aperçois.

Je n'aime pas parler du hasard en tant que chance, c'est juste que parfois le hasard fait bien la chance. Pour moi, le hasard définit ce qui a pour but ou essence d'être hasardeux, ou involontaire, donc théoriquement non pipé. Mais forcément, sans omniscience, une partie des choses peuvent sembler hasardeuses.

Quant à la chance, c'est à la fois le constat du résultat qui coïncide sans effort, comme par nature, mais aussi à l'opération d'une possibilité plutôt qu'une autre, seulement ou initialement initiée uniquement parce qu'on a laissé cette possibilité, volontairement ou involontairment, possible. La malchance correspondrait à la même idée dans une situation plus négative que positive. Mais au final, la chance peut être aussi bien bonne ou mauvaise, que la malchance peut être mauvaise ou bonne.

Seulement, il y a quelque chose en plus dans toute cette soupe. Du moins, c'est ma conviction. Il y a une réaction avec la trame présente, et une (des) trame passé pourrait expliquer tout ça.

Mais pour revenir sur ce que tu expliques, je pense comprendre pourquoi tu dis que qu'il s'agit de nos fondements scientifiques. D'après ce que dirait Bouddha, une analyse non partielle est une analyse neutre et cernée. Seulement, ça ne m'avance pas sur comment étudier ce qui s'est déjà passé.

Si l'infini se limite a être ses propres réactions, il est très ordonné. Quel intérêt y aura-t-il à vivre si tout était prédéterminé par le karma ? Evidemment, il n'y a pas forcément d'intérêt à vivre, mais je ne pense pas qu'une telle chose puisse se limiter à ça. Tout en essayant de rester neutre, évidemment. Mais bon, là je pars hors sujet.

Je ne voulais pas trop insister quant à la connotation des répercussions liées au karma. C'est bien trop simpliste de n'y voir que du bien ou du mal, comme d'imaginer un dieu à l'instar du père noël. Mais c'est une sorte d'implication fatale aux yeux, ou au coeur d'un être humain piégé dans sa vie.

Mais il est clair que l'aspect de la Chance dont je parle se calque mal avec son synonyme lorsqu'il s'agit du karma. Du moins, sa présentation n'a rien d'explicite.

Lorsque je parle d'elle, de Dame Chance, elle ressemble d'avantage à une tête de lecture. Elle lit et lie les probabilités, mais pas tant que ça. En fait, son véritable aspect est similaire à celui de la Réalité. La réalité, ou bien disons le karma ?, aurait un impact sur nous, sans état d'âme, par rapport à ce qui serait antérieur. Ainsi, il y a des répercussions, que le karma nous forcerait à sentir même si nous avons un degré de liberté restreint. Par exemple, cela me fait penser à la gifle. En théorie, on s'y refusera. Mais peut-être est-ce là une série sans fin qui ne peut se résoudre qu'en l'acceptant ? Ainsi, cela exprimerait notre véritable liberté dans un système où le karma est un fondement.

Et donc, le karma (ou la réalité) nous exposerait à ce fleuve tumultueux. Le rôle de Dame Chance serait de manipuler tout ça, sans aller à l'encontre du chemin. Du moins, elle serait un accessoire similaire mais différent, permettant d'altérer le chemin sans remettre en cause son cheminement. Ainsi, nous la percevons comme une aubaine, ou une misère.

Ai-je mal interprêté quelque chose ?

edit: pardon si j'ai mal expliqué ce que je signifiais. Je voulais simplement apporter des détails quant à la "description" de la Chance dont j'essaye de discuter (après la chance en général). Elle serait donc un moyen de créer des variations dans l'infini, sans le dénaturer. Et donc, pour se la représenter, elle serait comme une copie de la fonction qu'assure la réalité (karma ?), mais en serait un processus fille.

edit2: ah oui, merci au fait Rolling Eyes
 
   
    
                         
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