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 L'écriture et la Parole totale (le Livre total).

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Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Je me demandais si vous n'identifiez pas, et dans quelle mesure, cette volonté de bloc, dans votre écriture et comment elle se dérobe, (ce que Deleuze aurait appelé le devenir majoritaire).
Je m'explique, tout simplement, vous parait-il possible de faire sens dans l'écrit ? Moins au niveau conceptuel que perceptif, sensitif en quelques sortes, au niveau de l'expression de son ressenti ?
Et si oui, comment faites-vous (si tant est que vous puissiez l'identifier) ?
Et si non, comment y palliez-vous ?

Pour ma part la réponse et non, j'en suis donc venu à déstructurer tout mes propos, pour essayer de parvenir à quelque chose d'irréductible, puis je me suis retrouvé bloqué du fait que le mot est aussi une volonté de puissance, ou de décision, et je ne parviens qu'à des souffles courts, comme avortés ou épuisés, que je sur-ajoute de façon symbolique, comme une succession de ratures, rendant le tout illisible ou indigeste.
Bref.

Bon je n'ai sans doute pas été très clair.
(Je reprendrai peut être ce que j'ai dit, où le laisserai voguer tout seul comme un vecteur Riemannien.)
 
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Tout d'abord je dois noter que je n'ai pas compris le titre du topic.

L'idiot a écrit:
Je me demandais si vous n'identifiez pas, et dans quelle mesure, cette volonté de bloc, dans votre écriture et comment elle se dérobe, (ce que Deleuze aurait appelé le devenir majoritaire).
En effet, j'identifie quand j'écris, une volonté de faire que ce que j'écris (quand j'écris mon roman) ait un sens. Soit un "bloc" : une unité entière. Il en est de même pour les poèmes, même si alors je ne cherche pas à donner du sens à l'agencement des mots, je ressens le besoin de faire se répéter comme un refrain des vers, de garder une constance tout au long du poème.

Comment elle se dérobe ? Neutral Cette volonté ne se dérobe pas. Par contre, les faits, eux, se dérobent à la volonté première, en fonction de l'humeur, de la musique de fond etc...

Citation :
Je m'explique, tout simplement, vous parait-il possible de faire sens dans l'écrit ?
Oui. Les romans policiers ne font-ils pas sens ?

Citation :
Moins au niveau conceptuel que perceptif, sensitif en quelques sortes, au niveau de l'expression de son ressenti ?
Parles-tu d'écrits personnels, de choses plus abstraites comme des poèmes, ou de romans ?

Citation :
Et si oui, comment faites-vous (si tant est que vous puissiez l'identifier) ?
Le chat mange dans la cuisine. Je l'appelle. Le chat vient se lover contre mes pieds.
Est-ce que ça ne fait pas sens ?

Citation :
Pour ma part la réponse et non, j'en suis donc venu à déstructurer tout mes propos, pour essayer de parvenir à quelque chose d'irréductible, puis je me suis retrouvé bloqué du fait que le mot est aussi une volonté de puissance, ou de décision, et je ne parviens qu'à des souffles courts, comme avortés ou épuisés, que je sur-ajoute de façon symbolique, comme une succession de ratures, rendant le tout illisible ou indigeste.
C'est intéressant car c'est conceptuel et je trouve cela passionnant. Cela me fait penser que je n'ai toujours pas fini de lire ton portrait de femme, un roman je crois, je ne sais plus.

C'est TRES intéressant, mais ma paresse d'esprit me force à me contenter de phrase sensées, de suites d'événements logiques, de réflexions de bas niveau. Mais finalement, le bas niveau reste très malléable, c'est là sa force. Après quand on part dans les étages, ça devient vite, en effet, ingérable et indigeste pour le lecteur. (ceci dit moi j'aime lire ce genre de trucs que tu fais par exemple pour le portrait)
 
Hobbes
   
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L'idiot a écrit:
Je me demandais si vous n'identifiez pas, et dans quelle mesure, cette volonté de bloc, dans votre écriture et comment elle se dérobe, (ce que Deleuze aurait appelé le devenir majoritaire).
Je m'explique, tout simplement, vous parait-il possible de faire sens dans l'écrit ? Moins au niveau conceptuel que perceptif, sensitif en quelques sortes, au niveau de l'expression de son ressenti ?
Tu envisages le fait littéraire en tant que forme-sens — j'entends : comme une histoire dite au moyen de mots qui exposent une sensibilité et rendent un exposé sensible ? (Le chiasme est un peu facile, mais la dynamique me paraît si proche de l'axiome qu'il est difficile de la rendre clairement (et tant pis pour Boileau)). Il s'agirait donc de délimiter les procédés à même de rendre cet enrichissement réciproque ?

J'essaie de clarifier (vainement ?) parce que je trouve la question intéressante.
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Rozbaum  /  Crime et boniment


Forme-sens? J'aurais plutôt dit fond-sens, étant donné qu'il s'agit de la puissance du mot et de la volonté qui le crée, le tout formant le sens par le biais de la sensibilité, non? Je ne vois pas vraiment de rapport à la forme lorsqu'il s'agit de mot et de bloc de mots, justement, la forme est presque mise de côté.
 
Hobbes
   
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De ce que j'en sais, la forme-sens est un terme fixé par la critique, qui, littéralement, désigne un extrait (expression, mot, figure de rhétorique ; peu importe) reprenant le sens global du texte. En ce qui me concerne, je l'utilisais de façon extensive pour une caractérisation, mettons, performative de l'expression littéraire, où la forme génère le fond et le fond, la forme. Partant, aucun aspect de l'agencement ne peut, en principe, être éclipsé. Je ne suis de toute façon pas client d'un schisme entre propos et style.

Quoiqu'il en soit, il ne s'agissait que d'une tentative de précision. Je peux très bien avoir trahi L'idiot.
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Un doute m'étreint, Hobbes. Tu t'écoutes pas un peu parler ?
 
Hobbes
   
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Non, Qui. Tu sais que j'en serais incapable. J'essaie simplement de justifier le vocable que j'emploie.

(J'attends mon cadeau de Noël.)
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Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Oh, je m'attendais pas à avoir des réponses pour ce sujet.

Bon désolé je me suis proposé une réflexion qui me dépasse un peu, je voulais faire une réponse précise mais je n'y suis pas arrivé. Rapidement alors :
Qui, le titre du topic est une référence à un mythe, un Livre Total, qui n'aurait pas besoin de s'enseigner, (Novalis) et qui s'est traduit par une Parole Totale (systémique), (Hegel et Mallarmé) enfin c'est très flou bien sur.

Citation :
je ressens le besoin de faire se répéter comme un refrain des vers
Ouais je me rappelle de ça, si tu relis tes commentaires d'ailleurs tu verras que je te l'avais reproché.

Cela dit chez moi, c'est effectivement une volonté comparable qui m'échappe sans cesse. Disons que je répète aussi mais ça apparait alors comme des reprises, au sens de la couture, je m'efforce toujours de reprendre le fil.
Après il est vrai que je n'envisageais pas le problème d'un point de vue descriptif (le roman policier ou "le chat mange dans la cuisine) mais quelque chose en un sens oui de plus personnel, mais dont un mythe tenace (et, je crois proche du rêve) continu de dire qu'il a trait à l'universel, et qui serait une expression "affective", directement lié au ressenti et au refoulement.

Citation :
Parles-tu d'écrits personnels, de choses plus abstraites comme des poèmes

C'est une abstraction oui, mais abstraction vs je ne sais pas quoi est un paradigme insuffisant ici, il s'agirait d'une écriture de la métamorphose, du désir, non pas une symbolique des mots mais une distributions de leurs états. Disons une abstraction "solaire" alors, (il existe un autre terme mais je l'ai oublié.)

Citation :
Cela me fait penser que je n'ai toujours pas fini de lire ton portrait de femme, un roman je crois, je ne sais plus.
(ceci dit moi j'aime lire ce genre de trucs que tu fais par exemple pour le portrait)
Ah oui ? (bah pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?) Il doit s'agir du premier truc que j'avais posté, et qui ne porte pas de nom, à part peut être Novalis.

Enfin cela dit ce que je raconte ici c'est tout à fait ce que j'essayais déjà de faire ou mettre en place à cette époque.


Hobbes, je ne connais pas les termes adoptés par la critique cela dit, d'après les précisions apportées par Rozbaum et toi je serais plutôt d'accord, j'irais même alors de ma petite contribution en parlant de "force-sens", (Rozbaum : "'il s'agit de la puissance du mot et de la volonté qui le crée", c'est tout à fait ça, dans une visée scientifique on appelle ça un vecteur, une force donc, quelque chose qui est porteur d'une valeur et d'une direction)
(D'ailleurs à ce sujet je dois quand même être vachement répétitif parce que la phrase de Rozbaum c'est exactement ça, j'en suis même surpris.)
Après concernant "les procédés à même de rendre cet enrichissement réciproque" (d"exposer une sensibilité et rendre un exposé sensible") alors là je ne sais pas, dans une volonté "déconstructiviste" des anciennes formes de poésies c'est peut être envisageable, pour ma part je ne crois pas à un enrichissement (mais je n'ai pas d'alternative à proposer.)
(J'ai l'impression d'avoir complexifier le propos initial mais bon il parait que c'est le principe de la langue alors bon.)

(Navré toutefois si tout est flou)
 
   
    
                         
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