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 [½ Nuit 19 Mai] Extraits

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Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit JE du 20 avril.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.

Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.
 
Penpen
   
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Penpen  /  Blanchisseur de campagnes


1er à poster un extrait. Il est frais, pas retouché, alors allez-y, donnez vos chaudes impressions sur ce texte chaud qui va vous échauder (enfin, j'espère pas trop quand même) :

Spoiler:

Je pense avoir fourni cette fois un extrait assez long et précis pour qu'il soit commenté.
C'est un tout nouveau texte, surement un roman, et j'en suis au premier chapitre. Le projet germe peu à peu dans ma tête, et j'y mets beaucoup de coeur. Et ce qui me ferait plaisir, c'est que vous m'aidiez à le rendre parfait à mes yeux ;D
 
Skaar
   
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Skaar  /  Pour qui sonne Lestat


Et voici un extrait pour moi. Un peu particulier, c'est un premier jet pour l'épilogue de mon roman sous forme d'un dialogue entre des personnages qu'on n'a (presque) pas découvert dans le roman (en tout cas, pas de manière directe. Mais leur existence et leur influence sont assez importantes). Pour mieux comprendre, sachez que les Contrôleurs jouent un peu le rôle d'une inquisition qui veille à ce que certaines technologies ne soient jamais développées. Eux même obéissent à un code strict et sont de loin supérieur à l'humain lambda (j'avoue m'être inspiré des Agents de Matrix ^^). Enfin voilà.

Citation :
- Le visage de cet homme nous est inconnu.
- Mais son dossier révèle des capacités physiques et intellectuelles très supérieures à la normale humaine.
- Celles-ci et la synesthésie rappellent le cas des survivants du Programme Héritier.
- Mais tous sont formellement identifiés. Sept sont morts avec certitude, dont l’Architecte. Trois nous ont rejoints de leur plein gré.
- Des deux derniers, l’une fait l’objet d’une exemption de peine, l’autre est emprisonné sur le vaisseau pénitentiaire Shéol.
- Le Shéol a été détruit autour d’Amescain. L’épave est en cours d’investigation.
- La probabilité de sa survie est faible mais non nulle.
- Tout comme celle de son évasion.
- Peut-être a-t-il changé de visage.
- Ou peut être s’agît-il d’un descendant direct et non d'un survivant du Programme Héritier.

Les deux contrôleurs fixèrent leur collègue du regard.

- Cette hypothèse ne saurait être écartée.
- Ses implications sont nombreuses et se doivent d’être discutées par le Cercle.
- A long terme, il pourrait être la source d’un nouveau potentiel pour l’humanité.
- A court terme, ses actions pourraient représenter une menace pour l’équilibre technologique et politique de l’Union.
- D’autant plus que l’influence de l’Architecte se dévoile malgré sa mort.
- Il avait tout prévu.
- Il avait tout planifié.
- Il a vu ce à quoi nous sommes aveugles.
- Il prouve que nous ne pouvons pas laisser les Héritiers sans surveillance.

Ils se turent un instant.

- Quelle que soit la décision du Cercle, il nous faut en savoir plus sur lui.
- Daryn Arado doit être contrôlé, conclurent-ils en chœur.

PS: Daryn est l'un des personnages principaux.
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Pour ceux qui n’ont pas suivi Le Projet X9-0, voilà quelques clés pour le contexte : les Gammois correspondent un peuple extra-terrestre. Ils ont organisé un concours, très bien doté, pour obtenir une monture capable de marcher aussi bien sur les glaciers que sur les flancs chauds des volcans. Les scientifiques du Star, un énorme vaisseau très sophistiqué, ont alors créé X9-0. Le Stella, un autre vaisseau majeur, a récupéré l’animal pour des tests complémentaires, mais n’a pas réussi à le garder entre ses murs... Ceci dit, X9-0 ne s’est pas enfui seul, on l’a forcément aidé ! Oléos, Alsantos, Brenann et R’hucher, quatre habitants du Stella, sont sur le banc des accusés...

Zlaa en parle avec Tiara et Amélie Farrier, ses deux hôtesses, sur Terre.


Citation :
- Je suis au courant, pour X9-0. Tu veux en parler ?
- Je crois que tu es la seule d’accord pour en discuter..., marmonna Tiara.

Elle s’installa devant la table du petit-déjeuner sans la moindre hésitation, puis tendit la main pour attraper un petit pain au lait. Zlaa trouvait qu’elle avait une petite mine mais ne s’en étonnait pas. Entre les révélations d’Alsantos, la visite du Stella et les événements de la nuit, la pauvre devait être sur les rotules. Compatissante, elle tapota le poignet de la jeune fille.

- Je veux bien en discuter aussi, assura Amélie. J’en sais encore au moins que toi sur le sujet. Qu’est-ce que c’est, X9-0 ?
- Alsantos serait mieux placé que moi pour parler de cette bête..., soupira Zlaa. Mais voilà ce que je sais...

Comme elle s’intéressait davantage aux peuples civilisés qu’aux animaux, la Sidnienne n’avait ressenti aucune curiosité envers la créature logée dans les cales X9. Ses maigres connaissances venaient d’Alsantos, qui ne ratait jamais une occasion de se plaindre de l’animal ; trop violent, trop désobéissant, trop malin. Une monture stupide mais docile était cent fois préférable à un animal futé, qui pouvait tirer parti de toutes les erreurs de son cavalier. Le pied sûr, l'endurance, les lignes élégantes et les capacités d’adaptation extraordinaires de X9-0, grâce auxquelles il ne craignait ni les blizzards ni les déserts brûlants, expliquaient l’intérêt que les Gammois lui portaient ; mais son caractère ignoble devait normalement le retirer de la compétition.

- C’est une histoire de tunes, conclut l’extra-terrestre.
- Pardon ?
- Je pense qu’il a été libéré pour une histoire d’argent, répéta Zlaa en frottant son pouce contre son index. Créer un tel animal est impossible sans un bon capital de départ... Les scientifiques du Star ont dû dépenser une fortune pour lui. Si les Stelliens demandent sa destruction, avec un bon dossier, les Stariens perdent leur mise. Si l’animal disparaît suite à une erreur stellienne, par contre, le Stella doit le rembourser jusqu’au dernier centime.
- Tu as dit que des chasseurs étaient déjà sur ses traces, intervint Amélie. Est-ce qu’ils vont l’abattre ?
- Je suppose qu’ils vont tenter de le capturer vivant, mais X9-0 ne se laissera sûrement pas faire. A mon avis, ils vont l’abattre, oui. Et le Star le fera payer au Stella, littéralement.

Il s’agissait d’une question d’argent, à tous les coups ; elle n’y avait pas songé en lisant les messages du Stella, mais la situation lui semblait dorénavant limpide. Sauf que... Songeuse, et surtout préoccupée, elle pressa ses épaules contre le dossier en bois. Sauf qu’aucun suspect ne lui convenait. Oléos adorait le Stella et ne pouvait donc pas être à la solde du Star ; Alsantos, R’hucher et Brenann paraissaient aussi au-dessus de tout soupçon, même si elle les connaissait un peu moins.


[½ Nuit 19 Mai] Extraits 60011[½ Nuit 19 Mai] Extraits Bannie10
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Mes lectures : Loupiote
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Bon, j'ai réussi à avoir que ça, une scène d'Hématomes, premier jet, sans doute dure à comprendre pour qui ne connait pas le roman (Tout.Le.Monde.) :)Pour caser l'intrigue, disons qu'on a deux personnages principaux : Liliane, et Sennar, qui s'attaquent à... un magicien. Dison ça comme ça. Premier jet.
Citation :

Liliane sortit légèrement sa tête de l’eau, et inspira une goulée d’air. Ses vêtements trempés collaient à son corps, ses cheveux se pressaient contre sa nuque, des gouttelettes se confondaient avec les perles de sueur qui coulaient le long de son visage. La silhouette noire s’approcha encore de la rivière. La jeune fille serra les dents, tourna la tête vers Sennar, comme pour guetter son signal. Il lui souffla :
- Prête ?
Elle empoigna la corde qui se trouvait au fond de sa poche, comme pour se rassurer, déglutit.
- Oui.
Sennar ferma les yeux, elle tendit son corps. Il plissa les sourcils, et une toile d’araignée se referma autour du Marge. Les deux amis se hissèrent sur la berge au moment où l’eau s’enflammait. Le garçon, à plat ventre sur la terre, dressa un bouclier autour de son corps et évita la vague qui fonçait sur lui, mais il matérialisa une barre de fer qui frappa leur adversaire, l’envoyant au sol.
Liliane sauta sur la silhouette en noir, lui ligota les mains avec la corde dégoulinante, fit de même avec les pieds, puis enroula son torse. Le Marge ne bougeait plus, paralysé, incapable d’utiliser ses pouvoirs. Elle se redressa, puis se tourna vers son ami, qui se redressait avec difficulté, une main autour de son ventre.
- Ça va ?
- Oui, oui, je suis juste un peu nauséeux. Ça passera. C’est plutôt toi qui devrais t’inquiéter.
Et, comme pour préciser ses paroles, il lui tendit son poignard.


Dernière édition par Nyjée le Dim 20 Mai 2012 - 10:14, édité 3 fois
 
Radischat
   
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Radischat  /  Guacamole de radis rouges


Alors voilà, personne connait mon roman, mais c'est pas grave ! Petit extrait tout frais d'hier ! N'hésitez pas à commenter !
Citation :


Le vampire soupira sans l'ombre d'une explication à nous donner. Il nous narguait, ça j'en suis sûre ! Ou alors il attendait que nous lui sautions nous même dessus pour avoir des informations – chose qui m'a traversé l'esprit quand une petite voix dans ma tête eut finit de décompter deux minutes. Il avait les yeux au loin, comme nous. Alexander pensait. Peut-être que lui aussi avait été écarté. Au bout d'un moment, j'oubliai sa présence et nous restâmes tous là, comme des poupées de chiffons, collés au mur du couloir sans bouger. J'ai sursauté quand, miraculeusement, il s'est mit à parler. Discutait-il avec lui même ? Ou est-ce qu'il nous parlait ? Je ne sais pas. Mais à la fin de sa phrase que je n'entendis pas tellement son attitude était étrange, il me regarda. Sentant que je n'avais rien suivit, il reprit doucement :

- Les frères discutent. Jabe vient de faire une révélation, et il se pourrait qu'il ne vienne pas avec nous. Quant à Karl, il a bien trop de haine envers son père, et je pense qu'il préférait aller le chasser dans tout le pays plutôt que de nous suivre.

- Et les autres ? Demandais-je simplement.
- Puisqu'il est hors de question que vos compagnons vous laissent seules, ils viendront. Et puis … Alden est un bon commandant, il sera se faire entendre même dans les pires situations.
- Vous parliez d'une révélation, peut-on savoir ce que c'est ? Intervint Basilique qui sortait de son sommeil.

Alexander eut un petit rire franc.

- Jabe a retrouvé sa mère, elle vit maintenant en Angleterre avec un humain très gentil, qui a déjà deux autres enfants plus petits que Jabe. Il ne voudrait pas partir en sachant qu'il perd la chance d'avoir une mère.
- Je vois …, murmura mon double en se rendormant.
 
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Extrait de Bikaf

Pas foutu grand chose, claquée
Je suis en train de reprendre une petite novella pour tenter d'enf aire une grosse (ou un petit roman) Pas facile.
Voici un extrait d'une nouvelle scène.

Chahine est de retour à Chatila, 28 ans après le massacre qui y a eu lieu en septembre 1982.
Dans l'ancien logement où habitait sa famille, il découvre un vieillard, Mohammed qui l'invite, lui et sa petite amie Gaëlle à prendre le thé.

Citation :

« Chahine ? »
Mohammed se tient courbé devant moi. Je n’ai pas compris ce qu’il est allé faire soudain, devant ce réduit où je m’étais caché avec Feryel. Peut-être cherchait-il d’autres biscuits à nous offrir. Mais il me tend, avec son sourire édenté, un petit sac de toile. Je m’en saisis, toujours sans comprendre, et défait le nœud du lacet usé qui le tient fermé. Le tissu semble avoir pris la poussière des années durant.
J’en ai plein les doigts. Noire et grasse.
Gaëlle me regarde faire, intéressée. Le sac m’échappe soudain des mains. Son contenu roule entre mes jambes croisées en tailleur.
« Qu’est-ce que c’est ? » s’inquiète-t-elle.
Je dois être livide. Je sens des larmes couler sur mes joues. Et je mets quelques secondes à reprendre mes esprits, à ramasser ces petits objets ronds et colorés qui se sont logées dans les plis de mon pantalon, sous mes chaussures.
« M-mes b-billes. »
Celles que mon père m’avait offertes pour mes quatre ans. Impossible de me tromper. Je me souviens encore de leurs couleurs vives : bleue, verte ou rouges. La poussière les a un peu ternies, mais sous mes doigts tremblants, elles retrouvent leur éclat d’origine.
De sa petite voix, Mohammed m’explique qu’il les a retrouvées au fond de ce placard. Par hasard, il y a des années de cela, en y faisant le ménage après la mort de sa femme. Je ne me souviens pas de les avoir prises avec moi quand notre mère nous avait demandé de l’attendre là. J’avais oublié quel avait été leur sort. Disparues, effacées de l’histoire.
Et ressuscitées soudain.

Et une petite scène érotique...
Gaëlle et Chahine viennent de faire l'amour pour la première fois (toute première fois pour lui) et recommencent... entre deux crepes.
Citation :

Comme promis, elle m’a préparé des crêpes. Malgré les années, je n’ai jamais réussi à acquérir le coup de main nécessaire pour m’en charger, mais je les ai dévorées chaudes, à peine sorties de la poêle, au coin d’un feu de bois.
Gaëlle riait de ma gourmandise.
J’arrosais ses offrandes de confiture maison et m’en mettais plein les doigts et le visage. Elle m’a aidé à me débarbouiller. Et tandis qu’elle suçait mes phalanges trempées de coulis de fraise, assis dans un fauteuil hors d’âge, dans mon caleçon trop serré, j’ai compris que je ne parviendrais pas à terminer ma crêpe.
De deux gourmandises, je devais en choisir une.
J’ai abandonné celle que je dévorais pour gouter à cette autre, toute nouvelle, et vérifier que je savais à présent la savourer jusqu’au bout. Gaëlle s’est prêtée au jeu devant la cheminée. Elle a juste un peu écarté la pile de galettes pour nous laisser la place de nous ébattre sur le tapis et m’a laissé trouver mon chemin seul cette fois-ci.
Je ne me suis pas perdu en route.
Et j’ai terminé l’escale par une pause gourmande. Allongé sur le ventre, avec une crêpe au Nutella. Ma belle-mère ne se doute pas de l’effet qu’a, depuis, ce dessert sucré sur moi. Elle m’en sert à chaque visite, ravie de me voir les engloutir sous le regard malicieux de sa fille.



Dernière édition par ilham le Jeu 24 Mai 2012 - 19:19, édité 2 fois
 
Pomcassis
   
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Pomcassis  /  Tentatrice chauve


Voici mon extrait, c'est un passage rêvé par ma narratrice. Donc c'est possible - et même souhaité - que ce soit un peu alambiqué et flou et qu'on comprenne pas forcément tout. (397 mots ; l'extrait est le rêve en entier)


Citation :
Une bouteille roule, muée par le mouvement du sol sous une brise tiède et s'entrechoque contre un pied de table qui a poussé là, comme une plante grimpante sur un mur de pierres. L'obscurité se reflète sur le verre et retient le bouchon de liège à son goulot marqué d'une trace de bouche.
Derrière un brouillard qui danse autour d'ombres imperceptibles et se désagrège en des milliers de molécules crépitantes comme un morceau de coton déchiré à l'infini, une porte se ferme. Des pas furtifs se déplacent avec agilité et guettent la moindre activité : une poussière frissonne et ébranle de ses vibrations les murs ; du sable grésille entre les orteils d'un homme qui parcourt les couloirs, hagard ; le vent siffle entre les fissures du bâtiment et râle dans les pans de la chemise du fantôme.
Tout s'accélère. Les escaliers tournoient vers le souvenir, les marches déboulent sans avenir, les rues sont des traînées qui défilent à la vitesse de la lumière et qui défient le ciel. Noir et profond. Dans leur sillage, exsude la chaleur par gouttes suspendues aux fils d'une pèlerine qui virevolte.
Un froid glacial, abrupt. Des gravillons sous des pieds décharnés. Une étincelle que noie l'obscurité, noueuse. Des arbres, une odeur d'humus et de nuage, et, dans le ciel, des milliers d'étoiles. Et les lumières de la ville, comme des étoiles filantes, vertigineuses.
D'autres rues, d'autres escaliers, d'autres marches. Une autre porte.
Des coups y sont frappés. Toc, toc, toc. Un silence s'ensuit, long comme l'attente, long comme la minuterie qui éteint les dizaines d'ampoules et plonge le corridor dans l'obscurité. Seuls les loupiotes des interrupteurs brillent, orange et rassurantes. Toc, toc, toc. La main cogne encore contre la porte. Dans l'appartement, des pointes de pieds trottinent à pas feutrés et des doigts soulèvent avec lenteur le cache du judas optique. Mais les ténèbres enveloppent la silhouette qui retient son souffle embué. Toc, toc, toc. Une voix s'élève et tremblent quelques mots. Un soupir lui répond. La porte s'entrouvre. L'invité surprise l'enfonce de son pied, attrape son hôte par le cou, le pousse dans la grande pièce et brandit son arme.
Une faux.
L'homme en T shirt et en caleçon, belle gueule de sitcom américaine, lève ses yeux vers son agresseur. Ses sourcils s'écarquillent. Dans son ventre la terreur explose et ouvre sa bouche. Il hurle, il hurle, il hurle encore.
 
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Finalement, je poste mais je vous aurais prévenu.
Extrait un peu (beaucoup) violent, et un peu (beaucoup) glauque.

Choc et Effroi.
Dean Jenkins, est un soldat américain emprisonné en Corée du Nord. Il s'est enfuit avec un otage, Kim Sujin, une jeune femme, médecin dans l'Armée populaire. Ils sont rattrapés par des mercenaires, des étrangers. Dean est parvenu à échapper à son tortionnaire et porte secours à Sujin, agressée par deux des contractors dans une clairière.

Citation :

L’un des mercenaires maintenait Sujin au sol, enserrait ses poignets pour l’immobiliser, tandis que son collègue essayait de la violer. Elle luttait pour les empêcher de parvenir à leurs fins, mais sa résistance s'affaiblissait à mesure que les secondes s'égrenaient. Ces deux bêtes s'apprêtaient à accomplir leurs noirs desseins. Cette vision le révolta.
Les mâchoires serrées, Dean se rua sur les formes prostrées et percuta l’une d’entre elles dans le dos. D’une main, il agrippa la tignasse blonde du contractor et appuya le canon de son arme contre sa tempe. Il pressa la détente. Le crâne éclata sous l’impact du projectile ; le corps bascula sur le côté avec un bruit mou. Du sang moucheta l’herbe et le tronc le plus proche.
Dean braqua le pistolet sur le second mercenaire. Le coup ne partit pas, et il jeta l’arme enrayée au sol.
D’un coup de poing, Dean envoya son adversaire au sol. Il se saisit de lui et le releva sans ménagement. Un coup de genou lui arracha une plainte ; d’une torsion, il lui brisa le poi-gnet puis le genou d’un coup de pied bien placé. Les deux craquements et les cris qui suivirent résonnèrent comme un lointain écho et se perdirent dans les profondeurs sylvestres. Dean dégaina son couteau et le planta dans le bas-ventre du mercenaire. L’homme s’abattit au sol dans un hurlement, et dans un dernier effort, tenta de se saisir de son arme de poing. Un coup de pied envoya le pistolet dans les fourrées avoisinants.
À bout de souffle, Dean s’arrêta au-dessus de lui, les poings serrés. Le sang battait avec fureur au niveau de ses tempes. Un curieux gargouillis émana de la gorge du contractor, qui tentait de ramper hors de portée de son agresseur. Une traînée écarlate macula l’herbe sur son passage.
Dean s’en détourna avec dédain ; ses pensées convergèrent vers Sujin.
À quelques mètres de là, elle gisait en position fœtale, recroquevillée sur elle-même. Une partie de son uniforme était maculée de fines gouttes de sang, qui réfléchissaient la lu-mière, lui conférant une teinte rougeâtre. Il s’agenouilla juste à côté d’elle, et avec délicatesse, posa sa main sur son bras. Aussitôt, elle se redressa, prête à frapper l’intrus ; avant de se rendre compte qu’il s’agissait de Dean. D’une voix calme, il lui murmura quelques mots :
- Ce n’est que moi, ce n’est que moi. Tu n’as plus rien à craindre, c’est fini.
Des larmes coulèrent le long de ses joues souillées de terre et de sang ; de vilaines marques ornaient ses joues, ses cheveux crasseux s’étaient emmêlés. Un mince sourire se des-sina sur ses lèvres alors qu’elle étouffait un sanglot. Dean l’attira contre lui, comme pour la bercer ; ses murmures tentèrent de la rassurer. Sujin se laissa aller dans ses bras malgré l’épreuve qu’elle venait de subir. Elle avait échappé à cet outrage de justesse et il ne pouvait que remercier les dieux, ainsi que l’incompétence notoire de Kang.
Pendant une longue minute, malgré le danger représenté par d’autres patrouilles, ils restèrent enlacés : la tête de la jeune femme était enfouie contre son épaule, le corps secoué de sanglots. Elle extirpait toute la tension, toute cette terreur qui l’avait accompagnée alors qu’on la traînait en enfer. Même si les courbatures le torturaient, Dean serra contre lui cette jeune femme, cet otage qu’il avait mené malgré lui vers cette tentative de viol. Il caressa lentement ses cheveux pour mieux l’apaiser.

 
   
    
                         
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