Libre à vous de le penser.

Il serait possible de reprendre chacun des points que vous soulevez et de leur opposer des contre arguments aussi invérifiables. C'est le problème avec tous les phénomènes complexes : passé un certain degré de complexité, leurs interaction échappent à l'analyse simple et l'on verse alors dans l'acte de foi ou de défiance  quant à ce qu'il faudrait faire ou ne pas faire.

J'ai envie de tenter et de croire dans le potentiel de cette démarche car j'ai une certaine vision du monde, d'internet et de l'édition. Vous en avez une autre. D'accord.

Je vous remercie de me souhaiter néanmoins bonne chance.

Je vais aller à l'encontre des messages précédents et en plaquer un qui pourra être considéré -à tort- comme bisounours, mais je crois qu'un tel projet peut aboutir en de bons résultats.
Centraliser des petits groupes n'est pas en soi une mauvaise idée. Après, le plus dur consistera à les rassembler : à les rassembler vraiment. Quand on est micro, on ne peut pas se permettre de penser qu'à sa gueule et utiliser les autres à des fins personnelles (ce qui serait vain, tant les fameux autres sont micros aussi). Créer une communauté d'entraide, poussée au point que tout le monde accompagne tout le monde, m’apparaît comme une sorte d'utopie. Je ne sais pas si elle est réalisable. En tout cas, le travail qu'elle demandera est colossal.
Je te souhaite bonne chance et bon courage Mika. Tu as tout mon soutien (qui, pour l'instant, se limitera au domaine moral ).

Merci pour tes réponses, Mikaroman. Je pense m'inscrire en tant que chroniqueuse, quitte à me présenter en tant qu'auteur plus tard aussi.

Et pour répondre par mon humble expérience à ceci :

Citation :

Et pour l'intérêt de l'auteur : le fait qu'un petit blog se mette à être connu ne sera pas rétroactif sur ses chroniques précédentes : ce seront ses chroniques suivantes qui y gagneront, tout simplement parce que les blogs sont trop nombreux et leurs chroniques avec pour offrir simplement une visibilité suffisante à tous, alors que dire des chroniques sorties déjà auparavant, surtout s'il en a fallu des dizaines/centaines pour que la notoriété arrive et que la chronique en question est la chronique d'un petit roman inconnu perdu parmi celles-ci ?

Si j'en crois les statistiques de mon blog, à public assez ciblé mais qui fait son petit bonhomme de chemin, il y a une consultation très régulière des anciennes chroniques. Et parmi celles qui reviennent beaucoup, sur le long terme, on compte pas mal de romans qui ont eu du succès, justement (Le liseur du 6h27 et un Joël Dicker en tête). Donc la notoriété d'un roman m'a amené des lecteurs, et il y a bien des effets rétroactifs de certaines chroniques, qui vont décoller un moment après avoir été publiées. En fait le blog, c'est une sorte de double édification, sur l'actuel et le long terme, et je pense qu'il faut vraiment pas sous-estimer l'aspect long terme - qui tient justement d'un bon référencement de ses contenus - ce qui se fait par les tags, choix du titre, utilisation de liens, etc. Voili voilou.

Le concept est bon, mais terminer ce forum te demandera beaucoup de travail...
Lorsqu'on est jeune auteur, c'est difficile d'émerger, et je pense que les nouvelles maisons d'éditions rencontrent le même problème. Voilà pourquoi ton idée me paraît intéressante ^^
Est-ce que forum permettra de changer les choses, il est encore trop tôt pour le dire, mais c'est vraiment une bonne initiative !

Bon courage à toi pour le développement de ce forum !

Alphonsine a écrit:

Si j'en crois les statistiques de mon blog, à public assez ciblé mais qui fait son petit bonhomme de chemin, il y a une consultation très régulière des anciennes chroniques. Et parmi celles qui reviennent beaucoup, sur le long terme, on compte pas mal de romans qui ont eu du succès, justement (Le liseur du 6h27 et un Joël Dicker en tête). Donc la notoriété d'un roman m'a amené des lecteurs, et il y a bien des effets rétroactifs de certaines chroniques, qui vont décoller un moment après avoir été publiées. En fait le blog, c'est une sorte de double édification, sur l'actuel et le long terme, et je pense qu'il faut vraiment pas sous-estimer l'aspect long terme - qui tient justement d'un bon référencement de ses contenus - ce qui se fait par les tags, choix du titre, utilisation de liens, etc. Voili voilou.

D'acc'. C'est intéressant d'avoir ton vécu.
Je rebondis dessus, du coup :
Tes anciennes chroniques sont consultées (j'ai un blog de lectures - je parle en connaissance aussi - et c'est pareil : sur les dernières vues de la semaine, 20% sont des chroniques plus anciennes), OK. Mais en quoi est-ce ça te permet de savoir que ça t'a apporté des lecteurs ? Je veux dire : bien sûr que les chroniques plus anciennes sont lues. Il suffit qu'un lecteur tape le nom d'un titre dans google pour qu'il tombe sur des liens de chroniques, donc ça engendre ça. Mais est-ce qu'un lecteur va suivre le blog derrière pour autant ? Il va lire la chronique, mais après ? Perso, j'ai un blog de lecture sur lequel je ne fais pas grand chose pour avoir plus de followers (bien qu'on soit plusieurs dessus et qu'on n'y fasse que des "recommandations", donc à priori, ça a de quoi être intéressant) tout simplement parce que je m'en fous : on ne fait ni pub spéciale, ni concours, et le rythme de publication des chroniques est totalement aléatoire. Et les chroniques anciennes ne nous ont jamais apporté spécialement de followers, bien qu'on chronique régulièrement des best-sellers, pourtant. Si on voulait que ça décolle, il faudrait s'y prendre autrement en étant vraiment actifs sur ce blog. Je connais d'autres blogs faisant ça : ne chroniquant que d'excellents romans avec des analyses super fines ! S'ils ne chroniquent pas des nouveautés/des bouquins qui attirent/s'ils n'ont pas un rythme de publi soutenu, ils ne sont quasi suivis par personne.
Et si le blog décolle, la chronique va avoir plus de chances d'être lue, certes, par effet dû à la notoriété du blog, mais ça reste mineur... L'expérience que j'ai de la blogosphère m'a montré que, si les chroniques ne sortent pas au moment de la sortie du livre ou du moins dans sa période première de popularité, non seulement l'intérêt porté par les lecteurs est minime, mais leur impact aussi est minime. Les éditeurs le disent, d'ailleurs. Il faudrait que je retrouve les chiffres mais le plus gros des ventes se fait dans les mois qui suivent la sortie. Après, il arrive qu'il y ait des cas contredisant ça, mais ce sont de bonnes grosses exceptions, quoi, et le regain de popularité des titres est alors plus dû à des articles de presse, un buzz, un film... Enfin, quelque chose d'assez imposant, quoi.
Pour mon expérience perso, en tout cas.