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 Ce que j'ai écrit, c'est quoi ? Ou l'éternel problème du genre

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Invité  /  Invité


Chers collègues,
Je vous consulte car je me trouve face à une question que je n’avais pas prévue, et à laquelle je peine à répondre seul.
Une fois le travail d’écriture, de relecture et de correction totalement achevé, j’ai entrepris de lever le nez de mon tas de feuilles — que dis-je, de mon fichier word — pour me rendre compte qu’autour de mon petit écrit tout propre, tournait un monde entier, auquel je n’étais absolument pas indispensable, et duquel j’étais même tout à fait étranger jusqu’alors.
J’allais pourtant devoir m’y diriger tout droit.
J’ai passé plusieurs semaines à me documenter, fouiller le web, retourner les librairies, bref — ce processus est certainement bien familier à une grande partie d’entre vous. Au fil de mes recherches, j’ai commencé à m’imprégner du paysage éditorial, trouver des points de repère, comprendre la mécanique. J’ai découvert que ceux-ci étaient définis par leur ligne éditoriale, qui respectait elle-même les canons des grands genres littéraires. Et j’ai trouvé tout ceci vraiment, vraiment enrichissant et passionnant.
Jusqu’ici : rien de bien original.
Mais si je savais désormais beaucoup de choses au sujet du mécanisme de l’édition, je ne savais toujours rien à propos de mon propre travail.
Et moi, alors, comment définir ce que j’ai écrit ?
D’ailleurs, qu’est-ce que j’ai écrit ?
Le problème est que je n’ai pas une culture littéraire suffisante, ni d’ailleurs un recul suffisant pour juger cela de moi-même. D’ailleurs, j’ai beau connaître par cœur des paragraphes entiers de mon travail, je suis même certainement le plus mal placé pour le faire. Je vais donc tenter de vous résumer, à vous, précieux regard extérieur, le roman et ses enjeux.

« le train de vie » raconte l’histoire de Léo, qui doit prendre le train avec sa petite sœur afin de rejoindre ses grands-parents pour les vacances d’été. Seulement, il s’endort en voyage et lorsqu’il se réveille, le train s’en va ailleurs.
Il se retrouve dans un monde très semblable au nôtre, mais où tout fonctionne de manière imagée. La société est organisée autour de deux cités : la cité jour, celle du travail, où tout est symétrique et organisé ; et la cité nuit, celle du repos, où de grands immeubles s’enchaînent dans un total désordre. L’Administration, grande tour qui s’élève au centre de la cité jour, possède un pouvoir absolu sur le monde qu’elle dirige. Chaque jour, lorsque la nuit tombe, elle sonne le couvre-feu, avant lequel tout le monde doit avoir regagné la cité nuit via les bulles de savon, système de transport universel.
Le roman s’articule selon deux axes : en premier lieu, « la descente », au cours duquel Léo s’intègre progressivement à cette nouvelle société. En se socialisant ainsi côté pile, il se détache progressivement du côté face : il perd ses souvenirs et son identité véritable sans s’en rendre compte. Il obtient un nouveau nom, puis un travail, dans lequel il s’investit de plus en plus jusqu’au jour où il en vient à dépasser le couvre-feu.
Alors débute le second axe : « la remontée », qui développe le processus par lequel il réalise qu’il est en train de s’éloigner progressivement de la réalité. Il part alors à la recherche de ses souvenirs et de son identité. Il comprend que ses pairs sont prisonniers de la même tendance, et que la société qui semblait si bien huilée est en réalité sous l’emprise de l’Administration. Il parvient finalement à rompre le mécanisme et à retourner dans son monde véritable.

Lorsqu’on me demande de quoi il s'agit, j’ai tendance à vouloir répondre : un roman métaphorique. Bien évidemment, cela n’existe pas. Mais alors…
Tout ceci m’amène à plusieurs questions :
- De quel genre de littérature s’agit-il ? Il y a de nombreux éléments fantastiques, mais cela suffit-il à classer le roman dans la littérature de l’imaginaire ? Et si c’est le cas, à quelle place le glisser entre les trois grands genres que sont SF, fantasy et fantastique ? Le roman me semble ne respecter les codes d’aucun de ces trois grands courants.
- En conséquence, qui cela peut-il intéresser ? La littérature générale ? Le fait que le narrateur soit un enfant, et que le roman, même s’il se veut au final extrêmement réaliste, soit basé sur un système non réaliste n’est-il pas un handicap conséquent vis-à-vis de ce public ?
- Le fait d’être à cheval entre plusieurs d’entre eux est-il un handicap à surmonter, ou plutôt une marque d’originalité à avancer comme atout ? Est-ce à moi de m'adapter au marché déjà en place ou dois-je tenter de me positionner dans ce créneau peu usité ? Tout ceci dans la perspective d'obtenir le plus de visibilité possible...
Tout ceci tourne autour d’une même notion que je peine à comprendre : le genre. Pourquoi cloisonner la littérature, sur des critères qui n’ont jamais rien en commun entre eux ? Par simplification, répondra-t-on sûrement, mais cela n’est-il pas en train de conduire à un appauvrissement et à une standardisation de l’offre littéraire ? Et dans le même temps, du lectorat ?

Merci de vos réflexions, j’espère lancer le débat afin d’y voir plus clair !
 cheers
 
fleur de lune
   
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fleur de lune  /  Blanchisseur de campagnes


Salut,
Citation :
Le fait que le narrateur soit un enfant, et que le roman, même s’il se veut au final extrêmement réaliste, soit basé sur un système non réaliste n’est-il pas un handicap conséquent vis-à-vis de ce public ?
Ce ne seras pas le premier livre jeunesse à utiliser un monde non réaliste. J'avais lu un livre où le héros s'égarait dans un monde complètement loufoque dans les souterrains de je ne sais plus qu'elle grande ville en prenant le métro lors d'une sortie scolaire. Je ne me souviens très bien du titre. Mais voilà ça existe.
Si tu le publie en jeunesse, ce n'est pas très grave si cela ne respecte pas les règles des différents genres car elles sont surtout faite pour que les maisons d'éditions puis ensuite les libraires puissent les vendre aux différents public. Après, reste à voir si le style et l'histoire sont adaptés à un roman jeunesse. Un héro, enfant ne veut pas dire forcément que c'est le cas mais si cela est souvent vrai.
Sinon, je te conseille de te tourner vers des éditions qui publie de la sf et de la fantaisie. Lesquels, je ne sais pas. Je ne me suis pas encore renseignés sur le sujet. (il y a bien bragelonne mais ton roman a intérêt à être sacrement bon) En jeunesse je peux te conseiller syros (uniquement par un ressentis de lectrice) qui publie des livres jeunesses assez intelligent et souvent avec un message derrière (je pense notamment à la trilogie méto que j'ai lu dernièrement)
Voilà, j’espère que ce message un peu décousu pourra t'être utile.
En tout cas, ton roman à l'air intéressant.
Je te souhaite beaucoup de chance (et de courage) dans tes aventures éditoriales.
Tiens nous au courant.
http://abigaelc.blogspot.fr/
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Ça fait penser au film de SF Dark City bien qu'étant différent bien sûr. Attention lors de la présentation à ne pas trop cloisonner ton roman dans un genre qui les rendra dubitatifs.
L'inter-genre ne passe pas très bien en France chez les éditeurs alors que si tu choisis un genre général, fiction contemporaine ou SF ou roman fantastique du coup ça te donnera des pistes pour les éditeurs à contacter.
J'ai le même problème.
 
sakurajima
   
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sakurajima  /  Tapage au bout de la nuit


Mon cher sisbos

     Si je puis me permettre, tu poses le problème à l'envers.
     A mon avis, la dernière des choses est de se poser à priori la question du genre de ce que l'on écrit.  Tout de suite, tu te sens obligé de respecter des codes et manières d'écrire qui ne te correspondent pas et vont brider ta créativité.
    Ecris, bâtis un récit et des personnages en fonction de ce que tu as dire. Si le résultat est bon, on le lira et, pourquoi pas, on le publiera.

   
    Personnellement, j'aime écrire en mélangeant les genres  ( récit psychologique avec du fantastique SF  qui sert de cadre  à une enquête policière etc. ) 

     Laisse parler ta liberté et ta créativité, ensuite tu pourras de ranger dans une case. study 
 
Laura Atréïdes
   
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Laura Atréïdes  /  Tentatrice chauve


Je pense que le genre "fantastique" collerait bien à tout projet. Après, je ne suis pas experte en la matière. Tu peux toujours contacter les éditeurs de ce genre et demander si ton roman pourrait entrer dans la catégorie. Bon après, ils ne répondront peut-être pas, ou bien ne diront pas toujours la même chose. Mais ça permet d'avoir un avis. C'est ce que j'avais fait pour mon manuscrit d'abord classé en Anticipation puis par la suite en Science Fiction.
http://www.laura-ferret-rincon.com
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Inutile de poser la question à des éditeurs. Ils ne savent pas exactement ce qu'ils cherchent sauf qu'avant tout,ce qu'ils cherchent c'est de faire un succès en librairie. Du moment que tu fais ou feras des ventes, ils s'en foutent du genre auquel ton roman appartient. Space opéra, érotique de science-diction, roman à l'eau de fleur d'oranger, misérabiliste ou paupériste du moment que ça fait des ventes et rencontre une audience, etc.
Pour eux, faut que ce soit compréhensible, et pour le maximum de gens. En dehors de cela, bof!! Si c'est dans l'air du temps encore mieux.
 
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L'ivre-Book  /  Tapage au bout de la nuit


Inutile, je pense, de t'interroger sur le sacrosaint genre de ton œuvre.
Inutile également d'écouter certain sur ce forum.

Le plus simple est d'envoyer ton manuscrit à des éditeurs qui ont une certaine accointance avec l'imaginaire.
http://www.ivrebook.fr
 
fleur de lune
   
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fleur de lune  /  Blanchisseur de campagnes


Citation :
Je pense que le genre "fantastique" collerait bien à tout projet.
Je ne sais pas. Pour moi, le fantastique, c'est l'apparition de phénomène étrange dans un monde réel de sorte qu'on ne sache pas vraiment si c'est la vérité ou un effet de l'imagination ( ex: le horla).
Je suis assez d'accord avec Shub fiction contemporaine ou SF ça peut marcher car c'est assez large. Par contre fantastique, j'ai vraiment des doutes.
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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


L'ivre-Book a écrit:
Inutile, je pense, de t'interroger sur le sacrosaint genre de ton œuvre.
Inutile également d'écouter certain sur ce forum.

Le plus simple est d'envoyer ton manuscrit à des éditeurs qui ont une certaine accointance avec l'imaginaire.

N'écouter personne ni forumer ni éditeur. Viser large en essayant surtout de ne pas paraître restrictif. Les éditeurs ne savent pas ce qu'ils cherchent sinon à faire des ventes. On peut certes pas leur reprocher. Entre le littéraire et le commercial, mon cœur balance. Et les éditeurs ne prendront pas de risques, en tout cas le minimum.
 
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La solution serait d'écrire ce que l'on a l'habitude de lire. Et je te conseillerais d'écrire SF ou Réaliste-Fantastique( Comme Musso), C'est ce qui siérait à ton projet.
 
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L'ivre-Book  /  Tapage au bout de la nuit


Shub, peut-être ne suis pas pour toi un éditeur, mais je me considère comme tel.
Et lorsque je publie quelque chose, je regarde peu le possible succès commercial qu'il aura.
Il suffit juste que le texte me plaise, point final.
http://www.ivrebook.fr
 
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L'ivre-Book a écrit:
Shub, peut-être ne suis pas pour toi un éditeur, mais je me considère comme tel.
Et lorsque je publie quelque chose, je regarde peu le possible succès commercial qu'il aura.
Il suffit juste que le texte me plaise, point final.

L'Ivre-Book sent bon. pirat 
 
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Quand Jean-Pierre Jeunet rencontre Miyazaki à sa grande époque de Chihiro  Very Happy 

Non, sérieusement, je rejoins L'ivre-Book: tu écris une histoire à partir d'une idée, ne te casse pas la tête pour chercher une étiquette qui n'existe peut-être pas. Le synopsis devrait suffire à qui se pose la question.
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


L'ivre-Book a écrit:
Shub, peut-être ne suis pas pour toi un éditeur, mais je me considère comme tel.
Et lorsque je publie quelque chose, je regarde peu le possible succès commercial qu'il aura.
Il suffit juste que le texte me plaise, point final.

Pas question pour moi de vous critiquer dans vos choix, respectables s'il en est.
Juste une réflexion. Si aucun éditeur n'avait voulu prendre de risques aurait-on eu Borgès, Cortazar, Rimbaud, Proust, Kerouac et Beckett pour ne citer qu'eux ? Je me compare pas à eux loin de là...
C'est juste une impression que la crise qui touche hélas aussi les éditeurs, finirait presque par entrainer une uniformisation de la littérature si elle continuait, crise que je suis le premier à déplorer... L'impression d'une primauté accordée au commercial sur le littéraire qu'elle qu'en soit la définition qu'on veut bien lui assigner... Suis le premier à douter, en particulier de mes choix littéraires et d'écriture, croyez pas cela. Et le tout, cette situation semble liée à un vif désir d'écrire de beaucoup, vraiment beaucoup de gens et qui aboutit à créer des quasi-embouteillages presque surhumains chez les éditeurs, embouteillages dont j'ai été témoin en allant chez Mercure de France chercher mon manuscrit.
Il s'agit pas de jeter la pierre mais de faire un quasi-état des lieux. Et d'en tirer d'éventuelles conséquences dont je suis le premier à ignorer "franchement" quelles elles peuvent être.
 
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L'ivre-Book  /  Tapage au bout de la nuit


Je suis un petit éditeur de livres numériques, mes livres se vendent entre 20 et 800 exemplaires. D'autres éditeurs de la même trempe que moi, font la même chose.
Je ne me compare nullement à des mastodontes de l'édition.
Mais au même titre qu'un écrivain prend des risques en écrivant d'un certain style, je prends des risques (calculés) en éditant certains auteurs.
Si certains de mes livres se vendent à 20 exemplaires, cela ne me dérange pas (vu le cout de fabrication d'un ebook).
Je fais ce qui est en mon pouvoir pour faire découvrir certains auteurs aux lecteurs. Si les lecteurs suivent, tant mieux, si non, tant pis.
Mais en tant que petit éditeur, je recherche autre chose qu'un twilight ou qu'un 50 machins de gris.
Je cherche une écriture qui va me plaire, qui va m'intéresser, qui va m'interloquer, qui va me faire passer un bon moment... Vendable ou pas, peu me chaut  Smile 
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