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 [Nuit du 2 Juin] Extraits

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Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit JE du 2 juin.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.

Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.

PS : Lorsqu'on participe en postant un extrait, on doit commenter en retour ceux des autres.
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Bon, alors voilà, j'inaugure. Cette nuit, j'ai ''écrit'' une nouvelle introduction pour Hématomes, pour essayer de remplacer l'autre que je trouvais trop formelle, et un bout de poème.
(Le tout dépasse un peu 500 mots, mais bon, pour couper ça... 570, environ)

Citation :
Et si les histoires vivaient ?
Et si les histoires respiraient, jouaient de leurs personnages, soufflaient leurs propres ambitions à travers la plume de l’auteur, que seraient-elles alors ? Des êtres hybrides, des données mathématiques accouplées avec des nez et des poumons ?
Et si les histoires vivaient, que nous diraient-elles ?
Certaines nous raconteraient peut-être leur contenu avec un langage pompeux et abrus, d’autres avec des mots simples et passionnés. Quelques-unes, peut-être, se décriraient en quelques phrases mornes.
Beaucoup nous mentionneraient le nom de leur auteur, celui qui les a crées et développées. Et l’histoire ne serait alors que la marque de fabrique de l’écrivain, comme un tampon déposé sur une feuille de papier. L’histoire serait un concept, avec des limites strictes et brulantes comme des flammes.
L’histoire ne serait que le pauvre dénuement d’un esprit trop capricieux, suspendu à la plume de l’auteur comme un fil à sa pelote.
L’histoire serait une morte-vivante.
Alors les écrivains d’un soir ou d’une vie ne pourraient parler de leur histoire que comme une chose à manipuler, à parfaire, à ficeler jusqu’à ce qu’elle perde l’âme qu’ils lui avaient donné. Voilà pour les histoires, ces mortes-vivantes qu’ils tendent au bout de leurs griffes.
Mais alors moi ? Est-ce que je tiens aussi cette histoire au creux de mon poing fermée, est-ce que je la compresse jusqu’à ce qu’elle explose ? Est-ce que je suis prétentieuse aussi, comme les histoires, est-ce que je suis une morte-vivante ?
Non. Moi, je ne suis pas là. Je ne raconte pas une histoire. Je raconte une personne, une personne qui tient l’espace de mon cœur entre ses doigts. Ou alors, c’est cette personne qui se raconte elle-même, je ne sais pas, je ne sais plus.
Elle s’appelle Liliane.
Liliane, c’est ‘’je’’, ‘’nous’’, ‘’vous’’ et ‘’elle’’ à la fois. Elle est comme un souvenir dans les esprits, de l’écume qui se pose sur une vague, des bateaux qui se posent sur l’écume de cette vague. Elle est une empreinte de l’avenir, ou bien le futur de son passé. Je ne sais plus.
Liliane s’est imposée au monde comme s’imposerait un problème. Discrète. Humble. Mais elle a agrippé l’ombre de son univers avec ses poings furieux, et elle ne l’a plus lâché. Elle voulait introduire un petit peu d’elle dans sa dimension, un bout de son royaume dans l’empire.

Puis elle est venue, et a soufflé des pages dans mon oreille.

(Attention, ça pue)
Citation :

Vers d’été (en avance)

<< Eté sans voyage >> m’a dit Maman.
Et depuis je compte les cases du calendrier
Encore cinquante-cinq jours
Avant la fin de l’été
Pour faire passer le temps
J’ai décrochés les parasols de ma baignoire
Avec le bout de mes doigts trop secs
Le reste de mes cheveux collé à mon front
Un biscuit à la menthe périmé dans la bouche
Et après l’ennuie fade du temps
<< Maman, il me manque la mer >>

Mais Maman me barbouille du rouge sur la joue
Et s’en va ; sans un mot, sans bouche.
Il faudrait quelque chose pour congeler
Son cœur à faire redevenir frais

Puis j’ai décollé les baffes de mes joues
Et je les ai gravées sur une feuille de papier
Avant qu’elles ne s’envolent
Et quand elles sont parties j’ai regardé
L’empreinte de leurs mains creuses sur le cahier
Des mains de douces, de rides, de claques

Toutes les baffes et les mains du monde ! Dites-moi
Dois-je aimer maman ?
 
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J'ai fait de la correction surtout cette nuit.

extrait de Habibi.
Aïda, la narratrice, réfugiée somalienne en Libye, raconte le début de lynchage dont est victime son amant, Kader, jeune ouvrier libyen, lorsque celui-ci réapparait dans le bidonville, après avoir disparu plusieurs jours.

Citation :

Lorsque tu es réapparu, au bout de six jours, tu n’as pas été bien accueilli. Je te croyais mort quand nous avons entendu les cris. Malik m’a ordonné de rester à l’intérieur, mais j’ai désobéi et l’ai suivi dans la rue où une petite foule excitée hurlait, attirait les badauds. Nous avons couru, fendu les rangs et découvert la raison de cette colère.
Acculé contre un mur, un homme tentait de faire face aux coups et aux pierres qui lui tombaient dessus de toute part. Je ne t’ai pas aussitôt reconnu dans cet individu incapable de se défendre, les bras croisés au-dessus de la tête. Tu es tombé à genoux. Les garçons avec qui tu plaisantais quelques semaines plus tôt, t’ont alors traîné par les pieds au milieu de la rue. Tu ne leur as opposé aucune résistance et ils ont commencé à te lyncher.
J’ai hurlé lorsque j’ai réalisé.
« Arrêtez ! Vous êtes devenus fous ! C’est Kader ! »
Mais personne ne m’a écoutée. Les coups ont continué à pleuvoir. Tu criais comme un gibier jeté aux crocs d’une meute de chiens affamés. Ton sang a arrosé les ornières de la chaussée. J’ai vu une batte de base-ball se lever et s’abattre sur ta nuque.
J’ai cru défaillir.
La foule a marqué un temps d’arrêt devant ton corps réduit au silence et puis, folle furieuse, a réclamé ta mise à mort immédiate. Abdulaï s’est dressé entre toi et l’homme à la batte qui s’apprêtait à donner le coup de grâce. Sa haute stature a impressionné l’apprenti meurtrier. Celui-ci a reculé d’un pas prudent et lâché son arme. Je me suis précipitée à terre, sur ta dépouille.
Inconscient, tu respirais encore.
« Qu’est-ce qui vous prend ? a grondé Malik. Vous avez perdu la raison ? »
Sa voix frêle ne couvrait pas les cris de haine qui continuaient à fuser, mais elle a su imposer le silence en quelques mots à peine. Malgré les troubles de ces derniers jours, mon protecteur inspirait encore le respect aux siens.
« C’est un Arabe ! a craché un garçon. Il n’a rien à faire ici !
– C’est votre frère ! Il a partagé votre pain ! Il a travaillé avec vous ! Vous le connaissez tous ! Il ne vous a jamais fait de mal ! »
Les regards en colère se sont baissés les uns après les autres sous les yeux furieux de ce vieillard qui les sermonnait.
« Mohammed ! Il t’écrivait et te lisait tes lettres ! Marwan, il t’a prêté de l’argent pour aider à soigner ta mère au pays ! Babakar, il t’a aidé pour tes papiers, il t’a accompagné à la police pour ça ! Il vous a tous aidés un jour ou l’autre et vous le remerciez comme ça, en le lynchant ? Vous devriez avoir honte ! Vos mères auraient honte si elles apprenaient quels lâches vous êtes devenus ! Vous vous liguez à trente contre un seul homme blessé ! Vous êtes pire que des chiens ! »
 
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gazelle a écrit:
voici un extrait de mon nouveau roman que j'ai commencé ce soir, j'espère que le sujet sera intéressant Very Happy

Kendra se leva à l’aube pour longer la mer, elle aimait courir sur la plage et se lancer vers les vagues qui la frappaient sur ses jolies jambes longilignes. Elle regardait la mer s’écraser contre la falaise, le vent au goût d’eau salée lui fouettait le visage, celle-ci adorait sentir cette odeur d’iode qui la portait vers ses pensées. Ce bruit de mer déchaînée l’entrainait dix ans auparavant dans un petit village de Provence, où le soleil brillait tout une partie de l’année, l’odeur de la lavande parfumait la place du centre ou Kendra retrouvait ses amis. Elle vivait dans l’insouciance de ses vingt ans, elle était appréciée pour sa joie de vivre et avait toujours le sourire aux lèvres, sa gentillesse, son humour et sa gaité rendait jaloux certain jeunes du village, kendra n’y prêtait pas attention. Rien ne lui faisait peur bien au contraire le défi était sa passion. Elle n’avait aucun peur, d’ailleurs ses amis Michaël, Dora, Jordan et Julie vivait au rythme de ses folies. Quant à ses parents par contre vivaient sans cesse dans la crainte, l’inquiétude, la hantise de la perdre. Mais quand elle rentrait à la maison comme un ouragan avec son cœur enjouée et sa beauté flamboyante, toute leur appréhension s’envolait aussi vite qu’elle fut venue et Miranda sa maman lui disait :
- Alors ma chérie comment s’est passée ta promenade matinale ?
- Bien maman ! Tu me connais, tu sais bien que j’adore regarder cette falaise sur de puis laquelle j’adore plongée, mais je vais te rassurer aujourd’hui je n’ai fais que longer la plage !
- Peut-être ! Tu sais que c’est de la folie de plongée de la falaise de la gorge, tu joues avec le danger !
- Ne t’en fais pas je ne suis jamais seule quand je m’y rends, Jordan et les autres sont toujours présents !
- Cela ne me rassure pas du tout, ils sont aussi casse cou que toi ! Malgré ça à voir ta mine enjouée, je n’arrive pas à te sermonner. Tes amis aussi participent à ce sport dangereux ?
- Pour être franche, ils sont moins téméraires que moi
- Ne me dis pas que tu es la seule à pratiquer ce genre d’activité ?
- Eh bien… si ! Je ne suis pas seule, ils m’attendent la plupart du temps en bas ! Pourquoi ? De quoi peux-tu avoir peur mamouche, tu sais je connais mes limites, que veux tu qu’il m’arrive ?
- Tiens changeons de sujet ma chérie, j’ai oublié de te dire que Maxime doit venir dîner ce soir
- Maxime ?
- Ton cousin, voyons kendra !
- Je ne l’aime pas ce gars ! Je ne sais pas pourquoi mais il me tétanise, il me fait froid dans le dos mamouche
- Comment ça ?
- Je ne sais pas, son regard, son attitude est bizarre !
- Tu te fais des idées, il est gentil, toujours bien mis et très cultivé !
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Les 500 premiers mots d'Un Chant d'Espérance Wink

Citation :
- Ils approchent.

Confortablement installée dans son fauteuil, Espérance ne daigna même pas lever les yeux. Elle savait très bien ce qu’elle verrait si elle jetait un coup d’œil vers la fenêtre : une femme pâle et défaite, les cheveux en désordre, les lèvres tremblantes... Elle devait nager en pleine crise d’angoisse, l’air hagard, les mains plaquées contre la vitre froide. A tous les coups, le sommeil la fuyait depuis plusieurs jours et de grands cernes offraient un berceau à ses yeux bleus, injectés de sang. Elle haletait doucement. Chaque inspiration se terminait sur un son plus aigu qui rappelait au mieux un gémissement et au pire une porte mal graissée.

- Maman..., commença Espérance, agacée.
- Ils approchent ! répéta sa parente, d’une voix plus haute. Gilles ! Ils approchent !

Un bruit de pas indiqua que ses prières avaient été entendues par le cousin Gilles. Un peu exaspérée, Espérance posa son roman sur ses genoux et tourna la tête vers l’entrée du salon. Gilles se tenait sur le seuil, l’air fatigué, irrité et un peu embarrassé. Ses grandes mains, brunies par le soleil, tannées par le travail, attrapèrent les montants verticaux du chambranle. Il ne mesurait qu’un mètre quatre-vingt mais l’étroitesse du passage le faisait paraître plus grand. Ses yeux gris, presque translucides, cherchèrent et trouvèrent la mère d’Espérance, sans s’attarder un seul instant sur la fille.

- Nous les avons semés à Valence. Ils ne sont pas ici, Clarisse.
- Ils approchent ! cria l’intéressée, en abattant ses deux poings sur la fenêtre. Ils approchent !

Elle pressa son front contre la vitre, comme si elle cherchait un peu de fraîcheur pour apaiser le tumulte de ses idées. Espérance éprouvait toujours un mélange de pitié, de honte et de tristesse devant un tel tableau ; mais ces sentiments se teintaient toujours de colère, tôt ou tard, car sa mère ne faisait aucun effort pour rester digne. Il se passait parfois des mois avant qu’une nouvelle crise la saisisse à la gorge ; aucune mère ne pouvait l’égaler pendant ces mois de grâce, ces semaines bénies où la fenêtre ne l’attirait pas. Puis, soudain, sans prévenir, sans aucune raison apparente, elle s’approchait de la vitre en fredonnant une chanson triste, pressait ses paumes contre la surface translucide et commençait à gémir. Quand elle était petite, Espérance l’accompagnait en pleurant et en criant, terrifiée par l’air hébété et horrifié de sa parente. Gilles la rassurait toujours. Petit à petit, elle s’était endurcie, jusqu’à devenir totalement insensible aux tourments maternels.

- Calme-toi, je t’en prie..., souffla Gilles en attrapant les poings de sa cousine. Tu vas te faire mal.
- Mais ils seront bientôt là ! protesta la brune, avant d’éclater en sanglots terrifiés.

Espérance sursauta en entendant un bruit du côté de la bibliothèque. Ses yeux se jetèrent sur le grand meuble, à temps pour voir passer un éclair roux.

- Victor ! gronda-t-elle.

Son chat l’ignora et sauta sur le deuxième rayon, balayant accidentellement trois babioles, avant d’atterrir avec souplesse sur le plancher.


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Pas d'extrait finalement.


Dernière édition par Revan le Mar 5 Juin 2012 - 18:55, édité 1 fois
 
Foxi
   
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Foxi  /  Journal du posteur


Peu ecrit, peu corrige, j'espere au moins que ca aura servis a quelque chose.
Un tout petit passage, je passerai commenter les extraits vers 18h

Citation :

Les hautes herbes couvertes de rosées frappaient son pelage hirsute lorsqu’elle slalomait entre les collines. La joie de courir la remplis, la terre qui partait de sous ses pattes puissantes, l’air qui sifflait à chaque coup de queue, le silence brisé par l’unique halètement de sa respiration saccadée. Elle laissa ses rétines se faire cajoler par la pale lumière de la lune, alors que ses tympans s’extasiaient de chaque frémissement du vent nocturne.
Kyriaan s’arrêta enfin : elle était en mission. De sa truffe humide, elle caressa le sol, à l’affut du moindre parfum inhabituel. Son esprit détecta une biche, et ce n’est qu’avec grand peine qu’elle parvint à se retenir de partir à sa recherche :
- Nous sommes en mission !
- J’ai faim.
- Mange ta queue.
- Avec plaisir, si seulement je le pouvais !
- Pauvre, pauvre Akira !,
ironisa-t-elle.

Un grognement plein d’humour en son for intérieur refléta à la jeune fille l’amusement de son amie. Elle recolla le nez au sol, mais ne capta rien d’anodin. Kyriaan leva le museau, s’abandonnant aux saveurs nocturnes. Cette fois-si, l’acre odeur d’un reptile et le fort fumet d’un humain. Son amulette: au moins un des deux intrus maitrisait un élément.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


j'ai quand même écrit dans mon lit un peu avant de dormir, une ou deux scènes de "Soudain Surgit le Soldat Sombre". La suite de "Qu'Aeliga Me Soit Rendue". Elle fait justement 496mots Very Happy

Citation :

A présent, l’ancien soldat peut distinguer le visage de sa victime dans la pluie opaque. Au creux de la saleté, l’humiliation est nette. Les yeux du vieux s’écarquillent ; il l’a reconnu. Enété tend son bras armé, l’œil glacial revenu. Là, il est vraiment Anité Kanodty.
-A m- !
Anité a tiré avant que le cri n’ait pu prendre en force. Cela a cependant suffi pour alerter les complices devant. Ou bien est-ce le son pétardant du tir ? Qu’importe, Anité file se cacher dans la ruelle la plus proche. Il se penche juste assez pour les apercevoir, immobile, malgré son corps raidi et couvert d’échardes par le froid soudain. Par –delà les gouttes, il doit entendre les propos de l’ennemi. Heureusement, l’averse n’est pas trop battante.
-Fligan !
-Cet enfoiré de soldat sombre l’a eu, peste un autre.
-Comment être sûr que c’est un coup de Kanodty ?
Anité est moyennement satisfait : il n’a certes pas loupé sa cible principale, mais on le soupçonne d’une façon trop hâtive. En même temps, ça n’aurait pas dû le surprendre, vu les soupçons d’espionnage pesant sur lui à la suite du procès.
-Kanodty a toujours tué face à ses victimes, et visé directement la tête ou le cœur. Ca, c’est une blessure provoquée par un AR, m’étonnerait pas que ce type en ait conservé un. Notre haut indicateur nous avait prévenu qu’il agirait contre nous. Sale chien… Va falloir sévir.
-Il est peut-être encore là, fais gaffe, prévient le plus en retrait.
Anité se plaque contre la façade, hors de leur champ de vision. Une réplique le décrispe :
-Il aurait déjà tenté de nous éliminer. Le temps joue en notre faveur, éloignons-nous et marchons sans crainte. Faut pas paraître suspects. Avec cette pluie et l’obscurité, aucune témoin ne nous identifiera. Ne traînons pas ici.
-Et… Fligan ?
-Laisse-le. Allons-nous-en.
Anité monte aussitôt sur une maison voisine. Elle est composée de petites fenêtres dont les bords forment de bons appuis. Il se hisse par-dessus la corniche, et monte sur les tuiles rouges où coulent des rus provisoires. Difficile de sauter des ruelles de temps en temps quand on voit à peine le sol, mais il parvient à filer le rassemblement d’ombres faussement calmes. L’effort ne sera pas vain, il en est certain. De fait, après quelques allées parcourues, les hommes s’arrêtent devant une maison dont la façade visible est étroite, munie d’une simple fenêtre au-dessus de la porte d’entrée. Quel espace minuscule ! Anité ne lâche pas la scène brumeuse du regard. Celui qui leur ouvre vérifie les alentours, des plus méfiants après un échange avec les arrivants que l’épieur ne peut entendre. Mais le guetteur ne songe pas à regarder les toits. Tous y entrent. La voici donc, leur planque. L’une d’elle, du moins. Anité attend longtemps avant de descendre de sa cachette. C’est astucieux, le lieu passe tellement inaperçu. Qui pourrait songer que plusieurs brigands se cachent dans cette petite maison ? 128, rue des chevaux.
 
   
    
                         
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