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Benji
   
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Benji  /  Gloire de son pair


Quelle arme utilise le tueur pour tuer Joséphine ? Si ce n'est pas une hache, c'est sûr que ça ne leur a pas fait plaisir ! Very Happy

Sérieusement, on pourrait voir cet extrait pour voir si elle est si malsaine que ça ! ^^ Et je suis d'accord avec Ahave-Brumes ! Wink
 
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Bon comme vous insistez je vais poster l'extrait ici Smile
Mais rien de bien terrible, rassurez-vous Very Happy






Se coagulait le sang féminin en une brique de peinture.
Se complaisaient les affres de ma perversité sur la toile cramoisie.
Soufflait le vent de mes pêchés dans l’atelier tâché de vice.
Ah, je suis heureux !

Le chiffre est rond. Ce qui ne signifie pas qu’il est dans la vérité. Ce n’est qu’une logique mathématique. Quelque chose de purement rationnel, tristement banalisé, froid comme la glace !

C’est encore un jour J. Le jour d’un nouveau frisson. Un jour J parmi les jours J.

J’attends devant le lycée de ma ville. Je les regarde, ces freluquets de la jeune génération qui pensent avoir le monde sous leurs bottes. Je discerne les âmes déjà en avance. Je suis capable de sentir parmi les énergies influentes celles qui ont le plus de matière. Celles qui brisent l’atmosphère par leur authenticité.
Je l’ai remarqué cette fille aux cheveux mal lissés, avec sa teinture châtain défaite et ses mouvements incertains.
Elle se déplace dans la foule dans la crainte permanente de se faire rudoyer. Elle se cambre pour supporter l’énergie négative que toutes ces bêtes lui déversent sur le dos.
Le soleil est perçant aujourd’hui, l’atmosphère est chargée d’une chaleur étouffante. Je sens que des goûtes de sueur dévalent sur mes joues ridées.
J’observe mes mains creusées par la vieillesse tout en m’imaginant les parents de ma future victime en train de pleurer de douleur, meurtris par la haine qui dévorera la rigidité de leurs os.
Le vent qui caresse les branches élastiques des arbres m’apaise. Le brouhaha, les rires innocents, tout cela résonne comme un souvenir lointain dans le creux de mon oreille. Un frisson délicat me parcourt le dos. La voilà ! Cette sensation : moi face à la solitude, me sachant perdu mais heureux. J’ai calmé l’ardeur des premiers instants, la peur de passer à l’acte ; la crainte de passer de l’autre côté de la barrière, là où l’on finit inéluctablement par rencontrer l’impardonnable…
J’observe cette fille esseulée. Cette fille qui, sans le savoir, va bientôt s’éloigner de la vie dans l’accord le plus total.
Elle glisse dans la ruelle qui mène à son appartement, ce petit raccourci abandonné qu’elle a l’habitude de prendre pour se retrouver avec elle-même. Elle regarde les façades des bâtiments en se demandant pourquoi elle est sur terre. Elle se laisse onduler dans le courant de la routine, parce que c’est comme ça et pas autrement. Elle se retourne et me voit. Elle voit que mon visage est un manège de couleurs. Elle a l’impression que je suis un caméléon qui se fond dans le décor. Elle a le sentiment que je suis un poète fait de peinture et d’encre.
« Excusez-moi, mademoiselle.
— Oui ?
— Vous êtes d’une telle beauté.
— Quoi ?
— Votre âme. C’est un trésor. »
Pétrifiée par ce compliment d’envergure, elle a laissé la serviette imbibée d’éther couvrir son délicat petit nez.

La grosse valise à roulette était déjà sur place, cachée derrière les poubelles crasseuses. J’ai minutieusement encastré son corps à l’intérieur en veillant bien à ne pas l’abimer.
Quand j’ai déposé la valise dans le coffre de ma voiture, sa consistance m’a fait basculer dans une certaine ébriété. La chair, la souplesse de la peau, cette âme gorgée d’énergie dans une si petite cage de tissu. Quel tableau ! Quel portrait authentique de notre société !
L’énergie de la jungle urbaine et les sonorités intempestives se sont présentées à moi sur la route jonchée de corps humains de tout genre. L’excitation me gagnait enfin, partagé entre joie et haine. Quel meilleur sentiment que celui-là ?
Parcouru par l’audace de l’électricité et l’indolence des nuages, le ciel s’est soudainement assombri ; mais la chaleur restait présente, tenace et meurtrière.

Elle a commencé à ouvrir ses yeux le plus doucement du monde.
Elle est nue et solidement attachée sur un lit que j’ai fixé verticalement, contre le mur, pour qu’elle soit présentée debout.
J’ai attaché ses cheveux avec un catogan afin que son visage de nymphe reste parfaitement découvert, déshumanisé. Elle est droite comme une morte dans sa tombe ; seul son torse vit, se gonflant et de dégonflant le plus doucement du monde.
Son corps dégage une essence naturelle qui écorche les normes féminines. Je suis face à la passivité de ma perversité, à observer la délicatesse de sa morphologie biscornue.
Mais la voilà qui reprend conscience.
« Où… quoi ? Qu’est-ce que… ?
— Vous avez bien dormi, mademoiselle ? »
Petit instant de silence.
«POURQUOI SUIS-JE ATTACHÉE ? »
Elle commence à crier et à s’agiter dans tous les sens.
« Voilà donc le moment de colère et de haine. Le moment où l’âme crie tout ce qu’elle peut. Le moment où… »
J’ai soudainement préféré m’abstenir de parler. Je ne veux pas m’enterrer dans une leçon de morale qui n’est propre qu’à l’indéfectible arrogance de mon égo. Parler, c’est se rassurer dans sa perte. Il n’y a rien à dire, si ce n’est l’observer comme un animal l’aurait fait. Sans rire, sans pleurer…
Je me laisse bercer dans l’abstrait pour chercher l’Å“uvre qui demande à se libérer de moi. Contrairement à la simplicité de l’artisanat, l’art pur se veut plus intransigeant ; cracher sa sensibilité intérieure sur la surface rationnelle du monde se révèle être un exercice douloureux : il s’agit là d’un sacrifice d’ordre mental. C’est chercher la vérité dans les bas-fonds de son âme en plongeant, sans le savoir, son ineffable pureté dans l’acidité des tripes.

J’assistais à sa débâcle. Son corps parlait vraiment ; il ne s’était jamais exprimé de la sorte. Ses muscles se contractaient, le désespoir s’échappait du fond de son gosier.
Puis soudain, l’abandon.
« Alors, voilà. Tu te calmes… Finalement, tu te calmes.
— Qui êtes-vous ?
— Les murs sont si bien isolés ici qu’une sirène de police ne s’entendrait même pas depuis l’extérieur… »
J’ai vu une lueur jaune disparaître dans le fond de son iris, laissant place au parfum de la résignation.
J’ai fouillé son portefeuille et trouvé sa carte d’identité : Joséphine Legros.
« Écoute-moi, Joséphine…
— Je vous en supplie…
— Ecoute, je ne vais pas te parler de moi. Ce serait tellement décousu et hypocrite de ma part, de parler de moi… Je ne vais rien dire. Je sais que tu as peur. Mais ce n’est pas la fin. Il ne va rien t’arriver. Tout va très bien se passer. Je te le promets !
— Mais qui êtes-vous ? Merde, qu’est-ce que vous allez me faire ?
— Je vais… »
J’ai préféré ne rien dire et l’abandonner à ses questions. J’ai déposé la toile vierge devant moi, plongé le pinceau dans le bocal rempli de sang. Cette peinture est la première que je ne vais jamais faire. Elle surpassera les précédentes. Je sens une nouvelle énergie qui roule à toute vitesse dans les veines de mes avant-bras. Il y a tellement d’inspiration à cracher. Maintenant, vite, il ne faut pas la laisser s’enfuir !
Je ne travaille jamais avec la vraie peinture, elle désosse la spontanéité de mes tableaux. Je préfère coller des formes abstraites qui existent et se touchent dans l’atmosphère. J’aime mêler les plantes, la rouille et le tissu avec les liquides argentés que je soustrais au corps humain.
J’ai pioché dans le bocal qui contenait des dents et je suis tombé sur une molaire sensationnelle que j’ai concassée dans l’étau. Comme les os, je les broie pour en faire une poudre blanche scintillante. Les ligaments, le cerveau, les veines, autant d’organes souples et spongieux qui dégoulinent d’essence de vie.
Je dépose un brin de salive sur ces rameaux de coulis rougeâtres, puis une touche exacte de verdure afin d’estomper la morbidité du paysage.
L’ensemble qui se forme devant moi, après ces quelques minutes intenses à écouter Joséphine geindre, est un fouillis vespéral de formes décontenancées. Pour moi, cette ébauche forme des collines crépies, des pentes escarpées… Pour d’autres, un bateau qui vogue dans une tempête de larmes, ou des animaux qui se débattent sous un soleil noir et éteint. Que sais-je !

J’ai finalement détaché mon regard du tableau pour constater que Joséphine avait le visage trempé.
« Vous… vous m’écoutez, oui ?
— Excusez-moi. Je me concentrais.
— Je ne veux pas mourir. S’IL VOUS PLAÃŽT ! JE NE VEUX PAS MOURIR ! »
De nouveau, elle s’est mise à crier et à pleurer.
Il y avait une certaine mélodie dans son désespoir. Quelque chose de préconstruit, de parfaitement audible. Ce n’était pas des hurlements scabreux et incontrôlés. Ils étaient théâtraux, tout à fait théâtraux…
« Essaye de voir plus loin, Joséphine... Essaye d’oublier ta chair ! Je sais que c’est facile à dire. Je sais que c’est difficile à faire. Mets ta peur de côté ; détache-toi du sol…
— Qu’est-ce que vous racontez ? NE ME FAÃŽTES PAS MAL…
— Il n’y aura pas de douleur.
— JE VOUS EN SUPPLIE. »
Ça avait toujours été un principe de base, pour moi, de ne pas faire souffrir mes victimes. Faire du mal à une personne prise au piège était une ignominie propre aux plus faibles d’entre nous ; dans mes Å“uvres, je me servais de la peur que dégageaient mes victimes, jamais de leur affliction.
J’aimais ces êtres. Je n’éprouvais aucune haine personnelle ou animale envers eux... Je me servais simplement de leur corps comme accessoire de travail. Je ne cueillais que des âmes en peine ; les arracher à la fadeur de leur vie devenait une libération ; quitter cette terre n’était pas grand-chose. Même si la mort semblait insurmontable pour beaucoup, l’âme se réincarnait dans un système plus lyrique que l’enveloppe prosaïque où elle s’était ankylosée.
J’avais toujours été l’ami de la mort. Je ne la craignais pas. J’espérais même qu’elle me fasse hurler de douleur, histoire que je me sente vivre une dernière fois dans le long corridor fantomatique !

J’ai tapoté l’aiguille de la seringue avant de l’introduire dans le bras frêle de Joséphine. Elle a tremblé. Elle s’est endormie en moins de deux.
Le poison agissait en quinze minutes : la victime s’endormait d’abord tout à fait paisiblement, puis la tension cardiaque chutait progressivement jusqu’à s’éteindre complétement. Une mort des plus idéales.

En attendant qu’elle s’en aille définitivement, j’ai allumé une cigarette sur la terrasse et la fumée s’est compactée dans mon gosier en un bloc d’amertume piquant. J’ai toussé et mes yeux ont pleuré des bribes de solitude.
Tout en sentant cette vie qui s’estompait derrière moi, j’ai regretté de n’avoir personne à qui parler. Parce que je n’avais ni famille ni ami ni amante. Il n’y avait que moi et les esprits de mes victimes qui s’agrippaient sur ma peau comme des sangsues affamées. Ils étaient les seuls à me tenir compagnie avant de s’en aller, au bout d’un certain temps, vers une nouvelle forme de vie.
Je ne voulais plus avoir de proches autour de moi, parce que c’était m’accoutumer à une multitude d’abnégations. Il ne pouvait pas ne pas exister de pression autour d’une relation amoureuse ; la promiscuité finissait inéluctablement par rompre la corde des jeunes années ; la seule éducation de notre famille nous amputait notre insouciance animale ; et l’amitié… l’amitié devenait dès lors une farce de mauvais goût ! Il fallait un cadrage pour faire partie de la civilisation ; il fallait que le corps bouge et se confonde avec les autres corps pour s’oublier ; il fallait éviter sa propre faille, constamment, parce que c’était mal.
Moi, j’avais chuté en me confiant à moi-même que je n’aurai jamais d’amis. Je ne voulais pas entendre leurs conseils, ni leurs visions de la vie, ni leurs notions des choses, ni même leurs silences ! Rien de tout cela ne m’aiderait dans ma quête de l’esprit profond. Je voulais rester muet et ne jamais rien dire à qui que ce soit.
J’avais eu la chance d’être orphelin dans un institut où je haïssais tout le monde. Je m’échappais dans mes livres en évitant soigneusement le contact des autres. J’étais bien plus libre que le dernier des fils à papa car j’avais été autodidacte dans ma propre éducation, ce qui s’était conclu par un attendrissant génocide de bons sentiments. Je n’entendais plus ces sermons qui sous-entendaient qu’il fallait travailler pour mourir libre. J’étais en décalage total avec le peuple entier, engourdi à jamais dans une folie irréversible où je jouissais de ma térébrante normalité.

Une fois cette clope fumée et les quinze minutes écoulées, j’ouvre l’avant-bras de Joséphine dans sa longueur.
A mesure que la lame déchire sa peau en deux, du sang goutte sur le sol. Il ruisselle entre mes doigts comme une encre indélébile. J’ai délicatement arraché un muscle de son avant-bras en tranchant dans la viande, humaine et crue. J’ai par la suite découpé les nerfs, ce fascinant réseau qui donne à l’homme toute sa ténacité. J’ai plongé mes doigts, bandés et durs, dans le profond de sa matière, cela afin de déterminer la valeur de son âme : un joyau étincelant. J’ai découpé un morceau de veine, puis scié son bras pour collecter les plus beaux fragments.
Quand j’ai commencé à tailler sa joue droite, j’ai manqué d’air pendant trois secondes. Une sorte de panique futile. Ce genre de retour sur terre où l’on se dit : « Mais qu’est-ce que tu es en train de faire, là ? »
J’ai imaginé un type qui entrait dans la salle, me contemplant sans rien dire, admirant avec quelle finesse je décortiquais la chair.
L’homme posait son doigt sur sa bouche et sentait le souffle de mon talent s’étaler sur lui, parce que, quand je collais des morceaux de Joséphine sur la toile, je me devais d’imaginer ce public qui s’exaltait à la vue de mes mouvements.
La confiance en soi, la seule et unique clé du bonheur. Je suis un génie et je le resterai jusqu’à la fin des temps. Le succès ne veut rien dire. Seule compte la satisfaction personnelle. Je sais que, d’une certaine manière, je suis authentique dans ce que je fais.
Je le sais, oui, je le sais. Je…
Je… Depuis combien de temps suis-je en train de travailler sur ce tableau ?
Trois jours ? Un mois ?
Oh !
Mais…
C’est mon chef d’Å“uvre !


 
Pohore
   
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Et en quoi trouves-tu ce passage malsain Pohore ?

L'un des plus beau passage de ce roman à mon avis. Je pense qu'il n'a tout simplement pas su s'imprégner de ton style et de cette ambiance particulière.
http://www.editions-bozdodor.com
 
Molly
   
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Pianitza a écrit:
Mais rien de bien terrible, rassurez-vous

Shocked

Je trouve ça bien écrit, mais extrêmement dérangeant et très pénible à lire. Entrer dans la tête d'un psychopathe n'est pas trop mon "trip", j'avoue. Encore la première partie, devant le lycée, me semble intéressante (et m'a rappelé Le roi des aulnes, de Michel Tournier). La suite beaucoup moins. Ce type de fantasmes ne me parlent pas, voire me déplaisent viscéralement. Et je trouve ça peu crédible, car un malade mental est-il capable d'une réflexion aussi élaborée, subtile et aboutie sur lui-même, sur l'art, etc. ? Je comprends assez la réaction de l'éditeur. Pourtant, ça pourrait être "vendeur"...
 
Pohore
   
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bozdodor a écrit:
Et en quoi trouves-tu ce passage malsain Pohore ?

C'est une blague ?
 
Mahili
   
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Je ne le trouve pas malsain, et en plus, je trouve que c'est bien écrit et assez juste.
Je dirais même qu'on en viendrait presque à ressentir la poésie qu'éprouve le personnage au moment de ces épisodes.

Bien sur, dans les faits, c'est malsain, mais pour lui ça ne l'est pas. Pour moi tu as bien réussi à faire passer ça, après, faut être vraiment dans le texte, ou au contraire avoir beaucoup de recul, je ne sais pas...

Mais en tout cas, c'est loin d'être aussi malsain que certains films qu'on voit de nos jours. Ça me fait un peu penser à la bête humaine, même si le sujet n'est pas traité de la même manière, parce que ton personnage ne subi pas vraiment des impulsions, mais les vit comme un art.

Bref, scène dérangeante, voire pénible, oui, mais pas malsaine au point de vouloir arrêter la lecture, et très belle dans sa poésie morbide, la poésie qui correspond à ton personnage.

Je ne suis pas une psychopathe, vous savez. Bonsoiiir Very Happy

 
bozdodor
   
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Pohore a écrit:
bozdodor a écrit:
Et en quoi trouves-tu ce passage malsain Pohore ?

C'est une blague ?

Non. De toute façon c'est pas un texte pour les gosses. A mettre rayon adultes car pourrait effectivement choquer certains mineurs par encore assez murs dans leur tête.

Je plussoie Mahili.
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Pohore  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Citation :
Non. De toute façon c'est pas un texte pour les gosses. A mettre rayon adultes car pourrait effectivement choquer certains mineurs par encore assez murs dans leur tête.
Donc pour toi, attacher une gosse à un lit, la peindre avec des débris humains, puis l'euthanasier, c'est pas malsain ?

Je n'ai pas dis que ce n'était pas bien écrit, au contraire. Je n'ai pas dit que c'était choquant, car dans ma courte vie, j'ai eu l'occasion de vivre quelque chose de très très choquant, contrairement à ce que tu penses.

J'ai jute dis que c'est malsain, et je le redis:

C'est malsain.
 
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Pohore :
Pohore a écrit:
C'est malsain.
Merci Smile

Molly :
Citation :
Je trouve ça bien écrit, mais extrêmement dérangeant et très pénible à lire. Entrer dans la tête d'un psychopathe n'est pas trop mon "trip", j'avoue. Encore la première partie, devant le lycée, me semble intéressante (et m'a rappelé Le roi des aulnes, de Michel Tournier). La suite beaucoup moins. Ce type de fantasmes ne me parlent pas, voire me déplaisent viscéralement. Et je trouve ça peu crédible, car un malade mental est-il capable d'une réflexion aussi élaborée, subtile et aboutie sur lui-même, sur l'art, etc. ? Je comprends assez la réaction de l'éditeur. Pourtant, ça pourrait être "vendeur"...
C'est parce que je suis moi-même un psychopathe, dans la vraie vie, d'où la facilité à entrer dans la tête d'un malade mental Twisted Evil
En fait c'est assez autobiographique, je dois l'avouer...
Encore désolé de révéler impudemment mon intimité, comme ça, à tout le monde. Smile

Mahili :
Merci pour ce commentaire chaleureux. Smile

bozdodor :
Je suis heureux que tu ais apprécié ce passage, parce que je l'ai beaucoup bossé. Pour même tout te dire, ça m'a fait beaucoup de mal de l'écrire. Enfin, je ne vais pas rentrer dans les détails pathos de l'écrivain solitaire lol Razz


Dernière édition par Pianitza le Mer 12 Déc 2012 - 17:54, édité 1 fois
 
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C'est justement parce que c'est bien écrit que c'est si pénible à lire, pour moi.

J'ai une fille de 15 ans et demi, qui va au lycée... je me représente vraiment la scène, elle me prend aux tripes, voilà pourquoi je ne la supporte pas. En ce sens, je rejoins tout à fait Pohore.

Je n'éprouve aucun plaisir à lire ce genre de choses, j'ai l'impression d'être un voyeur. Pourtant, j'aime les livres durs, tragiques. Mais je déteste le glauque, le cru, tout ce qui est complaisant vis à vis de la déchéance, de ce qui dégrade l'humain. Qu'on soit ou non dans la tête du bourreau. Je préfère la suggestion. Et pour moi, il doit toujours y avoir, dans la lecture, une part de plaisir, sinon, je n'insiste pas. Voilà. Question de sensibilité, sans doute, pas seulement d'âge.

Cet éditeur serait-il une âme délicate ?

Edit : Personne n'a dit, Pianitza, que tu étais un psychopathe.
 
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Je l'ai déjà dit dans le topic dédié au commentaire du roman, mais moi j'ai adoré.
Et je conseille fortement à ceux qui ont aimé le passage de lire le roman en entier (il est très court).

Comme je le disais à Pianitza, en lisant son roman, j'ai eu un peu le même sentiment qu'en lisant "J'irais cracher sur vos tombes" de Boris Vian. On se sent mal à l'aise, presque honteux de continuer la lecture car on se demande si en continuant à lire on adhère pas un peu à cette barbarie...

Quant le lecteur ressent ça, moi je dis bravo à l'auteur !
 
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Ce que tu oublies là, Molly, c'est qu'il s'agit d'un extrait. Wink
Tu dis que c'est cru et glauque, mais j'ai construit une morale autour de cette "complaisance vis à vis de la déchéance". Ce n'est pas du SAW, avec un meurtre à chaque page, du viol à gogo ou que sais-je Razz

J'aime écrire des choses choquantes, c'est vrai, je dois l'avouer. Je pense qu'il est important de mettre le lecteur face à la réalité du monde. Ici, je me rends compte que c'est plutôt réussi et j'en suis satisfait, vraiment. Pour l'oeil voyeurisme, il s'avère nécessaire si on veut que l'action fonctionne, si l'on souhaite rester proche du lecteur. Le contraire serait moins intimiste et donc moins choquant.

Personnellement, j'affectionne tous les genres, qu'ils soient lyrismes ou réalistes, je suis ouvert à tout. Et ce que j'aime, par dessus tout, c'est ces auteurs qui restent eux-mêmes. Ils ont un peu façonnés mon éducation littéraire, j'imagine.
Bret Easton Ellis est un très bon exemple avec son Américan psycho (grande inspiration pour moi).
La suggestion, c'est bien, mais plus facile d'accès.

Après les goûts et les couleurs, je comprends bien Wink
 
Fael
   
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Pianitza a écrit:
Pour même tout te dire, ça m'a fait beaucoup de mal de l'écrire. Enfin, je ne vais pas rentrer dans les détails pathos de l'écrivain solitaire lol

Au contraire, tu devrais nous le dire, c'est presque le plus intéressant Rolling Eyes

Et les avis se défendent. Je me considère et suis considérée comme quelqu'un de sensible, et pourtant je me suis accrochée à ce passage. Il est rare d'avoir l'occasion de se plonger dans cette psychologie si particulière qu'ont les psychopathes et les monstres, une manière de voir le monde vraiment unique. Chacun à leur façon, ils le réinventent. Et cette scène, outre sa forme fluide et très agréable à lire, est vraiment poignante dans son fond. On y est. On ressent presque la moiteur du sang sur nos doigts. En tant que spectateur, une fois la lecture terminée, on reste hébété un moment tout se disant qu'il faut commencer à fuir. C'est juste... Vrai. Dans le sens de véritable.

Et oui, l'éditeur devait être très, très sensible à ces choses pour ne pas vouloir continuer malgré l'écriture quasi-parfaite. Comme quoi, ça dépend vraiment sur qui tu tombes...




 
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Merci Tombe pour ce nouveau soutien de ta part Razz

PS : je n'ai pas continué ton roman. En fait, j'ai pour projet de le lire d'une traite. Je ne veux pas faire de pause. J'attends juste le bon moment pour l'attaquer, je souhaite avoir l'esprit bien aérer, histoire de le savourer au mieux.
 
   
    
                         
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