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 Le compte d'éditeur à l'état pur ? En voie de disparition !

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On m'a souvent fait remarquer qu'il serait bon que j'ouvre l'un ou l'autre sujet pour parler de mes expériences d'auteur ou tout simplement livrer une info ou l'autre qui pourrait s'avérer précieuse.

Ici, je choisis la seconde option. Je rentre à l'instant du salon de Tournai la Page (à la frontière, près de Lille) et après une discussion avec des auteurs présents sur des pratiques mêlant de plus en plus compte d'éditeur et compte d'auteur, j'ai fait mon petit tour. Et c'est assez édifiant, vraiment !

Alors bien sûr, je savais déjà que ce qu'on appelait "compte participatif" gagnait du terrain. Seulement quand on creuse, ça représente au moins un bon tiers des cas, en tout cas pour ce salon.

Parmi les auteurs présents, déjà un bon quart est en auto-édition ou compte d'auteur, évidemment en individuel, Edilivre, Baudelaire et cie n'ayant aucun intérêt à faire ce genre de foires... Eux paient leur place en plus de ce qu'ils ont déjà payé pour se faire éditer. Bref, le cas classique que vous connaissez déjà.

Ce qui va vous intéresser, c'est ce qui suit :

Première grosse surprise : les Editions Dricot, maison publiant certaines petites "sommités", propose quant à elle de l'édition à compte d'éditeur "à souscriptions".
Alors qu'est-ce que c'est ? Simple : tu es édité, il y aura une promo, une diffusion, seulement tu achètes un stock de livres imposé... On voit où l'on en vient : l'éditeur récupère le risque investi sur l'achat forcé de l'auteur. Une souscription qui peut s'élever à des centaines de bouquins... Mais ça varie sans doutes en fonction des perspectives de profit sur l'oeuvre. Et la plupart des gens en Belgique considèrent Dricot comme du compte d'éditeur pur et comme une maison très sérieuse.

Autre formule rencontrée : pas de droits d'auteur avant 1000, 2000, 3000 ventes qui, suivant les maisons, seront très difficilement voire jamais atteintes (maison sans distributeur et sans promo.)

Troisième formule en vogue : droits d'auteur payés en exemplaires du livre (cas d'une maison publiant des ouvrages pédagogiques) (pas forcément du compte participatif mais pas de participation réelle aux bénéfices.)

Quatrième formule : compte d'éditeur mais avec "services payants" : illustration et réalisation de la couverture, participation aux stands dans une foire...

Bref, mis à part deux ou trois "micro-éditeurs" uniquement locaux, nous étions la seule maison réellement à compte d'éditeur. Mais ça ne va pas sans bémol : la diffusion est plus limitée que certaines boîtes à comptes participatifs (pas de distributeur mais partenariat avec des librairies.)

J'espère que cela vous servira pour éclaircir vos éventuels contrats futurs. Vu la façon dont on a tendance à opposer "compte d'auteur" et "compte d'éditeur", je trouvais ça nécessaire.

 
Hiendi Mond
   
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Hiendi Mond  /  Maîtrise en tropes


Merci des précisions ; c'est vrai que c'est dur de s'y retrouver avec toutes ces nouvelles choses qu'ils inventent chaque jour (et en même temps qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour être édité... Rolling Eyes ).
Enfin bref. Moralité : toujours bien lire le contrat ;D
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Invité  /  Invité


En fait, il faut même aller au-delà d'une simple lecture attentive du contrat. Tous les points qui ne sont pas abordés, il faut en discuter pour voir si derrière ce silence se cache une simple omission ou une stratégie étudiée.

En clair : l'expression "compte d'éditeur" sur un contrat ne signifie pas forcément que vous n'aurez rien à payer.

Et oui, dès lors qu'il s'agit de générer un bénéfice, il faut garder à l'esprit que les choses sont encore plus tordues qu'elles n'y paraissent.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


dis flo, la troisième formule que tu cites... "payer en exemplaires du livre", tu veux dire que les gains acquis par les droits d'auteur sont renvoyés en le nombre de livre qu'auraient pu acheter l'auteur avec cet argent ?

C'est pas un peu ridicule ? Suspect

Enfin moi, avant de dire oui à l'éditeur français (qui faisait de la vraie édition, malgré ses lacunes), j'ai fait lire le contrat à deux vieux amis auteurs. J'ai attendu qu'ils me disent ce qu'ils en pensent avant d'accepter, même après ma propre lecture.

On n'est jamais sûr de rien avec les éditions actuelles...
 
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Oui, c'est bien ça pour la troisième formule que je cite.

Ca peut paraître absurde à première vue mais il ne faut pas oublier la spécificité de cet éditeur qui est de publier des livres à caractère pédagogique. Comme ceux qui les écrivent sont souvent des profs, l'idée sous-jacente est de permettre une distribution gratuite de ces manuels dans les écoles où l'auteur enseigne (et partant d'inciter les collègues à l'achat).

Tu fais bien de revenir sur ton éditeur car le but de ce post est également de montrer un paradoxe : c'est plus l'on va vers les petites structures qu'on rencontre du compte d'éditeur pur. Et cela s'explique très facilement : pas de souscriptions, de droits d'auteur restreints = moins de profit. Mais ça, beaucoup l'ignorent.

Tu sais, aux débuts de CDL, les livres fabriqués ne faisaient pas toujours très pro car ils essayaient justement de diminuer le coût de la fabrication pour permettre le compte d'éditeur pur. (Du coup, réaction de la Communauté française : ce n'est pas une"vraie" maison d'édition donc pas d'aides. La raison était plutôt à chercher dans le côté dérangeant de certains bouquins publiés.... - sur le génocide au Rwanda notamment - Mais heureusement, c'est en train de changer)




 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


que veux-tu, c'est quand CDL publiera des livres avec quelques succès qu'il aura des aides de la CF, faut pas chercher plus loin... Suffit de regarder comment fonctionne les Promotions et Lettres. Ils tendront les mains à cette édition quand on commencera à en parler partout. Aussi je pense qu'accepter beaucoup d'auteurs, et un peu de tout univers, c'est une bonne stratégie pour s'en sortir à long terme, quoi qu'on en dise.
A nous de faire en sorte que cela arrive ! :mrgreen:
 
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Je pense qu'il s'agit réellement d'une forme de censure par le chantage aux subventions.

Quand Luce Wilquin en était au même stade que CDL, des gens de la CF sont venus démarcher. Le deal était clair : tu as la thune mais ta ligne éditoriale est moins libre.

Et du coup, Luce Wilquin n'ouvre même plus les manuscrits dès que le mot "politique" apparaît, j'en ai fait l'expérience juste pour vérifier.

Le monde est vraiment pourri. Sans cracher sur les apparitions médiatiques dès que je me suis assuré des intentions des journalistes, je n'essaie pas à tout prix de percer. Quant aux droits d'auteur, je ne m'attends pas à ce qu'ils dépassent les 150 euros cette première année. Mais bon j'ai bouffé et voyagé gratuit. C'est assez.

Je chercherai jamais à rentrer dans ce business, à investir moi-même des souscriptions de 500 bouquins juste pour avoir des gros tirages. Ma prose vaut quand même plus qu'une simple action en bourse :p

 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


Ex-Nihilo a écrit:


Je chercherai jamais à rentrer dans ce business, à investir moi-même des souscriptions de 500 bouquins juste pour avoir des gros tirages. Ma prose vaut quand même plus qu'une simple action en bourse :p


oh ben ça je ne pense pas que ce soit le souhait de beaucoup d'auteurs :bum:
 
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Invité  /  Invité


Pourtant il y en a qui le font et se servent après de la bonne image de la maison d'édition pour pouvoir dire : regardez, j'ai été édité et j'ai un gros tirage. (Alors que ce n'est pas tellement différent d'une publication via Edilivre, le tarif est le même, le seul truc qui change c'est que tu as droit à une promo et à une diffusion)

Donc oui, ça peut coûter cher de vouloir vivre ses rêves sans connaître la réalité du marché...

Mais bon, lorsque je vois tout ce qui s'est passé pour moi en un an, je ne regrette pas le choix du compte d'éditeur intégral avec petit tirage.

Un seul secret pour que la sauce prenne un tout petit peu jour après jour : se bouger le cul :p
 
Claire
   
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Claire  /  Tapage au bout de la nuit


J'ai signé un contrat avec l'Harmattan. Hier soir, j'ai fait des recherches sur cet éditeurs sur internet. Voici ce que j'ai appris et qui qui peut vous servir :

C'est un éditeur qui a fait le choix de publier beaucoup mais en petits tirages. C'est paraît-il l'éditeur qui publie le plus de nouveaux titres chaque année en France. Donc, il est facile de se faire éditer chez eux, ils refusent assez rarement. C'est bon à savoir pour ceux qui veulent absolument éditer.


MAIS, il y a des contreparties : Leurs livres ne sont pas très présents en librairies. Les droits d'auteurs sont ridicules : Rien sur les 500 premiers exemplaires vendus puis presque rien sur les suivants (On me propose 4% sur le prix hors taxe du 501ème au 1000ème exemplaire, puis 6% du prix HT. Ce sont aussi les tarifs qui sont proposés aux autres personnes qui témoignent sur internet).

Et, s'il s'agit de livres de poésie, théâtre et je ne sais plus quoi, il faut s'engager à acheter les 50 premiers exemplaires. Dans ce cas, ce n'est pas intéressant puis que c'est du compte d'éditeur payant avec très peu de droits d'auteur ensuite.

Dans le cas où l'obligation d'acheter n'existe pas, ça peut être intéressant pour éditer gratuitement un premier livre.

Autre chose : C'est à l'auteur de faire la mise en page et la correction. Certains trouvent ça bien, parmi les témoignages que j'ai lu sur le net. j'ai trouvé ça un peu difficile à faire mais je trouve ça bien aussi, j'étais libre de présenter comme je voulais, de mettre des illustrations où je voulais.


Donc, si ces contraintes ne vous rebutent pas trop et que vous avez vraiment envie de faire éditer votre livre, sachez que l'Harmattan accepte plus facilement que d'autres les manuscrits qu'on leur envoie.


Pour votre culture, l'Harmattan est le nom d'un vent africain. Les deux premiers éditeurs étaient des missionnaires en Afrique et les premiers livres qu'ils ont édités étaient des livres sur l'Afrique et le tiers-monde. Installés à différents endroits de Paris depuis les années 70, leurs locaux sont restés aux mêmes endroits et c'est toujours la même famille qui dirige la maison d'édition. Voilà pour l'histoire.
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Hiendi Mond
   
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Hiendi Mond  /  Maîtrise en tropes


Bonjour, Claire.

Première à réagir, on dirait.

Tout d'abord, sais-tu si cette maison d'éditions a un comité de lecture sérieux, qui dit parfois "non" à certains auteurs ?

Et comment est assurée la diffusion des livres ?

Quant à la correction, je trouve dommage qu'elle ne soit pas faite par un professionnel, tout de même...
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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


L'Harmattan propose donc un contrat light dont certains auteurs, essentiellement des refusés, se plaignent. En effet, ils ne touchent des droits qu'après le millième exemplaire, autant dire jamais. En plus, ils doivent acheter 250 exemplaires du tirage en moyenne. D'où ce constat du Calcre: «Il n'est plus tenable de qualifier L'Harmattan d'éditeur à compte d'éditeur.»

(source)
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Claire
   
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Claire  /  Tapage au bout de la nuit


Non, il y a eu des plaintes et maintenant, les droits d'auteur tombent au bout de 500 exemplaires. Et c'est 50 exemplaires qu'il faut acheter.

Voici ce qui est écrit sur la lettre que j'ai reçu avec mon contrat :

"Les secteurs littérature, poésie et théâtre étant particulièrement difficiles, il vous sera parfois demandé de prendre en charge l'achat de 50 exemplaires de votre ouvrage avec une remise de 30% afin de rendre l'opération réalisable. Cette clause n'est effective que dans le cas où elle est inscrite en page 4 du contrat. D'autres domaines comme les actes de colloque, collectifs ou tout autre document universitaire sont concernés".

Pour ma part, il n'y a pas en page 4 de mon contrat la mention comme quoi je doive acheter des exemplaires. C'est juste noté qu'ils m'en donnent 5 gratuitement.
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Hank
   
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Hank  /  Tapage au bout de la nuit


Bon, ben mon éditeur à moi m'a pas demandé un sou, et s'est tapé tout le travail de correction. J'ai juste rédigé le 4ième de couverture. Il s'occupe lui même de la promo, et manage ses nouveaux auteurs en leur donnant des conseils judicieux...

Pourcentage : 10% sur les 300 premiers exemplaires, 12% sur les suivants...

Le truc ? Il fait tout par internet et a un minimum de frais... Par contre, les livres sont de vrais livres...

Je vous laisse l'adresse de son site, et j'en profite pour faire ma promo perso...

http://www.jacquesflament-editions.com/catalogue/les-ouvrages/et-le-singe-devint-dieu.html

Bonne chance à tous...
 
Claire
   
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Claire  /  Tapage au bout de la nuit


Ben tu as eu de la chance toi dis donc.
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