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 [½Nuit 10 mars] Extraits

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Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Vous avez écrit pendant la demi-nuit JE du 10 mars?
Vous aimeriez avoir un retour amical mais honnête sur ce premier jet?

Postez-en un bout ici! Smile


Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Et bien sûr, poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.

Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.


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Pomcassis  /  Tentatrice chauve


Allez, zou, j'inaugure le topic avant d'aller me coucher, je poste mes misérables 185 mots écrits au cours de cette Nuit.

Citation :
Mes pieds s'enfonçaient dans les dunes, et les traces qu'ils y laissaient étaient aussitôt balayées par des bourrasques qui sifflaient dans mes oreilles le prénom de Maria-Magdalena. Des grains de sable s'invitaient dans mes bottes et se nourrissaient de ma peau, la mordant à chacun de mes pas. Je quittai mes chaussures et les abandonnai : une dune les avala, et elles disparurent dans le ventre du désert.
J'avançai sans savoir où j'allai, m'éloignant des immeubles qui, derrière moi, pointaient le ciel de leur cime. Parfois, je me retournai et distinguai encore leurs fenêtres mais bientôt elles disparurent dans le flou de l'éloignement. Devant moi, l'immensité du désert se perdait dans mon regard et plus il me paraissait infini, plus l'incertitude d'y retrouver Maria-Magdalena me murmurait de revenir sur mes pas depuis longtemps effacés par le vent et de rejoindre la ville dont j’apercevais encore la silhouette. Mais la lumière déclinait, menaçante. Lentement, mon ombre s'étirait tout en s'arrondissant au gré des dunes. Je compris que la nuit me surprendrait dans ce désert et que même une course effrénée ne pourrait me reconduire à temps.
 
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Bon, j'me lance.
A première vue, ça a l'air d'une histoire de filles qui ont des déboires avec les garçons mais je vous rassure, c'est pas du tout le but Smile là, c'est un extrait du début, quand l'héroïne se découvre trahie.

Spoiler:
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Hématomes, chapitre 7.

Extrait n°1 : Liliane est de nouveau poursuivie. Elle parvint à s'en rendre compte, prend ses affaires et s'enfuit de l'auberge où elle logeait. Quelques minutes plus tard, celle-ci explose.

Citation :
De toute l’histoire d’Orells, Liliane était convaincue que jamais un évènement n’avait attiré en dehors de leur maison plus de la moitié des civils avant l’aube. Mais ce jour-ci, elle se perdait dans la foule qui se pressait aux alentours de l’explosion ; pour une fois, la curiosité l’avait emporté sur l’esprit de prudence des habitants.

Des hommes et des femmes, rassemblés autour des débris de bois calcinés, vociféraient et exigeaient des explications, tout en se tordant pour voir derrière le barrage qu’avaient installé des militaires. Quelques personnes, savamment désignées par un homme en uniforme – des médecins pour la plupart, ainsi que quelques soldats – déblayaient les décombres et tentaient de découvrir un être vivant au milieu de ce charnier. Mais ils ne trouvaient rien, car il n’y avait rien d’autre à trouver que des morceaux de jambes, des lambeaux de peau et de vêtements, ainsi que quelques autres os macabres.

La jeune fille était conscience du risque qu’elle prenait en revenant ici ; elle se jetait dans la gueule de ses ennemis. Mais elle avait tenu à voir de ses propres yeux l’hécatombe qu’elle avait provoqué à cause de sa naïveté : elle s’était imaginé que personne ne viendrait la chercher à Orells ! Elle ne pouvait pas détacher ses yeux de ces bouts de personne, morts, froids, sanguinolents.

Son cadavre aurait du se trouver avec eux.

Extrait n°2 : Liliane a réussi à s'enfuir de la ville, tout en sachant qu'elle est tombée dans un piège, mais ne pouvait pas faire autrement ; sa fuite commence.

Citation :
Le désert de Karnish, endroit le plus dangereux de l’Empire, abritait les Marges, puissants nécromanciens qui, disaient les gens du peuple, pouvaient tuer en un seul regard ; d’autres créatures, plus animales, subsistaient dans les cadavres des voyageurs. Tous les êtres humains craignaient cette région et la haïssait.

Et là, un point perdu au milieu des kilomètres de sol rocailleux filait à toute vitesse. C’était une cavalière couverte de sang ; son cheval galopait à bonne vitesse. Et la jeune fille éclata de rire, d’un rire dément, de ceux qui terrifient les âmes. Il roula sur les pierres, rebondit contre les rares arbres jusqu’à se perdre à l’horizon.


Plus tard, Liliane songea que, si quelqu’un lui avait demandé de dessiner le tableau de sa folie, elle aurait retranscrit cette fuite et montré du doigt sa silhouette :

<< Me voici. Je riais de fuir, à cette époque. Voyez ce que le désespoir peut faire aux femmes les plus jeunes ! Voilà pourquoi je ne pleurais pas ou que je savourais chacune des foulées de mon cheval ; ces foulées, je les ai volées à la vie. A cet instant, j’ai perdu tout réflexe humain, et je les ai remplacés par d’autres, plus adaptés à ma survie. Vous pourriez ouvrir mon cerveau ; vous ne trouveriez pas ma folie. Car ce jour là, j’ai choisi de prendre pour acquise une logique démente et je me suis mise à raisonner comme aucun homme ne l’a jamais fait avant moi, jusqu’à atteindre un état de complexité indépendant de l’espèce humaine. Prenez-moi pour une folle, une possédée ; j’ai reçu ce jour là un cadeau bien plus précieux que vous ne pouvez l’imaginer. >>
 
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Voilà mon extrait de la demi-nuit. Ce n'est pas très glorieux mais c'est un début dans la précipitation du nombre de mots ^^

Sa raconte le début d'une soirée dans une boite de nuit. On suit le parcours d'un jeune garçon. Il passera sa soirée à contempler une célébrité qui se trouve être aussi un jeune garçon de son âge. Que de programme XD

Spoiler:
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Je n'ose pas vous montrer mes dialogues donc voilà l'une des seules descriptions de ma mi-Nuit... Zlaa est une Sidnienne qui vit sur Terre sous le nom de Valentine Alsantos. Elle est censée prouver à Tiara et Amélia Farrier sa nature extra-terrestre.

Citation :
Un mince rayon de soleil se glissait entre les deux tentures et se jetait sur l’horloge comtoise, dans un des coins du salon. Zlaa observa l’objet quelques secondes puis frotta ses mains l’une contre l’autre, un peu embarrassée. Sur Terre, elle n’enlevait presque jamais son hologramme. C’était la première fois qu’elle désactivait son déguisement devant des Terriens et un trac inattendu accompagnait cet instant crucial. Après un long moment d’hésitation, elle déboutonna les premiers boutons de son col et toucha la torque argentée qui entourait son cou. D’ordinaire, elle se tenait devant un miroir pour être sûre de ne pas se tromper lorsqu’elle manipulait les anneaux et les minuscules boutons du collier ; mais en réalité, elle connaissait l’objet par cœur. Moins de dix secondes plus tard, l’hologramme s’éteignait en silence.

Zlaa possédait une silhouette humanoïde, avec une tête, deux bras et deux jambes, ainsi que des mains dotées de cinq doigts ; pour le reste, elle ne ressemblait pas tellement aux personnes qui partageaient son quotidien. Sa peau d’une blancheur immaculée avait un aspect un peu écailleux, comme l’épiderme des requins. Quelques tentacules torsadées couronnaient son crâne et surplombaient un front lisse, plus long que les fronts humains. Ses yeux bruns, démesurés, rappelaient les prunelles des extra-terrestres qui apparaissaient dans les séries terriennes. Un peu exorbités, ils constituaient le seul relief sur le profil de la Sidnienne, qui ne possédait pas de nez ni de lèvres. Sa bouche était petite mais très mobile. Elle s’étirait en un sourire pour rassurer Tiara et sa mère. Sa tête était soutenue par un cou grêle ; le reste de son corps disparaissait sous les vêtements qu’elle portait. Techniquement, elle aurait dû nager dans ces habits, trop larges pour une Sidnienne normale, mais la nourriture terrienne ne lui réussissait pas. Tant mieux pour son déguisement, et tant pis pour son charisme sur Sidna.

Les deux Farrier semblaient stupéfaites, mais pas vraiment impressionnées. Zlaa se sentit un peu déçue de leur faire si peu d’effet et se demanda si elles avaient vu d’autres extra-terrestres non-humains par le passé. Elle s’approcha d’elles pour mieux voir l’expression de leur visage. Tiara tendit aussitôt la main, comme pour vérifier qu’elle n’était pas victime d’une illusion. La Sidnienne n’hésita pas et offrit sa main en retour, glissant ses longs doigts froids entre les phalanges tièdes de la Terrienne. Chacun de ses doigts blancs était orné d’une bague métallique – des bijoux de technologie qui, associés à la torque trafiquée, permettaient de générer l’image de Valentine Alsantos.

- Incroyable, chuchota Tiara.


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Deux extraits de Choc et Effroi (Aube Rouge).
Le premier, un petit extrait du début du roman, un nouveau chapitre centré sur Kim Sujin, médecin dans l'Armée populaire de Corée.
Le second, le début de l'évasion de Dean Jenkins, un soldat américain capturé par les Nord-Coréens, lors d'une visite médicale à l'hôpital militaire de Toksan (Milieu de roman).


Citation :
Sujin se leva et s’étira, avant de se diriger vers la salle de bain. En chemin, elle effleura un radiateur, qui brûla le bout de ses doigts. Le courant était revenu ; la lumière dans la salle de bains le lui confirma.
Le miroir lui renvoya l’image d’une femme à la chevelure emmêlée, aux yeux cernés et au visage trop pâle. De l’eau froide la sortit de la torpeur, qui s’était à nouveau infiltré en elle. Ce simple geste la débarrassa d’un poids grandissant sur ses épaules ; de longs filets d’eau coulèrent le long des traits de son visage et entraînèrent avec eux les marques du sommeil et de cette fatigue si pesante.

Citation :
La main libre de Dean se saisit de celle du garde ; les doigts se refermèrent sur elle en un étau implacable ; l’enserrèrent et la comprimèrent. D’une torsion, il brisa ce poignet si fragile, à sa merci ; le craquement attira l’attention des deux autres Nord-Coréens. Dans le même temps, son poing percuta la mâchoire du garde. L’impact étouffa le cri de surprise et de douleur du geôlier, qui ne franchit pas la barrière de ses lèvres. Il s’effondra sur le bureau du docteur Kim et laissa échapper une longue plainte.
Près de la porte, le second geôlier réagit enfin et porta la main à son arme.
Dean se rua sur le sous-officier et le percuta au moment où il dégainait son Tokarev.
L’impact le propulsa contre le mur. Un cri étouffé s’échappa de sa gorge. Dean agrippa sa veste de toutes ses forces et le tira vers le bas. En même temps, il propulsa son genou qui s’encastra dans la poitrine du garde. Le souffle coupé, il tenta d’inspirer, de calmer la peur qui s’insinuait dans ses veines. Dean ne lui en laissa pas l’occasion. D’un coup de tête, il lui brisa le nez ; une fontaine de sang en jaillit. Un coup de poing le plongea dans l’inconscience ; son corps s’affala contre le mur, tandis que du sang jaillit sur le carrelage blanc.
Un crissement l’alerta, dans son dos.
Dean pivota ; le premier garde, à genoux, avait dégainé son pistolet.
Une décharge supplémentaire d’adrénaline le frappa à la vue du canon de cette arme. Dean s’élança vers la forme prostrée, qui peinait à se relever. L’arme pivota dans sa direction, le corps du garde aussi. Dean croisa le regard haineux, au fond duquel naissaient des larmes de douleur. Il ne s’arrêta pas malgré la menace. Arrivé à sa hauteur, Dean expédia un coup de pied dans le visage de son geôlier. L’impact sourd contre la tempe du Coréen l’envoya aussitôt contre le carrelage. Ce dernier n’émit aucun son en s’écrasant sur le sol et ne bougea plus, les doigts toujours crispés sur la crosse du Tokarev.
Dean se saisit de l’arme et vérifia le chargeur, et les balles qu’il contenait.
Puis il se tourna vers le docteur Kim – Sujin – qui était resté debout, contre le mur, incapable de bouger devant ce déchaînement de violence. Dean pointa son arme sur elle, comme plusieurs semaines auparavant.
 
Elouan
   
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Texte pas encore corrigé je précise.

Citation :
Y a quelqu’un ?! Criais-je

Je ne trouvais pas la sortie de cette baraque, et si sortie je trouvais elle me servirait à rien car il était hors de question que je sorte comme ça dehors. Je continuais de marcher en gardant mes bras contre mes seins, me couvrant du mieux que je pouvais. J’entendais un bruit venant d’une petite porte à ma gauche, j'y entrais en quête de quelqu’un qui puisse me dire où je me trouvais, ou bien simplement d’une pièce chauffé. Je n’avais pas cette étrange sensation qu’on a dans un cauchemar, où on est debout et qu’on peut quand même se redresser pour éviter le pire. J’entrais à l’intérieur d’une sorte de laverie où il faisait chaud. Un sursaut d’angoisse se réveillait en moi quand je vis une licorne couchée par terre, se léchant la patte comme pour faire sa toilette. Elle ne prenait pas attention à moi. Quelqu’un essayait de réparer une grosse machine qui refusait de fonctionner, il enrageait puis buvait dans la bouteille de gin qui était à côté de lui, l’ayant fini il l’a jetais en l’air au même endroit que des centaines d’autres bouteilles cassés du même alcool. Cet homme avait plusieurs bras et s’échinait sur la machine avec fureur.

Monsieur ?!

Pas de réponse, il n’avait pas remarqué ma présence. Je m’approchais afin de me trouver dans son champ de vision et réitérais mon appel, sans plus de résultat. J’agitais une main devant son regard mais ils étaient tournés vers cette machine. Un clou fut projeter et se propulsa en direction de son œil. Pris de colère il prit la machine entre ses deux mains en rugissant comme l’aurait fait un dinosaure, alors que je reculais, et l’a balança sur le mur du côté où la licorne continuait sa toilette. La licorne ne bougea même pas. Etaient-ils sourds ici ?

MONSIEUR !

L’homme se tourna vers moi et me considéra quelque seconde, de la tête au pied. Puis il vint vers moi, trop près. Je me reculais, il s’avança et se mit à me renifler, je reculais encore quand il sortit sa langue. J’avais à présent les fesses collées au mur.

Qu’est-ce qu’elle fiche ici la demoiselle ?
Je sais pas, je voudrais des vêtements monsieur.
S’IL VOUS PLAIT
S’il vous plait. Pardon monsieur.
Y a pas de fringues pour toi ici. Suis-moi, on va baiser, puisque t’es là. Il faut bien que tu serves à quelque chose.
Mais ?! Je veux pas ! Je veux rentrer chez moi. Où suis-je ici ?
Chez toi c’est sous-terre ma pauvre fille. Entre quatre planches et en dessous d’une minable sépulture. Si tu as de l’argent ! Sinon y a la fausse commune qui n’est pas loin. Tu sors de cette pièce et tourne à droite, puis tu vas tout droit pendant quelque kilomètre, la porte à gauche te mènera à un petit jardin où le jardinier s’occupera de toi, et il t’y mettra sans problèmes. Pas besoin de payer. Dit-il dans un sourire compréhensif devant mon regard horrifié.
Je ne comprends pas.
Une fille comme toi ça comprends rien. Ça s’occupe pas des affaires des autres.
Dites-moi au moins où je suis, s’il vous plaît.
Si tu promets de coucher avec moi.

Je m’enfuis par la porte où j’étais rentré, qui débouchais cette fois-ci par une autre pièce au milieu de laquelle il y avait une piscine. Un homme de mon âge, avec deux bras et les jambes dans l’eau était là, assis sur le bord. Je m’approchais, lui me remarqua tout de suite.

Ça alors, qu’est-ce que je suis beau.
 
Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


L'Envol des Cendres, partie III.

L'auberge où s'est arrêtée la caravane qui menait le Haut-Roi et sa fille vers le nord, située dans une forêt dense, a été attaquée par les Frondeurs, brigands de la région. Toutes les femmes ont été enlevées... Sauf la Grâce, Näoreen, qui se promenait loin du bâtiment, déguisée en homme comme elle en a pris l'habitude.
Elle part à la recherche de ses amies et suivantes, et trouve leur camp. Mais trois Frondeurs ont déjà abusé de Dorlei, la toute jeune accompagnatrice de la Grâce.
Näoreen, ivre de fureur, s'introduit sous la tente et tue les trois violeurs, sans alerter les autres Frondeurs qui attendent dehors.



Citation :
— Ma Grâce… ?
Une lueur fragile s’alluma dans ses yeux, et son sourire manqua fêler tout ce que Näoreen avait bâti d’armures et de contreforts.
— Alors c’est vous… mon sauveur ?
Non ! Je ne t’ai pas sauvée. Je suis arrivée trop tard. Trop tard à l’auberge. Trop tard au cœur de mon père. Trop tard sous cette tente.
Des rires avinés s’élevèrent de l’autre côté du ciré.
…Pas trop tard pour tout le monde.
— Ça ira, Lei. Tiens, enfile mon manteau. Et quoiqu’il arrive, ne sors pas de cette tente. D’accord ?
La petite suivante hocha la tête et tenta d’enfiler les manches du vêtement, y renonça en grimaçant ; son corps refusait de se plier au moindre mouvement. Näoreen l’aida à resserrer le manteau autour de ses frêles épaules. La fermeté et la détermination affermissaient les gestes de la princesse, tandis qu’elle chassait toute émotion, toute trace de faiblesse dans son attitude. Les paroles de Dorlei lui avaient fait endosser une charge qu’elle acceptait à son insu ; elle ne pouvait plus réagir en jeune fille, ni en Grâce. La confiance et le soulagement qui se lisaient sur le visage tuméfié de Dorlei fermaient une à une les portes dans son dos.
Aucune marche arrière possible.
Elle posa un baiser fugace sur le front de la suivante recroquevillée, se leva et écarta le pan qui masquait l’ouverture. Deux pas l’amenèrent à l’extérieur, face à la quinzaine d’officiers qui attendaient leur tour.
Un silence stupéfait accueillit son apparition.

La faible lueur de la lanterne traversait à grand peine la toile épaisse et découpait la petite silhouette debout à l’entrée ; les officiers avaient beau plisser les yeux, ils ne parvenaient pas à distinguer les traits du garnement qui avait surgi avec tant d’aplomb. La nuit enveloppait encore le camp et gommait chaque détail. Un des hommes l’interpella, dans sa langue rocailleuse. Näoreen, pour toute réponse, leva lentement son épée jusqu’à barrer l’entrée de la tente. Le fil de l’acier, dans le parfait alignement de son bras tendu, dégouttait de sang.
Aussitôt les exclamations fusèrent. Les spadassins dégrisés s’interpellaient, aboyaient des questions ou des ordres auxquels Näoreen ne répondait pas. Ils se rapprochaient en demi-cercle, lui coupant tout chemin de fuite ; pourtant aucun n’était armé. Cette nuit, les encombrants fourreaux étaient restés dans le paquetage. L’activité prévue ne nécessitait pas d’en porter.
A la lueur oblique des deux lunes qui se couchaient derrière les frondaisons, un petit poignard lança un éclair dans la main d’un des hommes les plus proches ; il bondit sur le flanc désarmé de Näoreen. Alors qu’elle se préparait à le recevoir, une ombre passa entre elle et son agresseur.
Une seconde plus tard, une main tranchée net au niveau du poignet retombait mollement sur l’herbe. L’homme au poignard s’effondra à genoux, le corps éventré des épaules jusqu’à l’aine. Ses boyaux fumants s’échappaient de quatre déchirures rectilignes.
Je connais les griffes capables de causer pareille blessure.
Le premier rang de Frondeurs recula précipitamment : tous fixaient avec horreur un point derrière Näoreen.
 
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Texte non corrigé, non relu. Bref un premier jet brut, ça promet d'être drôle.


Citation :
Depuis près de trois heures, l’homme aligne les mots sur le papier. Régulièrement, il jette un œil sur l’horloge face à lui, écrivant de plus en plus rapidement au fur et à mesure que le temps passe. L’encre noircit le papier et les mots défilent au rythme de la plume.
Minuit moins vingt. Il pose enfin son stylo sur la table. Il referme le carnet sur lequel il écrivait et soupire lentement. Il a fini dans les temps : vingt minutes, c’est bien plus qu’il n’en faut pour ce qu’il lui reste à faire. Il saisit son carnet, se relève et se dirige vers la porte du bureau dans lequel il se trouve. Il l’entrouvre et jette le petit livre à travers. Il referme alors la porte, qu’il verrouille à double tour. Ça devrait suffire.
Il lui reste un quart d’heure pour tout terminer. Quinze petites minutes et tout sera fini. Il profite du temps qu’il lui reste pour vérifier que tout est bien prêt, que tout est bien en place : les explosifs, l’essence et l’alcool à bruler. Il faut être sûr que, après cette nuit, il ne restera plus rien, ni de ce lieu, ni de lui-même. Surtout de lui-même.
Minuit moins cinq. L’homme attrape l’une des bouteilles d’alcool et s’en asperge copieusement. Il retourne s’assoir à la table où il se trouvait pour écrire et sur laquelle ne restent plus qu’un stylo et un briquet. Il saisit ce dernier et, sans la moindre hésitation, met le feu à l’alcool répandu sur sa veste, avant de se diriger vers l’un des tas d’explosifs. Il ne faut que quelques secondes avant que le feu ne s’étende à ceux-ci, provoquant ainsi une gigantesque explosion.
Le lendemain, lorsque les autorités allemandes, après avoir réussi à maîtriser l’incendie, fouillent ce qu’il reste du bâtiment, elles ne trouvent rien d’autre que des ruines et des cendres. Le corps de l’homme a totalement disparu.
 
   
    
                         
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