Bonjour,

Je me suis inscrit sur ce site, bien que n'étant pas "jeune écrivain", mais plutôt un écrivain un peu vieux,  spécialement pour donner mon avis sur les Éditions l'Harmattan.

Tout d'abord je me suis retrouvé invité à être publié chez eux, suite à ma sélection lors d'un concours de pièces de théâtre. J'ai en effet obtenu un prix, et à ce titre on m'a proposé d'office un contrat à l'Harmattan... C'était en quelque sorte le prix honorifique qui  était octroyé aux 3 lauréats ( pas de somme d'argent). J'ai par la suite appris qu'un certain nombre de participants au concours, qui n'ont pas été primés, ont également été conviés à être publiés par cette maison d'édition (ce qui gâte un peu "l'honneur" qui nous a été fait, à nous les 3 premiers !

J'ai donc reçu un contrat de la part de cette maison d'édition dans laquelle il apparaissait 1) que je ne toucherai pas de droits d'auteur avant la vente du 501ème exemplaire et 2) que je ne toucherai aucun droit d'auteur sur les représentations à venir de ma pièce.

J'ai donc refusé ce contrat en mettant en avant ces éléments, en leur expliquant que 1) ce n'était pas dans les habitudes des maisons d'éditions sérieuses, et que 2) en tant que membre de la SACD depuis 36 ans (je l'ai dit, je suis assez vieux),  je ne pouvais accepter l'abandon de mes royalties sur les représentations de ma pièce !

J'ai alors eu droit à une réponse assez vive du patron de la maison qui m'a dit que c'était une erreur, et que ce contrat était le contrat type habituel... qui ne me concernait pas !!! (ce qui montre bien la façon dont sont traités "habituellement" les auteurs "types"...

On m'a renvoyé un deuxième contrat, m'indiquant que je toucherai finalement 4% de droits d'auteur dès la 501ème vente, puis 6% à partir du 1001ème...

J'ai là aussi refusé, arguant que les maisons d'éditions sérieuses versaient autour de 10% de droits d'auteur (ce qui est, je l'avoue, assez rare ; en général c'est plutôt 7 ou 8%) et ceci dès le premier exemplaire vendu !

Nouveau contrat, et cette fois avec 8% de droits d'auteur dès le premier exemplaire vendu et la garantie de mes droits d'auteur sur toutes les représentations.

Bref, j'ai enfin été publié par l'Harmattan.

Je passe  sur le fait que je devais rendre mon manuscrit impeccable, sans fautes d'orthographe ni coquilles, sur un format doc facilement modifiable, et j'ai même transmis une illustration libre de droits comme il me l'était aimablement proposé (en fait, j'ai effectué la quasi-totalité du travail de l'éditeur)  !

J'attends maintenant les ventes.

Après 6 mois de publication, d'après mon relevé, elles s'élèvent à 9 exemplaires papier (ou 22 en comptant mes achats personnels pour offrir aux amis et à la médiathèque du village) et aucun exemplaire numérique. Ce qui n'est pas lourd, mais guère étonnant quand je m'aperçois que ma pièce est déjà submergée par un flot continu d'autres publications théâtrales et quand je constate que sa promotion  s'est limitée, au début, par un mailing annonçant les nouveautés de la semaine (un grand nombre)...

Voici ce que j'ai finalement conclu :

Si l'harmattan ne se compare pas à un maison d'édition à compte d'auteurs, car elle n'exige aucune participation financière de l'auteur, elle se place plutôt du côté des sites d'édition en ligne comme LULU.COM ou The BookEdition, voire comme le site de vente Amazon. En effet, c'est l'auteur qui fait tout le boulot, et l'éditeur rafle sa part sans trop se fouler ni investir beaucoup (je pense que la fabrication se fait à l'unité, comme chez les soi-disant éditeurs en ligne).

Et d'après ce que j'ai compris, les "éditeurs" en ligne vivent essentiellement de la vente des livres qui sont  surtout achetés par les proches des auteurs (amis, parents, cousins, oncles, tantes, etc.), quand ce n'est pas par les auteurs eux-mêmes (comme moi). Leurs frais étant réduit au maximum, du fait d'une publication à l'unité...

J'espère que mon avis vous aura éclairés...

Je vois que leurs contrats n'ont pas changé !

J'avais moi aussi décliné.

Bonjour Felipe Cadix
merci pour ton témoignage intéressant. Cependant, ton premier message aurait dû être celui de ta présentation dans la section accueil. Si tu souhaites continuer à participer (ce que je souhaite !), il faudrait que tu te conformes aux règles de fonctionnement du forum ! A bientôt !

Merci beaucoup pour ce retour d"expérience. J'espère que ta pièce aura quand même une autre vie, sur les planches...

Tenez, j'ai trouvé ça sur les contrats d'éditions.

Coupable !

@ALICIA : le problème, à mon sens, n'est pas tant que ça "les 20 exemplaires à acheter avec remise" vu que tu les aurais sans doute achetés de toutes les façons pour des Salons, des ventes directes, etc... 

Le problème sera l'absence de promo. car cette ME publie des choses bien et qu'on ne trouve nulle part ailleurs (forcément, tu me diras !) mais elle publie TROP et donc, dès que ton livre existe, elle passe à autre chose et à moins d'être sur Paris, où tu pourrais organiser des évènements autour de ton livre dans leur librairie avec dédicace, etc... hé bien, tu vas te retrouver seule avec un livre qui ne se vend que très peu. 

Maintenant, ceci est un problème que se généralise, l'insuffisance de promo. avec l'idée que, vu qu'il y a les RS, l'auteur va faire la promo dans sa région, voir avec son (voire ses) libraire(s) qu'il connaît forcément et qu'il adore, pensent les ME, et où il fera des dédicaces et plein de ventes ! 

Ceci arrive mais est loin d'être la réalité. 

Je te conseille de te tourner vers une ME plus traditionnelle et avec des contrats classiques (car on aussi le souci des DA qui ne sont versés qu'à partir d'un certain nombre de livres vendus, et là, ça ne va pas du tout... ).

Tu écris quoi ?

Spoiler:

Plumerose : Merci de ta réponse. J'écris un roman de littérature générale. Il n'est pas encore tout à fait finalisé, mais je fais un pré-tri des ME, qui me fera gagner du temps le moment venu. La question de la promotion est importante pour moi, parce que ce sera un premier roman.

N'hésite pas à passer sur mon site, tu y trouveras la liste des éditeurs à éviter.

ALICIA a écrit:

 La question de la promotion est importante pour moi, parce que ce sera un premier roman.

Absolument !! Donc, L'Harmattan, côté promo, ce n'est pas ça... 

Le mieux, d'ailleurs, c'est soit de voir ce que fait la ME (si elle est connue, on le sait vite  ), soit, en cas de doute, de poser carrément la question. 

C'est presque un nouveau sujet, mais il est central dans le choix d'une ME ! 

FLORENCE a écrit:

N'hésite pas à passer sur mon site, tu y trouveras la liste des éditeurs à éviter.

Oui, il est très bien, et tu auras déjà un bon aperçu !

Plumerose : Je n'enverrai pas mon manuscrit à L'Harmattan.

Florence : Merci. Aucun des éditeurs que j'ai sélectionnés ne figure dans ta liste.

Bonjour
Je suis d'accord avec ce que vous dites de L'Harmattan, à la fois le positif (des titres qui peuvent être très intéressants, et une image de marque - passée - qui a reposé sur de vrais mérites) et le négatif.
Je rejoins tout à fait l'avis selon lequel ce n'est pas l'achat d'exemplaires qui pose problème : quel que soit l'éditeur, on aura de toute façon besoin d'acheter des exemplaires (pour les copains, pour les salons...) et le chiffre de 20, 30 ou 50 sera atteint de toute façon.
Ce que je me demande, c'est si finalement L'Harmattan ne revient pas au même, en terme d'investissement financier (ou de temps, si on veut faire sa promo, ce qui personnellement m'indiffère) que de passer par de l'auto-édition.
J'ai vu les prix chez The Book editions : un exemplaire me coûterait 11 euros, prix dégressif mais pas tant que ça pour plusieurs dizaines d'exemplaires. Mettons que j'en achète le même nombre que L'Harmattan demande de son côté, 20 aux dernières nouvelles. Je vais dépenser 220 euros, auxquels je vais ajouter 28 euros d'ISBN (pas obligatoire en dessous de 100 exemplaires, mais que je préfère avoir car ça fait plus "éditeur"). Et auxquels je vais aussi ajouter 80 euros (un bonne fois pour toute, mais je les compte donc dans l'investissement de départ) pour leur service de couverture (j'ai mon visuel mais il n'est pas homothétique et il faudra le revoir). J'arrive à grosso modo 330 euros.
Il faudrait comparer avec le coût de ces mêmes 20 exemplaires chez L'Harmattan, qui me fournit l'ISBN, ne publie pas sans BAT dûment validé par l'auteur, se charge de la couverture et, en tout cas pour ce que j'ai vu de leurs productions, a une mise en page correcte (coupures entre paragraphes quand elles sont nécessaires, bonnes polices d'écriture, pas d'orphelins ni de veuves à tire-larigot, papier correct, couverture épaisse.... Bon, je ne sais pas ce qu'il en est maintenant, mais avant c'était ça),

Donc, à partir du moment où on se fiche de l'absence de promo, qui de toute façon est un fait aussi bien chez L'Harmattan qu'en auto-édition, je pense (mais j'ai peut-être tout faux car je n'ai sans doute pas analysé tous les paramètres de l'un et de l'autre, les connaissant mal) que la question peut se poser, d'hésiter entre cet éditeur et l'auto-édition.

SAUF QUE... tout de même, la différence est peut-être dans les droits d'exploitation : ils sont cédés quasiment à vie chez L'Harmattan, alors qu'en auto-édition on en reste propriétaire (je crois). Bon, à moins qu'on ait écrit sans le savoir le scénario d'un prochain succès cinématographique planétaire, ça ne me semble pas hyper important, mais qui sait, ça peut l'être aussi.

Emsi,
Pourquoi dis-tu qu'on a de toute façon besoin d'acheter des exemplaires pour les copains et les salons ?
Théoriquement, chez un éditeur à compte d'éditeur, c'est l'éditeur et l'organisateur du salon qui se chargent de la gestion du stock des exemplaires, non ? (je fais très peu de salon, mais je croyais que le fonctionnement était celui-ci).
Et pour les copains, je pioche personnellement dans mes exemplaires gratuits, et quand il n'y en a plus, les copains vont en acheter eux-mêmes en librairie.

Totalement.