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 Problèmes divers sur l'écriture et l'expression

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Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Ceci n'est pas un truc du genre "Écrire nuit à la santé mentale de l'individu"
Cela dit j'ouvre un topic pour discuter des difficultés que vous avez pu rencontrer en écrivant et éventuellement des réponses que vous avez pu mettre en place.

Alors je commence, je dirais que le problème principal que je rencontre c'est le rythme, ou l'oralité, le fait que je ne puisse pas influencer sur la manière de lire une phrase, avec quel souffle et quelle intention.

Par exemple la phrase :
"Tu viens mon amour ?" (Léo Ferré, Il n'y a plus rien) je l'écris avec en tête la voix de Ferré, c'est à dire un rythme assez rapide et une voix de poitrine très grave, et qui se termine sur une intonation haute comme pour une question ouverte.
Or un lecteur peut tout à fait la lire avec son propre ressenti, ou son propre vécu et l'entendre d'une autre manière que celle que je souhaite.
Ce n'est peut être pas évident sur l'exemple mais il peut y avoir des fois où le rythme et l'intonation d'une question ou d'une phrase normale sont importants, et que si l'écrivain les entends de la manière qu'il souhaite, le lecteur lui, ne la lira pas de cette manière, et il faudra, pour qu'il comprenne l'intention mise dans cette phrase, le reste du texte, avec notamment le choix du vocabulaire et des choses comme ça. Ce qui fait selon moi trop de longueurs dans le texte.
Comment réussir à rendre le mot porteur de sa propre intention ? (c'est valable aussi pour les mots à plusieurs interprétations possibles et pour les virgules)
Pour ma part j'ai essayé d'écrire avec des didascalies (athlétisme affectif comme disait Artaud) mais ça ne me convient pas non plus;
J'ai essayé de passer par le lettrisme mais c'est encore plus compliqué.

Enfin, à voir donc.

(PS, J'ai posté ce topic dans l'Écritoire et non dans Réflexion puisque la réflexion que je me propose d'amener ici doit porter uniquement sur des problèmes d'écriture)
 
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Eh bien tu écris un contexte bref et précis.

Je ne vois que ça.

Par exemple, ici:

Citation :
"Tu viens mon amour?"

Il l'avait dit, rapide et grave, d'une voix profonde.

On peut encore faire plus court je pense, là je ne suis pas inspiré.

Sinon tu utilises la ponctuation. Comme Céline avec les trois petits points.

Ce que tu peux faire aussi, plus difficile, c'est instaurer un contexte "implicite" on va dire.

Citation :

"Tu viens mon amour?"

Il était pressé.

Bon,c'est un exemple nullisime mais tu vois l'idée.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


ben.. je dirais que ce qui permet de comprendre cela, c'est le contexte. Si tu dis que ton personnage vient de se lever, est de mauvais poil, et pas du genre à être dérangé le matin, quand il lâche "bonjour" au passage, on a compris...

Les quelques fois où c'est nécessaire, je le précise. "marmonna-t-il" "dit-il d'une petite voix" etc
Sinon, c'est la scène elle-même qui amène le ton. Je ne sais pas comment t'expliquer cela tellement cela dépend de l'entièreté du texte et la façon d'introduire le dialogue. Je pense que c'est là que tout se joue.
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Oui effectivement c'est le contexte qui emmène le ton mais je ne suis pas un grand fan de la narration ou du narrateur omniscient c'est pour ça.
Et puis ça ne résout pas le problème du choix des mots,
Par exemple j'ai appris récemment que le terme information avait pour définition, par Aristote, "forme qui s'impose sur la matière", et j'avais jusqu'à présent employé ce mot dans son sens disons journalistique comme un nom et pas comme un substantif, une information, comme tout le monde quoi probablement,
Or, comment préciser quel sens du mot je veux employer à moins de m'assurer que mon lecteur connaissance le sens d'information pour Aristote (ce n'est qu'un exemple),
Bon vous me répondrez sans doute encore la narration mais je ne suis pas fan de ça, est-ce que l'écrivain doit raconter une histoire ou raconter un problème ?,
Si l'on parle de l'écrivain publique, est-ce qu'il s'agit du fabuliste ou de celui qui "techniquement" écrit pour les autres ?

(Pour résoudre mon problème des différents sens des mots, j'avais essayé de placer des "sous-titres", non pas dans une autre langue, mais dans un autre langage (sociologique), mais ça a encore alourdit la lecture)

Bref, comment parvenir à une forme d'expression pure, comme l'immanence d'un visage (et cette immanence là est-elle dut au visage en lui même ou a votre façon de voir ce visage ?), et cela sans passer par une narration qui ressemble trop à une mise en condition (conditionnement) pour que je l'accepte.
Il y a quelque chose d'irréductible à l'expression qui ne peut malheureusement être transcris dans l'écriture.
D'ailleurs l'expression elle même peut-elle être pure, immanente, expressive ? (Parler c'est ce porter secours à soi même ?)

(Message pour WORLe (qui est en prison) désolé j'ai fait mon Novalis.)

Enfin bon vous n'êtes pas obligé de répondre je crois que je vais moi même abandonner ces questionnements.
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Bon bah alors je m'aperçois que je suis le seul à rencontrer des problèmes d'écriture (c'est sans doute lié à ma façon d'écrire soit.)

Bon bah question d'ordre plus général alors,

Tout d'abord quelqu'un a-t-il lu L'innommable de Beckett ? (Je me souviens d'avoir vu quelqu'un l'avoir cité parmi ces auteurs favoris malheureusement je ne me rappelle plus de qui. (Ceci est un appel))

Enfin, ne pensez-vous pas qu'il est possible (voir souhaitable) de s'affranchir de toutes formes de narration ?
(Et l'on s'exprimerait par affects, intensité)

En effet, la narration ne peut-elle pas apparaitre comme un forme de conditionnement ? A ce moment là, comment accepter, de la part d'un écrivain, que son lectorat se résume à une acceptation de ce conditionnement ? (Conditionnement n'est pas nécessairement à lire dans son sens péjoratif ici, mise en condition est tout autant acceptable.)

C'est Kundera, qui dans L'Immortalité faisait dire à l'un de ces personnages, qu'il fallait désacraliser l'auteur, l'écrivain, en gros qu'il y en avait marre que les grands écrivains étaient immortels, qu'il y en avait marre de cette espèce de chantage aux grands hommes et aux grands penseurs. (Dans le même temps il raconte l'histoire de Goethe et de Bettina). Or, pour son livre, Kundera ne respecte aucune structure "classique" je dirais (au niveau temporel principalement), et, par omission, l'histoire tient, et, car Kundera est très doué, pour tout en tas de raisons la Littérature s'en trouve grandie.

Désacralisé l'auteur, cela ne passe-t-il pas par supprimer l'élément narratif, cad l'histoire et le point de vue (le point de vue fixé) que l'auteur choisi, et impose, par cette mise en condition.

Dans cette optique, je dirais que L'innommable de Beckett est donc un livre très accessible (ce qui l'ont lu diront peut être le contraire) justement parce que tout les éléments narratifs ont disparu, ne reste plus qu'une sorte de "pensée autonome", qui se demande si elle ne ferait pas mieux de devenir un oeuf, mais un oeuf sur le plat, se démerdant juste pour que le jaune d'oeuf ne bouge pas trop.
Beckett disait que ce livre était uniquement un espace-temps. A savoir, un territoire et un langage. (Langage étant ici les affects)

Et c'est la multiplication de ces affects, qui permettrait une nouvelle communication, par recoupement de segment, par cubisme en quelques sortes.

(J'ai pour ma part essayer cette écriture mais les quelques personnes qui m'ont lu m'ont bien fait comprendre que c'était illisible, cela dit je ne prétend pas avoir atteint le but visé.)

J'ai pas l'impression d'avoir été clair donc je n'ose pas poser la question qu'en pensez vous, globalement, enfin par exemple, j'ai lu sur ce forum que plusieurs personnes n'aiment pas écrire des choses du genre "dit-il plus adverbe ou complément circonstanciel" et qu'ils ne le font que quand ils y sont obligés. Ce que je voudrais, ce serait un peu pousser cette réticences aux didascalies, et voir ou ça peut mener.
(Beckett a bien réussi lui ! (je précise parce qu'à l'écrit ça ne se voit pas, c'était de l'ironie, en aucune façon je me place au même niveau que Beckett)

Et pour reprendre ce qui a été dit dans les messages précédents, le contexte peut très bien être affectif. (dans le domaine sensible)

Allez tant pis j'me lance :
Qu'en pensez-vous ?

(PS : Navré de vous avoir, pour la compréhension de mon post, imposé les concepts et définitions que j'ai moi même adoptée, mais je ne voyais pas comment faire autrement. (Ce qui rejoint un peu le problème général posé ici je crois.)
 
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Il y a que mon texte appartient au lecteur quand il le lit et que ce qu'il y a de bien avec la littérature ( et encore plus avec la poésie ) c'est que le texte est multiple et non figé. Vouloir absolument scléroser tout ça c'est dictatorial et enfantin.

Même le même lecteur, dans des ambiances différentes, n'aura pas le même ressenti sur le texte, n'aura pas les mêmes façons de lire.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


en effet, même avec la plus complète explication du monde, non je ne peux pas comprendre cette démarche, en tant que lecteur je suis déjà désagréable avec les écrivains qui font le minimum syndical pour dire de créer le monde dans lequel on plonge, à l'aveugle, sans être guidé et pris par la main vers certains décors ou certain sentiments à adopter.
Je ne cherche pas à me casser la tête ou à refaire ce que je connais déjà dedans, je cherche à agrandir mon espace imaginatif, et laisser l'autre me créer des trucs nouveaux par imposition. Je m'approprie le texte (ça rejoint un peu le post de Ma) pour fignoler le tout, mais d'abord il faut me donner la sensation de la découverte, et pour cela je dois sortir du truc simpliste que tout le monde peut imaginer tout seul.

Un texte sans narration, c'est du théâtre non ? Rien que des dialogues !

Je trouverais ça plus drôle et intéressant de lire un texte sans dialogue pour ma part.
Razz
 
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C'est surtout du Stream of consciousness je pense.
 
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Ma a écrit:
Il y a que mon texte appartient au lecteur quand il le lit et que ce qu'il y a de bien avec la littérature ( et encore plus avec la poésie ) c'est que le texte est multiple et non figé.

C'EST exactement ce que je pense.

Citation :
Même le même lecteur, dans des ambiances différentes, n'aura pas le même ressenti sur le texte, n'aura pas les mêmes façons de lire.
Tout à fait !

NOVALIS, je te trouve tu te prends un peu la tête. Voici ma question : écris-tu de la philo ou bien du roman ? Si tu écris de la pure philo, je ne vois pas en quoi c'est problématique de passer plusieurs pages à définir le vocabulaire que tu vas employer, d'aller dans les détails, pour que le lecteur suive bien ton raisonnement par la suite. Si tu écris du roman : tu dis à la fois que tu veux être précis, et à la fois le dire en peu de mots... ? La précision viendra elle-même à la lecture, et puis la précision n'est pas nécessaire, laisser du flou ce n'est pas grave.

A mon avis tu veux plus créer un film qu'un livre là. Si on compare roman et film : dans le film il faut donner à l'oeil du spectateur tous les éléments (peu d'effort d'imagination à produire) ; dans le livre, tu vas décrire le personnage, tu lui fait dire un truc... et puis tu laisses des carrés blanc à "l'écran", des endroits que le lecteur va peupler lui-même, avec ses propres projections (haha Cool).

Mais sinon tu peux aussi être très précis dans tes descriptions, personne ne t'en empêche.


Sinon moi mon problème d'écriture c'est l'inspiration. (qui fonctionne par à-coups)
Et puis quand j'écris de la poésie, j'ai l'impression d'être en train de marcher dans un monde sens dessus dessous, dans une sorte d'indicibilité non palpable, un creux entre la ligne et le point : j'arrive à peine à savoir de quoi je suis en train de parler. Je ne maîtrise plus ce que j'écris, je suis trop guidée par la musique et le rythme, c'est comme si j'étais aveugle. Je ne parviens pas à travailler mes poèmes. Pour les nouvelles ou romans, je n'ai pas cela, j'ai plus de visibilité.
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


"Le texte est multiple et non figé" bah non justement, idéalement oui, mais quand l'auteur écrit que la maison est bleue et que le personnage sort pour couper du bois, il s'agit bien ici d'une image figée.
Ensuite, une chose que j'ai oublié de dire, il ne s'agit pas de supprimer l'histoire les décors ou l'action, il s'agit de supprimer le narrateur, à savoir un personnage calé entre l'écrivain et les personnages et qui raconterait tout, en servant de faire-valoir à l'écrivain.
Je ne vise pas non plus une narration interne multiple, mais bien plutôt des monologue intérieur multiple (courant de pensée en effet)

Ce qui n'empêche absolument pas le lecteur de se l'approprier.

Tout cela a été fait, je dirais même par Nietzsche, des pensées déstructurées, et écrites par aphorismes, Artaud le fait aussi, superbement même si ce n'est pas ce qu'il visait, enfin deux écrivains en particulier en ont fait une grande partie de leurs oeuvres, Maurice Blanchot et Georges Bataille.

(Je viens de me rendre compte des titres auxquelles cela nous avait donné droit L'innommable (Beckett) L'impossible (Bataille) L'arrêt de mort (Blanchot)
Ok j'ai compris le message.)

Pour conclure ne m'en voulait pas trop si je vous bassine de mes théories un peu longuettes, d'autant plus que j'ai déjà précisé que je renoncerais moi même à ces questions, je dois avant tout terminer ce que j'écris actuellement, et en ça vos remarques m'aident beaucoup. Merci
 
WORLe
   
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Novalis a écrit:
il s'agit de supprimer le narrateur, à savoir un personnage calé entre l'écrivain et les personnages et qui raconterait tout, en servant de faire-valoir à l'écrivain.

Tiens, c'est marrant (enfin, moyen mais bon), j'ai prévu de faire exactement l'inverse si j'écris mon prochain truc, c'est-à-dire de donner une réelle personnalité au narrateur omniscient, une liberté d'apostrophe, de destruction, de caprices, pour qu'il cesse d'être un mur froid entre auteur et lecteur, mais plutôt un lien entre eux, et surtout entre le lecteur et les perso, le récit, le fait qu'il soit en train de lire. Lui permettre de déstructurer complètement le schéma classique de la narration, un peu à la Diderot.
D'ailleurs, t'en penses quoi du mode de narration style Jacques le Fataliste ?

(et donc : puisqu'il est difficile de détruire le filtre de la narration, pourquoi ne pas le recréer, tout simplement ?)
 
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Sauf que si, la maison est bleue et il sort couper du bois, pour un fan de la petite maison de la prairie, la femme de maxime le Forestier et un vrai bucheron, ça sera jamais la même chose.
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


Jacques la Fataliste m'attend toujours dans ma bibliothèque depuis de longues années.
Cela dit ça m'avait intrigué les intercalations entre le discours direct.

Mais globalement ce qui m'ennuie avec le narrateur, c'est qu'il donne une distance, une profondeur faussée à l'auteur, et même s'il remplit un fonction critique (comme tu sembles vouloir le faire) cela reste toujours un manque d'honnêteté de l'auteur, qui peut se cacher en quelque sortes derrière la narration.

Si l'on illustre le problème avec le cinéma, si le perso en gros plan raconte quelque chose qui ne t'intéresse pas et que tu préfère regarder passer les passants tu ne le peux pas.
Décider de se que quelqu'un doit voir ou doit lire, ne participe pas à ce que j'appelle la communication.

Effectivement ça ne semble pas facile.

Cela dit, "détruire" la narration c'est la récréer, le désordre n'est qu'un nouvel agencement de l'ordre, quelque chose comme ça.

De façon sensible, je ne crois pas qu'il soit inné de voir ou d'entendre, a fortiori de lire, et que cela s'apprend, moi même je dois l'apprendre, dans cette optique, je ne peux pas écrire tenez voyez cette image, lisez cette image [la pensée viendrait de l'image], regardez le paradoxe que j'ai crée.

J'ai bien une explication mathématique mais je ne suis pas sur de la maitriser, disons qu'il s'agirait de se mouvoir sur un espace riemannien, un espace riemannien étant un espace sans métrique, sans référence, chaque variable est donc définie en fonction des autres et non d'un référant normé.

Ce qui n'éclaire pas mon problème.

En bref, je n'ai pas lu Jacques le Fataliste, navré.
(tout ça pour ça)

Edit à Ma, en effet, mais cette multiplicité des vues est faussée par des choses comme le champ lexical ou autre.
Bon c'est pas grave je me suis encore perdu.
 
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Mais c'est faussé par tout, absolument tout, et donc par l'ambiance. Tu ne peux pas maitriser totalement ton texte, il va t'échapper dès qu'il existera.

Après, si tu veux sens cesse exactituder ta pensée ( alors oui, il doit y avoir un vrai mot, mais je sais pas, j'avais envie ), le mieux, ça reste la forme du dialogue.

Là, si le personnage parle de l'information au sens d'Aristote, (pour reprendre ton exemple), l'autre pourra le reprendre, tu poseras les questions que tu veux etc, sans alourdir le tout. Mais c'est évident que c'est une forme très figée et artificielle, que c'est très bien si tu veux faire de la théorie littéraire, mais appliquer tout ça à une forme de roman.

Le mieux reste alors le S. of C. mais honnête, dans un langage parlé. C'est ce que je fais dans Le Blob, là tu peux t'enfoncer dans les choses les plus complexes sans les alourdir, mais vu comme tu écris là sur le forum, je ne sais même pas si tu es capable de parler normalement, alors encore moins d'écrire comme tu parlerais.


Comme je te l'ai dis, pourquoi ne pas romancer cette recherche ? Proust.
 
Hoegaarden
   
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Oui c'est ce que j'essayerai de faire de toute façon (sans me prendre pour Proust non plus, d'ailleurs Proust reste le seul exemple d'un livre, ou d'une oeuvre qui peut se lire non pas avec différent sens de lecture mais à différent niveau, ou domaine).

J'ai lu d'ailleurs le Blob et je trouvais interessant l'insertion d'une narration et des textes à visée plus "d'ambiance" disons, en italique. Même s'il m'avait perdu de temps en temps.

A tous, merci pour la patience et la pertinence de vos réponses.

(edit : comment-ça j'suis pas capable de parler normalement ? Le pire c'est que c'est sans doute vrai (mon colocataire (le pauvre) peut en témoigner. Merci à lui aussi.)

Edit bis, je vais de toute façon renoncer au problème que j'ai essayé de soulever, puisque je viens de m'apercevoir de quelque chose, sur le plan politique ou en communication d'entreprise (au sein de l'entreprise, dans le management), on apprend à l'école que la meilleur façon de s'exprimer c'est de faire parler, de ne pas prendre position mais de pousser l'autre à parler, c'est la langue de bois, dire quelque chose du genre : "ce que vous voulez dire c'est que [...], je vous ai compris." et du coup l'autre enchérit du style : "oui c'est ça, et ça en plus et ça en plus"
Et j'ai l'impression que c'est ce que je cherchais à faire, ce qui ne peut en aucun cas être une avancée littéraire. (En gros je dirais que je cherchais à rendre la langue de bois mécanique et systémique)
(Ce message vous était tout autant adressé qu'à moi.)

Encore un fois merci à vous (un merci un peu plus appuyé à Ma vis à vis de son statut.)
 
   
    
                         
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