Difficile question, tant elle dépend des gens. Je connais des auteurs qui écrivent mille mots par jour, mais réécrits, relus, corrigés et pour tout dire, au point. Ceux qui fonctionnent ainsi sont souvent des écrivains structurants.
En ce qui me concerne, je suis scripturant (l'histoire s'invente au fil de l'écriture), et je ne peux pas procéder ainsi. Voilà comment je m'y prends :
1/ J'écris l'histoire spontanément, juste pour la fixer, de A à Z.
2/ Je la réécris en la prononçant à l'oral. C'est l'occasion de voir ce qui accroche, de modifier les passages qui ne me conviennent pas, d'ajouter ce qui me semble manquer... À ce stade, je ne me préoccupe ni d'orthographe, ni de ponctuation...
3/ Relecture technique 1 : Orthographe. Avec Antidote, qui a été cité plus haut dans le fil, je travaille uniquement l'orthographe en classant les difficultés par catégorie pour être plus efficace, puis je procède de même avec la grammaire, la ponctuation...
4/ Relecture technique 2 : Toujours avec Antidote, je traque les répétitions.
5/ Relecture technique 3 : Toujours avec Antidote, je travaille les verbes ternes.
6/ Je relis une fois le texte nettoyé pour identifier les problèmes que la correction ont fait naître.
7/ Je donne le texte aux 4 bêta-lecteurs.
8/ Je rentre, ou pas, leurs corrections, retravaille les passages qui posent encore problème.
9/ L'éditeur corrige à son tour.
10/ Je rentre (ou pas) les corrections éditeurs.
11/ Si j'ai le temps, je relis le livre en plein texte.
12/ Quand je reçois les épreuves non corrigées (texte mis en page), je relis et annote le document que je renvoie à l'éditeur.
13/ Le relecteur-typographe de la maison d'édition fait ce qu'on nomme correction phrase à phrase pour traquer les derniers problèmes.
En théorie, ce qui sort en librairie est à peu près propre, mais...
À mesure que les lecteurs me font remonter les problèmes subsistant dans le texte, je les note sur un exemplaire spécialement dédié pour corriger en cas de réimpression.
Cent fois sur le métier remettre son ouvrage...