[½‎Nuit 7 juin] Extraits

23/04/2010

Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit du 7 juin.

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Participants :
Antjiana
LueurDespoir
Zaou
Ptite Lune
Onibi

(suite du réveil des chimères)

Citation :: Orabion se demanda s'il ne ferait pas mieux de les quitter et de retrouver une vie simple dans un village. La religion était favorable à la charité et on lui aurait certainement donné du travail dans les champs ou l'élevage en plus de le loger. Mais cela lui paraissait de plus en plus absurde, après avoir vu sa famille se faire détruire, une arme aussi étrange que celle qu'il possédait et après avoir tuer un démon. Il craignait également de ne pas pouvoir maîtriser l'autre. Elle avait réussi à prendre le contrôle de son corps deux fois et quelque chose lui disait qu'elle pouvait recommencer à tout moment de faiblesse de sa part. Si jamais cela arrivait dans un village, il risquerait de détruire tout autant la vie des autres que la sienne. Et depuis qu'il avait vu Neige se faire arrêter par le démon qui le possédait, il n'était plus sûr de la supériorité des gardiens sur lui. Qu'arriverait-il si personne arrivait à le stopper ? Un autre massacre comme celui dont il avait été victime ? Il ne le souhaitait pas.

Ses pensées vagabondèrent encore entre les différents événements de la veille, mais c'était trop. Il se sentait tout aussi indépendant que les nuages battus par le vent qu'il fixait au-dessus de lui : perdu, emporté dans un courant qui le faisait avancer sans qu'il puisse aller à son encontre. C'était frustrant et il repensa à ce que lui avait dit l'autre à propos de sa foi.
De la foi. Peut être en aurait-il besoin pour faire sa place dans ce monde ou les hommes vivaient selon la puissance des idéologies. Quoi qu'il douta que la plupart des villageois se posent la moindre question existentielle.

Chez lui, il ne s'était d'ailleurs pas beaucoup interrogé non plus sur sa façon de vivre. Il se levait à l'heure qu'il voulait et était persuadé qu'il ferait comme son père. Il l'entendait en permanence rabaisser les hommes pour leur ignorance, en particulier ceux du village. Sinon, il parlait de ses expériences. Orabion commençait à peine à y comprendre quelque chose, mais peu importait que ça n'ai pas de sens à ses yeux, puisqu'il voyait à travers ceux de son géniteur. Passionné, il montrait beaucoup de plaisir à faire ses recherches et Orabion ne voyait rien d'autre : il pouvait difficilement s'intéresser à autre chose. Voir une autre possibilité de bonheur. Don père l'avait en quelque sorte contaminé.
Ce n'était pas sa mère qui allait lui faire découvrir autre chose. Plutôt heureuse d'avoir une vie stable entre deux désastres chimiques, elle ne demandait qu'à continuer de faire les tâches ménagères. Elle envoyait bien sûr régulièrement Orabion au marcher, acheter des choses et d'autres à sa place, l'enlisant davantage dans sa répulsion du monde extérieur. Car elle avait peur des villageois et de leurs phobies qui les avaient motivé à vouloir la brûler.