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 [1/2 Nuit du 31 Août] Extraits

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Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit du 31 août.

• Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
• Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.

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Flicky
   
    Féminin
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   Date d'inscription  :  04/08/2011
    
                         
Flicky  /  Pippin le Bref


Hmm, eh bien, j'ouvre le bal ! :mrgreen: 

Extrait de "Swa2".
Contexte :
Le Swa2 est une organisation de fantômes assez particulière.
Deux personnages dans ce passage : Pit, un ancien résistant, le leader du Swa2
et Astrée, l'un des membres de l'association.

Citation :

Entre ces murs un peu vétustes, les lumières sont aussi rares que blafardes. Les lueurs de la fenêtre filtrent à peine à travers les poussières engluées sur le verre et dispersées dans l'atmosphère. Les ampoules qu'ils sont parvenus à récupérer et installer finissent toujours par sauter, les unes après les autres. Et depuis que l'un des membres a jugé bon de remplacer le lustre d'entrée par une boule à facettes, on y voit vraiment que dalle. Après, l'ambiance tamisée, ça a son charme... Le désavantage, c'est que l'on discerne à peine la décoration un peu kitch et l'extraordinaire chemise de Pit. Et quand on parle du loup !

« Ah bien, te revoilà ! »  

Le maître des lieux a déjà traversé le corridor, saluant chacun avec la même attention, avant de s'installer devant son bureau. La lampe qui le surplombe grésille à s'en rompre le tungstène, mais elle tient bon. Portant l'une de ses mains fines contre son menton, Pit inspecte sans grande conviction les nouvelles du jour. L'un de ses compères est planté à quelques pas de lui. Il a reconnu Astrée, qui trépigne du haut de ses talons hauts, esquissant une moue sur son visage d'albâtre. De toute évidence, ce dernier meurt d'envie (ou presque) de lui dire quelque chose. D'où l'expression de Pit, celle de paraître très occupé et préoccupé par les affaires des vivants. Histoire de faire mariner un peu celui qui réclame audience.

[...]

« Je t'écoute, ma belle ! »

Astrée n'en attendait pas moins. En quelques claquements sur le plancher, il se rapproche, se pavane, la tête haute. Triomphal. Face à un pareil spectacle, Pit quitte des yeux les feuilles imprimées, pour les replier en un froissement sec.

« Oh, là ! Qu'est-ce que tu nous as dégotté, cette fois ? »

C'est un fait : Astrée sait mettre l'ambiance comme personne; à savoir, surtout, qu'il est capable d'attirer tous les ennuis possibles et même ceux inimaginables, en une seule sortie. Tout dépend de l'endroit où ses pas félins et chaloupés le mènent. L'assigner à résidence serait peut-être la meilleure solution pour garantir la sérénité de tous, mais, du peu qu'il raconte de sa vie, ce cher Astrée a été suffisamment parqué de son vivant, surtout à la fin... Impossible de se résigner à lui infliger une telle sentence, encore une fois, pas même pour le principe de précaution. Et puis, il faut admettre que cela crée des distractions parfois dangereuses mais intéressantes.

« Des démons nécrophages ? Des chats errants ?... »

Sans se laisser démonté par les propos de son « chef », Astrée le laisse s'impatienter à son tour, les mains posées sur ses hanches.

« Alors ? »

Face à l'insistance de Pit, et l'allure vaguement intriguée du reste du groupe, il daigne enfin livrer sa précieuse information :

« J'ai une nouvelle recrue pour toi, mon grand ! »

Le genre de révélation qui fait redouter le pire.
Extrait 2 [N.O.Mater] :
Bon, je ne sais pas si ça se fait... Si vous trouvez que "je pousse le bouchon trop loin",
vous n'êtes pas obligés de commenter ce passage. Il est issu de ma dernière demie-heure de la demie-nuit.

Contexte :
N.O (le narrateur) est un lycanthrope "réincarné".
Il arrive avec son ami jusqu'à la caverne qui maintient captif son ancien corps.

Citation :
L’air est suffoquant. Il est humide, peut-être imbibée de mes larmes, tant versées depuis près de mille ans. On entend perler l’eau de plusieurs infiltrations. Nos lampes torches inondent la pierre d’une lumière comme elle n’en a jamais connu. Nos pas résonnent d’un timbre mat, comme absorbés par l’épaisse écorce rocheuse. Dans la pénombre, je repère l’éclat d’améthyste du regard de mon ami, comme sa main enserrée contre la mienne. Après quelques mètres d’exploration, sans piège et sans aucune mauvaise surprise, une nouvelle pièce creusée dans la roche se révèle, baignée d’une lueur dorée de crépuscule. C’est à cause de flammes immortelles qui l’éclairent. Je connais les moindres soubresauts réguliers et monotones de ces torches singulières. L’évidence se fait et mes pas s’arrêtent brusquement : Nous sommes arrivés. Ma cellule. Depuis l’ouverture béante qui lui sert de seuil, on devine sans mal une silhouette prostrée au milieu de la pièce, que les lueurs projettent sur tous les murs pétrifiés de la caverne. La main de Gilles s’est serrée davantage contre la mienne. J’inspire longuement, pour trouver un rythme de parole décent :

« C’est moi. »
Voilà, au plaisir de vous lire !
:love:
http://anotadinotte.canalblog.com/
 
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Je te suis.(Et vu le nombre d'extrait jusque-là pas de soucis pour moi)

Extrait de la Vocation
Contexte: Lendemain de journée difficile pour Juliette, qui émerge difficilement, pour se rendre compte qu'elle a zappé son rendez-vous hebdo avec Chloé, qui visiblement n'est pas seule.


Citation :
— Et du coup alors ? On t’attend ou bien ?

J’opterais bien pour la deuxième équation à inconnues et possibilités multiples, d’autant plus que ce « on » mystère m’effraie plus qu’il ne m’intrigue.

— On comme ?
— Bah, comme Hamed pardi !

Ah oui, punaise ! Je l’avais oublié-aussi-celui-là, faut dire qu’à raison d’un coup de foudre mensuel voir bimensuel quand Cupidon fait des heures sup, j’ai un peu de mal à suivre, moi. Encore plus avec Hamed qui fait du-je-sais-pas-combien-de-foulées à la minute, sans suer ni souffler, stat à fond sur nos pitoyables performances en nous collant des montées qui m’usent rien qu’à les regarder, tout en nous dopant aux assouplissements à n’en plus finir. Lui qui tend de plus en plus à transformer mes dimanches barbe à papa et babillages futiles en foulées lycra stressées de performer, quand même ! Pas question de me laisser faire sans réagir un minimum et de subir le contrecoup des clauses de ce CDD !

— Ou bien.
— ?!
— Je veux dire, je crois que ça va pas le faire là. Garder mes yeux ouverts tout en te parlant, c’est le truc le plus violent que je pourrais m’infliger aujourd’hui. Dis-moi où et quand, et je vous rejoins pour déjeuner.
— Non, elle peut pas…pas en état…Mais puisque je te dis que…Plus tard…

Krshhh, krshhh, suivit d’une mutation vocale qui s’invite dans le micro.

— Justement, faut qu’elle évacue les toxines ! Deux œufs mixés dans du jus de tomate, et elle nous rejoint pour les cinq derniers kilomètres, un bon décrassage.

C’est ça ouais, court toujours. D’abord je suis propre, et là tout de suite je pense plutôt à rejoindre le bord de la cuvette la plus proche.  C’est que ça se complexifie toujours quand monsieur vie saine s’en mêle, et justement l’aurait un peu tendance à se mêler de tout. Enfin je dis ça, à vue de période test passée. C’est qu’en plus d’étrenner les sentiers pro’ du parc Guyot, monsieur sculpte son corps à plein temps. Je le sais, j’ai vu. Testé contre mon  gré, le gymnase-club truc où il officie en tant que conseiller diététique et sportif, et ou Chloé m’a trainée une seule et unique fois. No comment.
 
— Ju’ t’es vraiment sure que …
— Certaine, oublie ! Mon jour de torture c’était hier. Et puis depuis quand nos rendez-vous sont devenus triangulaire ? On va se le coltiner tous les dimanches ton survêt à pattes ?
— Ha, ha. Gêné et faussement hilare. Traitresse, va !
— Il m’entend là ?
— Non.
— Dommage !
— Bon tu nous rejoins quand même pour déjeuner, même endroit, dans allez…Deux heures ?
— Je sais pas, j’ai un peu l’appétit coupé.
 
   
    
                         
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