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 La réécriture : corvée ou volupté ? le style en filigrane

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QuillQueen
   
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   Pensée du jour  :  La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise.
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


pblegion a écrit:
plume_du_reve a écrit:

Je suis d'avis que trop de travail tue l'âme de l'oeuvre.

Oui, tous les artistes paresseux et indolents pensent ça, c'est une façon comme une autre de se justifier, de transformer magiquement ses défauts en qualités.

tu as déjà travaillé un texte à tel point que, en le relisant, tu le trouvais trop différent de toi que pour ne jamais le révéler à quelqu'un, car tu n'en étais pas fier du tout et qu'il ne te représentait plus ? Non ? Moi oui...
"Tout excès est mauvais".

d'ailleurs, quand on travaille trop son roman, on ne le publie jamais... parce qu'on se bouffe les ongles à ne jamais trouver ce qu'on cherche, puisqu'on est bloqué sur la recherche elle-même et non sur le réel apport que cela fait l'oeuvre. Et le temps qu'on revisite tout, le début ne nous va plus. Une oeuvre est comme un enfant, on peut le vouloir près de soi toute sa vie, il faut le laisser battre des ailes, et ce, même si nous, nous lui trouvons encore des imperfections. car je suis persuadée qu'aucun auteur, même parmi les plus grands, n'a jamais remis en question leurs oeuvres, trouvé parfaitement nul un roman qui a révolutionné leur siècle. S'ils avaient pu, ils l'auraient remanié. Là, ce n'est plus du bon travail. C'est du mauvais travail. mais je crois que tu ne veux pas entendre qu'il existe du mauvais travail, c'est plutôt ça...
Suffit de voir nos tout premiers romans. Au moment où nous l'avons écrit, nous avons fourni énormément de travail. Pourtant, on le sait des années après, qu'il n'est plus à notre goût, il n'est plus bon pour nous. Pourtant, on a bien travaillé dessus, des mois, des années parfois ! Et ceux qui vous entourent, qui vous ont lu, l'ont réellement trouvé génial ! Mais vous, pas.

Le prie ennemi de la réécriture, c'est nous-même. Et notre confusion entre ce qui est bon pour l'oeuvre, et bon pour nous. C'est mon avis, mais moi, je le développe dans ce sens. Et j'estime bosser plus dur que bien des membres sur ce forum, sans pour autant me prendre des trips et des envolées qui sont belles à lire mais qui rendraient le récit imbuvable. Et j'en ai lu quelques-uns ici qui correspondent à ce profil. Avec "trop" de travail. Cela me peine. Vraiment. No

edit : Pluie a bien compris mon idée.
 
Pluie
   
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Pluie  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Voilà un autre aspect intéressant à exploiter sur la réécriture...
Réécrire une oeuvre, c'est certes intéressant, mais il faut s'arrêter, ne pas franchir la frontière derrière laquelle le texte perd de sa fluidité.

J'ai personnellement beaucoup de mal avec ça. C'est particulièrement vrai pour la poésie. Il ne faut pas beaucoup de travail pour qu'un poème perde complètement de son naturel initial. Parfois même, changer un mot suffit, gâchant le charme et brisant la coquille dans laquelle s'était installé le lecteur en lisant les premiers vers. Tout est question d'harmonie.
 
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David a écrit:
ilham a écrit:
Pour ma part, découvrir le travail de réécriture sur un texte, cela a été comme d'avoir vécu dans un monde à deux dimensions durant des années et découvrir qu'il en existait une troisième !
Boum ! Ca ouvrait des tas de possibilités d'un coup... premier jet qui est à 90 % pur plaisir .

Oui, je me reconnais bien la-dedans. Le temps est un facteur déterminant pour reconsidérer le texte

C'est surtout que durant des années, j'ai été incapable de me relire et de bosser un texte. y compris en milieu scolaire. Je rendais mes copies sans rien relire. Par peur de trouver ça nul, de vouloir tout changer, être démoralisée.

J'ai appris à le faire avec le boulot. Et ça a changé ma vision de l'écriture.

Maintenant, oui, laisser du temps entre le premier jet et la relecture/ réécriture est primordiale je trouve pour que ce soit profitable.


Plume, j'suis assez d'accord sauf que ce dont tu parles, ça touche surtout les tous débuts quand notre style, notre façon d'écrire n'est pas encore bien fixée et peut évoluer en six mois. Là, ça pose problème de trop travailler, trop longtemps, durant des années. Après, une fois qu'on sait ce qu'on veut faire et comment, je pense que ça joue beaucoup moins.
Mais j'ai connu le souci avec Les yeux de Nouria, en un an j'ai changé un peu de façon d'écrire, ça m'a obligé à quasiment tout reprendre, mais je ne regrette pas du tout. Le texte en sort amélioré.
Maintenant, faut que je sache dire "stop" aux corrections de détail, une fois que le récit tient debout.
 
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Pluie a écrit:
Voilà un autre aspect intéressant à exploiter sur la réécriture...
Réécrire une oeuvre, c'est certes intéressant, mais il faut s'arrêter, ne pas franchir la frontière derrière laquelle le texte perd de sa fluidité.

J'ai personnellement beaucoup de mal avec ça. C'est particulièrement vrai pour la poésie. Il ne faut pas beaucoup de travail pour qu'un poème perde complètement de son naturel initial. Parfois même, changer un mot suffit, gâchant le charme et brisant la coquille dans laquelle s'était installé le lecteur en lisant les premiers vers. Tout est question d'harmonie.

Je n'écris pas de poésie, mais de ce que j'ai lu des auteurs, non, au contraire, la poésie est extremement travaillée. Sans doute plus qu'un roman...
Le rythme, les sonorités, ça n'a rien de spontané...

La poésie, c'est un peu comme la dans classique : ça semble facile, naturel, alors que c'est un travail de dingue derrière...
 
Pluie
   
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Pluie  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Oui, elle est souvent très travaillée, je disais juste que peu de travail suffit à la dénaturer.

Et encore, là n'est pas le débat, mais il y a plus d'un poète qui rythme sa poésie et lui donne ses sonorités au premier jet. Ce n'est que très peu souvent le cas, et ça dépend de l'état d'esprit dans lequel tu es au moment d'écrire. Mais bien entendu, ce sont des cas exceptionnels, la plupart travaillent et retravaillent leurs poèmes pour leur donner leur beauté. Moi-même, je trouve que mes poèmes les plus retravaillés sont les plus agréables à lire (même si j'ai encore de la marge de progression !). Enfin, c'est comme pour les récits, il faut savoir doser la réécriture. Il ne faut pas aller jusqu'à dénaturer le rythme initial du poème (sauf si l'on souhaite le changer du tout au tout).
 
Faust Federel
   
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Faust Federel  /  Journal du posteur



Très intéressant sujet, avec des avis tout aussi intéressants.

La réécriture, ou plutôt les réécritures, sont un passage obligé pour tout écrivain. On prête à d'Hemingway cette phrase : "le premier jet, c'est d'la merde." Je ne sais pas si cette phrase est véridique ou inventée, et je ne serai jamais aussi extrême, mais ce qui est sûr, c'est qu'un premier jet n'est pas éditable, voire quelques fois même pas compréhensible par un lecteur.

Les script-doctors américains (Mc Kee, Seger, Truby...) conseillent même de faire des réécritures ciblées sur un seul thème. Exemple : 1ère réécriture : traquer les incohérences, veiller que le lecteur ait toujours l'information nécessaire et suffisante pour comprendre ce qui se passe. 2ème réécriture : travailler la dynamique du récit : les scènes s'articulent-elles avec fluidité ? La narration progresse-t-elle sans à coups, sans flottement ? 3ème réécriture : l'épuration du style. Supprimer les mots en trop, élaguer. 4ème réécriture : améliorer la richesse du style...

C'est un peu scolaire, et je ne suis pas forcement en phase avec tout cela. Surtout, cela s'adresse autant, voire plus, à des scénaristes de films qu'à des écrivains, ce qui n'est pas la même chose. De plus, comme l'a dit Plume, l'inspiration est quelque chose de trop impalpable, trop imprévisible pour se plier de bonne grâce à ce genre de méthode mécaniste. Le risque est de l'étouffer.

En fait, la difficulté dans la réécriture, c'est de trouver le juste milieu entre la rigueur, nécessaire pour ce genre d'exercice, et l'inspiration, nécessaire pour... ben pour créer, tout simplement. De même, il faut trouver l'équilibre entre la contrainte (faire la chasse aux fautes, aux répétitions et aux ponctuations manquantes ou en trop, c'est pas bien folichon) et le plaisir, sous peine de démotivation.
 
Ludwig Saint Laurent
   
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Ton premier post, David, était très intéressant et bien écrit.

En ce qui me concerne, je ne corrige jamais -ou alors, je gomme quelques répétitions, reformule, mais si cela arrive, alors dès la première relecture: je ne retravaille jamais un texte la tête froide, avec une certaine distance. Cela tient sans doute au fait que dans la conception d'un texte je ne sépare pas le propos du style. Il y a cogénèse du fond et de la forme.
Et puis, il m'est difficile de retravailler parce qu'il est très délicat de bouger quelque chose d' une "gestaltete" matière psychique, sans doute que j'ai peur de dérégler le cosmos du texte.
En tout cas, je ne pense pas que l'on puisse faire entrer d'autorité la réécriture dans les activités principales d'un écrivain, c'est très dépendant du type de texte, et surtout du rapport de l'écrivain à sa propre création et à la Parole.
 
Faust Federel
   
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Faust Federel  /  Journal du posteur


C’est vrai, j’ai été un peu trop catégorique en affirmant que c’est un passage obligé pour tout écrivain. C’est le cas pour tout romancier, à quelques exceptions près. Pour quelqu’un qui écrit des nouvelles, pas forcément. Pour de la poésie, non, au contraire, ça risque même de la dénaturer.
 
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Oui, la réécriture est une écriture encadrée. Elle s'impose pour un texte long, moins pour une nouvelle (que j'écris d'un trait moi aussi). Pas étonnant que les intervenants ont en majorité un roman en cours. Et puis, je me répète, il faut entendre la réécriture au sens large.
 
Lohengrin
   
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Je suis curieusement d'accord avec Plume.

Citation :
La réécriture serait infinie, si on s'écoutait. Ce n'est pas notre style-même qui fait défaut, mais notre perception de notre oeuvre, et nos bichonnages à répétition. A un moment, il faut se dire : stop.
La limite justement, de la réécriture, c'est quand ça sonne trop travaillé pour être naturel. Ce n'est plus votre poing vengeur, c'est un discours pondu par l'ENA. Ce n'est plus un reportage à chaud et un débat d'actualité, c'est un journal télévisé consensuel. Ce ne sont plus des métaphores, ce sont des jeux de symbolisme chimiques.

Je suis d'avis que trop de travail tue l'âme de l'oeuvre. Mais que toute la difficulté de la réécriture est de sentir quand on atteint la frontière avec le "trop".
I love you

Et je conseille à tout le monde d'aller lire Le chef d'oeuvre inconnu de Balzac.

Par contre, la citation me donnerait plutôt envie de fuir... Neutral
 
Pluie
   
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Faust Federel a écrit:
Pour de la poésie, non, au contraire, ça risque même de la dénaturer.

Je ne sais pas, franchement. Je me demandais justement si des gens arrivent à pondre des poèmes dont ils ne regrettent aucun détail à la relecture. Personnellement, je n'ai jamais su écrire un poème emballant d'un premier jet... Enfin, je pense aussi que je manque réellement d'élan. Je ne m'en fais pas trop, s'en rendre compte c'est déjà une bonne chose : plus qu'à le chopper.
 
Laska
   
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Je ne suis pas sûre de saisir le lien entre Stevenson et la réécriture. D'ailleurs on peut "polir" un texte pendant des années et n'y presque rien changer. Wink

Et je suis d'accord avec plume alias QuillQueen ; j'ai trop souvent lu des textes qui sentaient la réécriture à plein nez et qui n'avaient plus aucun sens.

S'il s'agit de réécrire de zéro un projet abandonné et détruit, pourquoi pas. Mais labourer à même le texte avec notre charrue d'esprit critique, non... Rolling Eyes

Si vous voulez citer des auteurs, alors je citerai Dean Wesley Smith, que vous connaissez peut-être et qui a écrit des articles contre la réécriture. Il cite également un "maître", Algis Budrys : “No matter how many times you stir up a steaming pile of crap, it’s still just a steaming pile of crap.

Au contraire de pblegion, j'ai donc tendance à penser que la réécriture est comme un doudou pour les écrivains qui n'arrivent pas à regarder leurs faiblesses en face. Quand ce qu'on a écrit est mauvais, il faut le jeter et passer à autre chose ; penser qu'on arrivera à l'améliorer à force de s'obstiner relève de l'aveuglement...
https://www.editions-laska.com
 
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Croire qu'un premier jet est forcement génial, sans défaut et ne doit pas etre retouché, retravaillé, relève aussi du complet aveuglement, à mon sens... et touche maintes écrivains en herbe ne sachant justement pas regarder leurs faiblesses en face.
désolée, j'ai réécrit des textes parfois entiers, parfois juste des chapitres, des scènes, des paragraphes ou même une simple phrase et le résultat était toujours meilleur que l'original... ( pas de mon avis, ce serait trop simple, mais de l'avis de ceux qui me lisent) et pourtant dieu sait que je les aime bien mes premiers jets !
EDIT : curieux discours de la part de quelqu'un qui se prétend éditrice et dont ce serait justement le travail,de permettre à l'auteur de prendre du recul pour travailler les faiblesses de son texte grace à un oeil extérieur et professionnel.
 
Elenita
   
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Elenita  /  Blanchisseur de campagnes


Citation :
Pour ma part, découvrir le travail de réécriture sur un texte, cela a été comme d'avoir vécu dans un monde à deux dimensions durant des années et découvrir qu'il en existait une troisième !
Boum ! Ca ouvrait des tas de possibilités d'un coup...

Je crois que je n'ai pas encore atteint la 3eme dimension alors...mais j'y travaille.
Intéressant tout ça (qui ressort des limbes du forum il semble, merci bien), qui me tombe sous les yeux au moment où je reprends mon roman tout frais pour le réécrire, justement (en partie grâce aux avisés commentaires de certains d'entre vous que je remercie, d'ailleurs).
Je trouve ça difficile, honnêtement. J'ai déjà passé tellement de temps dessus que je ne voyais pas bien par quel bout le prendre. Quelques critiques plus tard, je commence à y voir plus clair, j'espère que ça sera efficace. Et en plus, j'ai envie de m'y atteler.

Citation :
Par exemple : je veux accentuer l'effet dévastateur de la personnalité grondante de son patron sur mon personnage principal. L'inspiration me souffle l'image d'une boule faisant voler des quilles. Je m'informe du lexique du bowling (pas bien gros, 6 à 8 termes maxi) et cela me donne des idées (Cf chap 3 de "sors de moi...")
Malin. C'est ce que je dois déjà faire inconsciemment, mais de le voir tout bien écrit c'est beaucoup plus parlant...

Du coup, je vais y aller moi, j'ai du boulot :mrgreen:
http://www.maviesousleau.net
 
Arcturus
   
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Arcturus  /  Double assassiné dans la rue Morgue


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Dernière édition par Arcturus le Mar 22 Jan 2013 - 14:46, édité 1 fois
 
   
    
                         
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