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 si on rassemblait les méthodes d'écriture ?

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QuillQueen
   
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   Pensée du jour  :  La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise.
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


Il me semble qu'on en parle par-ci par-là au milieu d'un topic ou l'autre, mais on n'a jamais mis dans un même topic un max de méthodes utilisées pour établir des récits (en dehors de nos préférences pour l'une ou l'autre). Afin que chaque jeune écrivain puisse en choisir une, faire une liste de ce qui existe ou de ses méthodes est un bon repère pour ceux qui se chercheraient encore dans ce domaine.

On a déjà parlé de la méthode des flocons, qui est celle-ci :

Citation :
Étape 1 : résumer en une seule phrase simple le sujet général du roman.
Étape 2 : résumer l'histoire en un paragraphe de cinq ou six phrases.
Étape 3 : faire une présentation des personnages principaux, non pas des descriptions, mais un résumé de leurs motivations, de leurs fils narratifs et de ce qui va changer chez eux au cours de l'intrigue.
Étape 4 : reprendre le paragraphe de l'étape 2 et faire de chaque phrase un paragraphe complet, aboutissant à un synopsis en une page.
Étape 5 : faire une description et un résumé d'intrigue, sur une page pour les personnages principaux, plus basique pour les personnages secondaires.
Étape 6 : développer le synopsis de l'étape 4 sur quatre ou cinq pages.
Étape 7 : faire des fiches de personnages complètes, avec background détaillé et synopsis par perso.
Étape 8 : écrire la liste des scènes.
Étape 9 (facultative) : faire une description détaillée de ce que sera le roman (sur une cinquantaine de pages, d'après l'auteur).
Étape 10 : écrire.

Randy Ingermanson en détaille les étapes à sa façon, selon une traduction :

Spoiler:

Y a aussi une méthode pour rédiger des scénari efficaces, la "méthode des sept phases" :

Citation :
1 : en 5000 mots : Introduire et présenter. Exposer votre protagoniste et sa raison d'être
2 : en 2000 mots: L'évènement catalyseur. Présentez le second protagoniste
3:en 9000 mots: Explorez votre univers. Présentez de nouveaux personnages, gérez les informations que vous donnez. Tout va bien... mais révélez votre méchant (vos méchants).
4:en 18 000 mots : rien ne va plus! L'histoire dépasse les personnages. Des évènements se produisent, ils sont secourus, les choses empirent et tout se répète.
5:en 6000 mots : révélez la grande quête.
6: en 6000 mots: On rate des défis, on apprend des choses. Les personnages changent.
7: en 6000 mots: Ne laissez aucune porte ouverte. Epilogue.

celle qui est basée sur des règles de scénario attribuées à Pixar :

Citation :

1. On admire plus un personnage pour ses efforts que pour ses succès.

2. Il faut garder à l’esprit ce qui est intéressant pour le public plutôt que ce qui est amusant pour un auteur, cela peut différer.

3. Le thème est important mais on ne peut pas vraiment réaliser de quoi traite une histoire avant de l’avoir terminée. Ensuite il faut réécrire le scénario en se focalisant sur le thème.

4. Simplifier, rester concentré, synthétique. Combiner certains personnages. Eviter les détours et digressions. Sur le coup on peut avoir l’impression de perdre des éléments attractifs mais ces coupes sont salutaires.

5. Quelles sont les habilités des personnages? Leurs zones de confort? Il faut les placer face aux plus grands obstacles/challenges possibles et déterminer comment ils pourront s’en sortir.

6. Toujours déterminer la fin de l’histoire avant son milieu. Tous les éléments d’une intrigue doivent être créés en fonction du climax.

7. Terminer une histoire, même si elle n’est pas entièrement satisfaisante, en étant conscient que la prochaine version sera meilleure.

8. En cas de blocage au beau milieu d’un scénario, lister tout ce qui ne peut pas s’y dérouler, cela permet souvent de débloquer son imagination.

9. Lister les histoires que l’on aime et déterminer ce qui nous y touche/intéresse. Il faut être conscient de ces éléments avant de pouvoir les utiliser à son tour.

10. Mettre à l’écrit ses idées, mais aussi ses blocages créatifs, c’est une première étape pour les régler.

11. Considérer la première idée qui nous vient en tête, mais aussi, la seconde, la troisième, la quatrième. Éliminer ce qui est trop évident ou convenu, toujours faire en sorte de se surprendre soi-même.

12. Donner des opinions, et l’envie de les défendre, à chaque personnage. Les personnages passifs sont ennuyeux pour le public.

13. Se mettre à la place de ses personnages dans telle ou telle situation permet de la rendre crédible.

14. Soigner les enjeux de l’histoire, faire comprendre au spectateur ce qui se passerait si le/la protagoniste échoue dans sa quête.

15. Les coïncidences sont géniales pour mettre un personnage en situation délicate mais inacceptables pour l’en faire sortir.

16. Analyser la structure de films que l’on déteste et réfléchir à comment on aurait soi-même développé leurs intrigues.

17. Savoir pourquoi on a le besoin de développer telle histoire plutôt que telle autre, définir en quoi elle nous touche, nous parle.

18. Même chose pour les personnages: définir sur quel plan on s’identifie à eux, en quoi leur quête nous touche.

19. Aucun travail n’est vain. Si une histoire ne fonctionne pas malgré les réécritures, peut-être pourra t-elle être ultérieurement recyclée sous une autre forme.

20. Définir l’essence de l’histoire. En quoi est-elle universelle?

La méthode de mind mapping(qui est aussi un programme), qui consiste à partir d'un brainstorming pour lancer son scénario, selon quatre étapes : naissance - structuration - écriture - passage au linéaire ;

http://www.quidam.fr/ressources/ecriture-de-scenario/le-mind-mapping-pour-construire-un
http://www.managementvisuel.fr/ecrire-avec-le-mind-mapping-en-4-etapes/

les règles de scénario selon Robert McKee, un écrivain/instituteur, réputé pour ses livres d’aide aux scénaristes.

Citation :

— Le protagoniste doit rester maître des moments forts. Pas de deus ex machina.
— Ne pas faciliter la vie du protagoniste. Une histoire n'a aucune saveur sans obstacle à franchir (Titanic).
— S'interdire de faire expliquer par les personnages le contexte de l'histoire, mais le mettre en scène subtilement.
— Ne pas utiliser de mystères ringards. Ne pas priver le public d'informations que le héros connaît.
— Considérer le public comme plus intelligent que nous. Ne pas penser qu'il est simple d'esprit et en venir à expliquer pour qu'il comprenne les dédales de l'histoire (La Passion du Christ).
— Être le Dieu de son histoire. Connaître le monde que nous évoquons aussi bien que Dieu connaît l'univers qu'il a fait. Faire des recherches poussées à cette fin (Un homme d'exception).
— Compliquer les choses sans s’embrouiller (Heat).
— Pousser les personnages jusqu'au paroxysme de leur personnalité (Gladiator).
— Aller au fond des choses. Ne pas rester superficiel. Ne pas créer des visages, mais des masques et sous-entendre les visages qui sont derrière dans le déroulement du drame (Harry un ami qui vous veut du bien).
— Affiner sans cesse. Ne pas faire d'autosatisfaction.

règles narratives tirées de "Méthodologie du scénario du Titanic" :

Citation :
— Spectateur averti (le public a une connaissance des faits qu'un des personnages n'a pas).
— Personnage averti (un des personnages détient des clés que le spectateur n'a pas).
— Fausse piste (suggérer au spectateur quelque chose de faux pour renforcer l'effet de surprise).
— Échéance (un compte à rebours catastrophique est enclenché et le héros doit réagir au plus vite).
— Double sens (un objet, un signe, un évènement revêtent un sens ambigu).
— Cinq sens (le son informe une chose différente de l'image).
— Préparation (préparer le public de façon invisible au prévisible).
— Ça a failli ! (Ça échoue au dernier moment).
— Fondu en rapport (jonction de deux séquences différentes ayant un sens commun).
— Suggestion (montrer une ombre ou un objet pour signaler une présence ou une chose).
— Signe (un signe distinctif rappelle les sens de l'histoire et décrit le personnage).
— Répétition pour mieux accentuer (imprégner l'atmosphère d'un rythme dans un objectif de climax émotionnel).
— Masque (laisser croire à tort une bonne ou une mauvaise disposition).
— Identification (situation où le public s'identifie avec force au personnage).

et moi je vous propose la méthode de l'entonnoir(si elle existe déjà sous un autre terme je vous invite à me l'indiquer, je ne m'arroge aucune gloriole). Je ne vois pas d'autres termes pour vous expliquer comment j'arrive à remettre une structure autour de mes idées qui filent de tous les côtés, sans l'aspect rebutant et étouffant que peuvent avoir des méthodes plus contraignantes dans la préparation et aux étapes multiples prédéfinies. je suis plus sensible à l'écriture instinctive et cette méthode appelle à la développer.

Citation :
méthode de l'entonnoir :

partez de votre idée de base, qui comprend en général un lieu, des personnages, une action.
Vous vous posez la question de la finalité. Nous sommes tout en haut de l'entonnoir, à sa partie la plus large : qu'est-ce qui relie le début à une fin ?
Exemple : mon héros est dans un pays en guerre, il veut survivre jusqu'à la fin du conflit.
Vous avez un objectif final, même s'il est loin.

Maintenant on va réduire l'écart entre les deux scènes présentes début-fin.
"Pour arriver à cet objectif, mon personnage doit..."
Après l'objectif, vous trouvez une action déterminante.
Exemple : pour survivre jusqu'à la fin du conflit, mon héros doit se réfugier dans une zone peu militarisée.

cette action déterminante, elle n'est pas à la portée de mon personnage, pourquoi ?
Vous allez imaginer l'obstacle principal à votre action déterminante. Est-ce un problème de distance, de communication, de savoirs non acquis, de réseau non construit ? A partir de là vous allez déjà avoir des scènes diverses qui vont germer, ne fut-ce que parce que le cerveau cherche à relier par une logique les deux actions. Nous cherchons soit à contourner, soit à passer un obstacle.

Entre mon personnage et l'obstacle principal, quelles sont les étapes ? Si ces étapes engrangent d'autres problèmes, pas de soucis, prenez ! Si trop d'étapes arrivent à votre esprit, ou trop de problèmes, retranscrivez-les toutes en deux-trois phrases les unes en-dessous des autres et posez-vous la question de la crédibilité et la chronologie.

L'entonnoir se réduit, les questions sont de plus en plus proches dans le récit même et dans la temporalité. Selon notre degré d'instinct dans l'écriture, on peut s'arrêter à divers niveaux de l'entonnoir avant d'entamer l'écriture. Et si ce sont les personnages qui posent souci, il est intéressant d'en retracer la ligne du temps présumée pour voir 1) si ça colle à sa personnalité 2) s'il peut évoluer dans un sens suite à ces étapes et comment.


Voilà ! Si vous avez d'autres méthodes à poster ici, je vous invite à le faire. Quitte à ce que je mette à jour le premier poste pour les ajouter.
 
Le Condor des Andes
   
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Méthode éprouvée, succès garanti :

Un mot après l'autre.



En général, je suis assez sceptique vis-à-vis de tout ce qui s'apparente à une méthode. J'ai l'impression que c'est le meilleur moyen de devenir un stéréotype. La seule méthode serait, selon moi, celle qu'on se donne à soi-même.
 
Géronimo
   
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Le Condor des Andes a écrit:
Méthode éprouvée, succès garanti :

Un mot après l'autre.



En général, je suis assez sceptique vis-à-vis de tout ce qui s'apparente à une méthode. J'ai l'impression que c'est le meilleur moyen de devenir un stéréotype. La seule méthode serait, selon moi, celle qu'on se donne à soi-même.

Je trouve que tu as raison dan sla mesure où on peut facilement tomber dans le stéréotype et s'enfermer dans une structure stérile. Mais en revanche, je trouve qu'on peut toujours piocher de bons conseils çà et là ; prendre seulement ce qui nous correspond le mieux, et balancer le reste. Le tout, c'est de ne pas partir dans le "parfait : on m'a donné une méthode, je vais la suivre à la lettre et pondre un best-seller".
 
Sethi
   
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Sethi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


JE trouve ça super de tout regrouper ici ! Et bravo pour ce travail QQ !  I love you 

Personnellement, je suis partie d'une simple idée, qui se résumait à quelques mots et j'ai écrit. Première version: pleine d'incohérences, personnages superficiels... bref pourris. Mais peu avant la fin, j'ai eut l'idée du dénouement final - justement- ainsi que de me trame. Mon personnage principal s'affine dans la seconde version, je vire les perso inutiles, affine mon style... etc. Mais n'arrive pas à terme de cette seconde version, toujours trop naïve et sans saveur. Enfin, j'en conçois une troisième, plus aboutie et dont un événement principal à été modifié. J'ajoute une protagoniste, change le temps de narration, et l'histoire se déroule assez bien. Aurais-je besoin d'une quatrième version ? Pour l'instant je l'ignore ! Mais j'y suis toujours allé au feeling et, étrangement, j'ai toujours réussi à fermer toutes les portes que j'avais ouvertes, un peu au hasard au début.  Very Happy 
http://lecrins.wix.com/l-ecrins
 
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Le Condor des Andes a écrit:
Méthode éprouvée, succès garanti :

Un mot après l'autre.



En général, je suis assez sceptique vis-à-vis de tout ce qui s'apparente à une méthode. J'ai l'impression que c'est le meilleur moyen de devenir un stéréotype. La seule méthode serait, selon moi, celle qu'on se donne à soi-même.
+1

Je ne peux résumer mon histoire qu'après l'avoir écrite, jamais avant. Je la construis au fur et à mesure. Ma seule méthode : me donner un coup de pied aux fesses pour commencer à écrire.
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Le cahier à gros carreaux 24X32 bien scolaire pour :
1. Faire du mind mapping (je ne connaissais pas le terme, merci Quillqueen!)
2. Accumuler les informations sur les personnages
3. Créer des rubriques titrées, par exemple, écrit en gros en début de page : "les motivations de bidule" ou "pourquoi bidule va tout faire foirer"
4. Ecrire rapido dans un coin l'idée géniale et fulgurante, dont je sais très bien qu'elle ne reviendra pas si je la laisse filer.
5. Ecrire des passages complets que je modifierai à coup sûr ou n'intégrerai pas si l'histoire prend une autre direction, pour la même raison que ci-dessus.

Le tout dans un joyeux foutoir, mais toujours accessible, c'est l'intérêt du cahier. L'étude sortie récemment sur les vertus de l'écriture à la main se vérifie ici, car je me souviens de la plupart des choses que j'ai écrites quand je rédige au traitement de texte. Cela me permet aussi de garder mon histoire mentalement active les jours où je suis trop fatiguée pour écrire. Quinze minutes sur le cahier et ça repart, c'est mieux qu'un Mars. N'occultons pas le poids psychologique de l'outil lui-même, qui active un ensemble de connexions neuronales liées à la rigueur obligatoire (en tous cas pour moi)...

Si après tout ça vous ne courez pas à la supérette pour acheter un cahier à gros carreaux, je ne comprends pas. Laughing 

Le tout, c'est de ne pas se laisser enfermer dans un quelconque dispositif de pensée, et de ne pas s'interdire de faire figurer certaines choses sous prétexte que ce n'est pas dans la recette de la méthode machin chouette. Après, l'intérêt de connaître les méthodes qui existent est de pouvoir s'en inspirer pour déterminer la sienne. C'est le meilleur des bricolages.
 
Ereone
   
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Ereone  /  Clochard céleste


Coline a écrit:
Le Condor des Andes a écrit:
Méthode éprouvée, succès garanti :

Un mot après l'autre.



En général, je suis assez sceptique vis-à-vis de tout ce qui s'apparente à une méthode. J'ai l'impression que c'est le meilleur moyen de devenir un stéréotype. La seule méthode serait, selon moi, celle qu'on se donne à soi-même.
+1


C'est pareille pour moi, je n'ai pas de méthode particulière mais c'est intéressant d'avoir lu tout ça. Pour ma part j'écris un premier jet que je reprend après sur l'ordinateur, plusieurs fois s'il le faut. Mais en même temps dés qu'une idée, un nom, un détail ou un passage me viens il faut que je le note sur mon carnet. J'ai noter aussi des descriptions, le fil de l'histoire, le résumé, les caractères des personnages enfin tout un tas de données qui peuvent me servir quant j'ai besoin de replongé dedans ! Et j'écris petit à petit, puis si je bloque sur un passage j'en écris un autre et je reviens à la suite plus tard pour éviter de me démotiver.
 
Molly
   
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Molly  /  Sang-Chaud Panza


Merci QQ pour ce récapitulatif ! Et même si on ne suit pas une méthode à la lettre, ça peut aider à s'améliorer, donner des idées, débloquer dans les moments difficiles. J'étudierai tout ça de près (à l'occasion).
 
boblafrite
   
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boblafrite  /  Constance winner


Le Condor des Andes a écrit:
Méthode éprouvée, succès garanti :

Un mot après l'autre.



En général, je suis assez sceptique vis-à-vis de tout ce qui s'apparente à une méthode. J'ai l'impression que c'est le meilleur moyen de devenir un stéréotype. La seule méthode serait, selon moi, celle qu'on se donne à soi-même.
pas mieux, même si avoir une bonne idée de la trame générale est souhaitable quand même, à moins de vouloir laisser l'histoire partir dans le délire de son imaginaire sans queue ni tête.

toutes ces histoires de méthodes, ça me fait penser à l'article wikipedia (une grande référence, je sais) sur l'écrivain de SF A.E. Van Vogt que j'ai lu il y a quelques jours, parce que j'ai apprécié l'auteur dans ma jeunesse (bon ça remonte pas à si loin que ça non plus, mais je suis passé à autre chose depuis). paraît-il que le gars était un fanatique des méthodes et qu'il n'écrivait que comme ça. sauf qu'il changeait régulièrement de méthode. du coup, même si l'auteur a eu un énorme succès, il est également un "mystère de l'écriture", car beaucoup d'idées mais "peu de talent" selon les critiques.

une de ses méthodes à lui, c'était l'application des principes de Gallishaw (j'ai découvert en lisant l'article), qui son donnés, toujours pas wiki, tels quels :

Citation :
- Chaque phrase doit comporter de l'émotion. Selon ce principe, écrire « Van Vogt est un écrivain de science-fiction. » est un fait qui n'éveille rien en particulier chez le lecteur. Il faut plutôt écrire « Lorsque je pense à van Vogt, je suis nostalgique de la science-fiction. » Faire de même pour la prochaine, tout comme celles qui suivent. Cette approche a le mérite d'offrir un point de vue à tous moments. Le lecteur peut donc s'identifier à un personnage à n'importe quel moment
- Le texte possédant une « vitalité », il faut que l'intrigue progresse. Un principe permet de résoudre cette problématique : chaque phrase doit comporter un manque, que la phrase suivante comble. La combinaison de ces deux principes, émotion et manque, provoque chez le lecteur une frustration qui l'amène à lire la prochaine phrase. Cette dernière comble la demande du lecteur, tout en répétant le même scénario.
- Gallishaw propose un autre principe : la technique de la scène de 800 mots. Le texte est découpé en scènes, chacune comportant 800 mots et annonçant un problème au tout début, lequel est résolu ou non à la fin. Toute scène qui s'éloigne trop de ce modèle est à éviter, car si elle plus courte, disons 300 mots, elle manque d'idées et de détails, alors que si elle est plus longue, elle risque de faire perdre le fil de l'intrigue au lecteur. Ce principe présente un avantage pour l'écrivain: il lui est possible de rédiger un roman une scène à la fois, celle-ci étant écrite, par exemple, en une seule journée.
- Gallishaw affirme que l'histoire est à l'état de germe dès sa première scène. Elle doit donc poser les problèmes et de la scène et de l'histoire au complet. Elle permet à l'écrivain de trouver les idées nécessaires pour remplir les scènes qui sont incomplètes ou vides.
- Un autre principe affirme qu'une nouvelle doit avoir deux intrigues au plus, alors qu'un roman doit en comporter davantage. Les intrigues secondaires servent les buts de la principale, tout en étoffant le récit. La résolution de l'intrigue principale amène automatiquement celle des intrigues secondaires.
 
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Invité  /  Invité


Je prends grande note de toutes ces superbes techniques ! Merci QQ !

Mais il est vrai que si on essaye tous de suivre une technique en particulier, la méthode d'un mot après l'autre est celle que tout le monde suit vraiment Razz
 
Zetta
   
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Zetta  /  Effleure du mal


Super ce post.
Pour ma part, j'utilise une méthode que j'appelle le puzzle. Dans ma tête. Après j'ai rien terminé encore donc je pourrais pas garantir qu'elle fonctionne.
 :mrgreen: 

A la base il y a le matériau. Les personnages, le genre d'histoire. C'est la boîte du puzzle. On sait pas encore exactement ce qu'il y a dedans. Elle traine parfois longtemps sur l'étagère. Un jour on l'ouvre.

Pour faire un puzzle on commence par faire le contour. Dans une histoire c'est le début et la fin. Pas forcément à rédiger, mais à déterminer. Plus quelques règles de base pour savoir où on va. Ex : je vais écrire une romance érotique, à la première personne et au présent, un truc court, élégant et gai.

Ensuite on trie un peu les morceaux par couleur et on les regroupe. Dans mon histoire ça consiste à déterminer un peu le chemin de la narration, en très gros. Toujours sans forcément rédiger. Pour ma part ça consiste à écrire une suite de titres de scènes. "La rencontre, la première nuit, la dispute 1, la réconciliation..."

Ensuite on s'attaque au puzzle en lui-même, la rédaction. On fait d'abord les zones les plus colorées, dont on perçoit facilement les détails, sans trop se préoccuper de leurs contour ou de les attacher au reste. C'est la partie la plus facile et la plus jouissive, et c'est aussi celle qui permet de vaincre la page blanche (pour ma part) : l'écriture des grosses scènes, celles qui font rire ou pleurer ou frissonner, celles qui sont la raison d'être du livre finalement, celles par lesquelles l'inspiration est venue.

De temps en temps on ordonne un peu le tout, on déplace ces gros morceaux dans le cadre, on les complète... en parallèle on passe aux scènes d'importance moyenne, qui sont plus imprécises au premier abord, mais comme on a pas mal déblayé avec les grosses on y voit déjà plus clair et ça se passe bien. A force d'en rajouter ça finit par se rejoindre.

Il faut terminer par les aplats de couleur et la jonction des morceaux, c'est à dire les transitions, les contextes, les descriptions ou les scènes qui sont indispensables pour l'histoire mais pour lesquelles on n'a pas trouvé d'inspiration ou d'élan particulier. En le faisant, on s'aperçoit que ces zones qu'on pensait unies un peu barbantes ont en fait des dégradés et des motifs cachés, et on arrive à leur trouver un intérêt, une beauté et à les écrire.

Là où la métaphore s'arrête, c'est que quand on a posé la dernière pièce, il faut tout reprendre pour polir, donner de la cohérence, affiner, ajouter les ombrages, quelques reliefs... Mais j'en suis pas là.

Voilà "ma" méthode, testée mais pas encore approuvée, si quelqu'un a la même et veut faire un retour, surtout qu'il se gêne pas !
http://zettamarino.wix.com/romances-comme-ca
 
L.Aime
   
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L.Aime  /  Petit chose


Elles sont pas mal du tout ces méthodes. Je ne les connaissais pas et je pense que dans certains cas (enfin je pense surtout à mon projet de thriller) il est vraiment extrêmement important d'être méthodique, sinon c'est la gamelle assurée.

Jusqu'à présent, ce que je faisais c'était :
- Des fiches personnages avec l'histoire (détaillée ou les grandes lignes) des personnages AVANT l'histoire, le regroupement des caractéristiques dont j'ai besoin et si j'introduis des trucs au fil de l'écriture, je les rajoute là et je vois si c'est cohérent avec le reste
- Une fiche avec tous les personnages, les noms et les rôles de chacun (pour être sûre que Marie ne devienne pas Julie en court de route)
- Un plan, chapitre par chapitre avec ce qu'il se passe en une ou deux phrases (notamment parce que j'aime bien l'unité d'action dans mes chapitres, un événement = un chapitre)
- Une chrono avec les événements majeurs et la position des chapitres dans le temps
- Un dossier "fourre-tout" avec toutes les infos en vrac sur le sujet du roman que j'aurais glané ça et là (par exemple si j'ai un personnage fan de moto, il y aura plein de trucs de moto dedans)
Mais ça s'applique à mon avis aux petites histoires linéaires et dans des univers non complexes (perso je ne l'utilise que pour les histoires contemporaines)
Voilà voilà Very Happy
http://mademoisellecordelia.fr/
 
Clownface
   
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Clownface  /  Barge de Radetzky


Je suis adepte de la méthode Pixar pour ma part. Certes, un peu arrangé à ma sauce...
Mais toujours avoir la fin pour diriger toute son histoire en fonction, créer des challenges pour les personnages et ne jamais s'en sortir par un deus ex machina, ça me semble être la base.
Combien d'histoire m'ont déçu par une fin sortie d'on ne sait où, sans explications...
http://cl0wnface.tumblr.com/
 
   
    
                         
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