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 [Marathon du 7-8 mai] Extraits

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Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant le Marathon du 7 et 8 mai.

• Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
• Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.

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TancrèdeD
   
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TancrèdeD  /  Homme invisible


Donc, petit résumé:

J'ai pas été aussi productif que j'aurai voulu (autre chose à gérer à coté), j'ai tout de même écrit 2125 mots.

Il s'agit là du début d'une partie de mon "grand projet", pour le moment des plus bordélique. Cette partie s’appelle "Muse".
La suite est évidemment dans mes textes, sur le forum Wink

Citation :
La tête appuyée contre la vitre, j’essaye de m’enfoncer un peu plus dans la lecture de mon livre. La sublime horreur que dégage Maldoror essaye d’éclipser dans mon esprit l’odeur infâme qui assaille mes narines. Un mélange de sueur, de frites de mauvaise qualité et de vinasse douteuse. Mon bedonnant voisin empiète sur mon siège et s’étale dans une conversation bruyante et inintéressante, pendu à son téléphone.

Je haïs les transports en commun.

Descendant à mon arrêt, je m’empresse d’allumer une cigarette, encore debout au milieu du quai. La fumée embrase ma gorge, avant de filer lentement par mes narines. Les gens me bousculent, une femme essayant désespérément de faire rentrer une poussette dans le tramway bondé me fusille du regard. Visiblement, je la gène. Je la regarde avec indifférence avant de reprendre ma route.

Les clés tournent dans ma serrure, la porte s’ouvre, révélant le spectacle de désolation se tenant dans mon salon. Les vestiges de la veille. Une odeur de cigarette, d’herbe et de fluides corporels. Quelques fringues, encore éparpillées, un cendrier débordant, une bouteille de vin vide renversée. Son étiquette indique fièrement son origine.

« Mombazillac. 1990 »

Je ne peux esquiver le bref sourire qui étire mes lèvres. Le vin était un liquoreux correct. Je n’ai fais que recoller pour la huitième fois la même étiquette. Et elle a marché. Ce n’était pas exceptionnel, mais des plus plaisant. Elle est partie ce matin. Je lui ai promis de la rappeler. Je ne le ferais probablement pas. Non. Je ne le ferais pas.

Je m’enfonce sous la douche, laissant l’eau brulante me purifier de la crasse citadine, laissant mes pensées morne s’écouler à travers le siphon. Elles reviendront bien vite. Le temps n’a pas de signification lorsque je suis là, mon esprit se perd, les idées s’accumulent. Tout comme les dépenses sur ma facture d’eau…

Le repas est vite préparé. Des nouilles chinoises, chauffant au micro-onde. Normalement, je suis un fanatique de la cuisine. C’est une chose sacrée pour moi. Mais pour l’heure, je n’ai pas la foi. Je préfère manger mon bol de nouille de mauvaise qualité, en tailleur sur mon canapé, en regardant une chaine d’information quelconque. Un attentat. Interpellations entre députés à l’assemblée nationale. La tradition du tressage de panier en osier au fond de la campagne.
Pathétique.

Transport en commun. Encore. Cette fois ci, j’ai réussi à n’avoir personne à coté de moi, et je peux lire tranquillement, consacrer tout mon esprit à l’ouvrage. La scène est horrible. Textuellement, l’auteur ne s’étend par sur cette vision impure. Je vais en faire de même. En face de moi, une femme, saoule, essaye de me demander ce que je lis. Je lui explique que c’est vaguement de la poésie. En prose. Non, ce n’est pas romantique. C’est sombre, c’est malsain, c’est glauque. C’est beau. Elle ne comprend pas. Peu importe.
 
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    Féminin
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Marionde  /  Barge de Radetzky


J'ai écrit le mercredi matin. La soir, impossible. C'est vraiment aps le bon moment pour moi et j'ai du en plus gérer une crise d'allergie.

Donc, j'ai écrit 1265 mots. Dont voilà un extrait.

Il s'agit d'un bout de mon roman en cours. Et c'est loin d'être le début, on se rapproche même de la fin.

Citation :
Insensiblement, un changement s’opère au bout des doigts d'Anna. Elle les sent s'échauffer, et se coller à la pierre. Par moment, elle a même l'impression que ses doigts pénètrent le mur comme dans de la pâte à modeler. Ce n'est pas désagréable mais le phénomène devient un peu pesant. Anna a la sensation inquiétante désormais que ses doigts, et sa main, sont aspirés par le mur.

Elle ouvre finalement les yeux, persuadée que c'est une illusion kinesthésique, mais elle hurle de frayeur et tombe en arrière, s’asseyant lourdement dans la terre battue.

A l'emplacement de la curieuse lumière, là où ses doigts étaient posés, une étrange vision mange le mur et s'étend comme une lèpre, s'agrandissant, se propageant. Et devant Anna médusée, figée de peur et de surprise, le mur s'ouvre désormais sur une scène d'horreur.

Dans une lumière orangée, des cadavres de femmes ensanglantés, dépecés, martyrisés, sont couchées sur des tables d'inox superposées. Les cheveux sont empesés de sang, collés en lourdes mèches qui dégringolent ici ou là des couchettes. Anna contemple avec une frayeur glacée la dentition obscène que la figure d'une des femmes présente. La tête a glissé de la table d'inox, elle est renversée vers Anna. Les lèvres ont été coupées, et les dents, rangées comme à la parade, d'une blancheur presque surnaturelle, à peine tachées ici ou là d'un peu d'hémoglobine, sont fichées sur les mâchoires putrides, dont la muqueuse se détachent par endroit.

S’arrachant au morbide spectacle, Anna recule aussi vite qu'elle le peut et saute littéralement dehors. Elle se réfugie derrière un des battants de la porte et ose à nouveau un regard vers le fond de la pièce : le mur s'est refermé, ne subsiste que la curieuse petite lumière.

Anna n'a alors qu'une hâte : partir, retrouver son appartement. Elle referme les portes du garage, se précipite vers la rue, fait faire trois tour à la chaîne et, les mains tremblantes, tente de refermer le cadenas. Mais c'est un modèle spécial, apparemment, qui ne se clipse pas tout seul.
Anna se sent à bout, la peur qui desserrait un peu son étau à mesure qu'elle partait, serre à nouveau sa gorge. Elle ne veut laisser aucune trace de son passage ici, elle doit refermer ce cadenas.
Elle fouille ses poches, trouve le trousseau de clés, les laisse tomber. « Merde ! » murmure Anna. Elle se penche pour ne voir qu'une petite boite sans couvercle pleine de liquide, mais pas de clés. « Putain de merde ! » Prise d'un doute, elle renverse du bout du pied la petite boite. Les clés sont là ! Au milieu de la flaque qui s'est déversée de la boîte. Elle les essuie rapidement avec un bout de son blouson de jean, ferme le cadenas et file, le tête pleine de mystères.
 
ecriture
   
    Féminin
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ecriture  /  Journal du posteur


Finalement je n'ai pas écrit énormément, une demie page tout au plus, mais j'ai également retravaillé un peu un texte que j'ai écrit il y a quelque temps. Le voici :

Citation :
Je faisais partie de ces adolescents rêveurs prêts à se laisser séduire par la moindre parole pourvu qu'elle menât à la porte ouverte de l'imaginaire. Sitôt que j'apercevais un grain de folie, sitôt qu'une poussière de magie m'enveloppait, je renonçais à toute connexion avec le monde qui m'entourait, je faisais un pas vers la frontière qui séparait le réel de l'imaginaire, et je plongeais sans hésitation de l'autre côté, celui où personne ne pouvait me suivre car je me retrouvais alors dans un monde qui n'appartenait qu'à moi seul. Nous étions allongés dans l'herbe, côte à côte, ou peut-être étions-nous adossés à un arbre, je ne sais plus, je ne sais pas, tout mon être était absorbé par le mouvement de ses lèvres et les sons qu'elles créaient, je m'imprégnais de ces mots et déjà mon esprit fuyait, des images apparaissaient devant mes yeux, aucune n'échappait à mon regard et, à mesure qu'il enchaînait ses phrases et racontait son histoire, les images s'animaient, elles devenaient chaque seconde plus belles et plus vraies, comme si chacune de mes visions faisait réellement partie de ce décor merveilleux. J'avais fini par oublier le contenu même de ses paroles, et les flots de mots qui se déversaient dans ma conscience ne formaient plus qu'un rythme, une douce mélodie qui m'avait fait basculer dans un état second et qui venait d'ouvrir dans mon esprit cette porte immatérielle, barrière empêchant ma conscience de se mêler à mon inconscient. C'est étrange, je ne sais plus à quel moment exact je perdis le contact. Les mots coulaient toujours mais ils ne me traversaient plus. Une main se baladait devant mes yeux, je crois même que l'autre, posée sur mon épaule, me secouait doucement, mais je ne pouvais en être certain, à ce moment précis je n'étais plus là devant lui, j'étais déjà bien loin. Mes yeux étaient ouverts, mais devant eux n'apparaissait plus une tignasse blonde comme avant, celle-ci avait été remplacée par une immense voile blanche. Je regardais émerveillé l'herbe se transformer en petites gouttelettes bleues, ces petites gouttelettes s'assemblaient ensuite et grandissaient, et bientôt elles formèrent une immense étendue d'eau sur laquelle le bateau s'aventurait fièrement. Comme dans un rêve il semblait se déplacer seul, sans équipage pour le guider, avançant uniquement par la seule force des éléments. Une vague le poussait en avant et le vent l'aidait à ne pas s'essouffler, il s'éloignait, il revenait, il tournait autour de moi et rien ne venait freiner sa course. Mais déjà une secousse faisait basculer le bateau qui se retrouva bien vite sous les vagues. Il ne resta plus rien d'autre qu'un océan agité, et le soleil. Un soleil bleu, un soleil océan. Et de nouveau les secousses. Mon esprit tentait désespérément de s'accrocher à cette image et de ramener le bateau avalé par les vagues, mais cette vision s'obscurcissait, l'océan et le soleil bleu ne furent plus que des esquisses, les esquisses des ombres, les ombres un néant, le néant une tignasse blonde, des yeux bleus et un sourire étonné.
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Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


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De mon côté c'est fait Smile
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Marionde  /  Barge de Radetzky


Je m'y colle mercredi. Avant ça va être difficile.
 
   
    
                         
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