|
| | | Nombre de messages : 346 Âge : 124 Date d'inscription : 12/05/2014 | P.M. Lorenz / Tapage au bout de la nuit Lun 24 Oct 2016 - 15:45 | |
| C'est avec une joie indissimulable que je viens mettre ici ces quatre petits mots:
Le monde de Sophie
Je ne sais pas pour les autres, mais je n'ai pas tout retenu des leçons d'Alberto. C'était looooonnngggg!!!! mais l'histoire prends un gros coup de fouet dans la deuxième partie du roman et je n'ai plus lâché le roman. |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Oct 2016 - 9:52 | |
| Ode maritime et autre poèmes de Pessoa Happée par le passage des heures... Le passage des heures, Ode sensationniste, Pessoa.(un petit bout et moi je n'ai pas encore tout lu, je relis, garde le plus tard)- Spoiler:
Sentir de toutes les manières, Vivre de toutes parts, Etre la même chose de toute les façons possibles en même temps, Réaliser en soi l'humanité de tous les instants, En un seul instant diffus, prodigue, complet et lointain.
Je veux toujours être ce avec quoi je sympathise, Et je deviens toujours, tôt ou tard, L'objet de ma sympathie, que ce soit un désir ou une pierre, Que ce soit une fleur ou une idée abstraite, Que ce soit une foule ou une façon de comprendre Dieu. En moi, je sympathise avec tout, je vis de tout en tout. Les hommes supérieurs me sont sympathiques parce qu'ils sont supérieurs, Et les hommes inférieurs me sont sympathiques parce qu'ils sont également supérieurs, Parce que le fait d'être inférieur est différent du faut d'être supérieur Et peut parfois devenir une supériorité dans la vision des choses. Je sympathise avec certains pour leurs qualités de caractère, Je sympathise avec d'autres pour l'absence de ces mêmes qualités, Et il y a des moments entièrement organiques où ils sont toute l'humanité. Oui, comme je suis roi absolu en ma sympathie, Il suffit qu'elle existe pour avoir raison d'être. Je serre contre ma poitrine haletante en une étreinte émue (dans la même étreinte émue) L'homme qui donne sa chemise au pauvre qu'il ne connaît pas, Le soldat qui meurt pour sa patrie sans savoir ce qu'est la patrie, Et... Et le matricide, le fratricide, l'incestueux, le violeur d'enfants, Le bandit de grand chemin, l'écumeur des mers, Le voleur à la tire, Le voyou aux aguets dans les ruelles- Ils sont tous ma maitresse de prédilection pour au moins un moment de ma vie. J'embrasse toutes les prostituées sur la bouche, J'embrasse les yeux de tous les souteneurs, Ma passivité gît aux pieds de tous les assassins, Et ma cape à l'espagnole masque la retraite de tous les voleurs. Tout est la raison d'être de ma vie.
J'ai commis tous les crimes, J'ai intimement vécu dans tous les crimes ( Dans le vice, je n'ai moi-même été aucun de ces gens-là, Mais le vice-en-personne tel qu'il le pratiquaient, Et c'est de là que me viennent les heures les plus arcs-de- triomphe de ma vie.) Je me suis multiplié pour me sentir, Pour me sentir, j'ai eu besoin de tout sentir, J'ai débordé, je n'ai fait que m'extravaser, Je me suis déshabillé, je me suis donné, Et en chaque recoin de mon âme il y a un autel pour un dieu différent.
Les bras de tous les athlètes ont serré mon corps subitement féminin. Et à cette seule pensée je me suis évanoui dans des muscles imaginés.
Les baisers de tous les rencards se sont échangés sur ma bouche, Tous les mouchoirs de tous les départs se sont agités sur mon cœur, Toutes les invites obscènes des gestes et des regards Frappent de plein fouet tout mon corps assoiffé en ses centres sexuels. J'ai été tous les ascètes, tous les laissés-pour-compte, toutes les sortes d'oubliés. Et tous les pédérastes- absolument tous (pas un n'a manqué ! ) Ah ! Rendez-vous rouge et noir dans le fond-infernal de mon âme !
(Freddie, je t'appelais Baby, parce que tu étais blond, pâle et que je t'aimais, Combien d'impératrices futures et de princesses déchues as-tu été pour moi ! Mary, avec qui je lisais Burns en des jours tristes comme la sensation de vivre. Mary, tu ne sais même pas combien de couples honnêtes, combien de famille heureuses Mes yeux ont vécu en toi, mon bras sur tes hanches, ma conscience incertaine. ....
|
| | Nombre de messages : 2493 Âge : 20 Date d'inscription : 17/05/2010 | art.hrite / Chantre brahmane ज्ञानयोग Jeu 27 Oct 2016 - 12:53 | |
| la clarté, la justesse, la grandeur, l'omnipotence de Pessoa PESSOA EST UN DIEU |
| | Nombre de messages : 1348 Âge : 35 Localisation : Paris / Chartres Date d'inscription : 29/03/2014 | Alphonsine / Tentatrice chauve Jeu 27 Oct 2016 - 18:24 | |
| On m'a dit la même chose il y a peu. J'ai promis de réparer cette lacune et d'aller découvrir un peu son oeuvre. En attendant, je lis un peu trop lentement Les Parisiens d'Olivier Py, qui n'a pas franchement eu un bon accueil critique. Je ne sais pas encore trop quoi en penser. Maladresses manifestes, mais il y a des fulgurances qui me donnent envie de continuer malgré tout. J'ai cinq jours pour le faire et poster une chronique, de toute façon. |
| | Nombre de messages : 2164 Âge : 30 Date d'inscription : 29/05/2013 | plouf / Crime et boniment Jeu 27 Oct 2016 - 18:42 | |
| je l'ai trouvé bof bof ce poème moi |
| | Nombre de messages : 7897 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Jeu 27 Oct 2016 - 19:01 | |
| Sur les conseils de mon gourou, j'ai commencé Tendre est la nuit, de Fitzgerald. Son utilisation des virgules fait rêver... |
| | Nombre de messages : 3107 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Jeu 27 Oct 2016 - 20:27 | |
| Je jongle entre le bouquin du fondateur du nanowrimo et Pete Fromm - Avant la nuit, un recueil de nouvelles. Centrées sur la pêche à première vue. Et aussi Pete Fromm - Le nom des étoiles, c'est genre la suite, 20 ans plus tard d'Indian Creek
Sinon le Dos Passos était chiant... |
| | Nombre de messages : 346 Âge : 124 Date d'inscription : 12/05/2014 | P.M. Lorenz / Tapage au bout de la nuit Sam 29 Oct 2016 - 16:02 | |
| "Pourquoi j'ai mangé mon père", Roy Lewis. J'avais vu le film de Jamel Debbouze, "Pourquoi j'ai pas mangé mon père", et j'avais aimé beaucoup la mentalité de l'histoire. Je m'étais alors promis que je lirais le lire. Le livre est assez différent. Un ton particulier, très second degré et humoristique. La fin m'a beaucoup surpris par le changement de ton. Et au final, plus de 50 ans plus tard, la moralité reste la même, faut-il mettre les avancés technologiques entre les mains de tout le monde? (vous avez 4 heures) |
| | Nombre de messages : 10017 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Sam 29 Oct 2016 - 18:40 | |
| je vous conseille absolument à tous L'art de la joie, de Goliarda Sapienza (promis, ça rend heureux et léger) et puis c'est la première fois que j'entends parler : des sensations de la grossesse (être comme ailleurs), des sensations du corps qui mûrit (comment, vers 50 ans, tous les sens s'aiguisent et trouvent une plénitude là où la jeunesse s'égare en s'égayant dans des perceptions folichonnes) en bref, c'est l'histoire de Modesta, une sicilienne, de son enfance à son âge mûr (elle parcourt le XXe siècle, née en 1900, sur arrière-plan politique communiste et anarchiste). femme amorale et sensuelle, qui veut tout savoir et tout toucher, quitte à tuer tout ce qui se met sur son chemin, quitte à oublier quelquefois de garder prise sur son intelligence, et qui procède par réajustements successifs des sens et de l'intelligence. l'auteure a utilisé beaucoup de traits de sa propre existence, parmi lesquels sa propre ascendance (fille de socialistes et d'anarchistes italiens) et sa bisexualité heureuse ce sont 700 pages qui se boivent comme du petit lait / comme du Bolaño |
| | Nombre de messages : 1175 Âge : 32 Date d'inscription : 08/10/2016 | Pattrice / Effleure du mal Sam 29 Oct 2016 - 19:09 | |
| - Pasiphae a écrit:
- je vous conseille absolument à tous L'art de la joie, de Goliarda Sapienza (promis, ça rend heureux et léger)
et puis c'est la première fois que j'entends parler : des sensations de la grossesse (être comme ailleurs), des sensations du corps qui mûrit (comment, vers 50 ans, tous les sens s'aiguisent et trouvent une plénitude là où la jeunesse s'égare en s'égayant dans des perceptions folichonnes) en bref, c'est l'histoire de Modesta, une sicilienne, de son enfance à son âge mûr (elle parcourt le XXe siècle, née en 1900, sur arrière-plan politique communiste et anarchiste). femme amorale et sensuelle, qui veut tout savoir et tout toucher, quitte à tuer tout ce qui se met sur son chemin, quitte à oublier quelquefois de garder prise sur son intelligence, et qui procède par réajustements successifs des sens et de l'intelligence. l'auteure a utilisé beaucoup de traits de sa propre existence, parmi lesquels sa propre ascendance (fille de socialistes et d'anarchistes italiens) et sa bisexualité heureuse ce sont 700 pages qui se boivent comme du petit lait / comme du Bolaño Wow, ce résumé met en appétit ! |
| | | Invité / Invité Sam 29 Oct 2016 - 19:27 | |
| | | Invité / Invité Dim 30 Oct 2016 - 10:32 | |
| J'ai retrouvé au fond d'un sac Le bleu du ciel de Georges Bataille, je ne sais plus ce que j'en ai lu, même si y'avait un ticket de métro coincé entre deux pages, alors j'ai recommencé du début, et c'est marrant dans la préface des choses qu'il dit de l'écrit (flemme de recopier, peut-être un scan plus tard) qui viennent un peu répondre à certaines questions du moments, et idées que je me formulais. les petits signes |
| | Nombre de messages : 4379 Âge : 29 Pensée du jour : SUR JE DEPUIS 10 ANS C'EST LA FÊTE Date d'inscription : 03/12/2007 | Kid / Un talent FOU Dim 6 Nov 2016 - 22:13 | |
| Après le Cavalier Suédois de Leo Perutz (bien bien cool, un petit côté faustien mais qui ne tombe pas dans le fantastique) et Abattoir 5 de Kurt Vonnegut (pouce en l'air aussi), je lis Nocturne du Chili : - Spoiler:
Comme d'habitude chez Bolano, c'est bien, rempli de kaleïdoscopes hypnotiques, de sentiments inexplicables, de banalités angoissantes et d'anecdotes à tiroirs. |
| | | Invité / Invité Dim 6 Nov 2016 - 23:07 | |
| J'ai lu Correspondance avec Jacques Rivière, et commencé l'Ombilic des limbes d'Artaud, pour l'instant c'est dur, je lis trois pages et j'ai très envie de dormir, c'est pas ce à quoi je m'attendais, je me retiens de sauter les pages, peut-être les correspondances qui m'ont un peu fatiguée, et de passer direct au pèse-nerfs. |
| | Nombre de messages : 3107 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Dim 6 Nov 2016 - 23:44 | |
| Donc j'ai continué Pete Fromm - Le nom des étoiles.
J'ai lu également Pete Fromm - Avant la nuit; puis Janet Malcom - Le journaliste et l'assassin et entamé Jim Harrison - Le vieux saltimbanque , son ultime livre |
| | | | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|