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 Corrélation entre l'écrivain et son oeuvre

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Une question que je me pose - de nouveau - souvent, depuis la lecture de Lolita, de Nabokov. Jusqu'où peut on dire que l'œuvre d'un auteur est une part de lui même. Pour les écrivains comme Bukowski, Fante ou Kerouac, ça ne laisse pas de doute. Mais pour Zweig, Nabokov, Francis Scott Fitzgerald ou d'autres (dont les noms ne me reviennent pas sur l'instant), ou se trouve la part de mythe et de vrai ?

(Je ne sais pas où ce sujet devrait être - ici ou dans la partie réflexion. Je tente ici.)
 
Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


Pour la petite histoire, Nabokov a bâti l'itinéraire de Lolita et de Humbert en s'appuyant sur les endroits où il pratiquait la chasse aux papillons avec sa femme. Qui plus est, il s'annonce fervent détracteur de l'allégorie et de l'extrapolation — évidemment, on pourra toujours lui opposer qu'il s'agit d'une dérobade en regard de son sujet, mais Popper sait que la psychanalyse est une discipline retorse. Je suppose que ça remet un peu les choses dans leur contexte.

Au reste, les Fante et les Kerouac ne me paraissent pas dévoiler davantage leur intimité que des écrivains plus axés sur la fiction. Le pacte autobiographique est une affaire de sincérité bien plus qu'une reconstitution de toute manière illusoire. Les cas Céline et Proust sont assez révélateurs. C'est d'ailleurs notre sémillant moustachu (Proust, pas Mario) qui disait, dans Contre Sainte-Beuve, qu'un écrivain s'incarne plus parfaitement dans son oeuvre qu'en société étant donné qu'il se dépouille des fioritures mondaines. Ca ne suppose évidemment pas que Nabokov soit pédophile ou que Dostoïevski tende à bousiller tout le monde. Simplement, l'un comme l'autre sont entravés par moins de carcans, d'étiquettes quand ils écrivent que quand ils mangent des canapés devant des ménagères bon teint.

En définitive, affilier littérature et passage à confesse me paraît tenir de l'amalgame. Ce qu'il y a du créateur dans son bouquin, c'est son intériorité, sa vision du monde (bla, bla, bla). Il ne s'agit pas de déceler des pulsions refoulées ou des aveux quelconques dans une oeuvre, mais d'y saisir, de manière plus latente, une singularité qui n'identifie pas forcément la trame du livre à la vie réelle ou fantasmée de son auteur.
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Nyra  /  Celle qui roxait du caribou


C'est une question intéressante que je me suis posée aussi.

Mais il n'y a, je crois, aucun moyen de le savoir. Le style peut peut-être donner un indice : il me semble que souvent, la poésie est plus personnelle, donc les textes en prose pourraient hypothétiquement traduire une plus grande "implication" de la part de l'écrivain. J'en sais rien en fait, ce ne sont que des suppositions.

Autrement, il me semble qu'on perçoit directement que certains textes sont écrits avec plus d'âme que d'autres (on n'a qu'à comparer Meyer et Jonathan Safran Foer par exemple, je dis Meyer mais ç'aurait tout aussi bien pu être Auster ou que sais-je, moins d'âme ne rimant pas forcément avec mauvais). On peut étendre l'exemple à des membres du forum, divisant ceux qui écrivent avec la tête et ceux qui écrivent avec le cœur (oh mon dieu mais ça à l'air super niais dit comme ça), avec d'un côté Fat_Jesus, Faro, Le Condor et compagnie, et de l'autre Pandémonium, moi, Qui, Joyeux, etc. Deux genres d'écriture différents et également dignes d'intérêt. Ce qui ne veut pas dire que ceux de la première catégorie ne mettent pas une partie d'eux-mêmes dans ce qu'ils écrivent...

... Bon j'arrête, j'ai l'impression de me transformer en bisounours. Bref.

Perso sinon mes personnages sont souvent une facette de moi-même, ce qui les rend plus faciles à manier, puisque je sais comment ils agissent et pensent.

Et puis il ne faut pas nécessairement que l'auteur partage les obsessions et expériences de ses personnages pour pouvoir dire que c'est une part de lui-même, on ne parle pas d'autobiographie.
 
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Invité  /  Invité


Hobbes a écrit:

Au reste, les Fante et les Kerouac ne me paraissent pas dévoiler davantage leur intimité que des écrivains plus axés sur la fiction. Le pacte autobiographique est une affaire de sincérité bien plus qu'une reconstitution de toute manière illusoire.
On ne peut pas comparer "Sur la route" avec "L'Appel de Cthulhu", même si dans les deux, il y a une part de vérité sur leurs vies. Mais en tout cas, la déduction est plus simple à faire, plus vérifiable même avec un livre comme ceux de Kerouac et compagnie qu'avec des auteurs de fiction. Par ailleurs, en lisant Lolita ou La confusion des sentiments (il y'en a d'autre, mais j'ai la flemme de me lever pour aller regarder dans ma bibliothèque), on se demande véritablement où est la part de vrai... Car je doute qu'on puisse aussi bien écrire sur les deux sujets respectifs sans avoir soit vécu, soit entraperçu dans sa vie ce genre de sentiments.

Hobbes a écrit:
En définitive, affilier littérature et passage à confesse me paraît tenir de l'amalgame. Ce qu'il y a du créateur dans son bouquin, c'est son intériorité, sa vision du monde (bla, bla, bla). Il ne s'agit pas de déceler des pulsions refoulées ou des aveux quelconques dans une oeuvre, mais d'y saisir, de manière plus latente, une singularité qui n'identifie pas forcément la trame du livre à la vie réelle ou fantasmée de son auteur.

Les deux sont importantes, à mes yeux, pour mieux saisir l'ensemble du livre. Ensuite, est ce seulement parce que j'ai un désir maladif de tout savoir dès que je commence à m'intéresser à un auteur... C'est une autre question.



 
Le Condor des Andes
   
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Le Condor des Andes  /  Rapace du monde


A force de ne pas me poser la question, j'ai fini par aboutir avec moi-même sur le consensus suivant : tout ce que peut produire un écrivain est autobiographique, au sens large. C'est toujours une communication, c'est toujours un individu qui parle de ce qui le touche, l'interpelle, l'émeut, le révolte, l'inquiète... l'écrivain parle toujours de lui, et sans doute plus encore dans la fiction ou il ne cherche pas à raconter sa vie.
C'est peut-être moins vrai pour les auteurs de séries, ou l'impulsion première peut se diluer et le monde de fiction peut acquérir ses propres règles. Par exemple les Chair de Poule ne sont pas forcément les cauchemars de R.L Stine. Mais c'est quand même dans son imagination, ou dans l'imaginaire partagé, qu'il puise ce qu'il raconte. Donc c'est une part de lui-même.

Juste pour le plaisir, je vous cite quelques mots de P.K Dick, écrivain de SF, sur son rapport aux histoires et aux personnages qu'il créé.

Citation :
Ce qui compte pour moi, c'est l'écriture, l'acte de fabrication du roman, parce que pendant que je le fais, à ce moment particulier, je suis dans le monde que je décris. Il est réel pour moi, complètement et totalement. Ensuite, quand j'ai fini, il faut que je m'arrête, que je me retire du monde définitivement - cela me détruit. Les hommes et les femmes ont cessé de parler. Ils ne bougent plus. Je suis seul, sans beaucoup d'argent et, comme je l'ai dit auparavant, âgé de presque quarante ans. Ou est Mr. Tagomi, le protagoniste du Maître du Haut Château ? Il m'a abandonné, nous sommes coupés l'un de l'autre. Lire le roman ne ramène pas Mr. Tagomi, ne le replace pas là où je peux l'entendre parler. [...] Mes amis sont morts et, autant j'aime ma femme, ma fille, mon chat - rien de tout cela ni la totalité de cela ne suffit. Le vide est terrible. N'écrivez pas pour vivre ; vendez des lacets. Ne laissez pas cela vous arriver.

(La fin n'a pas grand chose à voir avec notre question, mais je l'ai mise vraiment pour le plaisir)

Ca donne l'impression que le roman façonne l'auteur autant qu'il est façonné par lui. Même des oeuvres de fiction, surtout celles-ci, peut-être. En lisant un roman, on a une part de son auteur entre les doigts ; peut-être pas de ce qu'il était avant d'écrire le roman, mais sans doute de ce qu'il est devenu, du fait même qu'il l'ait écrit.

Quand à la distinction que fait Nyra entre auteurs de tête et auteurs de cœur, même si elle est sans doute un bon moyen de répartir les uns et les autres, je ne crois pas qu'elle soit un absolu. Certains auteurs s'engagent totalement, personnellement, dans des textes qui d'extérieur laissent une impression de froideur et de technicité. Au contraire, des auteurs dits "sensibles" peuvent faire passer dans leurs textes des idées et des concepts très étudiés, sans en avoir l'air.
 
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Et puis on retrouve surtout dans l'œuvre l'Histoire que l'écrivain porte avec lui, dans cette Histoire, il y a lui mais aussi tout le reste.
 
Nemesis
   
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Nemesis  /  Incoercible envie de bo bun


Assez d'accord avec Ma. L'écrit, qu'il soit fictionnel ou non, va refléter l'auteur (pas forcément ses conceptions, plutôt un cheminement de la pensée vers une idée, un point de vue qu'il peut défendre sans véritablement y adhérer, pour ce que représente ce cheminement - je pense ici à Lolita, pour moi, le récit dans ce cas précis sert davantage à démontrer la puissance du point de vue et de l'immersion quand il s'agit de rallier quelqu'un à une thèse contre laquelle il se dressait au premier abord, plutôt que de défendre l'amour et la volonté qu'ont certains à posséder des nymphettes à peine pubères). Mais il est surtout le reflet de l'extérieur, le monde, l'Histoire, déformé par le miroir auteur, par un phénomène constant de digestion-recrachage de toutes les influences subies. Il y a beaucoup plus que l'auteur, en fait, derrière le roman ; c'est aussi une somme des lectures et des idées et des événements auxquels il a été confronté, sans forcément en prendre conscience et qui constituent malgré lui la source de l'inspiration. Dès lors, faire la part des choses entre ce qui dépend uniquement de l'auteur et ce qui est le reflet de, disons, son environnement à l'instant t où le roman est écrit, me parait bien difficile, indépendamment du fait que je ne vois pas bien l'intérêt.
 
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Mais ça va encore plus loin, il y a toute la société derrière, son style reflète de son entourage, ses références (ça c'est évident) de sa culture. Si quelqu'un prend un roman, au pif, et se met à l'analyser de manière extrêmement éclairée et érudite, ouverte et avec du recul, il peut y trouver tout l'univers de l'époque à laquelle il a été écrit. Encore faut-il prendre un roman qui s'essaye à décrire l'être humain, c'est à dire de la littérature.
 
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Et puis la musique du texte c'est la musique intérieure, mais musique intérieure ne veux rien dire puisqu'on ne voit que la musique du texte.

Désolé, ce post ne sert a rien. Mh.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


Le Condor a écrit:
A force de ne pas me poser la question, j'ai fini par aboutir avec moi-même sur le consensus suivant : tout ce que peut produire un écrivain est autobiographique, au sens large. C'est toujours une communication, c'est toujours un individu qui parle de ce qui le touche, l'interpelle, l'émeut, le révolte, l'inquiète... l'écrivain parle toujours de lui, et sans doute plus encore dans la fiction ou il ne cherche pas à raconter sa vie.
C'est peut-être moins vrai pour les auteurs de séries, ou l'impulsion première peut se diluer et le monde de fiction peut acquérir ses propres règles. Par exemple les Chair de Poule ne sont pas forcément les cauchemars de R.L Stine. Mais c'est quand même dans son imagination, ou dans l'imaginaire partagé, qu'il puise ce qu'il raconte. Donc c'est une part de lui-même.


Certains auteurs s'engagent totalement, personnellement, dans des textes qui d'extérieur laissent une impression de froideur et de technicité. Au contraire, des auteurs dits "sensibles" peuvent faire passer dans leurs textes des idées et des concepts très étudiés, sans en avoir l'air.

+1

Dans le cas des auteurs qui, je pense, y mettent plus de coeur qu'ils ne le laissent paraître, il y a Albert Camus. Du moins c'est l'impression qu'il me laisse.

C'est logique qu'au sens large, l'auteur écrit toujours en partie sur lui dans ses oeuvres. Par ses objectifs, son ton, l'ensemble de ses oeuvres. C'est inévitable. Pour ma part, j'ai beau ne pas vouloir cadrer mes personnages et déterminer leur profil à l'avance, je me rends compte après Xrécits écrits que des thèmes reviennent, des caractères se rejoignent etc et parfois avec le mien, plus que je ne le croyais au départ. A côté de cela, il est normal que je ne parle pas d'une cause que je ne connais pas, ou d'un arbre dont je n'ai jamais entendu parlé.
Quant au fait que des gens sensibles peuvent écrire très minutieusement, scientifiquement, sans y déposer leur sensibilité, et vice versa, je trouve que c'est même plus fréquent que l'inverse. Au théâtre, il y a un adage qui dit "Plus le rôle est à l'opposé de notre véritable personne, mieux on le joue". Les meilleurs méchants de film sont de vraies crèmes souvent, dans la vie. A côté de ça, Louis de Funès était bien plus carré dans la réalité. Picasso était à la fois très critique envers lui-même, perfectionniste au possible dans ses oeuvres, et bordélique à côté. On parlait des gens du forum, eh bien en citant Fat comme auteur très pointilleux, on le présente aussi dans la vraie vie comme un type très sympa, pas du tout tatillon. J'ai lu ces deux choses en tout cas, mises ensemble elles forment un exemple parmi d'autres.
j'ai toujours défendu que l'artiste et la personne, ce n'était pas pareil. Tous les gens qui pratiquent l'art sont un peu schizophrènes. Heureusement qu'on ne répond pas de nos fictions comme des état d'âmes et des façons d'être, vous imaginez pour ceux qui écrivent des histoires autour de criminels, on leur dirait qu'ils sont potentiellement dangereux ? Laughing
Mais glisser des idées et des avis entre les lignes, c'est fort probable. Défendre un autre avis n'est, je pense, jamais évident, même de l'ordre de la fiction, on tomberait trop vite dans nos propres clichés.
Maintenant je vous avouerai que, pour ma part, je jongle entre des avis à l'opposé des miens, et des trucs que je défends, dans mes histoires. Alors pour deviner ce que je défends réellement...
Dans celui que j'écris en ce moment, le thème des rapports aux dieux est très présent. Pourtant je suis athée.
Parfois c'est plus l'histoire qui nous oblige un peu à donner des opinions au personnage qui le rendent crédible, au-delà de nos avis. Enfin, c'est ce que je crois.
 
grandjoe
   
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grandjoe  /  Guère épais


Georges Belmont: "Un soir, je lui dis, par plaisanterie, que, si je devais un jour écrire sa biographie, c'était un point sur lequel je ne me contenterais sûrement pas de ses propos. (...) Il (Henry Miller) me jeta un regard perçant et dit: <Et alors, quand ce serait faux, qu'est-ce que cela changerait?<"


Et Miller reste pourtant un écrivain "autobiographique" majeur.
Les "mensonges", les exagérations, les tripatouillages de lieux ou de chronologies ne changent rien à l'affaire.
Changer des noms, des caractères physiologiques, des localisations ne pervertissent en rien le caractère autobiographique d'une oeuvre.
(Ca peut être d'ailleurs une obligation légale pour éviter les procès. Allant contre la volonté de l'auteur.)

Dans ce genre de littérature, il faut vivre, expérimenter, souffrir beaucoup en premier lieu. Puis l'on témoigne. C'est donc nécessairement relater des faits passés dans le temps autant qu'ils sont passés à la grille de la "morale", du sens que tu leur as trouvé ultérieurement.
Pour moi, un récit autobiographique n'a donc pas besoin d'être factuellement exact sur tout et tout le long du récit.

C'est la vérité de l'âme de l'écrivain à un moment "m" qui, confronté à de multiples autres vérités (et de multiples niveaux de vérités) va les affronter, les transformer, s'en exclure... qui m'intéresse.

Pas le fait se savoir si Bukowski, par exemple, était réellement un solitaire alors que les personnes qui l'ont connues en doutent fortement. Mais, d'ailleurs, comme le Buk se considérait comme tel, il aurait certainement répondu: "quand j'écris, c'est MOI le héros de mes conneries!"

:mrgreen:
 
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(sinon Albert Camus est le contre exemple totale de ce qu'on dit avec sa volonté d'écriture blanche, hein, quand même).
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


si par "écriture blanche" tu veux dire écriture distante, travaillée mais avec le moins de sensibilité possible ("pure et dure"), alors c'est ce que je voulais dire.
 
Marc Anciel
   
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Marc Anciel  /  Sous-chef de projet démoniaque chez Édilivre


Perso, dans ce que j'écris il y a beaucoup de moi, mon vrai moi, mon moi fantasmé, le moi que j'ai peur d'être, celui que j'ai été, celui que je compte devenir un jour et idem pour l'autre. Mais bien évidemment tout ça est déformé, exagéré, déplacé parce que ni moi ni l'autre ne sommes réellement intéressants.
http://leguidedelecrivainambitieux.blogspot.fr/
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Bah il y a bien Flaubert, "Mme Bovary c'est moi". Je suis à peu près certain que Flaubert ne soit jamais tombé amoureux de son boulanger ou je ne sais plus qui.

Après on pourrait aussi distinguer les narrateurs internes, externes et omniscient, pour le fondé de la discussion mais bon, on arriverait dans un truc scolaire donc F.ck.

On pourrait partir aussi sur la littérature contemporaine, une petite question juste en passant, n'y a-t-il pas, pratiquement plus que, de la narration interne aujourd'hui ? Enfin, n'est-elle pas bien plus présente que dans les "classiques" ?, enfin je pense que ça à voir avec le sujet mais bon.

Sinon, d'un point de vue plus "conceptuel", la parole, est à fortiori l'écrit, n'est-ce pas un "appel à l'aide", si j'affirme quelque chose, ou même si je montre quelque chose, ne demande-je pas : "Etes-vous d'accord avec moi ?" Ou, "Voyez ce point de vue est intéressant aussi non ?"
Et dans ce cas là, c'est l'auteur, inévitablement, qui se montre, qui se tient devant nous, alors l'auteur-environnement-imagination certes, mais auteur quand même, artiste.
Nietzsche disait qu'il fallait lire en philologue, cad lire entre le texte, l'histoire, l'environnement "socio-politique" et les trucs du genre.

Un autre terme que j'aime beaucoup, le texte, une fois écrit, est un "orphelin" (Platon je crois.)
La corrélation est évidente alors.
 
   
    
                         
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