- J'aimerais vraiment pouvoir être ami avec toi Cassie, lui répète t-il en la regardant droit dans les yeux.
Il se mord la lèvre et descend doucement ses yeux vers la bouche de la jeune fille, son cœur s'emballe aussitôt. Il avale difficilement sa salive, soupire en fermant les yeux, puis ajoute d'une voix résignée :
- Mais c'est trop dur.
A ce moment là elle comprend, mais il est déjà trop tard le jeune homme fond sur elle et encadre son visage de ses mains chaudes. Leurs fronts se rencontrent, presque trop brusquement, puis elle sent la tiédeur de son souffle lui embuer les lèvres. Elle voudrait pouvoir l’arrêter, mais elle n'en a pas le temps, les lèvres du sorcier se posent sur les siennes. Elle s'effondre intérieurement, dévasté. Il est trop tard, tout est fichu à partir de là elle ne peut plus rien faire, il la submerge déjà de ses baisers au goût de fraise. Impossible de résister à cette bouche dévorant la sienne, elle n'a qu'une envie : lui rendre avec deux fois plus d'ardeur. Mais elle parvient à se contrôler. Les pensées fusent dans sa tête, tout se mélange et s’écroule, sa lucidité l'abandonne peu à peu. Elle est rapidement dans l'incapacité totale de réfléchir, et il continue de l'embrasser, encore et encore.
Elle se sent comme un mulot prit dans les serres d'un rapace, qui capitule face cette puissance contre laquelle il ne peut rien faire. Mais comment lui résister ? Une seule et unique certitude reste inéluctablement encré en elle : celle de la peine qu'elle fait à Diana. Comme un vieux mur de pierre tenant bon face à une tornade, alors que tout autour le reste est anéantis, cette idée ne la lâche pas. Et pourtant, même si elle le veut de tout son être, rien ne semble lui donner la force d’arrêter. De quelle façon peut elle ignorer cette envie, aussi malsaine soit elle, qui s'empare d'elle ?
Elle comprend alors toute la puissance de ce que l'on appelle '' un amour interdit '', elle grelotte maintenant. D'une main assurée mais douce, le sorcier l'attire contre lui et l'enlace tendrement. Sa décision est prise, il se refuse à aller plus longtemps à l'encontre de ses sentiments. Tant pis pour le reste, il en assumera les conséquences après, c'est trop tard de toute façon.
Tout contre lui, elle ressent chaque battements, anormalement fort, de son cœur, et elle est persuadée qu'il peut sentir les siens aussi. Ils restent ainsi, soudés dans leur étreinte, jusqu’à ce que malgré eux, leur désir s'intensifie et en devienne presque insupportable.
Dépassée par les événements, elle s'oblige à le repousser pour tenter d'articuler quelque chose :
- Adam…
Il ne faut pas…
Elle doit terminer le reste de sa phrase dans sa tête, car le jeune homme ne lui laisse aucun répit et se jette de nouveau sur elle. Elle vient d'épuiser les dernières forces de sa volonté, cette fois ci c'est terminé elle s'avoue vaincu, elle succombe. Plus rien n'entrave ses pulsions, dans son esprit, les dernières ruines de sa culpabilité viennent de céder sous la tornade. Se laissant entraîner et guider, elle s'abandonne entièrement au tourbillon qui les emporte. Elle ne tente même plus de rester raisonnable, toute volonté l'a désormais quitté.
Tout en l'embrassant, le jeune homme caresse doucement le bras de la blondinette du revers de ses doigts, puis il vient poser sa main au creux de ses reins.
Alors qu'elle est sur le point de fléchir sous le poids de toute cette tendresse, elle est rattrapé par leur passion dévorante, lui dictant ses gestes presque machinalement. Elle plaque une main sur le torse d'Adam et abandonne l'autre dans ses cheveux ébouriffés, elle la laisse ensuite descendre jusqu'à sa nuque ruisselante. Elle sent que malgré l'air ambiant qui se rafraîchit de minutes en minutes, il a chaud, beaucoup trop chaud. Son étreinte sur sa hanche se fait tout à coup plus ferme, il ne l'embrasse plus, il lui mord les lèvres. Elle commence aussi à trouver que sa veste est de trop sur ses épaules, mais pas le temps de l'enlever, ses mains sont bien trop occupées.
Le pédalo tangue dans tout les sens sous la fougue de leurs baisers, rythmés par leurs respirations qui s'accélèrent encore et toujours.
Leurs souffles ardents s'entremêlement, ils suffoquent, s’asphyxiant eux même de leurs baisers si brûlants qu'ils devraient en faire bouillonner le lac autour d'eux. Adam se délivre de sa veste et l'envoie valser, puis, sans s’arrêter de l'embrasser, il saisit Cassie par la taille pour l'asseoir sur ses genoux.
Il effleure délicatement son cou du bout des doigts, tout son corps en frémit, elle manque de défaillir. Il fait ensuite glisser ses mains le long de ses épaules, faisant tomber sa petite veste en laine au passage, puis il la serre un peu plus contre lui. A ce moment là il en oublie toute notion du monde réel, jamais il n'avait ressentis ça auparavant.
C'est comme si ils se trouvaient au milieu d'un brasier, entourés par des flammes incandescentes et exaltantes qui ne cessent de s’attiser elles même, les laissant toujours assoiffés de passion. Ils ont beau se brûler les lèvres, ils n'assouvissent jamais l'insatiable fièvre qui les consument de l'intérieur.
Le jeune homme ne contrôle plus rien, il dépose un doux baisers dans le cou délicat de la jolie blonde, juste à la naissance de ses épaules. Elle est prise d'une fulgurante envie de lui arracher sa chemise, mais s'en empêche de justesse. Elle pose ensuite fermement ses deux mains sur son torse pour l’empêcher de revenir à la charge.
- Adam, on ne doit pas… murmure t-elle en tentant de lui résister alors qui l'embrasse en remontant le long de son bras. Tu as pensé à Diana ?
- Cassie, c'est toi que j'aime…