Bonjour,
Beaucoup de personnes, notamment stoni, disent que s'il n'y a pas d'à-valoir, la maison n'est pas sérieuse  
Mais à ce que j'ai pu lire, très peu de personnes s'en voient proposer. D'ailleurs sur le forum, personne n'en parle.

Est-ce un mythe ou l'à-valoir existe-t-il vraiment ?
Les auteurs publiés de ce forum pourrait-il nous renseigner, si ce n'est pas trop personnel ?
Et les autres aussi si vous savez quelque chose

S'il n'y en a pas, la maison est-elle à éviter ou cette pratique se perd-elle ?


Merci d'avance

Ce n'est pas un mythe parce qu'il existe vraiment. Mais en même temps c'en est un, car il est proposé principalement aux auteurs déjà reconnus et dont on pourrait éventuellement garantir un minimum de ventes qui rembourseraient l'à-valoir versé. On ne va pas donner 2000 euros d'à-valoir à un nouvel auteur qui risquerait de ne vendre que 500 ouvrages, ce serait de la pure perte, en terme de profit, pour la maison d'édition.
De plus, les petites maisons d'édition tournent avec un petit budget, et il y a des auteurs prêts à se faire publier sans réclamer d'à-valoir. Donc pourquoi aller payer des à-valoir qui les mettraient dans le rouge, sérieusement ? Tout travail mérite salaire, mais l'à-valoir est un peu une avance qui permet à un auteur - en général professionnel - de pouvoir vivre en attendant de toucher ses gains. Et l'à-valoir est ensuite déduit de la vente de ses livres. Mettons que son livre se vende à 10 euros, et qu'il touche 10 % des gains de son livre, il touchera 1€ par livre. S'il a touché un à-valoir de 2000 € mais qu'il ne vend que 1500 livres, il ne touchera rien par la suite mais n'aura pas à rembourser les 500 euros de différence. S'il vend 4000 livres, il ne touchera que 2000 euros et la ME gardera les 2000 € de différence pour rembourser l'à-valoir versé. C'est avantageux pour un écrivain quand il n'est pas sûr de vendre beaucoup... car c'est un peu une garantie de combien la maison croit en son bouquin et de combien la ME compte s'investir pour le vendre. Mais après ce calcul, tu peux comprendre que les ME qui en donnent sont principalement celles qui ont un budjet important, et celles qui peuvent garantir un minimum de ventes qui rentabiliseraient l'à-valoir.

Aucun des éditeurs avec qui j'ai signé jusqu'à présent ne m'a proposé d'à-valoir (Kirographaires (bon d'accord, pas étonnant^^), Le lamantin, Rebelle).
Comme le dit Gwenouille, je pense que les gros peuvent se le permettre, les petits non. Et tant pis pour les conseils (certainement avisés) de Stoni...
De son point de vue, tous les petits sont des "pourritos", alors...

Merci pour vos réponses très complètes =)

Molly a écrit:

De son point de vue, tous les petits sont des "pourritos", alors...

Et ce n'est pas vrai ? Son article a pourtant l'air pertinant  

si tu vires les "petites structures", tu vires 90% des éditions en France.

Y a quasi pas de moyennes ou grosses structures. Déjà rebelle, on peut dire qu'il dépasse plus de ma moitié des maison d'édition niveau tirages, pourtant faut pas en espérer un a-valoir.

Perso, m'en fiche des à-valoir. ce serait comme me payer un tableau avant que je ne l'ai peint.

QuillQueen a écrit:

Perso, m'en fiche des à-valoir. ce serait comme me payer un tableau avant que je ne l'ai peint.

Oui, c'est vrai =)
Je ne sais plus qui disait: "Si l'auteur demande un à-valoir, est-ce que ça ne veut pas dire qu'il n'y pas confiance en l'éditeur pour faire son boulot ?"

Il est vrai que je préfèrerais mériter ce que je reçois plutôt que ce soit une avance.
Je ne tiendrai donc pas compte de l'à-valoir dans ma futur recherche d'éditeur.

Aëmelle a écrit:

Molly a écrit:

   De son point de vue, tous les petits sont des "pourritos", alors...

Et ce n'est pas vrai ? Son article a pourtant l'air pertinant   

Tout dépend des ambitions de l'auteur. Chacun de nous rêve bien sûr d'être publié par un "gros" éditeur, avec une excellente diffusion/distribution, un a-valoir, des articles dans la presse nationale, des émissions de télé, le tapis rouge, etc.
Une fois qu'on s'est vu refusé par un certain nombre (non négligeable) d'entre eux, on revoit ses ambitions à la baisse, et on se tourne vers les petits, qui ne sont pas forcément pourris parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer un diffuseur/distributeur ou des a-valoir à leurs auteurs.

Edit : par contre, l'a-valoir, ce n'est pas payer le tableau avant qu'il soit peint. Le livre est déjà écrit, donc l'auteur a déjà fait son boulot. C'est un engagement de l'éditeur, qui prouve ainsi qu'il va se décarcasser pour vendre le bouquin.

En même temps, avec les petits éditeurs, on a droit à une expérience plus humaine, tandis qu'avec les grands, on est un numéro parmi d'autres...
Je crois que je préfèrerais presque travailler avec un petit éditeur, pour les échanges, discussions, l'expérience quoi.

Aëmelle a écrit:

En même temps, avec les petits éditeurs, on a droit à une expérience plus humaine, tandis qu'avec les grands, on est un numéro parmi d'autres...
Je crois que je préfèrerais presque travailler avec un petit éditeur, pour les échanges, discussions, l'expérience quoi.

  

Bonjour,

Mythe ou réalité ? Peut-être aussi une question de chance.

Pour mon roman paru le 02 janvier dernier, mon éditeur m'a proposé un à-valoir. Paraît-il que c'est relativement rare pour un auteur inconnu (surtout quand on additionne les frais déjà engagés tels que l'illustrateur, les corrections, la mise en page, l'édition : 2500 exemplaires pour la 1ère série).
Donc je pense avoir eu de la chance.
Après l'éditeur fait son boulot de distribution et de promotion afin de "récupérer ses billes" et bien sûr gagner de l'argent.
En aparté, j'ai appris hier que mon roman est déjà en rupture dans certaines FNAC et ce, quatre
jours après sa sortie officielle   
Sans oublier les 20 exemplaires que j'ai reçus à des fins personnelles.
Cordialement,
Vincent

Wahou, c'est super vnace, 4 jours après la sortie !

Bien évidemment que s'il y a un à-valoir, c'est que l'éditeur croit en ce livre et aussi qu'il est sûr de récupérer l'argent après grâce à toi.

Serait-il trop indiscret de te demander chez quelle maison s'était et à combien s'élève l'à-valoir ?

Alice éditions (bruxelles) - 750 euros

voila...

vnace, tu dois retirer tes liens, si les gens veulent vraiment ces détails ils vont te mp, mais on ne fait pas sa pub avant 60 messages postés sur JE, pour éviter des gens qui viendraient, balanceraient ça, puis repartiraient sans s'investir ici.

ok désolé...

Wow, c'est bon 750. C'est même très impressionnant!