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 [Autopublication] Amazon contraint les auteurs à des prix bas

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Emésine
   
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Emésine  /  Crime et boniment


Un petit article intéressant
Le lien par ici



L'auto-édition par le biais d'Amazon vient d'exprimer ses premières limites. Une partie des auteurs qui oeuvrent dans des secteurs de niche ou produisent peu, est manifestement impactée par la politique de règlement de la firme de Seattle. Qui sanctionne ceux qui refusent de commercialiser leurs ouvrages à des prix cassés. La fin d'un rêve bleu ?

Le modèle économique pour un auteur autoédités est depuis longtemps installé : à la manière de ce qu'Apple a toujours proposé aux développeurs commercialisant leurs applications, 70 % du prix de vente reviennent au créateur, et 30 % sont conservés par la firme. Mais à condition que le prix de vente soit fixé entre 2,99 $ et 9,99 $.

Pour tout ouvrage supérieur à cette fourchette, les auteurs ne percevront que 35 cents. L'arithmétique a ses raisons, que le business ignore.

Mais il semble que cette politique tarifaire n'ait pour autre vocation que de maintenir une tarification faible chez les autoédités. Et faire en sorte que le Kindle reste un appareil aux contenus attractifs pour les clients. Cependant, une pareille approche va provoquer de lourdes pertes chez les auteurs, et surtout, mettre des éditeurs indépendants, passant par le système d'auto-édition, au pied du mur.

En effet, sur 1,8 million de titres numériques commercialisés sur la plateforme Kindle, un quart est proposé à un tarif supérieur à 9,99 $, bien que l'on ignore combien sont autoédités. Pour les maisons qui passent par un modèle classique, la question ne se pose pas, mais tout le monde n'est pas dans ce cas.

Pour Richard Fitt, directeur de Authors Online, spécialisé dans la commercialisation des titres autoédités, la politique d'Amazon est préjudiciable aux auteurs de niches. « Pour le public, leur attitude est merveilleuse, parce qu'ils vendent des livres bon marché, mais pour quelqu'un qui doit discuter avec eux, c'est un véritable cauchemar. Tout ce qui les préoccupe, c'est de maintenir des prix bas », rapporte The Telegraph.

Même son de cloche chez la Society of Authors, alors que sa directrice, Kate Pool dénonce l'emprise que la firme peut aujourd'hui avoir sur les auteurs. Après avoir séduit, alléché, appâté, et incité les auteurs à commercialiser seuls leurs ouvrages, la société possède désormais une main-mise radicale, au point de pouvoir faire céder les uns et les autres. Et contraindre à  des prix de vente... imposés.

« Nous sommes tracassés par la domination croissante dont Amazon dispose. Cela commence à changer notre perception globale de ce que sont les livres, et le public risque de voir [cette industrie] en termes d'articles bon marché, plutôt que de voir des prix qui reflètent le temps et les recherches nécessaires pour sa rédaction. »

Une approche dramatique, évidemment, sur le long terme, mais qui pourrait aussi participer à une fuite progressive des créateurs, vers d'autres plateformes - et donc, favoriser le développement du format EPUB. Doux rêve, évidemment, mais pas que. Pour l'heure, la crainte est de voir les auteurs spécialisés dépossédés de leurs oeuvres, et soumis aux diktats financiers d'Amazon. De là, un simple conseil : ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.



Situation injuste, avec peu de solutions pour les auteurs toutefois.
 
Marc Anciel
   
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Marc Anciel  /  Sous-chef de projet démoniaque chez Édilivre


Ils feraient mieux de rendre leurs ebooks lisibles sur n'importe quel appareil plutôt que de tirer les prix vers le bas. Ca faisait des années que j'achetais mes bouquins chez eux, maintenant je m'adresse à la FNAC.
http://leguidedelecrivainambitieux.blogspot.fr/
 
Zaou
   
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Zaou  /  Gloire de son pair


Je suis tombé sur cet article récemment :
http://rebellyon.info/Les-Temps-Modernes-se-poursuivent.html
Sad
http://vitalitepaleo.com/
 
Dadouw
   
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Dadouw  /  Adorable martyr de la paix sur le forum (et un peu dans le monde)


Je ne suis pas sur d'avoir tout compris. C'est bien de livres numériques qu'il s'agit ? Pour ce qui est de l'auto-édition papier, quelque chose change ?
 
fleurdepat
   
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fleurdepat  /  Fiancée roide


Il est vrai que dans le domaine de la vente, ne nous leurrons pas nous n'avons pas affaire à des agneaux. Comme partout et pour tout, le domaine littéraire n'échappant pas à la règle des multinationales dont bien sûr la fnac fait partie, ne font pas de cadeaux mais des bénéfices et comme d'habitude le public ne voit que son intérêt. Peut-on le lui reprocher? Ceux qui ont un salaire de 5000 euros par mois pensent qu'ils faut favoriser les paysans bio et acheter leurs légumes au marché, qu'il faut sauvegarder les petites librairies de quartier et acheter de beaux livres chez eux, oui ils ont raison mais le smicard lui a t il les moyens de l'éthique? Ce n'est certes pas un débat facile.
http://ennkhala.e-monsite.com/?fbclid=IwAR0jJzYjyIfWCqBflEI7iXmj
 
Molly
   
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Molly  /  Sang-Chaud Panza


On ne va pas relancer ce débat, mais si je puis me permettre, quand même...

Fleur a écrit:
Ceux qui ont un salaire de 5000 euros par mois pensent qu'ils faut favoriser les paysans bio et acheter leurs légumes au marché, qu'il faut sauvegarder les petites librairies de quartier et acheter de beaux livres chez eux
???? Je peux t'assurer que mon salaire n'est pas de 5000 euros par mois (mais fait largement moins de la moitié de cette somme). Pourtant, je préfère acheter - peut-être moins en quantité - au petit paysan (tant mieux s'il est bio) et au producteur du coin (qui ne sont pas plus chers que les grandes surfaces, au contraire et en plus, j'économise du temps et des frais d'essence) Quant aux libraires, ils ne sont pas plus chers qu'amazon ou la Fnac (prix unique du livre en France, je le rappelle), et aller chez eux m'oblige à bouger mon cul de ma chaise, ce qui est excellent pour la santé (=> économies pour la sécu) (et, en passant, permet de faire vivre quelques emplois, ce qui, par les temps qui courent, n'est pas anodin).

Cette histoire de comportement éthique réservé aux riches, je trouve ça simpliste et déresponsabilisant.

EDIT : Zaou, j'ai lu ton article sur Amazon, c'est édifiant !
 
Zaou
   
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Zaou  /  Gloire de son pair


Citation :
je préfère acheter - peut-être moins en quantité - au petit paysan (tant mieux s'il est bio) et au producteur du coin (qui ne sont pas plus chers que les grandes surfaces, au contraire et en plus, j'économise du temps et des frais d'essence) Quant aux libraires, ils ne sont pas plus chers qu'amazon ou la Fnac (prix unique du livre en France, je le rappelle), et aller chez eux m'oblige à bouger mon cul de ma chaise, ce qui est excellent pour la santé (=> économies pour la sécu) (et, en passant, permet de faire vivre quelques emplois, ce qui, par les temps qui courent, n'est pas anodin).

Cette histoire de comportement éthique réservé aux riches, je trouve ça simpliste et déresponsabilisant.

Tout est dit. Bien sur quand on va au resto/mac do, qu'on fume, achète de l'alcool, fait toutes les soldes, qu'on veut absolument tout les derniers gadgets numériques 4g etc ... après on est obligé de faire ses courses au Liddl. Tout dépend des valeurs de chacun ...
http://vitalitepaleo.com/
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Ce que j'aime bien, c'est qu'on nous répète que l'édition numérique, c'est l'avenir. Sauf que quand les gros (qui gèrent les plateformes) auront bouffé tous les autres en cassant les prix, il se passera avec le marché du livre ce qui s'est passé quand la grande distribution a bouffé le petit commerce : un monopole et donc, une augmentation subite des prix pour le client (qui se sera bien fait avoir) et une baisse des revenus (pour l'auteur/les éditeurs).

D'un côté, on a le discours selon lequel les produits culturels doivent être mis à la disposition du plus grand nombre (que n'ai-je entendu de gens dire "ouah, un cd c'est trop cher, alors je télécharge, mais c'est pas ma faute, ils n'ont qu'à baisser les prix"). De l'autre, on a le principe de la propriété intellectuelle, qui certes, a un coût. Beaucoup d'hypocrisie dans cette histoire, je pense, car quand on est soi-même client, on cherche à dépenser moins, c'est normal. Mais quand on a travaillé sur une oeuvre, on veut aussi que sa valeur soit reconnue. C'est bien le coeur du problème.

Citation :
Tout est dit. Bien sur quand on va au resto/mac do, qu'on fume, achète de l'alcool, fait toutes les soldes, qu'on veut absolument tout les derniers gadgets numériques 4g etc ... après on est obligé de faire ses courses au Liddl. Tout dépend des valeurs de chacun

Oui, c'est vrai. Sauf que là, il n'est pas question de payer moins pour avoir moins bien, mais de payer moins pour avoir la même chose, le même bouquin.
Quand à la question de l'argent, on n'a pas les mêmes besoins à tous les stades de sa vie. Quand j'étais étudiante et que je bossais à mi temps, j'étais à l'aise financièrement avec 700euros/mois, car j'avais de petits besoins. Quand j'ai commencé à travailler pour de bon et que je n'avais pas encore de gros frais, je dépensais jusqu'à 300 euros de livres par mois ! Aujourd'hui, avec une maison, nos deux voitures (indispensables, sans elles, nous ne pouvons pas aller travailler), les assurances, l'EDF-GDF-service des eaux, les impôts de tous poils, tout cela avec un enfant, je regarde si le livre qui m'intéresse est à la bibliothèque avant d'aller l'acheter comme je faisais avant. Et pour ton exemple du dernier gadget 4g, je précise que j'ai un forfait free à 2 euros par mois anti-éthique au possible mais qui marche très bien. Smile
 
Dadouw
   
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Dadouw  /  Adorable martyr de la paix sur le forum (et un peu dans le monde)


Ah ! tiens ! On a perdu de vue le sujet.
Je ne pense pas qu'il y ait jamais de monopole du livre, que ce soit à la fnac ou amazon, surtout si le but caché est d'augmenter les prix. C'est beaucoup trop simple à confectionner, un bouquin, et puis il y a des masses d'auteurs qui seraient prêts à se priver de rémunération pour un peu d'engagement. Et puis de toute façon rémunération sous-entend contrat avec un éditeur, dans nos modes de pensées actuels - après tout c'est le système.

L'alternative c'est l'auto-édition, et comme le dit le titre :
"Amazon - Autoédition : Amazon contraint les auteurs à des prix bas"
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


La question du monopole en est bien une. Sinon, en quoi cela gênerait-il les auteurs qu'ils les obligent à casser les prix ? Il leur suffit d'aller se faire vendre ailleurs et on n'en parle plus.

Et une salade, ce n'est pas compliqué à faire non plus. Alors pourquoi je la paie 1,20 à la supérette alors que le mec qui les produit les lâche pour 30 centimes ?
 
Dadouw
   
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Dadouw  /  Adorable martyr de la paix sur le forum (et un peu dans le monde)


Les intermédiaires. Et puis j'ai l'impression qu'on joue de plus en plus sur le côté pratique de la grande distribution. Tu trouves tout au même endroit, ça t'évites d'aller faire le tour de la cité à chaque fois que tu veux faire tes courses (marché-boucher-traiteur-etc). C'est un genre de monopole d'accord, mais je ne pense pas que ça puisse s'imposer comme tel. Il y aura toujours des contre-courants et des marginaux pour imaginer les choses autrement. Ne serait-ce qu'un petit libraire-éditeur passioné
 
   
    
                         
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