Hello,

Citation :

Mais j'ai remarqué que chez certains auteurs ou réalisateurs de films, c'est simplement la mort violente qui est mise en avant, sa mise en scène et son aspect sanglant. Comme dans les bouquins de zombie, des fois. Je me demande en fait ce qu'en retire l'auteur ou le scénariste, je trouverais ça intéressant que l'un d'entre eux participe pour apporter une justification à cette question. Parce que c'est une approche de la mort que je ne comprend pas, qui ne me vient pas à l'esprit quand j'écris.

J'écris en ce moment une histoire de zombies, donc j'ai évidemment pas mal de morts (en décomposition pour la plupart) sur les bras et un décès particulier (sans hémoglobine mais très "frappant"). Si ça peut te donner une idée de mon envie d'écrire sur ce thème, c'est parce que la mort sale ou violente, avec beaucoup de sang ou même une certaine mise en scène (je pense aux séries sur les serial killer) représente un choc. Ce choc a été beaucoup utilisé au cinéma, car il marque un spectateur/lecteur surtout si le personnage mort était apprécié.
Ce genre de mort permet de donner une certaine force à une œuvre, parce qu'en descendant les zombies dans la mort, elle mets aussi en valeur la vie. Quand un personnage qu'on adore meurt, on se rends compte de son importance dans le récit mais aussi de notre attachement à lui. Ça met en relief nos valeurs. De plus, le décès d'un proche permet de faire grandir un personnage ainsi que son lecteur, et d'offrir une nouvelle vision des choses.

Edit> OULA j'avais pas vu la date du topic o.o

Pour ma part, la mort a une place très importante dans un récit. Quel qu'il soit. Je pense que retranscrire quelque chose d'aussi réaliste et imposant que ce sujet, c'est important. Bon après si ton histoire parle de vampire immortel...la mort va être compliquée à impliqué. Mais oui, je pense que c'est important.

Pour moi difficile de ne pas imaginer une histoire sans mort. Et j'ai une préférence pour le meurtre. Mais ça c'est pour le côté "qu'est ce qu'on va faire du corps ?" etc etc   

le procédé de deuil est omniprésent chez l'homme. On évolue grâce à nos deuils. De nos projets, de notre repas, de nos libertés, de nos proches... Il est normal que la mort ait une grande importance dans des récits, parce que les récits montrent des séquences de vie de nos héros qui sont intenses, exceptionnelles, troublantes, le héros du début n'est pas celui de la fin, il a dû faire le deuil de quelque chose d'essentiel... ou au contraire, passer au-dessus d'un deuil et s'y résoudre.

Donc la mort est un thème récurrent et cela ne me choque pas. Dans mon dernier roman, mes héros ont une épée de Damoclès au-dessus d'eux sans cesse alors qu'ils sont jeunes, cela bouscule leurs perceptions des choses de ne pas pouvoir se projeter alors qu'ils ont si peu vécu.
Dans le précédent, c'est le héros qui devient le tueur froid, alors qu'il n'y était pas destiné ni préparé, et les conséquences psychologiques sont énormes.
Celui avant, quand son père manque de crever d'un infarctus, le fils ressent l'inexorable besoin de tout dire à ce dernier.

La mrot fait changer d'attitude et réfléchir sur nos bases existentielles.

dans mon roman de guerre, la mort est assez présente, ce qui est normal.

la mort peut aussi être le cadre de scène très cynique, ou triste, ou symbolique (dans mon roman de guerre, les deux scènes de morts les plus frappantes sont deux scènes de pendaisons)

Seb17 a écrit:

Pour moi difficile de ne pas imaginer une histoire sans mort. 

Je me disais justement en lisant ce topic qu'il n'y a pas tellement de romans sans un ou plusieurs morts. Elle est souvent plus présente dans les écrits que dans la réalité.

Je trouve le processus de deuil très important. N'ayant jamais écrit de romans, je ne vais vous parler que de lecture, et j'ai déjà lu certains romans géniaux que j'ai trouvé un peu gachés par le manque de tristesse dans le récit après la mort d'un proche (exemple le personnage principal perd sa mère et n'en parle à peine).

Je suis assez étonnée de me retrouver être la seule pour qui la mort est loin d'être omniprésente dans ses écrits...    Je veux dire par là que n'ayant jamais été personnellement confrontée à un drame personnel - et j'en suis bien heureuse, etc. - mon rapport à la chose tient essentiellement de l'imaginaire, et j'ai l'impression de ne jamais tomber juste. C'est un sujet que je trouve fascinant, mais qui est loin d'être une source d'inspiration... en fait, ce serait même le contraire, un vrai challenge. Et étonnamment, plus je grandis, moins je trouve facile d'écrire sur la mort. Quand j'avais 10 ans, extrapoler sur le sujet me paraissait étonnamment moins difficile.

Mais comme l'ont souligné QuillQueen et d'autres, le processus de deuil étant fondamental chez l'homme, il n'est pas étonnant que le thème soit si récurrent. De plus, d'autres thèmes tels que la guerre, la vengeance, la violence, etc. amènent la mort d'une manière presque "naturelle".

Citation :

La mort me permet en particulier de "faire souffrir émotionnellement" le lecteur. Pour faire simple, je le force à s'accrocher à un personnage, qu'il s'y intéresse, l'apprécie, le prenne en pitié, etc... Et paf je le tue Twisted Evil

=> Sadique ! ^^

Dixite l'homme qui fait mourir une adolescente et un jeune homme lors d'une guerre civile dans son roman... Deux jeunes âmes innocentes en plus  

Non, pour être plus sérieux, je pense grandement que ça dépend de :
1° l'univers
2° de l'histoire que tu propose
3 ° la vision de l'auteur sur les thèmes
4° les messages que veut faire passer l'auteur

Ca peut paraitre évident, mais quand un livre traite par exemple du thème d'une résistance, d'une rébellion ou d'une dictature, il y a presque forcément des morts ! Et cela équivaut pour beaucoup d'autres sujets/ thèmes.

Dans mes écrits, la mort n'est pas un thème mais un moment de l'histoire, je pense pourqu'une histoire ne fasse pas trop enfantin il faut que je parle un minimum de la mort même lors d'un début de conte...
Après utilisé le thème de la mort ça veut dire en parler tout le temps dans ton roman et ça le rends sombre. Après c'est mon avis, je tente même de faire une fiction qui parle de la mort et même si je tente de mettre une pointe d'humour ça reste très glauque
Prenons un exemple le magasin des suicides qui est un livre au départ de Jean Teulé est drôle et pourtant son univers reste très noir, donc voilà parlé de la mort nous donne une ambiance très limitée...
Après ce n'est juste mon avis

Personnellement, j'emploie également de temps en temps la mort dans mes écrits, cependant, en essayant de rester dans mon atmosphère et mon style d'écriture, j'aime lui donner un aspect un peu grinçant. J'aime l'humour noir tant à lire qu'à écrire.
En fait, j'essaie de donner une autre dimension à la mort que celle de la souffrance, les larmes, le deuil (qui sont pourtant des thèmes que j'ai connu et qui me touchent, attention je ne suis pas sans-coeur). Il est vrai que c'est un sujet assez tabou mais les orientations sont multiples selon moi et il est intéressant d'en jouer pour tenter de susciter différentes émotions chez le lecteur.
Du côté de mes lectures, il est vrai que je prend pourtant très à coeur ce thème et j'ai le souvenir de quelques morts qui me frustrent grandement encore aujourd'hui...

Bonjour, Guardian of the Moon

"Et, je pense que ce qui s'est passé dans ta vie intensifie ou non cette présence".